2 – Violations réitérées des droits
L’indice CSI des droits dans le monde

Afrique du Sud

Les organisations affiliées à la CSI en Afrique du Sud sont la Confederation of South African Workers’ Unions (CONSAWU), le Congress of South African Trade Unions (COSATU), la Federation of Unions of South Africa (FEDUSA) et le National Council of Trade Unions (NACTU).

L’Afrique du Sud a ratifié la Convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948) en 1996 et la Convention n° 98 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective (1949) en 1996.

En pratique

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Manque de consultation des syndicats dans la restructuration annoncée de SAA13-11-2019

Le National Union of Metalworkers of South Africa (Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud – NUMSA) et la South African Cabin Crew Association (Association sud-africaine du personnel de cabine – SACCA) ont fait part de leur préoccupation à l’égard du manque de consultation de la part du ministère des Entreprises publiques, qui a annoncé le 11 novembre un plan de restructuration drastique de la compagnie aérienne South African Airways (SAA). Comme le stipule l’article 189 de la loi sur les relations de travail, un employeur doit consulter les syndicats reconnus et informer les employé(e)s concernés par la restructuration. Le plan de restructuration en question touchait environ 1.000 employés. La compagnie SAA affirme qu’elle a consulté ses 5.146 employés au sujet d’éventuelles réductions de personnel, mais les syndicats disent que ce processus de consultation n’a pas eu lieu et qu’ils ont seulement pris connaissance du plan de restructuration par le biais d’une déclaration dans les médias. Selon les syndicats, l’annonce des mesures de restriction s’inscrit dans une stratégie visant à influencer les résultats des négociations en cours sur les salaires et apparaît comme une menace pour inciter les travailleurs à renoncer à leur demande de hausse de salaire. L’organisme de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
et d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
, Commission for Conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
, Mediation and Arbitration
(CCMA), s’est prononcé peu après, indiquant que la compagnie aérienne SAA devait faire participer les syndicats à son processus de consultation sur les réductions de personnel, y compris les syndicats qui ne représentent des travailleurs que dans certains services de SAA et ceux qui ne sont pas reconnus par la compagnie.

Réduction de personnel sans consultation préalable du syndicat18-07-2019

Le National Union of Metalworkers of South Africa (Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud – NUMSA) a condamné la déclaration publique du producteur d’acier ArcelorMittal en Afrique du Sud (AMSA) annonçant le licenciement de 2.000 employé(e)s sans avoir consulté le syndicat, comme le requiert l’article 189 de la loi sur les relations de travail. D’après le secrétaire régional du NUMSA, Mokete Makoko, ces licenciements intervenaient quelques mois seulement après une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
des membres syndicaux, en mars, qui demandaient la fin de l’externalisation externalisation Pratique permettant à un employeur de confier une partie des activités de son entreprise à un intervenant extérieur. À ne pas confondre avec la sous-traitance (qui consiste pour l’intervenant extérieur à faire réaliser les travaux par d’autres intervenants). dans l’entreprise. Le syndicat a déclaré qu’en agissant de la sorte, l’entreprise voulait clairement sanctionner les travailleurs.

Licenciement de plus de 600 mineurs grévistes 20-05-2019

Le groupe minier Anglo American Platinum (AAP) a licencié plus de 643 employés d’une mine de platine en grève. Les mineurs du site de Mototolo, dans la province du Limpopo au nord, avaient en effet cessé de travailler le 12 mai pour dénoncer le changement de leur couverture médicale suite au rachat de la mine par AAP en novembre 2018. Selon le syndicat Giwusa, à l’origine du mouvement de grève, 947 mineurs auraient été congédiés. L’entreprise affirme de son côté que la nouvelle assurance médicale présente les mêmes avantages que la précédente. Les grévistes ont fait appel de leur licenciement. 

Assassinat de deux dirigeants syndicaux30-01-2019

Le 30 janvier 2019, Roland Mani, secrétaire provincial adjoint du South Africa Municipal Workers’ Union (Syndicat des employés municipaux d’Afrique du Sud – SAMWU) de Limpopo, a été abattu à Tshisahulu Thohoyandou. Plus tôt, le même mois, Tshililo Tshimangadzo Mositho, anciennement président provincial du SAMWU de Limpopo, avait été tué par arme à feu à son domicile, à Makwarela. Les deux dirigeants syndicaux étaient employés par la municipalité du district de Vhembe. D’après le SAMWU et le Congress of South African Trade Unions (Confédération des syndicats d’Afrique du Sud – COSATU), les deux dirigeants avaient ouvertement demandé dans leurs campagnes que soit reconnue la responsabilité des personnes impliquées dans le scandale de la banque VBS, et appelé à leur arrestation. Le SAMWU a signalé que d’autres responsables syndicaux se cachaient, craignant pour leur vie.

