5 – Les droits ne sont pas garantis
L’indice CSI des droits dans le monde

Philippines

Les organisations affiliées à la CSI aux Philippines sont la Federation of Free Workers (FFW), Kilusang Mayo Uno (KMU), Sentro ng mga Nagkakaisa at Progresibong Manggagawa (SENTRO) et le Trade Union Congress of the Philippines (TUCP).

En pratique

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La police philippine prévoit d’empêcher la syndicalisation dans les zones économiques spéciales24-01-2020

Un nouveau « programme local de relations » de la police nationale philippine (PNP), en partenariat avec l’Autorité des zones économiques des Philippines, est actuellement mis en place dans plusieurs zones économiques spéciales et zones franches de Luçon centrale. D’après les autorités, ce programme constitue la « première ligne de défense contre l’infiltration radicale des syndicats » et vise à « empêcher les groupes syndicaux militants de créer des syndicats de travailleurs dans les usines et d’autres établissements commerciaux. »
Aux Philippines, les syndicats affirment qu’il s’agit d’un outil de répression contre la classe des travailleurs/euses philippins, en particulier dans les zones industrielles de Luçon centrale. Ils dénoncent également la présence de la PNP dans les zones économiques pour éviter « l’infiltration radicale des syndicats », précisant que le but est de qualifier de « subversifs » les syndicats légitimes.
Les syndicats ont par ailleurs appelé le ministre du Travail, Silvestre Bello III, à « faire quelque chose pour mettre fin aux récentes attaques de la PNP à l’encontre des syndicats à travers le pays. » D’après les syndicats, au lieu de promouvoir et de protéger les droits élémentaires des travailleurs philippins de créer des syndicats et d’adhérer à des syndicats sur leur lieu de travail, la PNP bafoue clairement ces droits et se présente ouvertement comme une institution antisyndicale.

La répression contre le syndicat enseignant ACT se poursuit20-01-2020

Une coordinatrice provinciale d’Alliance of Concerned Teachers (ACT) a été arrêtée dans le cadre d’une nouvelle vague de répression des syndicats et des organisations de la société civile. Les opérations de répression sont en cours et l’ACT craint qu’un plus grand nombre de ses membres ne soient visés. Le syndicat a dû fermer temporairement un de ses bureaux pour assurer la sécurité de son personnel, de ses membres et de ses dirigeants.
Le climat antisyndical sous le régime de Rodrigo Duterte a fait craindre aux syndicalistes, aux enseignant(e)s et aux universitaires pour leurs droits et leur sécurité. Raymond Basilio, secrétaire général de l’ACT, a reçu plusieurs menaces de mort depuis janvier 2019. Le syndicat enseignant est considéré comme une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. communiste par le gouvernement. Des militants syndicaux sont illégalement fichés par la police nationale philippine et inscrits sur des listes de « terroristes ». Deux enseignants de l’ACT ont été récemment assassinés par balle dans leur salle de classe devant leurs élèves.
L’IE et la CSI sont profondément préoccupées par les derniers faits, qui continuent de détériorer la situation des droits humains et syndicaux des travailleurs aux Philippines.

Licenciements antisyndicaux dans une usine de ciment12-12-2019

Le 4 mars 2019, 141 travailleurs contractuels d’une usine de ciment de Davao, appartenant à la multinationale suisse Lafarge-Holcim, ont été licenciés ; d’après l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), il s’agit d’un exemple manifeste d’antisyndicalisme.
Les travailleurs/euses contractuels ne bénéficient pas du droit de négociation collective comme les travailleurs permanents, ni de nombreuses autres prestations, telles que les congés annuels, la sécurité sociale, et même les dispositions élémentaires de santé et de sécurité.
Avec l’aide du syndicat des employés de Holcim à Davao – Sentro ng mga Nagkakaisa at Progresibong Manggagawa (DAHEWU-SENTRO) –, ils demandaient un emploi régulier, conformément au droit philippin. En février 2019, des représentants du syndicat et de l’IBB ont rencontré des représentants de la direction de l’usine de Davao pour leur dire qu’il était important de protéger les droits des travailleurs lors de toute éventuelle vente des actifs et leur rappeler qu’il était nécessaire de prendre des mesures pour régulariser les travailleurs contractuels.
C’est peu après cette réunion que les licenciements ont eu lieu. L’employeur a proposé à 59 travailleurs (choisis parmi les travailleurs non syndiqués) un contrat supplémentaire de deux ans à l’usine Holcim, mais 18 d’entre eux ont rejeté la proposition.
Le 6 mars, 80 travailleurs ont commencé à installer un piquet de grève piquet de grève Manifestation ou défilé aux abords du lieu de travail visant à faire connaître l’existence d’un conflit social ou d’une grève, pour dissuader les autres travailleurs d’y entrer ou encourager les consommateurs à boycotter les produits de l’entreprise. Le piquet de grève secondaire désigne toute action de protestation devant une entreprise neutre afin d’exercer une pression indirecte sur la direction ciblée. à l’usine pour demander l’embauche directe par Holcim aux conditions de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
et avec l’indemnisation prévue. Le jour du 1er mai, le piquet de grève piquet de grève Manifestation ou défilé aux abords du lieu de travail visant à faire connaître l’existence d’un conflit social ou d’une grève, pour dissuader les autres travailleurs d’y entrer ou encourager les consommateurs à boycotter les produits de l’entreprise. Le piquet de grève secondaire désigne toute action de protestation devant une entreprise neutre afin d’exercer une pression indirecte sur la direction ciblée. , qui était toujours en place, a été violemment attaqué par des malfaiteurs. Le syndicat était convaincu que Holcim était à l’origine de l’attaque. Plus tard dans le courant du mois de mai, ils ont découvert que Lafarge-Holcim prévoyait de vendre l’usine au conglomérat philippin San Miguel réputé pour son attitude antisyndicale.
Les problèmes ont continué et, le 12 décembre, l’IBB et SENTRO ont déposé une plainte contre Lafarge-Holcim concernant le manque de respect des droits des travailleurs à l’usine de Davao.

Assassinat d’un dirigeant syndical04-11-2019

Reynaldo Malaborbor, dirigeant syndical et organisateur au sein de sa collectivité rurale, a été abattu le 4 novembre 2019. Un inconnu lui a tiré plusieurs balles dans la tête alors qu’il marchait en compagnie de sa femme à proximité de leur domicile, à 21h30, dans le quartier de Banay-banay. D’après la police, l’homme armé a réussi à s’enfuir de la scène de crime à pied.
Reynaldo Malaborbor militait depuis longtemps dans plusieurs organisations syndicales. Avant de défendre les droits des petits agriculteurs, il avait présidé le syndicat de l’entreprise Universal Robina Corporation, à Calamba, et joué le rôle d’organisateur pour les Syndicats des Philippines – le Mouvement du six février. Il avait également été coordinateur pour Makabayan Southern Tagalog lors des élections de 2019.
En 2010, il avait fait partie des trois agriculteurs arrêtés et accusés par l’armée de possession illégale d’armes à feu et d’explosifs. Il avait été emprisonné pendant cinq ans avant qu’un non-lieu soit prononcé en 2015.
Le syndicat Pagkakaisa ng Manggagawa sa Timog Katagalugan-Kilusang Mayo Uno (PAMANTIK-KMU) a condamné l’assassinat qui, selon les groupes de défense des droits humains, s’inscrivait manifestement dans une « répression massive » contre les organisations progressistes sous la houlette du président Rodrigo Duterte.

Perquisition de la police et arrestations collectives31-10-2019

Le 31 octobre 2019, 57 personnes ont été arrêtées lors de plusieurs perquisitions simultanément effectuées par les forces militaires et policières contre des syndicats, des groupes de la société civile, des militants des droits humains et des groupes de femmes.
Les syndicats pris pour cible étaient la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. nationale Kilusang Mayo Uno (KMU) et la fédération des travailleurs du sucre National Federation of Sugar Workers (NFSW).
La police a pris d’assaut le bâtiment où se tenait une réunion des chauffeurs de bus, à Bacolod, capitale de la province du Negros occidental. Ailleurs dans la ville, huit personnes, dont quatre enfants, ont été maintenues en joue par la police. Selon plusieurs témoins présents sur place, des hommes habillés en civil auraient pénétré dans le bâtiment pour y déposer des armes à feu. Les 43 adultes arrêtés ont ensuite été accusés de détention illégale d’armes à feu.
 Parmi les personnes arrêtées figurait Mary-Anne Krueger, organisatrice de l’association de travailleurs BIEN, à Bacolod. Son domicile, où elle vit avec son compagnon Michael de la Concepcion et cinq enfants en bas âge, a également fait l’objet d’une descente d’agents de police philippins armés à 21h00. Michael de Concepcion était cité aussi sur le mandat de perquisition mais n’était pas présent au moment de l’intervention de la police. D’après les témoignages, des hommes habillés en civil avaient pénétré dans le domicile avec la police militaire et avaient déposé deux armes à feu et huit balles, qui ont ensuite servi de prétexte à l’arrestation.

Coca-Cola cherche à fragiliser le syndicat17-10-2019

Le 5 octobre 2019, la direction de l’usine Coca-Cola de Bacolod a organisé une réunion avec tous les employé(e)s pour accuser le syndicat de l’entreprise d’être une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. subversive, en recourant à la pratique appelée « red-tagging », qui consiste à qualifier les syndicats d’organisations subversives ou terroristes, afin de légitimer la violence et la répression à l’encontre des membres syndicaux, et d’instaurer chez eux un climat de peur pour les inciter à quitter leur syndicat.
Lors de la réunion du 5 octobre, le personnel de sécurité de l’usine, accompagné de deux hommes se disant de la police, a convié un certain Ka Tom Mateo, qui s’est présenté comme un ancien insurgé d’un groupe armé, répondant désormais directement au président et bénéficiant du soutien des services secrets. Il a accusé le syndicat reconnu par l’usine d’être une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. subversive, il a attaqué la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
et la structure de cotisation du syndicat, et a exhorté les membres à quitter la Fédération des syndicats de Coca-Cola (FCCU) et la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. nationale progressiste SENTRO.
Le 17 octobre, deux hommes qui se sont présentés comme officiers de l’armée ont visité le domicile d’un dirigeant du syndicat de l’usine Coca-Cola de Bacolod. Selon son témoignage sous serment, les hommes ont mentionné la réunion du personnel du 5 octobre et Ka Tom Mateo : ils ont vivement critiqué le syndicat, lui ont proposé leur soutien et l’ont encouragé à remplacer le président du syndicat local. Ils ont demandé pourquoi le président du syndicat avait participé, en septembre 2018, à la réunion mondiale de l’UITA avec la direction mondiale de Coca-Cola Company, et ont ajouté, sur le ton de la menace, que le gouvernement savait réduire au silence les fauteurs de troubles. Les menaces sont prises au sérieux aux Philippines, car de nombreux dirigeants syndicaux et d’autres représentants d’organisations considérés comme hostiles au gouvernement ont perdu leur liberté, voire leur vie, depuis l’arrivée au pouvoir de Rodrigo Duterte.

Une syndicaliste de l’enseignement blessée par des hommes masqués15-10-2019

Le 15 octobre, quatre hommes masqués ont tiré sur Zhaydee Cabañelez, une membre active du syndicat enseignant Alliance of Concerned Teachers (ACT), la laissant dans un état critique avec deux blessures par balle au niveau de la poitrine et deux autres aux pieds.
L’attaque s’est produite vers 8h00 du matin à l’école élémentaire Dalet, dans le quartier de Lumbayao, à Valencia, Bukidnon, devant plusieurs témoins – y compris des écoliers. En 2016, Zhaydee Cabañelez avait reçu du ministère de l’Éducation le Prix du meilleur enseignant au niveau local et, par ailleurs, elle est très active dans son syndicat. Son mari, Ramil Cabañelez, se trouvait dans la même salle de classe qu’elle lors des tirs et il a également été pris pour cible, mais il n’a pas été blessé.
L’attaque est survenue à un moment où les enseignants se renforçaient et s’unissaient pour obtenir une hausse de salaire significative. Après avoir été accusés pendant des mois par le gouvernement d’être de « dangereux » communistes, et après avoir fait l’objet de menaces et de harcèlement, l’ACT a déclaré qu’il s’agissait de l’attaque la plus grave à l’encontre du syndicat.

Toutefois, le calvaire du couple ne s’est pas arrêté là. Zhaydee a été transportée à l’hôpital pour se faire soigner ses blessures par balle. D’après l’ACT, son mari et elle étaient retenus en otages dans leur chambre d’hôpital et n’étaient pas autorisés à recevoir des visites. Le 23 octobre, une visite de solidarité des membres de l’ACT et du personnel de la Commission des droits humains s’est heurtée à huit policiers armés postés à l’hôpital, qui l’ont empêchée de passer. La police a finalement permis à un journaliste d’une agence de presse gouvernementale de se rendre auprès des deux enseignants. Le couple a informé le syndicat par la suite que le journaliste n’avait pas rapporté correctement leurs propos et avait déformé leurs déclarations.
Apparemment, la police concentrait son action sur le maintien des deux victimes à l’isolement et non sur la recherche et l’identification des auteurs de l’attaque. Des parents d’élèves ont signalé que la police ne s’était même pas rendue dans l’école.

