4 – Violations systématiques des droits
L’indice CSI des droits dans le monde

Brésil

Les organisations affiliées à la CSI au Brésil sont la Central Única dos Trabalhadores (CUT), la Confederação Nacional das Profissões Liberais (CNPL), la Nova Central Sindical de Trabalhadores (NCST) et l’União Geral dos Trabalhadores Brasil (UGT).

Le Brésil a ratifié la Convention n° 98 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective en 1952 mais n’a pas ratifié la Convention n° 87 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective.

En pratique

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Arrestation du dirigeant du syndicat des chauffeurs routiers autonomes17-02-2020

Le président du Sindicato dos Transportadores Rodoviários Autônomos de Bens da Baixada Santista e Vale do Ribeira (Syndicat des chauffeurs routiers autonomes – Sindicam), Alexsandro Viviani, dit « el italiano », qui était à la tête du mouvement de grève des chauffeurs dans le port de Santos, a été arrêté. La police militaire a violemment réprimé la grève des chauffeurs – une répression disproportionnée et injustifiée, étant donné que les membres du syndicat manifestaient pacifiquement dans le simple but de convaincre leurs collègues de se joindre à la grève.

Au Brésil, les travailleurs du pétrole font grève pour dénoncer des licenciements chez Petrobras 11-02-2020

La Federação Única dos Petroleiros (Fédération unique des travailleurs du pétrole, FUP), membre de la Confederação Nacional do Ramo Químico da CUT (Confédération nationale du secteur chimique, CNQ/CUT) elle-même affiliée à IndustriALL Global Union, a entamé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
le 1er février pour soutenir les 396 salariés directs et les 600 travailleurs indirects touchés par la future fermeture d’une usine d’engrais. Les licenciements devaient commencer le 14 février.

Selon l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale, ces licenciements massifs contreviennent à la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
signée en novembre 2019 dans laquelle Petrobras a accepté de ne pas procéder à des licenciements collectifs pendant cinq ans sans consulter préalablement les syndicats. Les licenciements prévus à l’usine d’engrais ont été annoncés sans qu’aucune autre solution n’ait été discutée avec le syndicat.
La FUP affirme que l’usine d’engrais n’est pas la seule usine de Petrobras à connaître des difficultés et qu’il y a eu d’autres licenciements et transferts massifs de salariés dans tout le groupe Petrobras, y compris dans des filiales et sociétés privées liées à Petrobras.

Le gouvernement du Président Jair Bolsonaro soutient la privatisation de Petrobras. En cinq ans, la compagnie pétrolière a réduit de moitié ses investissements au Brésil, provoquant la perte de 270 000 emplois directs et indirects.

Les travailleurs de plus de 30 installations de Petrobras se sont unis pour faire grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. Diverses campagnes sont en cours dans les douze États brésiliens où la compagnie pétrolière est présente.
Le 4 février, le tribunal du travail a décidé que si les travailleurs continuaient de faire grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
, les grandes organisations syndicales de plus de 2 000 membres, comme la FUP, seraient condamnées à une amende de 500 000 réais (116 000 dollars US), tandis qu’elle s’élèverait à 250 000 réais (58 000 dollars US) pour les plus petites organisations.

Le jugement impose également le retour au travail à 90 % du personnel de Petrobras. La FUP a indiqué qu’elle poursuivrait la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
pour une durée indéterminée et que le soutien de la Federação Nacional dos Petroleiros (Fédération nationale des travailleurs du pétrole, FNP) avait aidé à accroître l’ampleur de l’action.

Rassemblement syndical durement réprimé par les militaires26-11-2019

Un rassemblement du syndicat d’enseignants Sindicato dos Professores do Estado do Rio Grande do Sul (CPERS), qui se tenait sur la Place Matriz le 26 novembre, a été durement réprimé par les forces anti-émeute de la brigade militaire. Elles sont intervenues alors que les enseignants venaient d’approuver la poursuite du calendrier de mobilisation et de la grève, qui avait commencé le 18 novembre, et que le comité de grève du syndicat attendait d’être reçu par le secrétaire en chef du cabinet du gouvernement de l’État, Otomar Vivian. Le rassemblement avait débuté vers 13h30 et réunissait des milliers de personnes autour du Palais Palacio Piratini et de la Place Matriz. Selon les dirigeants du syndicat, entre 15.000 et 20.000 personnes étaient présentes.

Mandat d’arrêt d’un dirigeant syndical de Rio de Janeiro07-11-2019

La Cour de justice de l’État de Rio de Janeiro a ordonné un mandat d’arrêt contre le dirigeant du Sindicato dos Servidores da Carreira Socioeducativa do Estado do Rio de Janeiro (Syndicat des employés du secteur socioéducatif de l’État de Rio de Janeiro – SIND-DEGASE), João Luiz Pereira Rodrigues, invoquant le flagrant délit, si la grève du secteur qui avait commencé le mardi 5 novembre ne prenait pas fin dans un délai de 24 heures.

Violences contre des dirigeants syndicaux lors d’une grève25-09-2019

Les travailleurs/euses de l’entreprise Embraer, à São José dos Campos, ont interrompu leur grève au sujet des augmentations de salaire le mardi 25 septembre, face à l’intimidation et à la répression de la part des autorités. Le Sindicato dos Metalúrgicos (Syndicat des métallurgistes) de São José dos Campos a déclaré avoir décidé de suspendre la grève compte tenu de la forte présence policière devant l’usine. D’après le syndicat, « les agents de la police militaire et les forces anti-émeute se sont disposés en file à la manière du ‘couloir de Dantzig’ pour intimider les travailleurs en les obligeant à entrer dans l’usine. » Des photographies montrent Alex da Silva Gomes et Herbert Claros, les dirigeants syndicaux, qui se tenaient devant la porte principale d’Embraer après avoir été frappés avec des matraques par la police militaire.