L’entreprise Sibanye-Stillwater cherche à interdire la grève des mineurs afin de faire taire leurs revendications salariales15-01-2019

L’Association of Mineworkers and Construction Union (AMCU) a accusé Sibanye-Stillwater de vouloir interdire sa grève protégée, déclarant que l’entreprise avait recouru à des tactiques sournoises pour discréditer dès le départ cette action sociale.
Le 18 décembre 2018, Sibanye a introduit un dossier auprès du tribunal du travail de Johannesburg, demandant l’application d’un interdit pour empêcher les membres de l’AMCU de poursuivre leur grève, lancée le 21 novembre.
Près de 15.000 travailleurs membres de l’AMCU ont participé à une grève protégée depuis le 21 novembre, sur les sites d’exploitation aurifère de Sibanye en Afrique du Sud. La grève a été entachée d’actes de violence et d’intimidation, trois non-grévistes ayant été tués dans des circonstances obscures et plusieurs contestataires agressés sur les sites miniers du groupe à Beatrix, Kloof et Driefontein.
Les membres de l’AMCU sont partis en grève pour exiger une augmentation salariale mensuelle de 1.000 ZAR, tous les ans au cours des trois prochaines années. Ils ont refusé de reprendre le travail après l’annonce par la compagnie minière de l’extension de l’accord salarial signé en secret avec des syndicats rivaux à l’ensemble des employés travaillant sur ses exploitations.
Sibanye emploie actuellement près de 32.200 personnes sur ses sites d’exploitation minière en Afrique du Sud. L’AMCU représente environ 43% des employés dans l’unité de négociation. Devant la justice, l’AMCU a accusé la haute direction de Sibanye de recruter les membres des syndicats rivaux en vue d’affaiblir le pouvoir de négociation du syndicat. Sibanye affirme que l’AMCU ne représente plus la majorité des travailleurs de ses exploitations minières et que le National Union of Mineworkers, UASA et Solidarity représentent désormais ensemble 49% des travailleurs dans l’unité de négociation.
Mais le conseiller juridique a remis en question l’authenticité des résultats de l’audit présentés par Sibanye et a rejeté la demande, en raison de la procédure utilisée par la direction de Sibanye et le cabinet de consultance engagé pour conduire l’audit des membres.
Le prononcé du jugement a été reporté, le mouvement de grève se poursuit à la mine de Johannesburg et une deuxième action est engagée sur les sites d’exploitation de platine à Rustenburg.

Un tribunal ordonne aux employés du SAMWU à Matjhabeng de reprendre le travail 29-11-2018

Un tribunal a ordonné aux employés de la municipalité locale de Matjhabeng, à Welkom, dans la province de l’État-Libre, de reprendre le travail après plusieurs semaines de protestations contre le maire, Nkosenjani Speelman. Cette vague contestataire intervient en réaction au refus de la municipalité de verser les sommes dues aux tiers bénéficiaires entre autres. Cette petite ville minière est depuis plusieurs mois le théâtre d’un mouvement de contestation dirigé contre la municipalité en proie à des tensions, où les employés demandent la démission du maire Nkosenjani Speelman.
Le secrétaire du South African Municipal Worker’s Union (SAMWU) à Welkom, a déclaré qu’un dossier pour fraude avait été ouvert à charge de la municipalité, l’un des problèmes étant son refus de verser les capitaux des assurances vie et invalidité des employés sur le compte des tiers bénéficiaires, malgré les primes déduites de leurs salaires.

Un nouveau projet de loi en Afrique du Sud s’attaque aux droits des travailleurs et à la démocratie27-11-2018

Le 27 novembre 2018, le Parlement a adopté la loi n°8 de 2018, modifiant la loi sur les relations de travail. Cette série d’amendements constitue une atteinte majeure aux droits des travailleurs acquis au cours de cinq décennies de lutte et accentuera et enracinera davantage encore les inégalités, tout en reniant d’importantes victoires démocratiques.
Selon le gouvernement, cette loi a pour objectif de réduire le nombre de grèves prolongées, non protégées et violentes. En réalité, ces amendements rendent concrètement impossible pour les travailleurs de participer à des grèves protégées en raison de l’introduction d’un vote au secret pour le lancement des actions sociales, de règles par défaut pour les piquets de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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, de l’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

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obligatoire et d’autres procédures fastidieuses à respecter avant l’annonce d’une action de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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.
Les amendements adoptés contiennent toutes les modifications majeures proposées par les entreprises. Primo, les mesures envisagées, bien qu’elles visent à réduire le nombre de grèves violentes, auront pour résultat de dissuader les actions sociales en général. Au travers de l’application de ces nouveaux amendements, les syndicats sont désormais tenus de voter à bulletin secret pour décider d’une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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. En cloisonnant les décisions, le scrutin secret constitue une atteinte fondamentale à la nature collective de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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Secundo, les amendements à la loi sur les relations de travail introduisent un mécanisme par lequel les grèves se résolvent au travers d’un comité d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

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consultatif, dirigé par un commissaire principal de la Commission de consultation, de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
et d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

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(CCMA). Par ailleurs, la durée de la période de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


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passe de 30 à 35 jours. Les circonstances autorisant la convocation d’un comité d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

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consultatif sont très larges et seul le consentement d’une des parties est requis. Les employeurs disposeront donc d’un moyen facile pour résoudre les grèves sans devoir nécessairement négocier directement avec les employés ou accéder à une quelconque de leurs revendications. Les décisions faisant suite à l’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

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consultatif sont contraignantes pour les deux parties, sauf en cas d’interjection d’un appel.