Graves menaces à l’encontre d’un membre du syndicat enseignant12-09-2019

Le 12 septembre 2019, Ophelia Tabacon, enseignante à l’école élémentaire Camaman-an de la ville de Cagayan de Oro et membre du syndicat enseignant Alliance of Concerned Teachers (ACT), a vu des tracts portant sa photographie affichés sur un mur à côté de ceux d’autres défenseurs des droits humains. Les tracts indiquaient qu’elle était communiste et qu’elle faisait subir un lavage de cerveau à ses élèves pour qu’ils deviennent communistes. Les tracts accusaient également le fils d’Ophelia Tabacon, Sigfyl Tabacon, d’être un dirigeant de la Nouvelle Armée populaire (NPA) « terroriste », ainsi que sa bru, Kristin Lim.
Les propos inscrits sur les tracts relèvent du processus de « red-tagging », consistant à accuser toute personne considérée comme étant de gauche ou qui critique le gouvernement d’être communiste, donc un dangereux terroriste. Certaines personnes figurant sur les tracts étaient accusées à tort de plusieurs meurtres, de tentative de meurtre et d’autres délits en lien avec les activités de la NPA. Ophelia Tabacon elle-même a fait l’objet d’accusations forgées de toutes pièces d’incendie criminel, d’enlèvement et de vol, en raison de sa prétendue participation à une action de la NPA à Sibagat. Or, Ophelia Tabacon n’est jamais allée à Sibagat et n’a jamais pris part à ces activités.
Accuser Ophelia Tabacon d’être une militante de la NPA met sa vie en danger, en la désignant comme cible pour les exécutions extrajudiciaires. Peu après l’affichage des tracts avec sa photographie, elle a reçu une note – dans un paquet qui contenait d’autres tracts représentant des matériels pour un séminaire auquel elle devait assister – qui équivalaient à une menace de mort de la part de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. anticommuniste Anti-Communist Terrorist Vigilante (ACTIV).

Des grévistes arrêtés19-08-2019

Le 19 août 2019, des agents de la police nationale des Philippines ont démantelé le piquet de grève devant l’entreprise Peerless Products Manufacturing Corporation (Pepmaco) à Calamba, dans la province de Laguna, autour de 11h30, et ont arrêté 18 travailleurs/euses.
D’après le syndicat Pagkakaisa ng Manggagawa sa Timog Katagalugan (Pamantik-KMU), les policiers ont obligé les travailleurs à monter dans un fourgon de police et les ont emmenés à la prison de Calamba, sans leur expliquer de quoi ils étaient accusés. Ils ont passé la nuit en prison et ont été libérés le lendemain.
Les travailleurs de Pepmaco étaient en grève depuis le 24 juin pour demander la régularisation de leur situation, des heures de travail satisfaisantes et la fin des conditions de travail dangereuses ; ils avaient déjà été violemment attaqués par des hommes de main probablement recrutés par l’entreprise. Le conflit s’est poursuivi.

Des grévistes blessés et arrêtés lors de l’intervention de la police06-07-2019

Dix-sept travailleurs ont fait l’objet d’une série d’accusations suite à la violente dispersion d’une grève, le 6 juillet, dans une usine gérée par le géant du condiment NutriAsia, à Cabuyao, dans la province de Laguna.
Environ 400 travailleurs/euses ont participé à la grève, dans le but de demander la régularisation de leurs contrats. Le ministère du Travail et de l’Emploi avait ordonné à l’entreprise de régulariser la situation des 714 travailleurs contractuels en juillet 2017, mais l’entreprise était restée sourde à cette demande. Les travailleurs protestaient également contre les sommes déduites illégalement de leur salaire, les heures supplémentaires imposées, la rémunération insuffisante des heures supplémentaires, le harcèlement et les accusations mensongères à l’encontre des membres syndicaux.
La grève a débuté autour de 5h30. Quatre heures plus tard, les forces conjuguées de la police nationale des Philippines de Laguna, des agents de sécurité de NutriaAsia et des hommes de main recrutés pour l’occasion s’en sont pris aux grévistes. Les hommes de main et les agents de sécurité ont ouvert les portes de l’usine au bulldozer et ont jeté des pierres sur les travailleurs qui faisaient grève à l’intérieur de l’usine. La police a fait usage de ses matraques et de ses boucliers face aux travailleurs. Dans l’agitation, la police a arrêté 17 grévistes, parmi lesquels Reyniero Maarat (président du syndicat KASAPINA-OLALIA-KMU) et Jennifer Lagaya (vice-présidente du secteur de l’éducation du syndicat).
Les 17 grévistes arrêtés ont été conduits au commissariat de police de Cabuyao et ont été accusés par la suite d’incendie criminel, de détention illégale grave et minime, d’actes de malveillance, de cambriolage et de vol, et de coercition, suite aux plaintes déposées par la police et les agents de sécurité de l’entreprise.

Une attaque contre des grévistes fait onze blessés28-06-2019

Le 28 juin 2019 au matin, un groupe d’hommes masqués a attaqué les travailleurs/euses en grève de l’entreprise Peerless Products Manufacturing Corporation (Pepmaco), dans la province de Laguna, faisant 11 blessés.
Le syndicat des travailleurs de Pepmaco a annoncé que plusieurs centaines d’hommes de main « masqués et en tenue de combat » étaient arrivés à bord de deux camionnettes et de fourgons à conteneurs et avaient fait irruption dans les deux campements de grévistes qui, pour la plupart, se reposaient ou dormaient. Les hommes de main ont aussitôt frappé les travailleurs à coups de matraque et les ont aspergés d’eau, a déclaré le syndicat. Les grévistes ont affirmé avoir également reçu des pierres. La majeure partie des travailleurs ont été blessés à la tête et ont dû être conduits à l’hôpital le plus proche.
Le syndicat a été créé après le licenciement de 36 travailleurs intérimaires par Pepmaco, en janvier 2019. L’entreprise prévoyait de licencier 200 autres personnes. Les travailleurs ont réagi en formant un syndicat, avec l’aide du syndicat des métallurgistes Metalworkers Alliance of the Philippines (MWAP), et ils ont fait enregistrer le Syndicat des travailleurs de Pepmaco le 29 janvier.
« L’employeur a riposté en licenciant les principaux dirigeants du syndicat, et 148 travailleurs de plus ont été licenciés parce qu’ils refusaient d’effectuer des heures supplémentaires », a indiqué le MWAP.
Le syndicat a débuté la grève le 24 juin pour protester contre les licenciements collectifs, la contractualisation des travailleurs, l’antisyndicalisme, les faibles salaires, les journées de travail de 12 heures, les semaines de sept jours et les conditions de travail dangereuses.
Les travailleurs étaient également préoccupés par les questions de santé et de sécurité étant donné que l’usine fabriquait des détergents, du dentifrice, de l’assouplissant pour le linge et du shampooing. Pour illustrer ces inquiétudes, le syndicat a affiché des photographies des travailleurs souffrant d’affections cutanées dues à l’utilisation de substances chimiques agressives dans la fabrication des produits.

Assassinat d’un organisateur syndical02-06-2019

L’organisateur syndical Dennis Sequeña a été abattu le 2 juin 2019 dans le quartier de Bunga à Tanza, dans la province de Cavite, pendant une rencontre avec un groupe de travailleurs/euses. Deux hommes sont arrivés sur la même moto et l’un deux a ouvert le feu sur Dennis Sequeña. Les deux hommes se sont ensuite enfuis. Les collègues de M. Sequeña l’ont conduit à l’hôpital de General Trias mais les médecins n’ont pas pu le ranimer.
Dennis Sequeña était organisateur syndical, membre actif du Comité de la liberté syndicale de la Coalition du travail de Nagkaisa, et du Groupe de travail technique de Nagkaisa et du ministère du Travail et de l’Emploi sur la liberté syndicale depuis 2018. Il était également candidat sur la liste du parti travailliste (Partido Manggagawa) pour les élections. Il venait en aide aux travailleurs de la province de Cavite qui rencontraient des problèmes liés au travail et conseillait les travailleurs désireux de se syndiquer pour améliorer leur salaire et leurs conditions de travail.
Son assassinat porte à 43 le nombre total de défenseurs des droits syndicaux tués sous le gouvernement de Rodrigo Duterte.
Le gouvernement a promis d’enquêter sur l’assassinat des 43 syndicalistes lors d’une réunion avec la CSI en août, mais fin novembre aucune avancée n’avait été signalée en ce sens, et le gouvernement n’avait toujours pas accepté la visite d’une mission de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
dans son pays. Pendant ce temps, la violence contre les militants se poursuit en toute impunité.

Antisyndicalisme dans une entreprise de vêtements30-04-2019

La direction de l’entreprise Daegyoung Apparel Inc., dans la zone économique de la province de Cavite, a cherché à fragiliser le nouveau syndicat des travailleurs/euses. Daegyoung emploie environ 1.000 personnes, majoritairement des femmes.
Les employées ont créé leur syndicat en avril 2019 dans le but de remédier à des problèmes tels que les faibles salaires, les prestations insuffisantes, le travail précaire et les violations des normes du travail. Dès que la direction a appris qu’un syndicat avait été créé, les supérieurs hiérarchiques et les chefs de service ont commencé à exhorter les travailleuses à ne pas soutenir le syndicat ou à renoncer à y adhérer.
L’entreprise a menacé de fermer ses portes si le syndicat continuait d’exiger des changements. Le personnel de direction a ouvertement demandé aux employées des chaînes de production de signer des déclarations antisyndicales et a organisé une réunion pour les ouvrières dans la cantine de l’usine pour réitérer la menace de clôture de l’usine. Plus tard, il a été demandé aux travailleuses de se rendre deux par deux dans les bureaux de la direction, où elles ont été soumises à une propagande antisyndicale.
Le syndicat a demandé à organiser des élections en vue de l’accréditation du syndicat, mais la direction s’y est aussitôt opposée en proposant des indemnités de départ aux employées.
Le syndicat a fait appel au ministère du Travail et de l’Emploi pour obtenir une médiation. Suite à l’intervention du ministère, la direction a accepté de respecter le droit de liberté syndicale des employées.

Harcèlement et intimidation des membres et dirigeants d’un syndicat enseignant04-04-2019

Raymond Basilio, le secrétaire général du syndicat enseignant philippin Alliance of Concerned Teachers (ACT) a reçu des menaces de mort sur son téléphone portable personnel pendant une conférence de presse de l’ACT, le 11 janvier 2019.
La conférence de presse visait à dénoncer le harcèlement et les menaces incessants à l’encontre des membres et des dirigeants du syndicat. L’homme qui a téléphoné détenait des informations personnelles sur Raymond Basilio et sa famille, affirmant que l’ordre avait été donné de l’assassiner s’il ne coopérait pas.
L’ACT a également pris connaissance du fichage illégal de ses membres par la police. Lors d’une réunion tenue à Manille le 21 février, l’ACT a signalé 34 cas de fichage par la police, de surveillance et de harcèlement de syndicalistes de l’enseignement dans dix régions. Une note de la police de Manille – divulguée à son insu – indiquait que la police avait reçu l’instruction de recenser tous les enseignants membres de l’ACT.
Lors d’un entretien avec la presse, France Castro, représentante de l’ACT, a déclaré : « Les membres de l’ACT craignent d’autres actes de harcèlement et d’intimidation, de fausses accusations et des menaces de mort résultant du fichage mené par la police nationale des Philippines. »
Plus tard, pendant une réunion du Bureau exécutif de l’Internationale de l’éducation, du 2 au 4 avril 2019, Raymond Basilio a expliqué : « Un jour, un homme est venu me voir et m’a dit ‘Tu es le suivant’ », puis il a ajouté : « Je ne peux plus dormir dans mon lit, je ne peux plus voir ma famille ni aller au bureau du syndicat où m’attendent probablement les forces de l’ordre. Je dois changer mon adresse électronique et mes contacts toutes les deux semaines au moins. »

Le président d’un syndicat arrêté sur de fausses accusations19-03-2019

Le 19 mars 2019, Eugene Garcia, le président du syndicat des employé(e)s de Pioneer Float Glass Manufacturing Inc. (PFGMI), a constaté en rentrant chez lui que la police venait de perquisitionner son domicile. La police de la ville de Pasig a déclaré avoir trouvé un pistolet de calibre .45 à son domicile et l’a accusé de détention illégale d’armes à feu. M. Garcia a vigoureusement rejeté cette allégation et affirmé que le pistolet avait été placé chez lui par la police. Il estimait faire l’objet de fausses accusations en raison de son activité syndicale et du conflit du travail conflit du travail Voir conflit social dans lequel il était impliqué à ce moment-là.
Eugene Garcia et cinq autres travailleurs avaient une autre affaire en cours au Conseil national de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
et de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
et il assistait à une audition au Conseil au moment de la perquisition de son domicile. Le syndicat prenait part à des négociations collectives avec la direction de PFGMI mais elles se trouvaient dans une impasse. L’entreprise avait proposé de licencier les employés moyennant une indemnité, mais Eugene Garcia et certains de ses camarades syndicalistes ont décliné la proposition et décidé de maintenir leur recours contre la direction de PFGMI.
Eugene Garcia fut le premier syndicaliste de Manille à être arrêté sur de fausses accusations suite à la conférence de presse du gouvernement de Rodrigo Duterte, le 13 mars, et à l’annonce envoyée par le service de renseignements philippin, la National Intelligence Coordinating Agency (NICA), à plusieurs agences gouvernementales qui avaient qualifié « d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. communiste terroriste » la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. Kilusang Mayo Uno (KMU), à laquelle était affilié le syndicat de M. Garcia, dans le cadre d’une tactique anticommuniste bien connue appelée « red-tagging ».