Petrobras négocie directement avec les travailleurs18-09-2019

Face à la stagnation des négociations relatives à la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
entre les syndicats pétroliers et la direction de Petrobras, l’entreprise a affirmé qu’elle mènerait des négociations individuelles avec chacun des employé(e)s. Cette possibilité, prévue dans la réforme du travail, est perçue par les membres du syndicat comme un moyen de fragiliser la négociation collective. Sur une vidéo, le directeur des questions d’entreprise de Petrobras, Eberaldo de Almeida Neto, déclare que l’entreprise ne fera pas de nouvelle proposition sur les négociations collectives et que, si la médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
du Tribunal supérieur du travail n’aboutit pas, Petrobras utilisera les options mentionnées dans la réforme du Renforcement de la législation du travail. Cela signifie que les avantages prévus dans la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
seront perdus, comme les congés supplémentaires équivalant à 100% du salaire.

Graves menaces à l’encontre de dirigeants syndicaux26-06-2019

Plusieurs jours après l’explosion de l’automobile du président du Sindicato dos Rodoviários do Amapá (Syndicat des chauffeurs routiers de l’Amapa), le vice-président, Genival Cruz, a reçu diverses menaces de mort. Tout d’abord, il a reçu un appel téléphonique vers 15h00 de la part d’un homme qui affirmait que Genival Cruz ne serait plus en vie le lendemain. Ensuite, la même menace lui a été envoyée par texto. Genival Cruz en a informé les centrales syndicales, qui ont lancé une campagne nationale pour dénoncer ces menaces et ont déposé un recours au ministère de la Justice, mais l’affaire n’a jamais été résolue.

La police brésilienne utilise des gaz lacrymogènes contre des travailleurs grévistes16-06-2019

Le 31 mai, la police brésilienne a tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants alors que des quartiers entiers de Rio de Janeiro étaient paralysés par une grève de 24 heures organisée par les syndicats pour protester contre une proposition gouvernementale visant à réformer les retraites et à geler les dépenses consacrées à l’éducation.

Certains pans de la société s’opposent fermement à la réforme des retraites, dont l’objectif est de redresser les finances publiques et de relancer une économie en berne, parce qu’elle augmenterait l’âge minimum de départ à la retraite et les cotisations des travailleurs.

Dans la plus grande ville du pays, São Paulo, les transports publics ont été touchés, les agents du métro s’étant ralliés au mouvement de grève, provoquant des modifications d’horaires et des fermetures de station.

En plus de chercher à bloquer les changements prévus aux retraites du secteur public, les manifestants se sont également rassemblés dans plusieurs villes brésiliennes pour dénoncer le gel des dépenses consacrées à l’éducation et ont défilé contre Bolsonaro.

Assassinat du dirigeant du syndicat des travailleurs ruraux12-06-2019

Le président du Sindicato dos Trabalhadores Rurais de Rio Maria (Syndicat des travailleurs ruraux), au sud-est de l’État de Pará, a été tué par arme à feu dans l’après-midi du 11 juin dans la ville où il exerçait sa fonction de dirigeant syndical. La police a signalé que deux motards s’étaient approchés de Carlos Cabral Pereira et l’avaient abattu de quatre coups de feu, dont l’un en pleine tête. Le dirigeant a été transporté à l’hôpital municipal, mais il est décédé avant d’être pris en charge. Selon les informations de la Central Única dos Trabalhadores (Centrale unique des travailleurs – CUT), l’attaque s’est produite à proximité de son domicile, dans le quartier de Planalto.

Au Brésil, Tenaris suspend les licenciements après une grève de son personnel 05-06-2019

Le 20 mai, les travailleurs de Tenaris Confab, un producteur de tubes en acier implanté au Brésil, ont entamé une grève pour protester contre le licenciement de 25 de leurs collègues. Dès le lendemain, l’entreprise a suspendu sa décision et a accepté de négocier l’avenir des travailleurs avec le syndicat.
Les travailleurs des équipes du matin et de l’après-midi ont participé à la grève, provoquant un arrêt complet de la ligne de production de l’entreprise le 21 mai. Les travailleurs sont membres du syndicat des métallurgistes de Pindamonhangaba, Moreira Cesar et Roseira, affilié à IndustriALL Global Union par le biais de la Confederação Nacional dos Metalúrgicos da CUT (Confédération nationale des métallurgistes, CNM-CUT).

Après la grève, la direction de Tenaris a accepté de négocier une autre solution pour les travailleurs licenciés, ainsi que pour les 200 travailleurs du secteur de la production dont la société prétend ne plus avoir besoin. Tenaris pourrait chercher à présenter une sorte de plan de départ volontaire.
Le syndicat a également signalé que 5 des 25 travailleurs licenciés le 17 mai avaient été blessés lors d’accidents du travail et a souligné l’irrégularité de leur licenciement. L’entreprise avait initialement indiqué qu’elle ne négocierait aucune autre option avec le syndicat, ce qui a poussé les travailleurs syndiqués à faire grève.

Le syndicat a fait valoir que le licenciement n’était pas l’unique option et a annoncé qu’il ferait tout son possible pour protéger les droits des travailleurs et trouver une autre solution.

En novembre 2018, la société avait annoncé qu’elle devrait potentiellement licencier un grand nombre de travailleurs. Le syndicat avait alors menacé d’organiser une grève et réussi à négocier un chômage temporaire pour 165 travailleurs.

Menaces de mort à l’encontre de la secrétaire générale de SERTOLEDO01-06-2019

Le Sindicato dos Servidores Públicos Municipais de Toledo (Syndicat des employés municipaux de Toledo – SERTOLEDO), dans l’État de Paraná, a publié une note pour dénoncer les menaces de mort adressées à sa secrétaire générale, Marlene da Silva, pendant environ 90 jours et exclusivement liées à ses activités de syndicaliste.