La police tire des balles en caoutchouc pour disperser une manifestation de travailleurs16-11-2018

Le 16 décembre 2018, 2.000 travailleurs en grève, membres du National Union of Public Service and Allied Workers (NUPSAW) ont été violemment attaqués par la police de Gauteng, qui a tiré des balles en caoutchouc pour disperser la manifestation. Les manifestants s’étaient rassemblés devant les bureaux de la chaîne de pharmacies Dis-Chem, à Midrand, en Afrique du Sud.
Les employés réclamaient une augmentation de leurs salaires de 12.500 ZAR ainsi que des primes annuelles équivalentes aux salaires de base.
Le président du syndicat Solly Malema a déclaré : « Nous avons communiqué nos revendications à notre employeur au mois de juin. Ce dernier ne rencontre aucun problème financier mais déclare simplement que, comme nous ne sommes pas majoritaires ou plus de 30%, nous ne pouvons engager des négociations. » Solly Malema a ajouté que, à sa connaissance, ils étaient plus de 30% et, par conséquent, en position de négocier avec leur employeur :
« Lorsque nous envoyons les formulaires d’affiliation à l’employeur, il ne les enregistre pas dans le système de calcul des rémunérations ; il s’agit d’un acte délibéré pour nous empêcher d’atteindre les 30% requis ».
Le président du syndicat a également précisé que les employés ne reprendraient le travail qu’à partir du moment où l’employeur manifesterait sa volonté de négocier avec eux.

Harmony Gold licencie six dirigeants syndicaux à la mine de Kusasalethu10-11-2017

Le 10 novembre 2017, des employé(e)s de la mine de Kusasalethu ont organisé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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pour protester contre le licenciement de six membres de la direction de la section locale section locale Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national. du syndicat de mineurs et de la construction Association of Mineworkers and Construction Union (AMCU). Harmony Gold a affirmé que ces licenciements faisaient suite aux mesures disciplinaires résultant de leur rôle dans des grèves non protégées – c’est-à-dire dans le cadre desquelles les grévistes ne sont pas protégés contre le licenciement – ayant eu lieu précédemment en 2017. L’entreprise s’est rendue au tribunal du travail le 13 novembre 2017 pour demander l’interdiction de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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convoquée en réaction au licenciement des dirigeants syndicaux. La mine de Kusasaltehu a connu plusieurs grèves au cours de l’année 2017. En août 2017, cinq mineurs ont été tués dans cette mine lors d’un éboulement dû à un phénomène sismique.

Refus d’un tribunal du travail de protéger des délégués syndicaux qui avaient protesté contre la discrimination raciale de leur employeur26-10-2017

Le 26 octobre 2017, le tribunal du travail a soutenu la décision de l’entreprise de restauration de luxe Sun City, qui appartient au groupe Sun International, de licencier des dirigeants syndicaux au motif qu’ils avaient organisé un piquet de grève « non protégé » – dans le cadre duquel les travailleurs ne sont pas protégés contre le licenciement – pour protester contre les préférences raciales affichées par un client de Sun City. En 2013, Sun City avait organisé la réception de mariage de la famille Gupta pour 30 millions ZAR (2 millions USD), classée parmi les familles les plus riches d’Afrique du Sud et les plus influentes au plan politique. Trois délégués syndicaux du syndicat du commerce et de la restauration South African Commercial, Catering and Allied Workers Union (SACCAWU) faisaient partie du groupe d’employé(e)s qui avaient mis en place un piquet de grève le 11 mai 2013 en réaction à l’exigence du client de Sun City, qui voulait uniquement des serveurs et des chauffeurs non africains pour la fête de mariage. Le piquet de grève a eu lieu alors que Sun City avait obtenu la décision du tribunal d’interdire toute grève avant la réception de mariage, et fut suivi de licenciements disciplinaires. Depuis, le tribunal a estimé le licenciement des délégués syndicaux tout à fait équitable, dans la mesure où le piquet de grève n’était pas protégé et qu’il résultait de la conduite d’un tiers, non de celle de l’employeur. C’est pourquoi le tribunal n’est pas allé dans le sens du SACCAWU, qui affirmait que le licenciement ne devait pas être reconnu comme une mesure équilibrée, étant donné que l’attitude de l’employeur – qui donnait raison aux préférences racistes de son client – était injustifiée, donc contraire à la norme fondamentale du travail qui assurait la protection contre la discrimination raciale dans l’emploi et la profession.

SAAT menace les syndicats suite à des allégations de corruption02-10-2017

En août 2017, le syndicat de métallurgistes National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA) a organisé une manifestation pour demander la publication du rapport d’audit finalisé en mai 2017. L’audit, qui portait sur le processus d’appel d’offres de la compagnie South Africa Airlines Technical (SAAT), a révélé que des dirigeants étaient corrompus et impliqués dans des irrégularités au niveau des appels d’offres ; le rapport d’audit recommandait des mesures disciplinaires. En réaction à la manifestation, SAAT s’est tournée vers le tribunal du travail pour demander son interdiction et a engagé des procédures de licenciement contre quatre employés, membres du syndicat du personnel de cabine South African Cabin Crew Association (SACCA), au motif qu’ils s’étaient exprimés sur les allégations de corruption dans les médias sociaux, et a mis à pied les délégués syndicaux du NUMSA qui travaillaient à SAAT. Le tribunal du travail n’a pas statué en faveur de l’interdiction et, au lieu de cela, a ordonné à SAAT d’appliquer les recommandations du rapport d’audit. Le 2 octobre 2017, le NUMSA a annoncé que, suite à sa demande d’appliquer la décision du tribunal, SAAT a menacé de ne plus reconnaître le NUMSA comme partenaire des négociations.