Détention arbitraire de trois dirigeants syndicaux du secteur agricole27-02-2019

Le 27 février 2019, le président du syndicat des travailleurs/euses agricoles Musahamat Workers Labour Union (MLWU), Esperidion Cabaltera, le vice-président Richard Genabe et le secrétaire général Ronald Rosales ont été enlevés à leur domicile, au Val de Compostelle, par des hommes armés.
Esperidion Cabaltera et Richard Genabe avaient précédemment fait l’objet de harcèlement de la part des militaires et avaient déposé une plainte au commissariat de police. Le jour précédant leur arrestation, des militaires étaient entrés de force dans leur domicile. Les deux hommes ont été conduits au 10e camp de la division d’infanterie, à Mawab, dans le Val de Compostelle. Ronald Rosales a quant à lui été emmené au camp du 71e bataillon d’infanterie de l’armée philippine, dans le quartier de Lahi, à Pantukan.
Pendant leur détention, les dirigeants syndicaux ont été contraints de signer des « confidences » disant qu’ils étaient militants de la Nouvelle Armée populaire (NPA) afin de rayer leur nom d’une prétendue « liste militaire ». En réalité, ils avaient simplement dirigé le travail de leur syndicat en faveur de l’amélioration des conditions de travail et des salaires dans la plantation de bananes appartenant à la multinationale koweïtienne Musahamat, spécialisée dans l’exportation de bananes et d’autres fruits. Ce n’était pas la première fois qu’ils subissaient ce type de harcèlement. En 2016, le syndicat avait alerté sur une campagne de dénigrement à son encontre qui assimilait le syndicat à la NPA.
Les militaires ont dit aux syndicalistes qu’ils avaient été enlevés en raison de leur appartenance à la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. nationale Kilusang Mayo Uno (KMU), et qu’ils étaient considérés comme des membres d’une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. terroriste et militants de la NPA. Les trois syndicalistes ont été libérés le lendemain, après avoir signé leurs « confidences ».

Arrestation de trois syndicalistes du Val de Compostelle27-02-2019

Esperidion Cabaltera, le président du syndicat des travailleurs/euses agricoles Musahamat Farm Workers Union, affilié à la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. Kilusang Mayo Uno, et Richard Genabe, le vice-président, ont été arrêtés et détenus de manière arbitraire à Mawab. En même temps, Ronald Rosales, le secrétaire général du syndicat, était retenu contre sa volonté par les Forces armées des Philippines (AFP), à Pantukan. Le syndicat, qui représente plus de 200 travailleurs des plantations de bananes, a déposé un recours auprès du ministère du Travail et de l’Emploi en mars 2016 au sujet des pratiques de travail injustes de la direction de Musahamat Farms Inc., notamment son comportement antisyndical, la mise à pied et le licenciement illégal de dirigeants et membres syndicaux, et la retenue des cotisations syndicales.
« Il nous a été initialement signalé que les trois responsables syndicaux régionaux avaient été arrêtés illégalement au motif suspect qu’ils seraient dirigeants communistes. Nous condamnons vivement ces accusations et l’arrestation illégale des syndicalistes sous le régime de Rodrigo Duterte. L’extension de la loi martiale à Mindanao ne fait que raviver l’attitude anticommuniste des militaires, ce qui entraîne de graves violations des droits humains et syndicaux », a déclaré Rochelle Porras, qui dirige l’organisme Ecumenical Institute for Labor Education and Research (EILER).
La documentation résultant des missions exploratoires menées par des organisations indépendantes de défense des droits humains et syndicaux révèle que les membres des AFP avaient également torturé deux jeunes travailleurs des mines en 2017, à savoir Janry Mensis, alors âgé de 22 ans, et Jerry, de 16 ans, qui étaient membres du Kahugpungan sa mga Mag-uuma sa Maco. Les deux jeunes hommes avaient été accusés, à tort, de faire partie de la Nouvelle Armée populaire. Ils avaient été conduits de force au camp du 71e bataillon d’infanterie des AFP, où ils avaient été torturés pendant plusieurs jours et avaient failli être brûlés vifs.
En outre, EILER a condamné la stigmatisation des syndicats, qui sont considérés comme la façade légale du parti communiste philippin et comme des organisations terroristes au titre de la Déclaration 374 et selon l’approche générale des AFP. Il s’agit d’une tentative manifeste de transformer en délit le travail légitime des syndicalistes qui cherchent à défendre leurs intérêts socioéconomiques.
EILER rappelle que les droits de liberté syndicale et de réunion pacifique figurent dans la Constitution de 1987 et qu’ils sont reconnus par les Conventions fondamentales de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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ratifiées par les Philippines. L’armée et la police devraient respecter ces droits en toute circonstance.

Antisyndicalisme dans une usine de vêtements21-01-2019

Les employé(e)s de Pulido Apparel Company Inc., qui fabrique des vêtements pour des marques internationales, ont fait grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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le 21 janvier 2019 pour protester contre l’attitude antisyndicale manifeste de l’entreprise.
Un mois plus tôt, Pulido Apparel avait fermé son usine de San Luis, dans la province de Batangas, invoquant des difficultés financières. En janvier, toutefois, Pulido Apparel a commencé à réembaucher des travailleurs dans la même usine avec des contrats de deux mois, en excluant les responsables et membres syndicaux.
L’usine de San Luis a repris ses activités le 3 janvier 2019 et, fin janvier, au moins 61 personnes travaillaient sur la base de contrats de deux mois. Tous les dirigeants syndicaux et sympathisants du syndicat étaient exclus et figuraient sur la liste noire liste noire Liste de travailleurs établie et diffusée parmi les employeurs, qui identifie les membres d’organisations syndicales et les activistes à boycotter ou à pénaliser. de l’entreprise.
La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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a été organisée par la section syndicale de base TF-2, qui avait été créée en juin 2018 et avait reçu sa certification de la part du ministère du Travail, qui la considérait comme représentant unique et exclusif pour la négociation collective négociation collective Processus de négociation de conditions de travail acceptables pour les deux parties et de réglementation des relations sociales entre un ou plusieurs représentants des travailleurs, des syndicats ou des centrales syndicales d’un côté et un employeur, un groupe d’employeurs ou une ou plusieurs organisations patronales de l’autre.

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. Le syndicat a demandé la réintégration de tous les travailleurs, y compris les militants qui avaient participé à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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et au piquet de grève piquet de grève Manifestation ou défilé aux abords du lieu de travail visant à faire connaître l’existence d’un conflit social ou d’une grève, pour dissuader les autres travailleurs d’y entrer ou encourager les consommateurs à boycotter les produits de l’entreprise. Le piquet de grève secondaire désigne toute action de protestation devant une entreprise neutre afin d’exercer une pression indirecte sur la direction ciblée. , et la mise en place de négociations collectives le plus rapidement possible.
Pour régler le différend, le syndicat a sollicité une médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

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préventive auprès du tribunal du travail, mais la direction de l’entreprise n’a pas assisté à l’audience du Conseil national de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
et de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

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, ce qui a provoqué l’appel à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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.

Incendie criminel suspecté au domicile de dirigeants syndicaux lors d’une grève dans le secteur de la banane15-12-2018

Un incendie s’est déclaré au domicile de Paul John Dizon, président du Nagkahiusang Mamumuo sa Suyapa Farm (NAMASUFA), vers deux heures du matin le samedi 15 décembre ; il pourrait s’agir d’un incendie criminel. Le bureau du NAMASUFA et la maison d’un ancien dirigeant syndical, Vicente « Boy » Barrios, qui jouxtaient le domicile de Paul John Dizon, ont également été détruits dans l’incendie.

Le syndicat est actuellement en conflit avec l’employeur Sumifru, une entreprise multinationale japonaise d’exportation de fruits située dans la ville de Compostela. Les employé(e)s de huit usines d’emballage, sur les neuf qui appartiennent à l’entreprise, se sont mis en grève en septembre et en octobre, suite à la rupture des négociations visant à régulariser la situation des travailleurs des plantations. Le directeur régional du KMU a condamné ces attaques, les qualifiant de « tentative honteuse de tuer des syndicalistes et des membres de leur famille ».

Attaques violentes et meurtre d’un militant syndical à l’entreprise Sumifru31-10-2018

Plusieurs centaines de travailleurs/euses d’une usine d’emballage employés par Sumifru, une entreprise japonaise d’exportation de fruits située à Compostela, dans la province du Val de Compostelle, ont subi des violences et des actes de harcèlement de la part de la police et des forces de sécurité lors d’une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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prolongée, et un membre syndical a été tué.
Les travailleurs en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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, membres du syndicat fusionné Nagkahiusang Mamumuo sa Suyapa Farm-National Federation of Labor Unions-KMU (NAMASUFA-NAFLU-KMU), ont commencé une série de manifestations et d’actions revendicatives le 1er octobre 2018 pour appeler à la régularisation de leur emploi, à la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. du NAMASUFA-NAFLU-KMU, et au respect de leur droit de négociation collective. Pendant toute la durée de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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, plusieurs militants syndicaux ont fait état de graves violations des droits humains, notamment des violences et des menaces de la part de la police et des militaires.
Le 3 octobre, les grévistes ont été violemment attaqués par des militaires et des policiers. Le 8 octobre, la police et les militaires ont ordonné aux travailleurs de quitter les campements installés sur le site de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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et le 11 octobre ils ont brutalement dispersé les grévistes qui étaient rassemblés dans plusieurs usines d’emballage. Sept travailleurs ont été blessés et quatre arrêtés, dont Elizar Diayon, vice-président du NAMASUFA, et Errol Tan, membre exécutif du NAMASUFA. L’intervention militaire a été ordonnée par le ministère du Travail et de l’Emploi (DOLE), qui avait pris part au conflit en invoquant des considérations d’intérêt public.
Le 31 octobre, Danny Boy Bautista, récoltant de 31 ans qui travaillait à l’usine d’emballage Sumifru depuis cinq ans, a été abattu de quatre coups de feu tirés par des inconnus vers 18h00 à Compostela, dans la province du Val de Compostelle. Danny Boy Bautista était un membre actif du NAMASUFA, et il faisait partie du service d’ordre du syndicat depuis le début de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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, le 1er octobre.
Les violentes attaques à l’encontre des grévistes de Sumifru comptent parmi les nombreuses tentatives des autorités gouvernementales de supprimer toute dissidence politique aux Philippines. En février 2019, le conflit n’était toujours pas résolu.

Neuf travailleurs en grève tués lors d’un massacre sur la plantation de canne à sucre Hacienda Nene20-10-2018

Le 20 octobre 2018, neuf travailleurs/euses de la canne à sucre membres du Nagkahiusang Mamumuo sa Suyapa Farm (NAMASUFA) ont été abattus par un groupe d’inconnus alors qu’ils occupaient un terrain privé de la plantation Hacienda Nene pour protester contre les retards de la réforme agraire et demander de meilleures conditions de vie et de travail. Les travailleurs tués étaient tous membres du NAMASUFA, affilié au syndicat national indépendant Kilusang Mayo Uno (KMU), qui avait organisé la manifestation, et comptaient parmi eux deux mineurs et trois femmes.
Au cours de l’année précédente, les autorités philippines avaient déclaré publiquement à plusieurs reprises que les syndicats affiliés au KMU servaient de « couverture » aux groupes armés illégaux. Depuis quelques années, les Philippines déplorent de nombreuses attaques, raids, arrestations et meurtres de personnes appartenant à des organisations affiliées au KMU et à d’autres syndicats de gauche. Ce massacre a eu lieu une semaine avant que le président des Philippines, Rodrigo Duterte, déclare, le 28 octobre, que toute nouvelle occupation des terres par les paysans devait être réglée de manière rigoureuse : « Je donne l’ordre à la police de tirer. Si les manifestants résistent violemment, vous ouvrez le feu, et s’il y a des morts, ça m’est égal ».