Les fonctionnaires fédéraux et des États toujours privés du droit de négociation collective14-12-2018

Des centrales et fédérations syndicales nationales se sont associées au bureau régional brésilien de la fédération syndicale internationale l’Internationale des services publics (ISP) pour déposer une plainte contre le gouvernement brésilien, au bureau brésilien de l’Organisation internationale du travail Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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(OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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), le mercredi 12 décembre. Ces organisations accusent l’État brésilien de violer la Convention n°151 de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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(Convention sur les relations de travail dans la fonction publique, 1978) qui garantit, entre autres, le droit de négociation collective dans le secteur public.
Ce droit est systématiquement bafoué alors que le Congrès national du Brésil a ratifié la Convention n°151 en 2010. Le Brésil n’applique pas cette Convention sous prétexte qu’il faut créer une loi spécifique pour réglementer la négociation collective chez les fonctionnaires dans le système juridique national.
La plainte déposée à l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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précise que les réunions entre le gouvernement et les organisations syndicales ont eu lieu sans qu’il y ait d’avancées significatives. Des obstacles interviennent constamment pour justifier l’impossibilité de satisfaire les demandes des employé(e)s du secteur public, comme par exemple les restrictions imposées par la loi sur la responsabilité budgétaire ou la nécessité d’obtenir l’autorisation d’une instance supérieure.
La plainte signale en outre que, de manière générale, « les autorités imposent unilatéralement les conditions de travail alors qu’elles restent paralysées dès qu’il est question de dialogue et de négociations effectives ». Même après avoir rejeté les propositions des syndicats, les autorités renvoient ces propositions aux organes législatifs concernés, ce qui contraint les travailleurs du secteur public à faire grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
.

De plus, les signataires de la plainte indiquent qu’en 2017, le Congrès national a approuvé le projet de loi 3.831 / 2015, qui définit les normes générales de la négociation collective dans la fonction publique. La proposition a été envoyée pour approbation au président Michel Temer, qui a opposé son véto en décembre de la même année, en dépit d’une considérable consultation sociale et législative sur le texte. Le véto a été confirmé par la Chambre des députés en avril 2018, ce qui a contribué à l’abandon définitif de la réglementation de la Convention n°151.

Effet catastrophique de la loi 13.467 sur les droits des travailleurs et le marché du travail brésilien01-09-2018

En juillet 2017, le gouvernement brésilien a adopté la loi 13.467, qui a instauré des amendements régressifs au Code du travail clairement contraires la Convention n°98 de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective. L’objectif déclaré de la réforme visait à accroître la flexibilité, à réduire le chômage et à régulariser l’économie informelle dans un contexte global de récession économique. Or, loin d’avoir amélioré la situation des travailleurs, la loi 13.467 a déjà produit des effets négatifs.
Non seulement la réforme n’a pas permis de créer les emplois promis, mais elle a entraîné davantage de chômage. Lors des trois premiers mois d’application de la réforme, il y a eu pratiquement 3.000% d’augmentation du nombre de suppressions d’emplois stables, essentiellement des emplois à faible salaire. Quand la loi est entrée en vigueur, le taux de chômage s’élevait à 12,2%. En avril 2018, toutefois, d’après les données de l’Institut officiel de l’État brésilien (IBGE), il est passé à 13,1%, correspondant à 13,7 millions de personnes sans emploi. Si l’on ajoute ce chiffre au nombre de « desalentados » (travailleurs potentiels « découragés » ayant cessé de chercher du travail, ce qui concerne 7,8 millions de personnes) et au nombre de personnes sous-employées (6,2 millions), il en résulte un total alarmant de 27,7 millions de Brésiliens qui se trouvent en dehors du marché du travail, soit 24,7% de la population économiquement active.
Les modifications législatives ont entraîné davantage de travailleurs dans le travail précaire et l’économie informelle. Les personnes qui occupent des emplois précaires ne se syndiquent pas, de crainte d’être harcelées ou de perdre leur emploi. En conséquence, les syndicats ne reçoivent plus de contributions stables de la part des personnes qu’ils représentent. En mars 2018, les syndicats avaient perçu environ 20% des sommes qu’ils avaient obtenues en mars 2017. La réforme a par ailleurs favorisé le fait que les travailleurs instruits signent des contrats individualisés en dehors des modalités de salaire et des conditions de travail conclues collectivement.
En outre, la position du gouvernement, qui assurait que la nouvelle loi contribuerait à promouvoir la négociation collective, est bien loin de la réalité. Une étude réalisée par le centre de recherches économiques FIPE (Fundação Instituto de Pesquisas Econômicas) de l’université de São Paulo révèle une baisse considérable de 45% du nombre de conventions collectives signées au cours du premier trimestre de 2018, par rapport à la même période en 2017. Ces statistiques montrent clairement que la loi 13.467 entraîne une dégradation des conditions de travail et le non-respect des droits syndicaux, ce qui menace les mécanismes de négociation collective.
De surcroît, comme la mise en œuvre des nouvelles dispositions le laissait présager, les syndicats rencontrent encore plus de difficultés pour mener des négociations collectives. Par exemple, lors du dernier cycle de négociations dans l’industrie du métal, en août 2018, le syndicat CUT/SP s’est heurté à l’attitude des employeurs, qui n’ont pas tenu leur parole au sujet des droits et des acquis sociaux garantis dans la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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sectorielle alors qu’ils n’avaient jamais été remis en cause jusqu’alors. Pendant les négociations, les employeurs ont également déclaré que les travailleuses qui, au titre de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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, avaient obtenu le droit de partir une demi-heure plus tôt pour aller chercher leur enfant à la crèche, devraient désormais négocier ce point directement avec leur employeur.