Violences policières contre les fondeurs d’aluminium de South 3202-10-2017

Le 2 octobre 2017, trois employés ont été blessés et hospitalisés suite à l’intervention de la police, qui a tiré des balles en caoutchouc sur des travailleurs/euses qui participaient à un piquet de grève sur le site de l’usine d’aluminium de South 32 (entreprise mondiale implantée en Australie, Colombie et Mozambique), à Richards Bay, dans la province de KwaZulu-Natal. Les 600 travailleurs en grève demandaient une hausse de salaire générale de 7,5% et de 8,2% pour les salaires les plus faibles, la participation de l’employeur aux cotisations médicales, une allocation de logement et une rémunération égale pour un travail de valeur égale. Le syndicat de métallurgistes National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA) a condamné le recours à la violence contre les grévistes et le refus de l’entreprise d’accéder aux demandes des travailleurs.

Les parties non signataires liées à la convention collective de la métallurgie menacent de déposer des recours en justice17-09-2017

Début juillet 2017, le syndicat de métallurgistes National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), soutenu par la fédération syndicale South African Federation of Trade Unions (SAFTU), a entamé des négociations afin d’obtenir une hausse de salaire de 15% pour tous les travailleurs/euses du secteur de l’ingénierie et protester contre la proposition des employeurs de procéder à une réduction de 50% du salaire minimum pour les nouveaux arrivants (20 ZAR de l’heure au lieu de 40). Fin août 2017, une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
prévoyant une hausse de salaire de 7% pour les travailleurs a été signée avec la fédération d’employeurs Steel and Engineering Industries Federation of South Africa (SEIFSA). Toutefois, d’après le directeur général de la SEIFSA, qui s’est exprimé le 17 septembre 2017 lors de la Conférence annuelle de la métallurgie et de l’ingénierie, tenue à Johannesburg, les parties non signataires de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
allaient probablement contester la nature contraignante de la convention, suite à la décision de justice rendue l’année précédente. En juin 2016, en effet, la Haute Cour de Pretoria avait rejeté l’action des employeurs qui protestaient contre le fait que les parties non signataires soient liées aussi à la convention mais, d’un autre côté, elle avait déclaré que l’extension de la convention à des parties non signataires était soumise à d’autres lois existantes, notamment la loi sur la promotion de la justice administrative, et qu’elle était donc ouverte aux contestations « raisonnables et rationnelles ». Depuis cette décision, l’extension de la convention a déjà fait l’objet de plusieurs recours en justice à l’initiative d’organisations d’employeurs.

La mine Sibanye licencie plus de 1500 employés du site de Cooke suite à une grève12-07-2017

Le 12 juillet 2017, la mine d’or Sibanye a annoncé le licenciement de plus de 1500 employé(e)s sur le site de Cooke, dans le district de West Rand, en réaction à une « grève illégale » organisée par le syndicat de mineurs et de la construction Association of Mineworkers and Construction Union (AMCU). Les travailleurs protestaient contre la décision de l’entreprise de réduire les rations alimentaires des mineurs travaillant sous terre. D’après la direction, il s’agissait d’une mesure destinée à lutter contre les travailleurs clandestins. Le lendemain de la grève, la mine Sibanye Cooke a licencié 1500 employés, parmi lesquels, outre quelque 500 membres de l’AMCU, environ 700 membres du syndicat de mineurs National Union of Mineworkers (NUM) qui ne participaient pas à la grève mais n’avaient pas travaillé par crainte des troubles et des émeutes. La grève a eu lieu à un moment difficile pour les mineurs sud-africains ; en effet, ce secteur a perdu 80.000 emplois au cours des cinq dernières années. Vers la fin de l’année, en novembre 2017, les mines d’or et d’uranium Sibanye ont supprimé plus de 7000 emplois sur le site de Cooke lors du processus de restructuration, affirmant qu’il s’agissait d’une nécessité économique. Un mois plus tôt, en octobre 2017, il avait été constaté que le groupe qui exploite la mine Sibanye-Stillwater avait réalisé des bénéfices pendant les trois mois précédant la fin du mois de septembre, équivalant à plus de 41% des bénéfices du dernier trimestre de l’année précédente et à 5% de ceux de l’ensemble de l’année.