Des travailleurs en grève violemment attaqués à l’entreprise NutriAsia31-07-2018

En juin et juillet 2018, plusieurs grèves pacifiques organisées sur le site de Marilao, Bulacan, par les employé(e)s de NutriAsia, le plus grand producteur de condiments liquides des Philippines, ont été dispersées dans la violence par la police et les forces de sécurité. Les travailleurs de l’usine ont commencé à se mettre en grève le 2 juin, suite au licenciement abusif de 50 employés par la direction. Les contestataires militaient également pour la régularisation de leur statut et pour le droit de créer un syndicat. Sur environ 1.400 personnes qui travaillent pour NutriAsia, la majeure partie sont employées par des entreprises sous-traitantes et seuls 100 travailleurs ont une relation de travail formelle dans l’entreprise.
Le 14 juin, la police et les forces de sécurité ont attaqué les grévistes qui avaient mis en place un piquet de grève à l’usine de NutriAsia. Vingt-et-un travailleurs et d’autres protestataires ont été arrêtés. Ils ont été gravement blessés et ont été détenus par la police pendant une semaine, après avoir été accusés de multiples infractions, telles que la réunion illégale. La plupart de ces accusations ont ensuite été abandonnées. Les travailleurs sont revenus sur le piquet de grève le 16 juin, lorsque trois camions de police sont arrivés et ont menacé de tirer sur les grévistes et leurs partisans.
Le 31 juillet, les grévistes ont de nouveau été violemment dispersés alors qu’ils participaient à une messe œcuménique pour les travailleurs et leurs soutiens. Autour de 300 travailleurs et sympathisants étaient assis sur la route lorsque les gardes de sécurité les ont poussés avec leurs boucliers. Dix-neuf employés de NutriAsia et partisans ont été arrêtés lors de l’intervention de la police et des gardes de sécurité pour disperser de force le piquet de grève. Parmi les personnes arrêtées figuraient Einstein Recedes, secrétaire général du mouvement Anakbayan, et Mark Quinto, secrétaire général du LFS.

Tentative d’assassinat du dirigeant syndical Jessielou Cadungog30-07-2018

Le 30 juillet, Jessielou Cadungog, vice-président du Trade Union Congress of the Philippines (Confédération syndicale des Philippines – TUCP), a survécu à une tentative d’assassinat à Cebu. Apparemment, la voiture de M. Cadungog a été attaquée par deux motards armés. William Macaslang, chauffeur et garde du corps de Jessielou Cadungog, a tiré à son tour pour se défendre et a tué un des assaillants, qui s’est révélé par la suite être un policier. L’autre agresseur a été conduit en garde à vue. La Police nationale philippine de Cebu a ensuite affirmé qu’il s’agissait d’une opération de police légitime dans le cadre de la lutte contre le commerce illégal de stupéfiants. Il semble par ailleurs que Jessielou Cadungog et William Macaslang fassent désormais l’objet d’une enquête pour le meurtre d’un policier.
M. Cadungog, dirigeant syndical actif depuis longtemps, a aidé les travailleurs/euses portuaires à créer un syndicat et a contribué à la mise en place de l’Oriental Port and Allied Services Corporation (OPASCOR), une des plus grandes entreprises du pays gérée par des travailleurs. Jessielou Cadungog a récemment été élu conseiller du barangay Tejero, à Cebu.
Cette tentative d’assassinat soulève une profonde préoccupation à l’égard des violences à l’encontre des militants syndicaux, de la gestion de la justice aux Philippines, et de la capacité des travailleurs d’exercer librement leurs droits de liberté syndicale et de contestation.

Des retards délibérés empêchent la négociation collective dans une usine de voitures01-02-2018

Les employé(e)s de l’entreprise Furukawa Automotive Systems, qui fabrique des pièces de voiture pour de grandes marques automobiles comme Toyota, Suzuki et Nissan sur son site de Lipa, au sud de Manille, sont privés de leur droit de négociation collective. En janvier, une large majorité de travailleurs ont voté pour être représentés par une section de la Philippine Metalworkers Alliance (Alliance des métallurgistes philippins – PMA) affiliée à IndustriALL. Près de 1.500 travailleurs sur un total de 5.000 ont voté en faveur de la création d’un syndicat.
Bien que la PMA ait remporté les élections permettant sa certification, un autre syndicat soutenu par l’entreprise a retardé le processus de négociation collective, du fait qu’il a déposé un recours au tribunal du travail affirmant qu’il avait également des membres chez Furukawa. Tant que l’intervention de ce syndicat ne sera pas terminée, la négociation en vue d’une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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ne pourra pas avoir lieu.

Un dirigeant syndical arrêté suite à une grève01-12-2017

Le 1er décembre 2017, la police municipale de Quezon a arrêté George San Mateo, le dirigeant du syndicat des ouvriers du transport, PISTON, pour une grève qu’il avait organisée en février 2017. Il était accusé d’avoir bafoué la loi sur la fonction publique.

Les chauffeurs de « jeepneys » s’étaient mis en grève pour protester contre le projet du gouvernement de retirer de la circulation les jeepneys de plus de 15 ans avant la fin de l’année. Les chauffeurs ont organisé une autre grève à l’échelle nationale les 17 et 18 octobre. À ce moment-là, le président Duterte a publiquement accusé PISTON, ainsi que le groupe de défense des droits humains Karapatan et le syndicat Kilusang Mayo Uno (KMU), de participer à une conspiration avec les rebelles communistes.

Le mandat d’arrêt a été délivré à un moment qui a paru suspect – juste avant que les dirigeants syndicaux des transports rencontrent la sénatrice Grace Poe, présidente du Comité du Sénat sur les services publics, qui avait publiquement critiqué les arrestations.
George San Mateo a été libéré cinq jours plus tard, après avoir versé une caution. La crise avec le gouvernement s’est toutefois poursuivie, et le président Duterte a mis les syndicats en garde contre toute autre manifestation. Le 12 décembre, Duterte a annoncé le recours aux militaires et à la police pour maîtriser les manifestations et a menacé d’utiliser des balles en caoutchouc et des matraques.
Le ministre des Transports s’est montré un peu plus conciliant, suggérant une période de transition de trois ans pour éliminer progressivement les véhicules les plus anciens.

Poursuite des violations des droits dans un hôtel et refus de négocier de bonne foi06-10-2017

Fin mai 2017, le syndicat de l’hôtel Manila Peninsula, Peninsula Employees Union, a engagé une action revendicative à l’hôtel, face aux violations répétées des droits des travailleurs/euses et au refus de négocier de bonne foi.
La direction de l’hôtel n’a pas accepté de réintégrer la dirigeante du syndicat, Jenny Marcos, injustement licenciée pour ses activités syndicales en 2016. En outre, la direction a constamment refusé de respecter l’injonction injonction Ordonnance du tribunal interdisant ou ayant pour effet d’empêcher une action déterminée, tel que l’appel à la grève ou la poursuite d’une grève. du gouvernement d’accorder le statut d’employé permanent à des centaines de travailleurs occasionnels. Dans le but d’affaiblir les négociations collectives, l’hôtel a mis en place un syndicat maison syndicat maison Peut désigner soit un syndicat d’entreprise, soit un syndicat jaune. pour contester la légalité du syndicat existant. Le syndicat maison syndicat maison Peut désigner soit un syndicat d’entreprise, soit un syndicat jaune. a été largement battu aux élections du 30 janvier 2017, mais la direction a tout de même cherché à modifier la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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afin d’établir des sanctions encore plus dures, tout en continuant de porter atteinte aux conditions de travail.

Grâce à une campagne internationale de soutien, Jenny Marcos a été réintégrée en septembre 2017, avec paiement rétroactif de son salaire.

Une entreprise d’électronique licencie 532 membres syndicaux15-08-2017

Amertron Incorporated Philippines a commencé à licencier des membres syndicaux le 21 septembre 2017, lorsqu’ils ont créé un syndicat. Mi-octobre, l’entreprise avait licencié 532 militant(e)s et membres du syndicat.

Les employés de l’entreprise Parañaque avaient formé un syndicat, United Amertronians Organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. (UAO), en janvier 2017, pour protéger leurs intérêts et lutter contre le problème persistant des faibles rémunérations.

En juin, l’entreprise a fait part de son intention de fermer l’usine de Parañaque et de déplacer la production à Clark d’ici à 2019 ; il n’y a pas de syndicat à l’usine de Clark, qui se trouve à 120 km de Parañaque. Les employés avaient le choix entre partir à Clark ou accepter les indemnités de licenciement d’usage prévues par le droit du travail philippin.

En juillet, l’UAO a adhéré à l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale Associated Labour Unions (ALU), affiliée à la fédération syndicale internationale IndustriALL, et a remis ses documents d’enregistrement au ministère du Travail et de l’Emploi (DOLE). En vue d’être en meilleure position pour négocier et obtenir des indemnités de licenciement justes, le syndicat a déposé un recours auprès du DOLE le 15 août pour être reconnu comme unique représentant des salariés de l’entreprise lors de la négociation.

L’entreprise a commencé à harceler les dirigeants et les membres syndicaux, en les menaçant de les inscrire sur une liste noire liste noire Liste de travailleurs établie et diffusée parmi les employeurs, qui identifie les membres d’organisations syndicales et les activistes à boycotter ou à pénaliser. et de ne pas leur verser d’indemnités de licenciement s’ils ne quittaient pas le syndicat. Les responsables syndicaux se sont vu offrir des pots-de-vin pour quitter le syndicat et deux dirigeants ont été mis à pied pour avoir distribué des tracts.

C’est alors que le syndicat a déposé son recours auprès du DOLE pour pratique de travail déloyale et attitude antisyndicale, auxquelles l’entreprise a répondu par les licenciements collectifs de membres syndicaux.

Des dirigeants syndicaux harcelés par la direction d’un centre d’appels24-06-2017

Le 24 juin 2017, Vicente Toca, porte-parole du tout nouveau syndicat de travailleurs militants Sitel Philippines Association of Rank and File Workers (SPARK), a été convoqué par le vice-président de l’entreprise Sitel Philippines Corporation, Michael de la Peña, et par la directrice principale de l’entreprise Partners Communications, Christine Matriano, pour donner des explications.

Le 21 juin, le SPARK avait donné une conférence de presse dans laquelle il avait signalé que la fermeture de plusieurs comptes du centre d’appels pourrait toucher plus d’un millier d’employé(e)s. La direction voulait savoir comment il avait obtenu cette information et l’a accusé d’avoir violé la politique médiatique de l’entreprise sans avoir demandé de permission préalable.
Paulo Mendez, autre dirigeant du SPARK, a subi un interrogatoire du même ordre. Il lui a été demandé qui étaient les personnes « derrière son groupe » et pour quels « autres idéaux le groupe luttait ». Le SPARK a condamné le caractère intimidant de ces interrogatoires.

Des employés d’une bananeraie licenciés pour avoir créé un syndicat et harcelés par les militaires suite à une grève02-06-2017

Le 16 mars 2017, l’entreprise coréenne Shin Sun Tropical Fruit Corp a licencié 80 employé(e)s ayant des contrats à long terme, dont 53 membres syndicaux, après l’ordre du ministère du Travail et de l’Emploi (DOLE) de leur offrir un contrat permanent, conformément au Code du travail.

Les travailleurs étaient employés depuis deux à sept ans dans l’entreprise et, d’après la loi, ils auraient dû obtenir un contrat permanent au terme de six mois. En tant que travailleurs contractuels, ils avaient un salaire moins élevé et de moins bonnes prestations que les employés permanents. Ils ont créé un syndicat et exhorté le DOLE à procéder à une inspection sur leur lieu de travail. Suite à cette inspection, le DOLE a déclaré que les employés concernés étaient des travailleurs réguliers et que leur employeur était Shin Sun, et non l’agence de recrutement. Avec une intention manifestement antisyndicale, l’entreprise a rapidement licencié les travailleurs pour les remplacer par de nouveaux contractuels embauchés dans autre agence de recrutement.
Le 6 avril, les employés ont entamé une grève pour demander leur réintégration et leur régularisation. En mai, ils étaient toujours en grève et les organisateurs ont commencé à recevoir des menaces de mort. Le 23 mai, le président Duterte a déclaré l’application de la loi martiale à Mindanao, suite à des affrontements avec des groupes rebelles musulmans. Ces rebelles étaient basés à Marawi, à plusieurs centaines de kilomètres de distance mais, le 26 mai, des soldats armés sont intervenus à Shin Sun et ont menacé de tuer les grévistes, affirmant qu’ils avaient reçu l’ordre de mettre fin au piquet de grève. Les grévistes sont restés en place.
Les militaires sont revenus le 2 juin et ont fait usage de la force pour disperser le piquet de grève ; 12 grévistes ont été blessés et arrêtés. Vicente Barrios, le dirigeant du syndicat d’entreprise Sumitomo Fruit Company Union (SUMIFRU), a été frappé et interrogé par la police. Il a été placé en détention aux côtés de Pio Salazar (du syndicat Freshmax Workers’ Union) et d’Eric Noble (du syndicat Shin Sun Workers’ Union). Neuf autres personnes ont été arrêtées et libérées un peu plus tard.
La loi martiale a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2017.