Crainte d’un recul des droits des travailleurs suite à l’adoption de lois répressives24-06-2018

La classe ouvrière brésilienne est durement malmenée par les associations d’employeurs. En juillet 2017, le gouvernement a adopté des réformes du travail répressives dans l’intention d’affaiblir des syndicats en attaquant leurs moyens d’obtenir des soutiens financiers. Le manque d’emplois et le nombre élevé de personnes à la recherche d’un emploi contribuera à fragiliser les travailleurs.
Certains entrepreneurs profitent déjà de cette situation pour supprimer des droits du travail et diminuer les salaires. Pour Paulo Cesar Borba Peres, Carioca, président du syndicat SINTRACONST-ES et membre du syndicat FETRACONMAG-ES, affilié à l’IBB au Brésil, « Les employeurs cherchent également à éliminer la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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qui est négociée chaque année et à utiliser la nouvelle loi qui ne garantit pas de droits élémentaires, tels que la représentation syndicale ou la journée de travail décente que mérite tout travailleur ».
La situation est la même dans l’État de Bahia, où l’association des employeurs entend négocier un accord qui apparaît extrêmement préjudiciable pour les travailleurs. C’est pourquoi le syndicat SINTEPAV BA, affilié à l’IBB, a entamé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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illimitée contre la proposition de l’employeur. D’après Irailson Warneaux, président de SINTEPAV BA, « L’employeur a présenté une contre-proposition dans l’objectif d’éliminer plusieurs éléments obtenus dans la précédente convention. Ce scénario régressif suspend le contrat de 30 jours, supprime l’obligation de cotiser au Programme sur les résultats des bénéfices et même de discuter des questions relatives à la santé et à la sécurité au travail, entre autres. Irailson Warneaux ajoute : « Nous nous battrons contre ces bonds en arrière et nous démontrerons la force de la classe ouvrière ».

Les syndicats continuent à faire face à des difficultés pour s’enregistrer12-12-2017

Les syndicats au Brésil font état de difficultés rencontrées pour s’enregistrer, ainsi que de la suspension arbitraire de plusieurs syndicats, notamment le Sindicato dos Trabalhadores na Mineração de ferro de São Gonçalo do Rio Baixo. Le Sindicato dos Trabalhadores na Indústria da Construção Civil de Cuiabá e Município (SINTRAICCCM) fait également état de la persistance d’une discrimination à l’égard des membres syndicaux. Certaines entreprises exercent des pressions sur les travailleurs/euses pour qu’ils ne s’affilient pas aux syndicats ou ne paient pas les cotisations syndicales. Le SITICOP-MG (Sindicato dos trabalhadores nas industrias da construção pesada de Mato Grosso) estime que plus de cent lettres de désaffiliation ont été envoyées par des travailleurs/euses sous la pression de leur entreprise. Le SITICOP fait également état de difficultés pour engager des négociations avec certaines entreprises, notamment Vale S.A., qui refuse toujours de négocier l’amélioration des conditions de travail au barrage Samarco Fundão suite au décès de sept travailleurs, tandis que les employeurs interdisent au SITRAICP (Sindicato dos trabalhadores nas industrias da construção pesada do Rio de Janeiro) d’accéder aux lieux de travail. Le Sindicato dos Trabalhadores nas Indústrias da Construção Civil de Porto Alegre soutient que les arrêts de travail font, dans certains cas, l’objet d’une répression violente et les travailleurs/euses en grève sont arrêtés pour leur action.

Assassinat d’un dirigeant syndical à Pará 12-12-2017

Le 12 décembre 2017, le dirigeant du syndicat des chauffeurs routiers Sindicato dos Rodoviários do Pará, George Neto, a été assassiné suite à la grève des employé(e)s de l’entreprise Belém-Rio, la plus grande de l’État de Pará. George Neto rentrait chez lui lorsqu’il a été attaqué par des automobilistes qui ont tiré sur lui à trois reprises. Le syndicaliste a aussitôt été transporté à l’hôpital, mais il a succombé à ses blessures. Le syndicat demandait une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail pour les employés.

Arrestation de deux travailleurs de Detran MT pendant une manifestation 31-10-2017

Le 31 octobre 2017, la police militaire a arrêté deux travailleurs pendant une manifestation organisée par les fonctionnaires en grève du Service de transports de l’État de Mato Grosso (Detran-MT). D’après le syndicat, les policiers ont arrêté les syndicalistes de manière très violente et ont en outre lancé du gaz poivre et des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Les travailleurs/euses participaient à une manifestation pacifique devant le palais Paiaguás, dans la capitale du pays, lorsque la police a bloqué l’entrée du palais. Les fonctionnaires étaient en grève depuis le 11 septembre pour demander une hausse de salaire.

Intervention brutale de la police contre des grévistes d’Unilever 07-10-2017

Le 7 octobre 2017, la police militaire est intervenue brutalement contre les employé(e)s en grève de l’entreprise multinationale Unilever, à Vinhedo, ce qui constitue une violation flagrante du droit de grève. La police a violemment réprimé l’action des travailleurs et a arrêté trois dirigeants du syndicat de la chimie Sindicato Químicos de Vinhedo. Ensuite, une certaine confusion s’est produite au commissariat dans lequel les syndicalistes étaient détenus : un important dispositif de police a été mis en place, faisant même appel aux policiers des villes voisines, afin de disperser les travailleurs qui demandaient la libération des syndicalistes. La police a isolé le commissariat avant de lancer des bombes lacrymogènes sur les travailleurs, puis elle a procédé à deux arrestations.