Le zoo de Pretoria embauche des travailleurs temporaires pendant une grève12-07-2017

Le 7 juillet 2017, 120 employé(e)s du zoo de Pretoria affiliés à la confédération syndicale National Trade Union Congress (NTUC) ont entamé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
, suite à la rupture des négociations avec la direction de l’établissement. Les travailleurs demandaient la renégociation de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
signée huit ans plus tôt, en 2009, par tous les syndicats de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. National Zoological Gardens, qui prévoyait une semaine de travail de sept jours sans prime de week-end. Le 9 juillet au matin, la direction du zoo a qualifié les revendications des travailleurs de « financièrement impossibles et irréalisables » et a demandé à la police de disperser les grévistes qui avaient barricadé l’entrée du zoo. Trois jours plus tard, des travailleurs temporaires ont été amenés sur le site pour effectuer les tâches de nettoyage à la place des employés en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
n’a pas abouti à la reprise des négociations entre les travailleurs et la direction.

Les mauvaises conditions de travail perdurent dans les vignobles du Cap occidental21-11-2016

Le Service du travail du Cap occidental a adressé un avis de non-conformité à cinq vignobles suite à un documentaire filmé par un réalisateur danois qui dénonçait les mauvais traitements auxquels étaient soumis les employé(e)s, notamment le temps de travail d’une durée excessive, l’exposition à des pesticides toxiques, le manque de matériel de protection, des conditions de vie déplorables et un recours non officiel au « dop system » – une pratique datant de l’apartheid qui consiste à payer les ouvriers en alcool plutôt qu’en argent. En réaction, plusieurs détaillants et chaînes de supermarché ont cessé d’acheter les vins du Cap occidental, ce qui a amené VinPro, un organe du secteur viticole qui représente 3500 viticulteurs sud-africains, à prononcer une déclaration. Dans un premier temps, VinPro a accusé le documentaire d’être peu objectif et de sortir les éléments de leur contexte, mais il a ensuite annoncé qu’il avait apporté tout son soutien aux autorités du Cap occidental pour « rectifier les défaillances concernant le logement, la santé et la sécurité des ouvriers » et remédier collectivement aux difficultés rencontrées dans les vignobles. Ce n’était pas la première fois que des violations des droits des travailleurs étaient dénoncées dans les exploitations du Cap occidental. En 2012 et 2013, des ouvriers d’exploitations fruitières avaient entamé une grève pour demander que le salaire minimum de 69 ZAR par jour (moins de 7 USD à l’époque) soit multiplié par deux. Ils ont finalement accepté une augmentation de 52%, correspondant à 105 ZAR par jour (environ 10 USD).

Les employés de Diro Manganese sans salaire pendant des mois15-09-2016

Autour de 40 employé(e)s de la mine Diro Mangenese ont organisé un sit-in dans les bureaux de l’entreprise, à Riverside Office Park, dans la ville de Centurion, pour protester contre le non-paiement de leur salaire. Selon les employés, plus de 250 personnes n’auraient pas été payées au cours des cinq derniers mois. Le 13 septembre, les travailleurs ont été brutalement chassés des bureaux, suite à la demande d’expulsion formulée conjointement par l’entreprise et par le propriétaire du bâtiment, Pivotman (Pty) Ltd, auprès de la Haute Cour de Pretoria, au nord du Gauteng. Pendant l’expulsion, effectuée par des agents masqués des services de sécurité (PRSS) – certains travailleurs ont été attaqués, et d’autres disent avoir perdu des objets de valeurs, des documents et des portefeuilles. L’entreprise faisait l’objet d’une procédure de sauvetage, en raison d’un risque d’insolvabilité. Aucune mesure n’a été prise en faveur du paiement des salaires.

Le tribunal statue en faveur des journalistes de la SABC licenciés28-07-2016

Le 26 juillet, le tribunal du travail a statué en faveur de quatre journalistes sur les huit qui avaient été licenciés illégalement pour avoir contesté la politique éditoriale du groupe audiovisuel public, la SABC. La politique en question, que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a qualifiée de censure scandaleuse, interdisait la couverture médiatique de manifestations violentes. Suite au jugement, l’entreprise a décidé de réintégrer sept des employé(e)s licenciés : Krivani Pillay, Suna Venter, Foeta Krige et Jacques Steenkamp, qui avaient été jugés, ainsi que trois autres journalistes – Thandeka Gqubule‚ Busisiwe Ntuli et Lukhanyo Calata – en attente de jugement. La SABC s’illustre depuis longtemps par le manque de respect des droits des travailleurs. Le président de la SABC, qui était à l’origine de la nouvelle politique, a refusé de négocier avec la Media Workers Association of South Africa (MWASA). La MWASA, qui représente autour de 700 employés de la SABC, affirme que plus de 120 membres ont été licenciés de la SABC sans audiences disciplinaires.

Licenciement de 150 employés de Lafarge suite à une action revendicative22-07-2016

Autour de 150 employé(e)s de Lafarge en Afrique du Sud ont été licenciés après avoir organisé plusieurs arrêts de travail sur les sites de Lafarge, notamment dans la principale usine de ciment de l’entreprise, située à Lichtenburg, au nord-ouest du pays. Les employés demandaient la réintégration des délégués syndicaux à temps plein du syndicat de mineurs National Union of Mineworkers (NUM) qui avaient été déplacés contre leur gré de l’usine de Lichtenburg au siège de Lafarge, après avoir demandé à l’entreprise d’appliquer un accord sur la subvention au logement et la réduction des disparités salariales.