Arrestation d’un dirigeant syndical et craintes de nouvelles attaques des militaires contre les syndicats05-02-2017

Roderick Mamuyac, âgé de 43 ans, organisateur depuis longtemps pour le syndicat Kilusang Mayo Uno (KMU) dans la région méridionale de Mindanao, a été arrêté le 5 février 2017 en même temps qu’un consultant du Front démocratique national, Ariel Arbitrario, à un poste de contrôle, à Sirawan, dans le district de Toril.
Les forces armées des Philippines et le Groupe de détection et d’enquêtes criminelles de la police nationale philippine ont affirmé que Mamuyac était un agent de liaison de la Nouvelle Armée populaire de la région et l’ont accusé d’avoir commis de nombreux meurtres.
Toutefois, lors de sa comparution devant la juge Virginia Ang le 8 février, au tribunal régional de Tagum, il a été libéré faute de preuves. Arbitrario était quant à lui en garde à vue en attendant son procès pour des meurtres remontant à 2016. Il avait été libéré sous caution pour participer à des pourparlers de paix et il était accompagné de Mamuyac, car le KMU prenait également part à ces négociations. Le fait qu’ils voyagent ensemble a contribué à l’arrestation de Mamuyac.
Le KMU craignait que cette arrestation ne relance les attaques contre les organisations syndicales. Le président Duterte et les forces armées du pays avaient déclaré peu avant une guerre totale contre les « rouges » aux Philippines. L’expérience montre que le terme « rouge » englobe de nombreuses organisations progressistes, comprenant notamment les syndicats. Depuis des années, les syndicalistes et les organisateurs syndicaux sont harcelés, emprisonnés, voire enlevés et assassinés après avoir été qualifiés de « rouges » par les militaires ; le KMU a d’ailleurs déposé une plainte contre la République des Philippines auprès de l’Organisation internationale du travail Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
(OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
) concernant les attaques perpétrées par les militaires.
Le KMU de la région de Mindanao a signalé que le bureau régional avait été cambriolé par des inconnus le samedi précédant l’arrestation et que plusieurs hommes rôdaient toujours à proximité des bureaux du syndicat, manifestement pour surveiller les locaux et le personnel du syndicat.

Suspendus et renvoyés pour leur participation à une action syndicale30-01-2017

Le 3 janvier 2017, la direction de l’hôtel cinq étoiles Peninsula Manila a licencié Jenny Marcos, membre du comité de direction du syndicat du personnel de l’établissement. Elle a aussi suspendu Francisco Aliansas, lui aussi membre du comité de direction du syndicat, et Cesar Pagaling, président de la section des superviseurs du syndicat, pour 15 jours. Le licenciement et les suspensions font suite à la participation du syndicat à la campagne mondiale de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) en faveur du personnel d’étage.

Le syndicat avait négocié des améliorations à la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
, ainsi que de meilleures conditions de travail pour le personnel d’étage et, en 2015, avait obtenu des inspections des autorités relatives aux conditions de travail dans les hôtels, ce qui ne s’était jamais produit. L’hôtel Manila Peninsula a reçu l’ordre de régulariser 405 salariés temporaires, dont 55 personnels d’étage.

La direction a refusé d’appliquer la décision et s’est servie de la participation du syndicat à la campagne mondiale en faveur du personnel d’étage comme prétexte pour licencier Jenny Marcos et suspendre ses deux autres collègues. Elle a par ailleurs soutenu un syndicat jaune syndicat jaune Syndicat mis en place et/ou contrôlé par la direction pour empêcher la création d’un véritable syndicat. pour remettre en cause l’autorisation légale du National Union of Workers in Hotels, Restaurants and Allied Industries (NUWHRAIN) de négocier collectivement. L’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. de l’entreprise a été franchement battue lors d’une élection le 30 janvier 2017, mais la direction est revenue sur un accord négocié sous les auspices du gouvernement qui aurait suspendu plutôt que licencié Jenny Marcos et permis au NUWHRAIN de contester les mesures disciplinaires par les voies légales habituelles. Le ministère du Travail et de l’Emploi (DOLE), qui est la juridiction finale, devait prendre une décision finale contraignante.

Un autre meurtre d’un dirigeant syndical23-09-2016

Le 23 septembre 2016, Edilberto Miralles, ancien président du R&E Taxi Transport union, a été abattu devant la National Labour Relations Commission (NLRC) dans la ville de Quezon City, où il devait participer à une audience. Il a été abattu par deux hommes en moto qui ont pris la fuite après l’attaque. La police ne connaissait pas les motifs de son assassinat, mais certains membres syndicaux pensaient qu’il pouvait être lié à un conflit de travail.

Assassinat d’un défenseur des droits au travail et responsable communautaire 17-09-2016

Orlando Abangan, un recruteur syndical pour Sentro et un responsable communautaire pour le Partido Manggagawa (PM), a été abattu à bout portant par un homme seul vers 20 heures le 17 septembre 2016, alors qu’il rentrait chez lui, à Sitio Luis, dans le quartier de Maghaway de la ville de Talisay. Orlando Abangan était un défenseur des droits humains et syndicaux dévoué et était récemment devenu un organisateur pour Sentro dans le secteur informel. C’était aussi un franc détracteur de la « guerre contre la drogue » du gouvernement. Son assaillant semblait l’attendre et a tiré à plusieurs reprises. Son assassinat s’est produit à la suite de plusieurs règlements de compte.

Harcèlement antisyndical chez NT Philippines01-09-2016

La société japonaise NT Philippines, basée dans la zone économique de Cavite, a réagi à la création d’un syndicat du personnel par des tactiques antisyndicales. Les cas d’intimidation et de harcèlement ont atteint un niveau tel que la Confederation of Labour and Allied Social Services (CLASS) s’est vue contrainte, en septembre 2016, de déposer plusieurs plaintes contre la société électronique auprès du département du Travail de Cavite, du Bureau de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
et de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
, et de l’Unité d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
.

Depuis la formation du syndicat NT Phils. Inc Workers’ Union, environ 900 salariés se battent au sein de NT Philippines pour obtenir une régularisation par l’entreprise qui a créé une fausse agence de placement interne. Le syndicat et CLASS ont déposé plainte auprès du ministère du Travail (DOLE) qui s’est prononcé en faveur des travailleurs, a estimé que l’agence était illégale et a ordonné à la société d’absorber les salariés sans perdre leurs droits d’ancienneté.

L’entreprise n’a pourtant pas respecté la décision et, au contraire, a repris ses activités et sa propagande antisyndicales, menaçant de fermer la société si les acheteurs étaient informés de la syndicalisation du personnel.

La direction a aussi transféré le président du syndicat, Randy Ramos, dans une société sœur où il continue d’être harcelé et est isolé des autres responsables syndicaux et des travailleurs.

Refus constant de reconnaître un syndicat dans un club de golf01-06-2016

En juin 2016, l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) a fait savoir que cinq ans après avoir obtenu sa reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. légale, le syndicat du Mount Malarayat Golf and Country Club ne parvenait toujours pas à se faire reconnaître par la direction qui lui refusait également le droit de négocier collectivement.

En 2010, le personnel du Mount Malarayat Golf and Country Club de Batangas avait créé un syndicat avec le soutien de NUWHRAIN, le syndical national indépendant du personnel des hôtels, des restaurants et des stations touristiques, et avait obtenu une reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. légale l’année suivante. La direction a réagi par des contestations juridiques prétendant faussement que les travailleurs étaient employés de façon temporaire par des agences de placement. Cela a effectivement empêché le personnel du Mount Malarayat Golf and Country Club d’accéder à leurs droits de se syndiquer et de négocier collectivement pendant les cinq années qui ont suivi.

Finalement, le 24 septembre 2015, NUWHRAIN a obtenu une décision de justice et le syndicat en a été officiellement informé au début de 2016. L’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale a donc immédiatement présenté une proposition de négociation collective négociation collective Processus de négociation de conditions de travail acceptables pour les deux parties et de réglementation des relations sociales entre un ou plusieurs représentants des travailleurs, des syndicats ou des centrales syndicales d’un côté et un employeur, un groupe d’employeurs ou une ou plusieurs organisations patronales de l’autre.

Voir convention collective
à la direction qui a encore refusé d’entamer la moindre discussion. Le syndicat a répondu par des actions de protestation qui ont pris fin le 11 juin, lorsque le secrétaire du Travail a ordonné un arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
obligatoire.

Harcèlement antisyndical dans une société électronique04-05-2016

Depuis que le personnel de la société Seung Yeun Technology Industries Corp. (SYTIC), une société électronique coréenne basée dans la zone franche d’exportation de Cavite, a formé un syndicat, il fait face à une campagne de harcèlement et d’intimidation, à des menaces de fermeture et à des propositions d’indemnités de départ.

Le syndicat a été initialement mis sur pied pour répondre à certains problèmes, comme le fait qu’une partie du salaire est payé sous forme de repas, des déductions illégales des salaires pour des événements organisés par la société et le non-paiement d’heures supplémentaires. Une responsable syndicale a été physiquement agressée dans l’enceinte de l’usine, elle a été interrogée dans les bureaux administratifs de la zone franche d’exportation à propos de sa participation au syndicat et a été poursuivie à la suite d’une plainte de la direction. Toutefois, avant l’audience au tribunal, elle a brusquement été licenciée, en mars 2016, avec 19 autres personnes en raison d’une soi-disant baisse des commandes alors que l’usine a préservé trois pauses et ensuite deux pauses d’heures supplémentaires forcées.

Après l’échec de deux réunions de médiation avec la société, convoquées par le ministère du Travail et de l’Emploi (DOLE), le syndicat du personnel a appelé à une grève le 11 avril pour exiger la réintégration de leurs collègues. La direction a menacé de fermer l’usine le 4 mai et a dit aux salariés non syndiqués qu’ils seraient réengagés dès que l’usine rouvrirait.

Une nouvelle réunion de médiation organisée par le DOLE a permis la réintégration de 18 salariés licenciés. Deux autres ont accepté des indemnités de licenciement. La grève a été suspendue au bout de cinq jours.

Coups de feu contre des travailleurs du secteur bananier qui protestaient15-04-2016

Le 2 avril 2016, juste après minuit, des coups de feu ont été tirés vers un camp de protestation de travailleurs du secteur bananier à Pantukan (Compostela Valley), manquant de près trois membres du syndicat de la deuxième ferme de Musahamat. L’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale est affiliée à la section régionale Kilusang Mayo Uno-Southern Mindanao (KMU-SMR) qui a assimilé ces tirs à des tentatives d’assassinat.

Le camp avait été monté par le personnel de la deuxième ferme de Musahamat après un vote en faveur d’une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
le 28 mars pour exiger la réintégration de 52 collègues. Les tirs font suite à une tentative d’incendier le camp.

Le syndicat était en conflit permanent avec Musahamat, une société multinationale qui produit et exporte des bananes et d’autres fruits. En 2015, le syndicat a déposé une plainte contre des officiers de l’armée qui avaient interrogé de force des responsables syndicaux. Depuis lors, la KMU-SMR explique que les membres et les dirigeants du syndicat des travailleurs bananiers vivaient et travaillaient sous les menaces quotidiennes de la direction et des forces de l’état. En février 2016, le syndicat a combattu une campagne de diffamation pour tenter de le relier à la New People’s Army (NPA) et a remporté les élections pour devenir l’agent de négociation du personnel de Musahamat. La vengeance ne s’est pas fait attendre. Après le 6 février 2016, 52 travailleurs contractuels ont été licenciés et 19 ont été suspendus pendant 30 jours. Esperidion Cabaltera, président du syndicat des travailleurs du secteur bananier, a déclaré que Musahamat était un « incorrigible harceleur de syndicats » qui veut se débarrasser des responsables et des fidèles militants du KMU parce que la société « ne veut pas que nous fassions valoir nos droits ».

Les tirs contre le camp de grévistes sont survenus moins d’un jour après que la police a ouvert le feu sur des fermiers qui manifestaient dans la ville de Kidapawan pour réclamer du riz après une sécheresse. Deux manifestants ont été tués.

Le conflit avec Musahamat a été réglé le 15 avril 2016 par la réintégration des 52 travailleurs réguliers.

Des policiers armés face à des responsables syndicaux en plein conflit avec Verizon12-04-2016

Le 12 avril 2016, quatre membres de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. Communications Workers of America (CWA) ont eu affaire à la police après avoir visité les bureaux de Verizon aux Philippines. Ils étaient dans le pays pour enquêter à propos de plaintes selon lesquelles Verizon externalisait bien plus d’emplois qu’elle ne le prétendait aux États-Unis à des travailleurs philippins sous-payés.

Une vidéo de la confrontation montre que les quatre responsables syndicaux ont été poursuivis par des gardes de sécurité privés et même par des policiers armés d’armes automatiques qui ont pris en chasse leur véhicule dans les rues d’Alabang et ont fini par les rattraper pour les interroger, armes au poing.

« C’était comme dans un film. Ils étaient tout en noir et portaient des masques et des armes automatiques », a déclaré Tom Dubnau, l’un des quatre représentants syndicaux.
Lorsque la tension est redescendue, les quatre syndicalistes ont été emmenés au poste de police et ensuite relâchés, libres de toute inculpation.