Approbation d’une loi antisyndicale13-07-2017

Le 13 juillet 2017, le président Michel Temer a approuvé la loi 13469, qui réduit considérablement le pouvoir des syndicats en éliminant la contribution obligatoire des employés aux syndicats et en stipulant la création de commissions de représentants non syndicaux des travailleurs pour négocier les conditions de travail avec l’entreprise. Suite à l’adoption de cette nouvelle loi, les syndicats pourraient perdre une partie considérable de leurs revenus, dans la mesure où la contribution de tous les travailleurs aux syndicats était obligatoire en vertu de la loi antérieure. L’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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a publié une plainte officielle concernant la violation par la nouvelle loi de plusieurs conventions et accords internationaux relatifs à la liberté de réunion, à la liberté syndicale, au droit de négociation collective et à la protection légale dont bénéficient les représentants syndicaux. Le 11 novembre 2017, date d’entrée en vigueur de la loi, des manifestations ont eu lieu dans 24 des 26 capitales des États du pays, dont Brasilia.

Arrestation d’un dirigeant syndical pendant un rassemblement à Brasilia 20-06-2017

Le 20 juin 2017, la police militaire a arrêté le secrétaire général du syndicat de fonctionnaires Sindicato dos Servidores Públicos Federais no DF (Sindsep-DF), Oton Pereira Neves, alors qu’il s’exprimait lors d’un rassemblement de travailleurs/euses devant le ministère de l’Environnement. Des rassemblements sont fréquemment organisés à cet endroit depuis plusieurs décennies. Le dialogue légitime et pacifique des travailleurs a été perturbé par un acte arbitraire, effrayant et insensé, perpétré par la police du gouverneur Rodrigo Rollemberg.

Blessés par la police pour avoir participé à une manifestation syndicale24-05-2017

Le 24 mai 2017, la police a ouvert le feu sur plusieurs militants qui manifestaient contre une proposition de réforme du travail qui était débattue au Congrès. Vingt-neuf personnes au total, dont plusieurs syndicalistes, ont été blessées à Rio de Janeiro et à São Paulo. Selon une des réclamations des manifestants, la réforme du travail affaiblirait les syndicats.

La police ouvre le feu contre des manifestants24-05-2017

Le 24 mai 2017, des agents de police ont tiré à balles réelles sur des militant(e)s syndicaux qui protestaient contre une réforme du droit du travail. Les forces militaires ont été déployées dans la capitale du pays après une journée de manifestations organisées à l’appel des centrales syndicales. Un total de 49 personnes ont été blessées, dont une par balle.

Assassinat d’un dirigeant syndical à Guarapari, dans l´État de l’Espíritu Santo, au sud-est du Brésil09-02-2017

Le 9 février 2017, Walace Fernaziari, dirigeant du syndicat des transports publics à Guarapari, a été retrouvé mort dans son véhicule. Cet assassinat a été perpétré lors d’une grève de la police dans la ville, qui a donné lieu à plusieurs actes de violence. Bien qu’aucun suspect n’ait été désigné, le meurtre a eu lieu après que plusieurs dirigeants du syndicat des transports d’une ville voisine ont reçu des menaces de personnes identifiées comme membres de groupes de milices privées, qui avaient prévenu qu’ils mettraient le feu aux autobus des chauffeurs qui continueraient de circuler.

Assassinat de Márcio Matos 24-01-2017

Márcio Matos, agriculteur membre du mouvement Movimento Sem-Terra (MST) au Brésil, a été assassiné à Iramaia, dans l’État de Bahia. Selon les informations communiquées, Márcio Matos aurait été abattu la nuit du 24 janvier devant son fils de six ans. L’enquête préliminaire révèle que cinq coups de feu ont été tirés sur le syndicaliste au niveau du thorax et de la tête, ce qui indique qu’il n’a pas eu la possibilité de se défendre. D’après les données partielles dont dispose le syndicat Comissão Pastoral da Terra (CPT), 65 personnes ont été tuées en 2017 suite à des conflits dans les zones rurales, ce qui ferait du Brésil un des pays les plus violents pour le monde agricole.

Assassinat d’une travailleuse militante syndicale du monde rural07-02-2016

Les 27 fédérations de travailleurs/euses agricoles et plus de 4000 syndicats de travailleurs ruraux du Brésil ont manifesté leur indignation suite à l’assassinat de Francisca das Chagas Silva, âgée de 34 ans, qui travaillait dans le milieu rural et social et était membre du Sindicato de Miranda do Norte ; elle a été tuée avec une extrême cruauté et a subi des violences sexuelles, le 1er février 2016, à Miranda do Norte, dans l’État de Maranhão. Au cours de l’année 2015, Francisca avait participé activement au Groupe d’étude syndical des femmes (GES Mulher) et à d’autres actions organisées par le syndicat des travailleurs ruraux Movimento Sindical dos Trabalhadores e Trabalhadoras Rurais (MSTTR). En août, elle avait également pris part au « défilé des marguerites », une action revendicative féministe qui a lieu tous les quatre ans à Brasilia pour rendre hommage à une autre femme assassinée, Margarida Maria Alves, militante pour les droits des travailleuses dans l’État de Paraíba ; en 2015, plus de 100.000 femmes avaient assisté à ce défilé pour plaider en faveur du développement durable, de la démocratie, de la justice, de l’autonomie, de l’égalité et de la liberté, au Brésil et dans le monde.

Actions en justice contre des manifestations30-12-2015

En octobre 2015, le Sénat du Brésil a approuvé un projet de loi qui classe le terrorisme dans la catégorie des délits relevant du Code pénal. Les organisations syndicales et les mouvements sociaux ont alerté l’opinion sur le risque que cette loi soit interprétée et utilisée pour pénaliser les manifestations et assimiler les manifestant(e)s à des terroristes. Fin 2015, le projet de loi attendait l’approbation finale de la Chambre des représentants.