Comair impose un lock-out suite aux demandes d’augmentation de salaire17-04-2016

La direction de la compagnie aérienne Comair a imposé un lock-out lock-out Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise. aux employé(e)s qui étaient en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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pour demander des augmentations de salaire. L’organisme United Association of South Africa (UASA), qui représente près de 60% des employés de Comair, demandait une augmentation de 35% sur trois ans. La compagnie a proposé un maximum de 22,5% et a refusé de négocier davantage. En réaction à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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– autorisée – Comair a interdit l’accès au site de la compagnie à tous les grévistes et a annoncé l’embauche de personnel de remplacement.

Utilisation de balles en caoutchouc contre des mineurs en grève01-04-2016

Début avril 2016, une vingtaine de membres du Mineworkers and Construction Union (Syndicat des mineurs et de la construction – AMCU) ont reçu des tirs de balles en caoutchouc et ont été blessés pendant qu’ils manifestaient devant la mine Shanduka, à Mpumalanga. Ce sont des agents de sécurité privés qui ont tiré sur les manifestants pour les disperser. Les travailleurs étaient en grève depuis quatre mois au sujet d’un différend sur les salaires. Ils empêchaient un véhicule d’entrer sur le site au moment de l’intervention des agents de sécurité. La grève était légale et se déroulait dans une zone protégée.

Des employés de Pikitup en grève menacés de licenciement29-03-2016

Le 29 mars, la ville de Johannesburg a annoncé qu’elle ne tolérerait plus de grève des employé(e)s municipaux chargés de la collecte des ordures et que les personnes qui ne reprenaient pas le travail risquaient d’être licenciés. Le 8 mars, des employés de l’entreprise municipale d’enlèvement des ordures, Pikitup, s’étaient mis en grève afin de demander une augmentation des salaires, pour les employés dont le salaire mensuel s’élevait à 6000 ZAR (environ 400 USD). La municipalité a refusé de négocier avec le syndicat des employés municipaux South African Municipal Workers’ Union (SAMWU), qui était à la tête du mouvement de protestation, estimant que les hausses de salaire demandées dépassaient le cadre approuvé. Dix-neuf travailleurs ont été arrêtés dès le début de la grève. La plupart d’entre eux ont été accusés de violences publiques, ce qui relève du droit pénal. Onze d’entre eux ont été libérés presque aussitôt faute de preuves.

La police fait usage de balles en caoutchouc et de canons à eau contre des éboueurs en grève26-11-2015

La police a utilisé des balles en caoutchouc et des canons à eau contre des travailleurs/euses de Pikitup en grève, à Braamfontein, le 26 novembre 2015. Il y avait une forte présence policière sur la zone lorsque des agents ont tiré sur la foule pour disperser les grévistes affiliés au syndicat des employés municipaux South African Municipal Workers Union (SAMWU). Ils étaient en grève depuis plus d’une semaine pour protester contre plusieurs problèmes, dont les salaires, l’embauche de travailleurs temporaires et la décision de supprimer certains avantages. Quelques jours plus tard, l’entreprise a obtenu une ordonnance judiciaire provisoire pour empêcher les membres du SAMWU de participer à la grève.
Un accord a été signé le 3 décembre, ce qui a mis fin au différend.

Utilisation de grenades incapacitantes et de gaz lacrymogènes contre des employés du Parlement en grève11-11-2015

Des grenades incapacitantes ont été utilisées pour disperser environ 200 employé(e)s du Parlement en grève qui s’étaient rassemblés devant le Conseil national des provinces, le 11 novembre 2015. Les policiers antiémeute ont repoussé les travailleurs vers les marches du bâtiment à l’aide de leurs boucliers et ont commencé à les faire partir, en les avertissant avec un porte-voix de quitter les lieux. Les travailleurs membres du National Education, Health and Allied Workers’ Union (Syndicat national des travailleurs de l’éducation, de la santé et assimilés – NEHAWU) ont essayé de rester sur place au milieu des affrontements, en scandant « Nous travaillons ici ». Une douzaine de grenades incapacitantes ont été lancées et, d’après les témoignages, l’air était chargé de gaz lacrymogène.
Le personnel du Parlement, affilé au NEHAWU, était en grève depuis trois jours au sujet des primes de rendement et des contrôles de sécurité imposés au personnel. La grève a été suspendue quelques jours plus tard, lorsqu’un accord partiel a été conclu sur les primes, mais le conflit s’est poursuivi un moment après le début de la nouvelle année.

Une grève des employés de la poste interdite par ordonnance du tribunal29-10-2015

Lorsque le Communication Workers’ Union (Syndicat des travailleurs de la communication) a lancé un appel à la grève à 4000 employé(e)s de la poste à Johannesburg, la poste nationale South African Post Office (SAPO) a saisi le tribunal, qui a rendu une ordonnance pour interdire la grève prévue le 29 octobre 2015. Le syndicat a demandé à la SAPO de convertir tous les emplois temporaires en emplois permanents, de verser les arriérés de salaire, d’augmenter les salaires de 10% pour l’exercice budgétaire en cours, de cesser de modifier les conditions d’embauche des travailleurs et de mettre fin au « versement irrégulier des salaires ». Le syndicat a également appelé les autorités publiques à publier un rapport sur la corruption à la SAPO. L’ordonnance du tribunal a rendu toute grève, tout défilé ou piquet de grève illégal.