Des membres du syndicat licenciés lors d’une fusion30-12-2015

Le 30 décembre, 11 coursiers et concierges ont été licenciés par la Planters Development Bank, qui a récemment fusionné avec la China Bank Savings Inc., lors de négociations pour une nouvelle convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
. Leur syndicat, Planters Development Bank Employees Association (PDBEA), a tenté d’obtenir la garantie du maintien en place pour les salariés, dont la plupart sont des responsables syndicaux. L’Ecumenical Institute for Labour Education and Research, Inc. (EILER) pense que ces renvois étaient destinés à saper le processus de négociation collective et à affaiblir le syndicat. L’objectif était visiblement de remplacer les personnes renvoyées par des travailleurs contractuels.

Avon renvoie des représentants du personnel15-12-2015

La direction d’Avon a renvoyé 16 représentants du personnel de son usine de production dans la zone industrielle de Calamba, en périphérie de Manille, quelques jours à peine avant Noël 2015. Les travailleurs avaient remis en cause les pratiques d’emploi de la société et surtout l’utilisation de contrats précaires et à court terme. À peine 120 des membres du personnel, majoritairement féminin, sont employés directement, alors que les 350 autres sont engagés par l’intermédiaire d’agences de placement. Ces salariés sont rémunérés au salaire minimum mensuel de 7.000 pesos philippins (soit 146 dollars US). Nombre des travailleurs contractuels effectuent depuis des années des tâches qui font partie des activités principales de l’entreprise. Ils travaillent sur des lignes de production avec des collègues employés de façon régulière.

La direction locale d’Avon a accusé les représentants du personnel d’avoir mené une « grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
illégale » en septembre 2015 alors qu’ils menaient des négociations collectives pour parvenir à un accord sur les conditions de travail, en vigueur de février 2014 à janvier 2017. Le dernier cycle de négociation a eu lieu en septembre et la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
a été signée par le syndicat et la direction le 16 septembre 2015. Malgré la signature de la convention, les 16 représentants ont été licenciés à la fin de l’année.

Une société bananière interfère dans le choix du syndicat et bloque la négociation collective 31-10-2015

L’Association of Democratic Labour Organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. (ADLO), une fédération de la centrale nationale Kilusang Mayo Uno (KMU), a été confrontée à ce qu’elle a décrit comme une « campagne de dénigrement » de la KMU dans la société bananière japonaise Sumifru. L’association a été créée en octobre 2014 pour représenter le personnel de l’entrepôt frigorifique au Port AJMR Sumifru, à Davao City. La campagne semblait être une tentative pour stopper la négociation collective et incluait des appels aux membres du syndicat, leur ordonnant d’arrêter de soutenir le syndicat.
Sumifru favorisait le syndicat jaune syndicat jaune Syndicat mis en place et/ou contrôlé par la direction pour empêcher la création d’un véritable syndicat. , Southern Philippines Federation of Labour (SPFL), qui n’a pas reçu la faveur des travailleurs et dont ils se sont désaffiliés le 6 août. Un mois plus tard, ils se sont officiellement affiliés à ALDO-KMU auprès de qui ils avaient cherché des conseils et un soutien pendant les trois dernières années.
Le 14 septembre 2015, le syndicat a présenté sa proposition de convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
à Sumifru. Conformément à la loi, l’employeur doit présenter une contre-proposition dans les dix jours, mais Sumifru n’en a rien fait jusqu’au 9 octobre lorsqu’il a remis en cause le droit d’ADLO-KMU de représenter les travailleurs au cours des négociations.

Il était évident que la direction n’avait aucune intention de négocier et finalement, le 16 octobre, la main-d’œuvre a organisé un piquet pour protester et exiger que la société présente sa contre-proposition et commence à négocier.

Le syndicat s’inquiétait aussi que Sumifru avait commencé à engager de nouvelles personnes, en surnombre par rapport au nombre nécessaire pour les activités. Cela présageait de leur remplacement sur le lieu de travail, compte tenu du passé d’infractions aux droits et de comportements antisyndicaux de Sumifru.
Carlo Olalo, porte-parole de KMU Southern Mindanao, a expliqué que la société était connue depuis longtemps pour harceler les syndicats et violer les droits de la main-d’œuvre. À la fin du mois, aucun progrès n’avait été enregistré, ce qui a engendré d’autres protestations.

Répression violente de travailleurs grévistes d’une distillerie22-09-2015

Des travailleurs d’une distillerie en grève ont subi une forte répression alors qu’ils montaient un piquet. Le 18 mai 2015, des travailleurs temporaires de la distillerie Tanduay, organisés sous le nom de Tanggulan, Ugnayan, Daluyan ng Lakas ng Anakpawis ng Tanduay Distillers Inc. (TUDLA), ont entamé une grève pour protester pour avoir été licenciés alors qu’ils avaient tenté de s’organiser (voir article précédent). Ils ont décidé de faire un piquet de grève devant l’immeuble de Tanduay, aux portes du complexe d’Asia Brewery.

Le premier jour, la direction a tenté par deux fois de disperser les travailleurs en recourant à des canons à eau. Ils avaient aussi dû essuyer des attaques de la part de policiers et de gardes de sécurité de la société qui ont frappé les grévistes avec des matraques et leur ont jeté des pierres et des bouteilles. Le lendemain, des gardes de sécurité ont jeté des bouteilles et des pierres sur le piquet de grève, blessant des grévistes. La zone s’est recouverte d’éclats de verre et au moins 50 grévistes ont été blessés.

Les travailleurs grévistes demandaient des contrats permanents. Le 22 juin, le bureau régional du ministère du Travail et de l’Emploi (DoLE) a émis un ordre obligeant Tanduay de régulariser les travailleurs temporaires grévistes. La société a contre-attaqué en faisant appel. Le 25 août, le bureau national du DoLE a émis une décision dans laquelle il confirmait l’ordre de son bureau régional.

La société n’a pas respecté l’ordre et le 22 septembre, TUDLA a organisé une autre grève et une manifestation de protestation. La direction a une fois encore répondu par la violence : lorsque les manifestants grévistes sont arrivés à la brasserie, ils ont été accueillis par des pierres que leur jetaient les gardes de sécurité de la société pendant qu’un camion de pompier d’Asia Brewery les canardait d’eau. Il semblerait également qu’un véhicule de police à l’arrière du cortège ait tenté d’écraser des manifestants. Une vidéo publiée par l’Ecumenical Institute for Labour Education and Research, Inc. (EILER) montre la voiture de police arrivant à la porte de la société à toute vitesse et s’approchant dangereusement des manifestants. L’un des policiers a également tiré deux coups de feu en marque d’avertissement.

Le harcèlement des militants de COURAGE continue16-09-2015

À peine quelques semaines après l’octroi par la Cour Suprême des recours en amparo et en habeas data des militants de la Confederation of Unity, Recognition and Advancement of Government Employees (COURAGE), les harcèlements ont repris.
Le 17 août 2015, Raquel Toquero, l’une des militantes qui avaient demandé la protection de la justice, a découvert un faux compte Facebook en son nom. Il avait les mêmes photos de couverture et de profil que le sien, mais les publications de statut étaient différentes. Certains de ses collègues ont eu la même mésaventure.

Raquel Toquero pensait que des agents de l’État étaient derrière cette mascarade. Une semaine plus tard, un homme lui a rendu visite chez elle, prétendant être un policier qui enquêtait sur l’affaire, mais il n’a présenté aucune pièce d’identité et semblait plus intéressé par ses activités. Précédemment, lorsque des personnes qu’elle pensait être des agents du gouvernement lui avaient rendu visite, elles lui avaient dit qu’elles savaient qui elle était. « Nous pouvons vous aider si vous cessez vos activités. »

Le 16 septembre, quatre hommes se sont rendus chez Roman Sanchez, président du National Food Authority Employees Union, à Los Banos, Laguna, en se présentant comme des policiers. Ils savaient qu’il n’était pas là et ont interrogé sa femme.

Plus tard, d’autres militants ont fait état d’incidents similaires. Il a été demandé à l’armée et à la police de présenter leurs réponses devant les tribunaux. Les militants concernés ont par ailleurs déposé plainte devant la Commission des droits humains et l’Organisation internationale du Travail Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
(OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
).

Harcèlement militaire de responsables syndicaux impliquant de la surveillance et des menaces31-07-2015

Le 22 juin 2015, un soldat s’est adressé à Renato Asa, responsable de l’information publique de la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. nationale Kilusang Mayo Uno (KMU), alors qu’il quittait son domicile. Le soldat a tenté de le recruter comme informateur de l’armée et a laissé planer des menaces en lui disant que sa femme serait en danger s’il refusait. Le soldat a demandé à Renato Asa de décider immédiatement s’il « coopèrerait » avec les militaires, « avant qu’il ne soit trop tard ».

Le 29 juin, des membres et des dirigeants de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. Confederation of Unity, Recognition and Advancement of Government Employees (COURAGE) ont déposé plainte auprès de la Commission des droits humains pour des cas fort similaires de harcèlement relatifs à des agents de l’État qui essayaient de les forcer à cesser leurs activités syndicales. Les plaignants ont déclaré qu’ils étaient surveillés par des agents militaires et avaient reçu des visites personnelles. Une plainte avait été préalablement déposée le 8 juin pour des cas de harcèlement à l’encontre de dirigeants de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. , mais les persécutions s’étaient accentuées et répandues au personnel et aux organisateurs de COURAGE.

Les plaignants étaient Elvie Prudencio, président de la National Wages and Productivity Commission Employees Association et président national du Department of Labour and Employment Employees Union ; Erwin Lanuza, président of Kasamaka QC, un syndicat des employés de la mairie de Quezon et président national de la Ligue LGU Employees ; Benny Angeles, un employé retraité de l’autorité chargée du développement du Grand Manille et ancien responsable du syndicat KKK-MMDA ; et des membres du personnel national de COURAGE.

En tout, 25 personnes ont rapporté avoir été suivies et avoir reçu des visites à leur domicile d’hommes qu’elles pensaient être des militaires et qui les ont accusées d’être des communistes. Ils leur ont dit qu’elles devaient abandonner avant qu’il ne soit trop tard. Elles avaient aussi reçu ce qu’elles ont décrit comme des « lettres empoisonnées ».

En juillet, la Cour Suprême a accepté les demandes de recours en amparo et de recours en habeas data des militants de COURAGE.

Des dirigeants syndicaux menacés de renvoi dans une société chimique qui ne respecte pas un accord31-07-2015

En juillet 2015, le Conseil régional d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
de la Commission nationale chargée des relations de travail a estimé que la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
menée par le personnel de Cenapro Chemicals était illégale. L’action était menée pour dénoncer les heures supplémentaires forcées et a eu lieu en octobre 2014 pendant 22 jours. Elle a pris fin après la signature d’un protocole d’accord entre la direction et le syndicat le 8 novembre 2014.

En vertu du protocole, la direction devait cesser d’imposer des heures supplémentaires, engager du personnel et ne pas mener de représailles à l’encontre du syndicat. Plus de six mois plus tard, les heures supplémentaires forcées avaient toujours cours, aucun travailleur supplémentaire n’avait été engagé et 11 responsables syndicaux étaient menacés de renvoi pour leur rôle dans la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
.

Le personnel s’inquiétait de la santé et de la sécurité à l’usine à la suite d’une série d’accidents du travail, y compris des mains mutilées dans une machine. Il était aussi préoccupé par le fait qu’un certain nombre de cancers et d’arrêts cardiaques étaient liés au travail. La société obligeait son personnel à travailler pendant 16 heures par jour en étant exposé à des produits chimiques nocifs, à une chaleur extrême et à de la poussière de charbon.

Renvois massifs en représailles d’une protestation dans une société bananière08-06-2015

La société japonaise d’exportation de bananes Sumifru a renvoyé 177 travailleurs à son usine Packing Plant 90 le 8 juin 2015, à peine quelques semaines après une action collective action collective Toute forme d’action entreprise par plusieurs travailleurs, un syndicat ou un employeur lors d’un conflit du travail pour obtenir des concessions de l’autre partie (exemples : grève, grève perlée, interdiction des heures supplémentaires ou lock-out de la part de l’employeur). pour faire pression sur la direction pour qu’elle abandonne un système de rémunération à la pièce. Le 23 mars, Sumifru avait décidé unilatéralement de mettre en place un système de rémunération à la pièce dans ses usines d’emballage de la vallée de Compostela. En mars, un groupe de syndicats d’usines d’emballage de bananes, Banana Industry Growers and Workers Against Sumifru (BIGWAS), a été créé pour protester contre ce système qui réduisait d’au moins 50 % les rémunérations du personnel.

Le 22 avril, les actions successives des travailleurs ont conduit à la suspension du système de rémunération à la pièce et un accord a mis un terme au conflit. Cet accord précisait notamment que le système de rémunération à la pièce serait immédiatement révoqué et qu’il n’y aurait « aucune mesure de représailles contre les parties ».

Pourtant, le 1er juin, les travailleurs n’ont pas pu pénétrer dans l’usine cadenassée, soi-disant à cause d’un conflit avec le propriétaire lié au loyer. Deux jours plus tard, les travailleurs ont reçu l’ordre d’aller travailler dans une petite unité d’emballage à proximité en attendant la résolution du problème. Pour le syndicat, il n’y avait aucun problème de loyer et il s’agissait d’un lock-out lock-out Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise. en représailles de l’action collective action collective Toute forme d’action entreprise par plusieurs travailleurs, un syndicat ou un employeur lors d’un conflit du travail pour obtenir des concessions de l’autre partie (exemples : grève, grève perlée, interdiction des heures supplémentaires ou lock-out de la part de l’employeur). . Le 8 juin, des gardes de l’entreprise ont soudainement reconduit les travailleurs à la porte sous l’ordre de la direction.