Intervention violente de la police contre des travailleurs d’une usine sidérurgique11-11-2015

Une manifestation contre le licenciement éventuel de 4000 employé(e)s de l’usine sidérurgique Usiminas, à Cubatao, sur la côte de l’État de São Paulo, s’est terminée en affrontement avec la police, qui a lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le rassemblement était organisé par divers syndicats, avec le soutien de plusieurs dirigeants politiques de Cubatao opposés à la fermeture temporaire d’une partie de l’usine d’Usiminas, un important groupe sidérurgique qui compte parmi ses actionnaires l’entreprise argentine Techint.

L’usine a fait appel à la police en signalant que les manifestants bafouaient le droit à la libre circulation, et les agents ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les 300 personnes rassemblées devant l’usine. Suite à l’affrontement, une personne a dû recevoir des soins médicaux, et une autre a été arrêtée par la police.

Violente répression d’une manifestation d’enseignants dans l’État de Paraná30-10-2015

Le 29 avril 2015, les enseignant(e)s du secteur public se sont mobilisés à Curitiba, dans l’État de Paraná, pour protester contre les changements apportés à la réglementation de la sécurité sociale et contre la réduction des retraites.

La manifestation a été réprimée violemment par la police militaire, qui a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les participants, avec un recours excessif à la force, qui a fait 400 blessés ; sept personnes ont été arrêtées et ont été libérées ensuite. Parmi les blessés, dont certains étaient touchés par des balles en caoutchouc, figuraient notamment la présidente de la CUT Paraná, Regina Cruz, et la vice-présidente de la CUT au niveau national, Carmen Foro. Le véhicule du syndicat muni de haut-parleurs, qui accompagnait la manifestation, a été confisqué.

La CUT a signalé que l’usage disproportionné des forces policières, la brutalité et le manque de respect des droits humains révèlent le caractère autoritaire du gouvernement local. La secrétaire de l’éducation de l’Association des enseignants de Paraná, Walkíria Mazeto, a également dénoncé l’agression et la répression qui, à son avis, ont obéi aux instructions précises du gouverneur de Paraná, Beto Richa, membre du principal parti d’opposition du pays (PSDB).
Pratiquement six mois après l’intervention brutale de la police, le colonel chargé de l’enquête, Carlos Alberto Moreira Bührer, a signalé que seulement six soldats – sur les 1500 au moins présents sur les lieux, accompagnés de chiens, de chevaux, de fourgonnettes équipées de canons à eau, et d’hélicoptères – avaient été reconnus coupables de la véritable bataille rangée qui s’était produite lors de la manifestation, où seule la police était armée. Mais aucun des policiers n’était investi du pouvoir de décision, ils ne faisaient qu’obéir aux ordres de leurs supérieurs. En fin de compte, il est à craindre que cette intervention reste totalement impunie.

Plainte contre la multinationale MacDonald’s27-08-2015

Le 27 août 2015, à Brasilia, la société McDonald’s, la plus grande chaîne de restauration rapide du monde, a été accusée de maltraiter ses employé(e)s, de les priver du droit de se syndiquer, de commettre des abus à l’encontre des travailleurs et de bafouer les droits du travail. Selon les syndicats, McDonald’s Brésil ne paie pas les heures supplémentaires à ses employés et ne leur fournit pas d’équipement de protection de cuisine, raison pour laquelle les travailleurs souffrent constamment de brûlures et d’autres lésions.

Le syndicat général des travailleurs União Geral dos Trabalhadores do Brasil (UGT) a déposé une plainte pour demander au ministère public d’enquêter sur les accusations d’évasion fiscale, de concurrence déloyale et de violation du droit des franchises à l’encontre d’Arcos Dorados Holdings, la plus grande franchise du monde appartenant à McDonald’s et à son principal opérateur en Amérique latine, qui emploie 95.000 personnes. Arcos Dorados a été invitée à assister à l’audience, mais elle a choisi de ne pas s’y rendre.
Parmi les témoins des violations de la liberté syndicale, figure notamment Lucas da Cruz, un employé de 19 ans qui a travaillé chez McDonald’s pendant plus de 18 mois et qui a été licencié après son adhésion à un syndicat pour défendre ses droits syndicaux.

Assassinat d’un dirigeant syndical défenseur des droits humains25-08-2015

Le dirigeant syndical et défenseur des droits Raimundo dos Santos Rodrigues est décédé suite aux coups de feu qu’il a reçus le 25 août 2015 à Bom Jardim, dans l’État de Maranhão. Sa femme, qui était avec lui au moment de l’agression, a été blessée. Santos Rodrigues était membre du conseil de la Réserve biologique de Gurupi, un espace écologique protégé de la forêt amazonienne, dans l’État de Maranhão. Depuis de nombreuses années, il dénonçait l’abattage illégal des arbres et la déforestation de l’Amazone et défendait les droits de sa communauté. Il était par ailleurs membre du syndicat des travailleurs ruraux Sindicato dos Trabalhadores Rurais de Bom Jardim. Il avait reçu plusieurs menaces de mort, ce que la Commission pastorale de la terre et une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. locale de défense des droits humains avaient signalé à diverses reprises aux autorités. Malgré les plaintes, aucune mesure n’avait été prise pour le protéger.