Arrestation de mineurs en grève10-09-2015

Le 10 septembre 2015, 27 mineurs et membres de la communauté Vredendal ont été arrêtés après avoir participé à une manifestation au sujet des salaires devant la mine MSR Tormin, à Koekenaap, dans l’agglomération de Lutzville. Ils ont comparu devant le tribunal de première instance le 11 septembre, accusés de troubles à l’ordre public. Les accusations portées contre 17 des mineurs arrêtés ont été abandonnées et les dix autres travailleurs ont été libérés sous caution.
Le syndicat de mineurs National Union of Mineworkers (NUM), qui représente 80% du personnel, était en conflit avec la mine Tormin, sur la côte ouest du pays, depuis le mois d’avril, moment où la direction a commencé à baisser les salaires des mineurs sans négociation préalable. La mine appartient à la compagnie australienne MRC.
Après l’échec des négociations auprès de la Commission de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
, de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
et d’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
, les employés de Tormin ont entamé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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le 4 septembre au sujet des salaires et des heures de travail. La police est intervenue de bonne heure le 10 septembre et a fait usage d’armes à feu et de gaz lacrymogènes pour disperser les travailleurs qui barraient l’entrée de la mine, ce qui a donné lieu à des affrontements et à l’arrestation de plusieurs personnes.
La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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a été suspendue au bout de cinq semaines parce que de nombreux travailleurs ne pouvaient plus faire face aux difficultés financières imposées par la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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. Les dix grévistes en liberté sous caution étaient de nouveau cités à comparaître au tribunal à la fin de l’année. Le syndicat prévoit de continuer à exercer des pressions en faveur de la hausse des salaires.

Un laboratoire licencie des délégués syndicaux01-08-2015

En août 2015, la direction du laboratoire National Health Laboratory Services’ (NHLS) a envoyé des lettres de licenciement à 20 délégué(e)s syndicaux du National Education, Health and Allied Workers’ Union (Syndicat national des travailleurs de l’éducation, de la santé et assimilés – NEHAWU), suite à l’échec des négociations sur les salaires.
Le syndicat était en conflit avec la direction du laboratoire au sujet des salaires, et les négociations difficiles duraient depuis le mois d’avril. Le NEHAWU a signalé que la direction contactait directement les travailleurs/euses pour les inciter à accepter ses propositions de salaire et à signer des lettres d’acceptation, contournant ainsi le processus de négociation. La direction a également publié un communiqué pour encourager les employés à quitter le NEHAWU.
Le 12 août, le NEHAWU a remis à la direction un préavis de grève de sept jours. La direction est finalement revenue à la table des négociations et un accord a été conclu le 19 août, prévoyant une hausse des salaires de 7% et une période de deux ans pour la mise en œuvre de nouvelles grilles de salaire.

Une entreprise de transports routiers licencie six employés qui venaient de se syndiquer16-07-2015

Six employés de l’entreprise de transports routiers GSP Trucking, à Stikland, ont reçu leur préavis de licenciement le 16 juillet, annonçant que la société rencontrait des difficultés financières et qu’elle devait fermer le 31 juillet. Or, l’entreprise était toujours en activité en août et son carnet de commandes était rempli pour plusieurs mois. Les six employés renvoyés signalent que l’entreprise les avait exploités et maltraités. C’est pourquoi ils avaient décidé d’adhérer au syndicat des transports Motor Transport Workers’ Union of South Africa (MTWU). Peu après, ils ont été licenciés.

Telkom ignore les syndicats et ne respecte pas la convention collective01-07-2015

Début juillet 2015, Telkom a envoyé des préavis de licenciement à 4400 employé(e)s directement, passant outre les syndicats de travailleurs, contrairement aux dispositions prévues dans la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
de 2008, selon lesquelles l’entreprise doit s’entretenir et se mettre d’accord avec les syndicats sur les modalités avant de procéder à une restructuration.
Ces licenciements s’inscrivaient dans un plan de redressement que Telkom avait mis en place deux ans plus tôt et qui avait déjà entraîné des milliers de suppressions d’emploi. Telkom envisageait de supprimer 7800 emplois supplémentaires pour amener les frais de personnel à 25% des ventes. L’entreprise comptait sur les départs volontaires, les retraites anticipées et éventuellement les licenciements pour parvenir aux 4400 suppressions de postes.
Trois syndicats, Solidarity, ainsi que le Communication Workers Union et le South African Communication Union ont saisi le tribunal du travail pour empêcher les suppressions d’emplois, arguant que l’employeur ne les avait pas consultés, et pour obtenir une décision visant à faire appliquer les dispositions de la convention. Le tribunal du travail a suspendu les suppressions de postes et l’entreprise a proposé des indemnités de licenciement uniquement aux employés non syndiqués, soit environ 40% du personnel. Toutefois, deux semaines plus tard, le 23 juillet, alors qu’un accord avec les syndicats venait d’échouer, la société a décidé de proposer une formule de licenciement à tous les employés, syndiqués ou non.