Vicente Barrios, président de Nagkahiusang Mamumuo sa Suyapa Farm – Fédération nationale des syndicats – Kilusang Mayo Uno (Namaufa-Naflu-KMU), qui représente les travailleuses et les travailleurs de l’usine Packing Plant 90, a déclaré que Sumifru avait essayé plusieurs fois sans succès de chasser les syndicats des usines d’emballage de bananes de Compostela. En 2012, Sumifru avait renvoyé tout le personnel de deux usines, mais l’avait ensuite réintégré ne trouvant pas de raison au renvoi. Le syndicat se battait depuis des années pour obtenir de meilleures conditions pour les travailleurs et en décembre 2006, Vicente Barrios a échappé de peu à une tentative d’assassinat. L’un de ses collègues, Jerson Lastimoso, est décédé de multiples blessures par balles. Vicente Barrios a également expliqué que depuis 2004, les militaires avaient fait pression pour qu’il arrête ses activités syndicales et s’éloigne de KMU.

Les travailleurs sont partis en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
le 10 juin 2015 pour exiger que toutes les personnes licenciées soient réintégrées. Ils ont été rejoints par des collègues de l’usine Packing Plant 92 qui ont démarré une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
de soutien. Un accord a été conclu dix jours plus tard, prévoyant la réintégration des salariés et pas de représailles ; les travailleurs ont repris le travail le 19 juin.

Une distillerie renvoie des travailleurs pour s’être organisés31-05-2015

En mai 2015, environ 200 travailleurs occasionnels employés par Tanduay Distillers Inc. ont été renvoyés après avoir essayé de former une association de salariés. La société employait environ 400 travailleurs temporaires et seulement 40 travailleurs réguliers. La plupart des employeurs occasionnels avaient été employés continuellement par Tanduay pendant cinq à onze ans et, légalement, elle devait les engager avec un contrat régulier. En tant que travailleurs temporaires, ils étaient moins payés, souvent en dessous du salaire minimum.

Ils avaient décidé de s’organiser sous le nom de Tanggulan, Ugnayan, Daluyan ng Lakas ng Anakpawis ng Tanduay Distillers Inc. (TUDLA) pour exiger des contrats réguliers et une meilleure protection en termes de sécurité. En réponse, la direction les a obligés à prendre cinq jours de congé à partir du 24 avril et à signer un document dans lequel ils renonçaient à exiger leur régularisation. Le 15 mai, pratiquement tous les travailleurs membres de TUDLA n’ont pas reçu de calendrier de travail, ce qui, au vu de ce qui s’était déjà produit, équivaut à un renvoi.

Renvoyés pour avoir organisé02-05-2015

À la fin du mois de mars, la société Kepco-Salcon Power Corporation, qui gère une centrale électrique au charbon, a renvoyé deux salariés, Lowell Sanchez, un superviseur en charge de la sécurité et président de la Kepco Cebu Supervisors Association, et Nelson Florita, directeur adjoint d’exploitation, parce qu’ils avaient organisé. Un autre employé, Alex Poste, président de la Kepco Cebu Employees Association, a également dénoncé des pratiques de travail injustes envers les salariés de la base, dont certains ont été obligés de signer un document dans lequel ils promettent qu’ils n’adhèreront pas au syndicat.

Les deux organisations syndicales, toutes deux affiliées au Workers’ Solidarity Network, la fédération nationale des syndicats de l’industrie électrique, avaient déposé un préavis de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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pour le 8 avril. Leurs principales revendications étaient la réintégration de leurs deux collègues et le versement de leurs salaires, la fin des pratiques de travail injustes et la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. volontaire de la direction du syndicat en tant qu’unité de négociation officielle pour les employés de la supervision.

Pendant le processus de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
et de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
qui a suivi, la direction a refusé toutes les revendications du syndicat. En fin de compte, alors que la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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allait se poursuivre, un accord a été conclu le 2 mai. Les deux employés renvoyés ont été réintégrés, mais dans le cas de Lowell Sanchez, il ne s’agissait que d’une réintégration administrative. Il a été réintégré au personnel en attendant qu’une enquête soit menée sur les accusations de la direction selon lesquelles il avait organisé des salariés de la base ; l’enquête devait durer deux mois.

Les travailleurs de la filière du thon n’obtiennent toujours pas justice23-04-2015

Le 22 avril 2015, le bureau du maire de General Santos a émis un décret ordonnant au syndicat représentant les employés de Citra Mina de cesser le piquet installé devant l’usine de thon, le menaçant de dispersion forcée. Cela faisait plus d’un an que les travailleurs manifestaient pour soutenir 70 travailleurs renvoyés lors d’une vague de licenciements motivée par la formation légale d’un syndicat enregistré en 2013 et sa demande de reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. .
La pression s’accentuait sur Citra Mina. Le 23 avril, l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) et la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) ont manifesté aux côtés de syndicats belges lors de la Seafood Expo de Bruxelles pour dénoncer les infractions aux droits humains dont Citra Mina se rend coupable. L’Union européenne est le premier marché d’exportation pour la société de thon.

La société a aussi dû s’expliquer lors d’audiences au parlement des Philippines qui a déjà rendu compte d’infractions systématiques des droits de la part d’entreprises du groupe, y compris de graves violations des normes du travail et des droits syndicaux, le recours à des sociétés fictives pour éviter des obligations légales, des conditions s’apparentant à de l’esclavage sur des navires et des décès en haute mer.
Les trois jours qui ont suivi, les membres du syndicat et leurs sympathisants se sont mobilisés sans relâche pour montrer leur soutien à l’égard des travailleurs en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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et de leur combat. Le bureau du maire a annulé son ordre et s’est excusé pour son « erreur ».

Déni persistant des droits syndicaux sous le gouvernement Aquino10-04-2015

Le refus persistant du gouvernement Aquino de reconnaître les droits syndicaux a poussé le syndicat Kilusang Mayo Uno (KMU) à organiser un piquet devant le ministère du Travail et de l’Emploi, le 10 avril 2015. De nombreux participants avaient été renvoyés pour avoir tenté de former des syndicats et avaient participé à plusieurs grèves contre le harcèlement antisyndical les deux dernières années chez Pentagon Steel Corporation (avril 2013), Express Coats (mars 2014), Janrey (mars 2014), Golden Fortune Construction (décembre 2014) et Long Hong Recycled Plastics (mars 2015).

Le KMU a attiré l’attention sur un rapport rédigé en 2014 par le Centre pour les droits syndicaux et humains (CTUHR) établissant que des milliers de travailleuses et de travailleurs continuaient de subir des infractions de leur droit de former des syndicats. Par ailleurs, lorsque les travailleurs parvenaient à en créer, les entreprises refusaient régulièrement de négocier une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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. Les organisateurs sont souvent renvoyés et notés sur une liste noire liste noire Liste de travailleurs établie et diffusée parmi les employeurs, qui identifie les membres d’organisations syndicales et les activistes à boycotter ou à pénaliser. . Moins de 10 % des salariés philippins adhèrent à un syndicat et seulement 12 % d’entre eux sont couverts par une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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.

Un travailleur assassiné et des centaines d’autres harcelés, menacés et détenus 06-03-2015

Le 6 mars 2015, le Centre for Trade Union and Human Rights (Centre pour les droits syndicaux et humains – CTUHR) a signalé qu’au moins un travailleur avait été tué en 2014 et que des centaines d’autres avaient été harcelés, menacés et détenus.
Plus précisément, le Centre a recensé en 2014 :
1. 1 syndicaliste tué ;
2. 2 cas d’agression physique : 5 victimes ;
3. 5 incidents impliquant menace, harcèlement et intimidation : 138 victimes ;
4. 2 cas de menaces aggravées à l’encontre de travailleurs/euses : 8 victimes ;
5. 8 cas d’arrestation ou de détention arbitraires : 15 victimes ;
6. 10 cas de poursuites au pénal indues, pour cause d’actions ou de croyances politiques, ou de conflits du travail : 49 victimes.
Le 8 mars 2015, Florencio « Bong » Romano, syndicaliste depuis longtemps à l’entreprise RFM de Laguna et coordinateur de la National Coalition for the Protection of Workers’ Rights (Coalition nationale pour la protection des droits des travailleurs) pour la province du Tagalog du Sud, a été retrouvé mort sur un trottoir du quartier de Barangay Soro-soro, à Batangas. Le président de la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. nationale Kilusang Mayo Uno (KMU), Elmer « Bong » Labog, a précisé qu’il s’agissait du 18e cas d’assassinat extrajudiciaire du secteur syndical depuis l’arrivée au pouvoir du président Noynoy Aquino en 2010.
Le 18 mars 2014, Ed Cubelo, dirigeant de la Toyota Motor Philippines Corporate Workers Association (Association des employés de l’entreprise Toyota Motor Philippines – TMPCWA), a reçu la visite à son domicile de quatre hommes en civil armés. Ils lui ont demandé s’il y avait quelqu’un chez lui qui travaillait pour Toyota, et leur attitude menaçante a laissé penser à M. Cubelo qu’ils allaient le tuer. Il pense que cette opération avait pour but de l’empêcher d’agir, ainsi que la TMPCWA et le mouvement de défense de l’emploi Defend Job Philippines, en faveur de la campagne continue visant à demander justice pour les 237 employés de Toyota illégalement licenciés, et de dissuader d’autres travailleurs de se syndiquer.
À Davao, des dirigeant(e)s syndicaux ont fait l’objet d’accusations de meurtre fabriquées de toutes pièces, notamment les dirigeants du syndicat de l’entreprise Dole-Stanfilco, à Maragusan, Artemio Robilla et Danilo Delegencia. Le secrétaire général de la KMU dans le sud de l’île de Mindanao, Romualdo Basilio, a signalé que les syndicalistes étaient également « pris pour cibles et assimilés de manière malveillante » au mouvement communiste, comme dans le cas du syndicat des employés de RMN, à Davao.
« Les syndicats subissent une répression de plus en plus forte dans tout le pays, en particulier les syndicats qui restent fermement résolus à soutenir les travailleurs et à refuser de se soumettre à un simulacre de « paix sociale », où le bien-être des capitalistes passe avant celui des travailleurs », déclare Basilio.

Violences à l’encontre de travailleurs09-02-2015

En janvier 2014, la compagnie bananière Sumifru a suspendu les contrats de travail de 141 membres syndicaux. Cependant, le conseil d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

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du travail a ordonné leur réintégration et le versement d’un dédommagement en compensation des salaires perdus. Comme l’entreprise n’a pas respecté cette décision, les travailleurs/euses ont organisé un piquet de grève piquet de grève Manifestation ou défilé aux abords du lieu de travail visant à faire connaître l’existence d’un conflit social ou d’une grève, pour dissuader les autres travailleurs d’y entrer ou encourager les consommateurs à boycotter les produits de l’entreprise. Le piquet de grève secondaire désigne toute action de protestation devant une entreprise neutre afin d’exercer une pression indirecte sur la direction ciblée. devant le domicile du propriétaire, Jesus Jamero, qui a riposté en tirant sur les grévistes avec une arme à feu. Le syndicat s’est plaint à la police, qui n’a pas donné suite à l’incident, expliquant que les travailleurs avaient provoqué les violences en se rassemblant.

Un syndicaliste japonais expulsé alors qu’il tentait d’entrer aux Philippines 01-02-2015

Le syndicaliste japonais Katshuhiro Sato a été arrêté aux services de l’immigration et retenu dans le cadre d’une procédure d’expulsion alors qu’il tentait d’entrer aux Philippines en février 2015.
Katshuhiro Sato figurait sur la liste noire liste noire Liste de travailleurs établie et diffusée parmi les employeurs, qui identifie les membres d’organisations syndicales et les activistes à boycotter ou à pénaliser. du département de la Justice en raison de sa participation à une action de solidarité internationale contre les politiques de la Banque asiatique de développement à Manille en 2012.

Non-respect de la convention collective par les employeurs01-09-2014

Technol 8 Philippines Corporation, une entreprise qui fabrique des pièces d’automobile dans le Laguna Technopark à Binan, Laguna, a refusé de respecter les dispositions de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
. Plus particulièrement, selon la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
, l’entreprise est tenue d’annoncer publiquement les postes vacants aux fins de promotion, au lieu de rechercher des candidats externes qui ne sont pas des membres syndicaux.
LBC Davao, une société de livraison à Davao, a violé la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
conclue avec le syndicat LBC Davao Employees Union (LBDCDEU-ADLO-KMU), en particulier les dispositions relatives aux prestations et à la régularisation des employés. La direction a, en outre, cherché à réprimer la campagne syndicale visant à mettre fin à la « politique de sanctions injuste » de l’entreprise, en essayant continuellement de discréditer le président du syndicat, Butch Gajudo, contre qui elle a déposé de nombreuses plaintes.
« Nous appelons également la direction à respecter la loi en respectant notre syndicat, nos dirigeants et à mettre un terme à tous les actes de harcèlement à notre encontre », a indiqué Butch Gajudo.