Assassinat d’un dirigeant d’un syndicat de l’industrie du papier 24-11-2014

Ozano Pereira da Silva, président du Sindicato dos Trabalhadores nas Indústrias do Papel, Papelão e Cortiça de Guarulhos, Arujá e Itaquaquecetuba (Syndicat des travailleurs de l’industrie du papier de Guarulhos, Aruja et Itaquaquecetuba), âgé de 77 ans, est mort étranglé dans les bureaux du syndicat à Guarulhos le 24 novembre 2014. Selon des témoins, deux individus armés sont entrés dans les bureaux du syndicat, où une vingtaine de personnes étaient présentes, parmi lesquelles des employés du syndicat et des patients d’un dentiste qui soigne des membres du syndicat.
Les deux individus ont lié les mains des otages et placé des sacs en plastique sur leurs têtes. Selon la police, les criminels sont entrés dans les bureaux deux heures avant l’arrivée d’Ozano Pereira da Silva. Ils l’ont saisi, ainsi que le trésorier, et les ont emmenés dans une pièce du fond où ils ont étranglé le président. Le trésorier a survécu.
Le syndicat considère que l’assassinat de son président est un acte de vengeance personnelle. Un otage a entendu l’un des criminels dire qu’ils étaient là pour une seule personne. Quand les criminels sont entrés dans les bureaux du syndicat, Ozano ne s’y trouvait pas et ils ont forcé son secrétaire à lui téléphoner pour lui demander de venir.
Ozano était président du syndicat depuis 29 ans. Il était également le président de la fédération des travailleurs de l’industrie du papier de l’État de São Paulo (Federação de Trabalho Industrial Papel Papelão e Cortiça do Estado de São Paulo).

Des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre des travailleurs du métro en grève, 42 licenciés06-06-2014

La police a lancé des gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc sur les travailleurs du métro à São Paulo le 6 juin, durant la deuxième journée de leur grève. Les négociations salariales entre le Sindicato dos Metroviários de São Paulo et l’entreprise du métro s’étaient soldées par un échec. Les grévistes avaient revu à la baisse leur demande d’augmentation salariale, passant de 16,5 pour cent à 12,2 pour cent, mais l’entreprise n’était pas disposée à améliorer son offre de 8,7 pour cent. Les grévistes avaient organisé un piquet de grève à l’extérieur de la station Ana Rosa et les autorités ont fait appel à la police antiémeute pour les disperser en lançant des gaz lacrymogènes et en tirant des balles en caoutchouc. La grève a duré cinq jours et 42 travailleurs ont été licenciés pour y avoir participé. L’entreprise de métro a adopté une ligne dure et menacé de licencier 300 autres travailleurs s’ils maintenaient leur menace de grève le jour de l’inauguration de la Coupe du monde pour soutenir leurs collègues licenciés.

Coups de feu contre des travailleurs de la construction en grève 17-04-2014

Le lundi 7 avril 2014, des coups de feu ont été tirés lors d’un affrontement entre les travailleurs de la construction en grève au parc olympique pour les Jeux de Rio en 2016 et des agents de sécurité. Aucun blessé n’a été signalé. Des échauffourées ont éclaté entre les agents et les travailleurs de la construction qui faisaient grève depuis le 3 avril pour réclamer une meilleure représentation syndicale, une hausse salariale et de meilleures conditions de travail.

La grève a pris fin après deux semaines, le 17 avril, suite à la conclusion d’un accord sur certaines revendications syndicales, alors que les négociations devaient se poursuivre sur les questions en suspens.

Conflit dans le secteur de l’hôtellerie à Curitiba13-12-2013

Le 30 novembre 2013, les travailleuses et les travailleurs du secteur de l’hôtellerie et de la restauration de Curitiba ont entamé une grève pour exiger de meilleurs salaires et conditions sociales. Selon la Confederação Nacional dos Trabalhadores em Turismo e Hospitalidade (CONTRATUH), les employeurs ont réagi en invoquant une décision de justice qui interdit aux grévistes de manifester bruyamment à proximité des entreprises concernées.

Pratiques antisyndicales chez SABESP31-08-2013

En août 2013, la Companhia de Saneamento Básico do Estado de São Paulo (SABESP) a procédé à des compressions des fonctionnaires, notamment le licenciement de 31 dirigeants syndicaux.

Agents publics de Roraima privés du droit de grève31-07-2013

En juillet 2013, une grève des agents de la police civile de l’État de Roraima a été déclarée illégale par la justice du travail. Selon le juge, le syndicat a rempli tous les critères pour déclarer la grève mais le secteur a été considéré comme un « service essentiel » pour la population.

En 2012, les fonctionnaires de l’éducation de Roraima ont été touchés par une décision des tribunaux d’État qui ont établi la fin de la grève, sous peine d’une amende quotidienne de 100.000 BRL (43.000 USD) pour le syndicat, 2 000 BRL (860,00 USD) pour chaque dirigeant et 200 BRL (86,00 USD) pour chaque gréviste.

Attitude antisyndicale de TV Paraíba31-07-2013

En juillet 2013, suite à la formation du Sindicato dos Trabalhadores em Empresas de Radiodifusão e Televisão de Campina Grande, l’entreprise Televisão Paraíba a lancé une campagne de persécution antisyndicale moyennant des licenciements de dirigeants et le harcèlement à leur encontre.

Pratiques antisyndicales par le Banco Santander11-04-2013

Le 11 avril 2013, les travailleurs/euses brésiliens du Grupo Santander ont retardé l’ouverture de succursales en signe de protestation pour que soit mis un terme aux licenciements, à la rotation des emplois, aux abus et au harcèlement moral et pour réclamer de meilleures conditions en matière de santé, de sécurité et de travail, ainsi que l’égalité des chances et la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. des retraités.

Cet acte s’inscrivait dans le cadre de la Journée nationale de lutte, durant laquelle une série de protestations ont été organisées dans tout le pays, dénonçant certaines pratiques bancaires préjudiciables aux travailleurs/euses bancaires et ayant une incidence sur le service à la clientèle.