Cenapro met un terme aux négociations d’une convention collective et remplace les grévistes par des travailleurs sous-traités16-07-2014

Cenapro Chemical Corporation à Cebu, fabricant de charbon actif utilisé pour purifier l’eau, a mis un terme unilatéralement aux négociations d’une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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suite à un piquet organisé par les travailleurs, le 16 juillet 2014, pour protester contre la journée de travail de 16 heures dans l’entreprise.
L’entreprise a également intenté des actions contre les dirigeants syndicaux suite au piquet. Le président et le vice-président de la Cenapro Chemicals Employees Association-Alliance of Nationalist and Genuine Labor Organizations, affiliée au KMU, ont fait l’objet de recours pouvant donner lieu à leur démission lors d’une première infraction.
Elmer ‘Bong’ Labog du Kilusang Mayo Uno (KMU) a déclaré : « Après avoir imposé des conditions proches de l’esclavage aux travailleurs, la direction de Cenapro agit comme un dictateur, punissant les travailleurs pour avoir organisé des protestations légitimes contre ces conditions. Elle veut non seulement que les travailleurs souffrent, mais également qu’ils souffrent en silence. »
Lorsque les travailleurs se sont mis en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
pour protester contre la décision de Cenapor de mettre fin aux négociations de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

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, l’entreprise a engagé des travailleurs contractuels pour remplacer les grévistes.
Le Centre for Trade Union and Human Rights (CTUHR) a indiqué que 4 650 syndicalistes étaient privés de leur droit de négociation collective en 2014.

Des travailleurs licenciés et harcelés en raison de leurs activités syndicales01-02-2014

Licenciements : Kilusang Mayo Uno (KMU) a signalé que de nombreux travailleurs ont été illégalement licenciés pour avoir tenté de mettre sur pied un syndicat réellement en faveur des travailleurs. Tel est par exemple le cas de 3 600 travailleurs de Carina Apparel Inc., qui ont été licenciés en février 2014, et de 2 600 travailleurs de Hoya Glass Disk Philippines, licenciés en avril 2014. Le Centre for Trade Union and Human Rights (CTUHR) a indiqué qu’au total 6 382 travailleurs ont été illégalement licenciés en 2014 et 767 ont été licenciés suite à un conflit de travail.
L’entreprise d’électronique néerlandaise NXP Semiconductors a licencié 24 dirigeants du syndicat NXP Semiconductors Company Workers Union (NXPSCIWU) le 5 mai 2014 pour ne pas s’être présentés au travail durant plusieurs jours déclarés fériés par le gouvernement en avril et début mai 2014. Parmi les dirigeants syndicaux licenciés figuraient tous les membres du Bureau exécutif et du Conseil des délégués syndicaux du NXPSCIWU, qui étaient en négociation avec l’entreprise à propos d’une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
de travail. Les dirigeants syndicaux ont immédiatement été inscrits sur une liste noire liste noire Liste de travailleurs établie et diffusée parmi les employeurs, qui identifie les membres d’organisations syndicales et les activistes à boycotter ou à pénaliser. , se sont vu refuser l’entrée aux locaux de l’entreprise et n’ont pu percevoir les prestations qui leur étaient dues.
La direction de NXP avait également harcelé d’autres travailleurs engagés dans des actions collectives ou tentant d’en engager, en déployant des gardes de sécurité, du personnel de gestion et un camion d’incendie pour empêcher les travailleurs de quitter les bus et de se joindre à une marche de protestation.
Soixante-dix-huit travailleurs de la pêche et de la conserverie du fournisseur en produits de la mer Citra Mina ont été licenciés pour avoir sollicité la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. de leur syndicat dans l’entreprise. Une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
a, par conséquent, été convoquée et des efforts de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
ont été déployés, mais les travailleurs ont continué d’être exclus de leur emploi. Avant la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
, quelque 400 employés permanents étaient engagés dans l’entreprise, alors que 1 000 travailleurs environ étaient sous contrat. Le 2 juin 2014, seuls 72 travailleurs permanents étaient encore engagés dans l’entreprise.
En décembre 2014, des représentants du parti Akbayan dans la Chambre des représentants des Philippines ont appelé le gouvernement à lancer une enquête formelle sur la violation des droits syndicaux dans l’entreprise Citra Mina.
Harcèlement : Le Centre for Trade Union and Human Rights (CTUHR) a signalé que 2 125 travailleurs de dix entreprises ont fait l’objet de menaces de la part de leur employeur en raison de leurs activités syndicales en 2014.

Hausse spectaculaire des fausses accusations en matière pénale contre des syndicalistes 01-02-2014

Le Centre for Trade Union and Human Rights a signalé que la pratique de lancer de fausses accusations en matière pénale contre des syndicalistes et des travailleurs a augmenté de 75 pour cent en 2014, le nombre de victimes passant de 28 en 2013 à 49 en 2014.
Quinze travailleurs ont été arrêtés arbitrairement et emprisonnés suite aux fausses accusations portées à leur encontre en 2014.
Benjamen Villeno, dirigeant syndical de la région du Tagalog méridional, est porté disparu depuis septembre 2013. Randy Vegas et Raul Camposano, organisateurs de la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. du secteur public Confederation for the Unity, Recognition and Advancement of Government Employees (Courage), sont emprisonnés depuis décembre 2012 suite aux fausses accusations en raison de leur prétendue participation à des attaques de la Nouvelle armée populaire.
L’armée a également soumis des dirigeants syndicaux dans le Mindanao méridional à des interrogatoires et à différentes formes de harcèlement. Tel est le thème d’une plainte déposée par le KMU auprès de l’Organisation internationale du travail Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
en février 2014.

Ingérence dans la négociation collective16-08-2013
Assassinat de syndicalistes31-07-2013

Le 2 juillet 2013 vers 8h00 du matin, Dodong Petalcorin, président du Network of Transport Organisations de la municipalité de Davao (Réseau des organisations des transports – NETO), affiliée de la National Confederation of Transport Workers’ Union (Confédération nationale des syndicats des travailleurs/euses des transports – NCTU) - Alliance of Progressive Labour (Alliance des syndicats progressistes – APL), a été tué de trois balles dans la poitrine alors qu’il quittait sa maison pour se rendre au Land Transportation Franchising and Regulatory Board (Conseil de franchise et de réglementation des transports terrestres – LTFRB). Deux autres dirigeants de l’APL ont également été assassinés plus tôt dans l’année. Suite aux élections de mai 2013, Romy Almacin, conseiller municipal et responsable des transports a été tué en plein jour. Son meurtre est, selon toute vraisemblance, lié à la campagne qu’il a menée contre la corruption, les pots-de-vin et l’exploitation illégale qui sévissent dans cette municipalité. Emilio Rivera, ancien président de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. indépendante de travailleurs/euses des transports, Matina Aplaya Transport Cooperative (MATRANSCO), a été tué le 25 janvier 2013 près des bureaux du LTFRB. Son assassinat aurait un lien avec la campagne qu’il avait menée pour dénoncer la corruption au LTFRB et renvoyer son directeur. Dans ces deux cas, l’État n’a ni arrêté ni poursuivi les personnes responsables de ces crimes.

Meurtre d’un syndicaliste18-07-2013

Kagi Alimudin P. Lucman, président de la Notre Dame Village Operators and Drivers Association (Association des opérateurs/trices et des chauffeurs de Notre Dame Village – NDVODA), qui a été fondée en 2009 et s’est affiliée à la NCTU-APL en 2010, a été tué le 18 juillet 2013 par un tireur isolé.

Refus d’appliquer une convention collective 30-04-2013
Emprisonnement de dirigeants syndicaux18-01-2013

Deux dirigeants syndicaux ont été accusés de « rébellion » contre le gouvernement et emprisonnés le 29 avril 2012. Le 18 janvier 2013, des syndicats ont organisé une manifestation pour dénoncer l’arrestation systématique de dirigeants syndicaux.

Discrimination antisyndicale15-01-2013

Le président du Hong Kong-Shanghai Banking Corporation Employees’ Union (HSBCEU), un virulent détracteur du programme de sous-traitance de HSBC, a été licencié parce qu’il avait critiqué la direction.

Le 15 janvier 2013, les responsables du syndicat des employés de l’Institut PMI, Alberto Porlacin, Joseph Nelson Sarabia, Violeta Dano, Nelson Estano, Victorino Cabalit et Joel Langcamon ont été renvoyés du collège PMI-Bohol sans aucune justification valable. Ces renvois ont eu lieu alors que le syndicat avait entamé des négociations sur des thèmes comme les avantages, les horaires et les procédures de traitement des plaintes. Le collège PMI-Bohol a augmenté la sécurité et a menacé le dirigeant du Conseil des étudiants de le renvoyer s’il soutenait la grève prévue pour dénoncer les licenciements.

Des pratiques antisyndicales continuent d’être menées en toute impunité31-12-2011

Des dirigeant(e)s syndicaux ont continué d’être victimes de harcèlements, d’arrestations et de licenciements dans le cadre de poursuites pénales. L’une des tactiques les plus courantes que les employeurs/euses privés, mais aussi le gouvernement, ont utilisées était de qualifier des dirigeant(e)s et membres syndicaux de terroristes. Bien que confrontés à un appareil judiciaire peu enclin à leur venir en aide ou à leur garantir un traitement équitable, les syndicats ont poursuivi leur lutte sans relâche.

En 2009, la Commission d’experts pour l’application des conventions et recommandations de la Conférence de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
a examiné les infractions à la Convention no 87 dont les Philippines se sont rendues coupables et s’est déclarée « préoccupée par les allégations concernant la persistance d’une situation de violence à l’encontre des syndicalistes et a, une nouvelle fois, instamment prié le gouvernement de s’assurer que toutes les mesures nécessaires seront prises pour restaurer un climat de parfaite liberté et sécurité, libre de violences et de menaces, et à mettre un terme à l’impunité de façon à ce que les travailleurs et les employeurs puissent pleinement exercer leur droit à la liberté syndicale ». En septembre 2009, l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
a organisé une mission de haut niveau dont les conclusions suggèrent que le gouvernement était complice de ces violations. La mission a également demandé au plus haut niveau de l’état de rédiger une déclaration « ordonnant à tous les acteurs gouvernementaux de faire des efforts particuliers afin de veiller à ce que leurs actions ne portent pas atteinte aux libertés civiles fondamentales des syndicalistes ».

Le 20 janvier 2010, en réaction aux conclusions de la mission de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
, le gouvernement a mis en place la Commission nationale tripartite pour la paix industrielle (National Tripartite Industrial Peace Council - NTIPC) en tant qu’organisme de haut niveau pour le contrôle de l’application des normes internationales du travail normes internationales du travail Principes et normes en matière de travail, principalement codifiés dans les conventions et les recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elles incluent les droits fondamentaux du travail tels que la liberté d’association et le droit de s’organiser, le droit de négociation collective et le droit de grève, qui sont tous couverts par les conventions 87 et 98 de l’OIT.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
. Toutefois, l’absence de financement approprié pour la NTIPC de même que d’un secrétariat propre composé de personnes qualifiées a fait naître des critiques. Par exemple, la commission n’a que récemment commencé à examiner des cas de meurtres, de harcèlements, d’intimidations, de tortures et de disparitions de militant(e)s syndicaux qui ont eu lieu en 2010.

La loi sur les actes terroristes suscite de vives inquiétudes chez les syndicalistes30-11-2009

La loi sur la sécurité humaine qualifie un vaste éventail de délits comme des actes terroristes dès lors qu’ils sont commis pour « fomenter un climat général et extraordinaire de peur et de panique au sein de la population, aux fins de contraindre le gouvernement à se plier à une demande illégitime ». La loi prévoit des peines fermes de 40 ans pour terrorisme ou conspiration en vue de commettre des actes terroristes ; des peines tout aussi lourdes sont infligées pour des délits de moindre gravité. La formulation très vague employée dans le texte de loi suscite de vives préoccupations au sein des organisations de défense des droits humains et des syndicats, qui craignent que la police et les pouvoirs judiciaires locaux ne recourent abusivement à cette législation. Celle-ci permet notamment des arrestations sans mandat et des détentions pour une période indéfinie lorsque les autorités soupçonnent « l’existence ou l’imminence d’un attentat terroriste ».

L’application volontaire remplace l’inspection du travail30-11-2009
Tactiques antisyndicales flagrantes 30-11-2009

Les dirigeants syndicaux ont continué à faire l’objet de harcèlements, d’arrestations et d’accusations criminelles, suivis de la perte de leur emploi. L’une des tactiques les plus courantes employées par les employeurs privés mais aussi par le gouvernement a consisté à taxer les dirigeants et membres de syndicats de terrorisme. Bien que confrontés à un appareil judiciaire peu enclin à leur venir en aide ou à leur garantir un traitement équitable, les syndicats ont poursuivi leur lutte sans relâche.

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