De son côté, Santander a entamé une procédure judiciaire pour préjudice moral contre le Sindicato dos Bancários e Financiários de São Paulo, Osasco e Região, la Federação dos Trabalhadores em Empresas de Crédito de São Paulo (FETEC/SP) et la Confederação Nacional dos Trabalhadores no Ramo Financeiro (CONTRAF), au motif que le comportement de ces organisations avait causé « un dommage irréparable à l’image de Santander (…) frôlant la barbarie », selon les termes utilisés dans l’action judiciaire.

La banque applique une stratégie qui consiste à engager devant les tribunaux une action concernant une question qui devrait être abordée au niveau professionnel. La confédération CONTRAF affirme que ce type de pratique antisyndicale avait été adoptée par l’institution financière en 2011 pour tenter d’intimider les représentants des travailleurs/euses.

Veracel refuse de négocier avec le syndicat31-03-2013

En mars 2013, les travailleurs de Veracel se sont mis en grève suite au refus par l’entreprise multinationale de reboisement de négocier de meilleurs salaires et conditions de travail dans son usine située dans l’extrême sud de Bahía.

Arrestation de syndicalistes28-02-2013

En février 2012, les gouvernements des États de Bahia et de Rio de Janeiro ont refusé de négocier avec les agents de police et les pompiers. Les manifestations ont été criminalisées et plusieurs dirigeants ont été arrêtés. Au Brésil, les pompiers et les agents de police sont membres du personnel militaire et n’ont, dès lors, pas le droit de se syndiquer ou d’entreprendre des actions syndicales.

Violence à l’égard de syndicalistes31-01-2013

En janvier 2013, Cicero Guedes, dirigeant du Movimento dos Trabalhadores Rurais sem Terra (Mouvement des Sans-Terre, MST), a été tué dans une embuscade près d’un complexe industriel de canne à sucre. Ancien coupeur de canne à sucre, il regagnait la maison en vélo après avoir participé à une réunion organisée pour négocier une solution aux différends entre les familles rurales et l’Usina Cambahyba, un complexe composé de sept fermes d’une superficie totale de 3 500 hectares.

Criminalisation de la lutte pour les terres31-12-2012

Udo Wahlbrink, président du Sindicato dos Trabalhadores Rurais de Vilhena e Chupinguaia (Syndicat des Travailleurs Ruraux de Vilhena et Chupinguaia), dans l’État de Rondonia, a été menacé et a été victime d’un attentat lors duquel on lui a tiré trois balles. Comme il n’a pas été protégé par la justice et la police, il a décidé de porter une arme, raison pour laquelle il a été détenu et torturé durant huit mois en 2012.

Selon la Commission pastorale de la terre (CPT), 36 homicides pour conflits agraires ont été recensés en 2012, soit une augmentation de 24% par rapport aux 29 cas en 2011. En 2012, le nombre de morts pour litiges agraires dans l’État de Rondonia a été supérieur à celui de Pará. Neuf cas ont été rapportés, contre deux l’année antérieure, soit une augmentation de 350%.

Restriction de piquets de grève30-11-2012

En novembre 2012, les travailleurs/euses de la santé publique dans l’État de Santa Catarina se sont mis en grève durant plus de 30 jours pour exiger des augmentations salariales. Selon l’ordre officiel émis par le ministère public, une action syndicale ne peut impliquer plus de 70 pour cent des travailleurs/euses et les piquets de grève ne peuvent avoir lieu qu’à une distance de 200 mètres des lieux de travail et sans recours à du matériel de communication, notamment les banderoles ou dépliants.

L’entreprise Zara sanctionnée pour avoir recouru au travail esclave31-12-2011

L’entreprise espagnole Zara au Brésil s’est vu infliger 52 amendes de différents types pour diverses irrégularités, notamment la sous-traitance de la fabrication de ses produits à des entreprises employant des travailleurs immigrants dans des conditions proches de l’esclavage, pendant des journées de plus de 16 heures et dans des conditions d’hygiène précaires.

Difficultés dans la négociation collective des travailleurs de l’aéronautique 21-10-2011

Le 21 octobre 2011, le Sindicato Nacional dos Aeroportuários (Sina) a appelé à un arrêt des activités durant 48 heures à l’aéroport de Viracopos, dans la ville de Campinas, situé à quelque 100 km de São Paulo, afin de protester contre le modèle de concessions choisi par le gouvernement brésilien. Ce modèle prévoit le transfert des tâches d’opération, de cargaison, de navigation aérienne, de contrôle des tarifs, de la maintenance et de l’ingénierie spécialisée à des entreprises privées et aura pour effet la précarisation des conditions d’emploi. Les travailleurs/euses continuent de revendiquer la protection de leurs droits.

Difficultés dans la négociation collective dans les cimetières municipaux de São Paulo30-08-2011

La grève des travailleurs des cimetières municipaux chargés des enterrements dans la ville de São Paulo, affiliés au Sindicato dos Trabalhadores na Administração Pública e Autarquias do Município de São Paulo (Sindesp), qui a été lancée le 30 août a duré une semaine. Les travailleurs/euses exigeaient une augmentation salariale de 39%, dans la mesure où leur salaire n’avait pas été modifié depuis 1995.

Travail esclave dans l’industrie manufacturière19-08-2011

Le ministère du Travail a découvert, le 19 août 2011, deux ateliers de manufacture dans la ville de São Paulo parmi lesquels figuraient 15 immigrants, dont la majorité étaient d’origine bolivienne et pauvres, travaillant jusqu’à 16 heures par jour dans des conditions dénigrantes. Selon une étude de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
d’octobre 2011, plus de 36.000 personnes travaillant dans des conditions proches de l’esclavage, sans contrat ni salaire, ont été libérés depuis 1995 par l’Inspection du travail inspection du travail Autorité chargée de veiller au respect de la législation du travail et des dispositions juridiques relatives à la protection des travailleurs en procédant à des inspections sur les lieux de travail. du Brésil.

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