Arrestation d’agents de santé communautaires 31-07-2014

En juillet 2014, quelque 100 agents de santé communautaires ont été arrêtés et accusés d’avoir organisé un sit-in au département de la santé à Bloemfontein. Les travailleurs cherchaient à protester contre les lacunes dans le système des soins de santé dans la province de l’État libre. Auparavant, ils avaient demandé de rencontrer les autorités publiques afin de discuter des réductions d’effectifs et de demander une hausse du salaire net, qui passerait de 1400 à 3500 ZAR. Les agents de santé communautaires ont reçu une formation en soins de santé de base, fournissent des soins à domicile, conseillent les patients et les aident à prendre leurs médicaments.

Les travailleurs agricoles continuent de réclamer le droit de grève 30-06-2014

En juin 2014, deux anciens employés ont poursuivi en justice l’exploitation de culture fruitière La Maison pour réclamer leur droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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, après avoir été licenciés plus d’un an auparavant. Trois travailleurs, Christian Philander (44 ans), Adam Louw (23 ans) et Jakobus Burger (36 ans), ont été licenciés le 25 février 2013 pour avoir participé à une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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. La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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n’était pas protégée, d’où le licenciement, mais elle s’inscrivait dans le cadre d’un mouvement plus vaste de grèves organisées pour soutenir une réclamation de rémunération qui a été, en principe, approuvée ultérieurement par le gouvernement. Les travailleurs réclamaient une augmentation de leur salaire, passant de 69 à 150 ZAR par jour, et le gouvernement a déclaré, suite aux grèves, que les travailleurs agricoles devaient percevoir un salaire de 105 ZAR par jour. L’avocat qui représentait les deux travailleurs, Christian Philander et Adam Louw, et le syndicat Commercial, Stevedoring, Agricultural and Allied Workers Union (CSAAWU) a expliqué que l’objectif était de défendre le droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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. Le secrétaire général du CSAAWU, Karel Swart, a souligné que dans les conditions qui prévalaient à l’époque il y avait peu d’espoir d’obtenir la protection d’une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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au niveau industriel. Le taux de syndicalisation parmi les travailleurs agricoles à l’échelle nationale n’était que de trois pour cent environ, et la main-d’œuvre était éparpillée dans une vaste région. Dans ces circonstances, parvenir à un consensus et à la détermination nécessaire pour solliciter la protection du droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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à la CCMA (Commission de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
, médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
et arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

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) était pratiquement impossible. Malheureusement, le CSAAWU a perdu le procès.

Un délégué syndical tué lors d’un affrontement28-02-2014

En février 2014, un délégué syndical a été tué lors d’un affrontement avec la police dans une mine d’Anglo American Platinum (Amplats), où les travailleurs faisaient grève pour revendiquer une hausse salariale. Le délégué syndical, qui était membre de l’Association of Mineworkers and Construction Union (AMCU), a été tué durant un violent affrontement avec la police, qui essayait de dégager une route barricadée menant à la mine dans la province septentrionale de Limpopo.

Violence policière01-01-2013

Le 16 août 2012, la police a ouvert le feu en essayant de disperser un groupe de mineurs en grève à Nkaneng, faisant 34 morts et 78 blessés. Les travailleurs/euses portaient des bâtons, des machettes et des barres de fer. La grève, qui a débuté le 10 août, avait été convoquée pour réclamer des augmentations salariales.

Plus de 800 travailleurs/euses agricoles ont participé à une manifestation à Nkqubela, Robertson, en janvier 2013. Toutefois, peu de temps après le début de la protestation, des agents de police armés sont arrivés et ont ouvert le feu contre les manifestants, les obligeant à retourner dans leur communauté où la police a continué de tirer sur eux. Plusieurs personnes ont été blessées dans ce dernier incident de brutalité policière et la Commission des droits de l’homme a été contactée pour mener une enquête en la matière.

Menace à l’encontre d’un syndicaliste31-12-2012

En décembre 2012, une bande de malfrats lourdement armés se sont présentés au domicile du secrétaire général du South African Transport and Allied Workers Union (SATAWU), mais ce dernier n’était pas chez lui. L’enquête de la police a établi que la bande avait été mandatée dans l’intention de lui infliger des lésions et, probablement, de l’assassiner.

Patrons antisyndicaux dans le secteur vinicole31-12-2011

Un rapport de 96 pages publié par Human Rights Watch (HRW) en août intitulé Ripe with Abuse : Human Rights Conditions in South Africa’s Fruit and Wine Industries (Maltraitance en abondance : la situation des droits de l’homme dans le secteur fructicole et vinicole an Afrique du Sud), a dévoilé l’existence sur le site de logements impropres à l’habitation, d’expositions aux pesticides sans équipement de protection adéquat, d’une impossibilité d’accéder à des toilettes ou à de l’eau potable pendant le travail, ainsi que d’entraves à la représentation syndicale. Le rapport a également indiqué que les ouvriers agricoles sont parmi les moins syndiqués en Afrique du Sud. Il estime que le pourcentage de travailleurs et travailleuses représentés par des syndicats dans le secteur agricole de la province du Cap-Occidental était de tout juste 3%, alors qu’à l’échelon national il est de 30% parmi les travailleurs relevant de l’emploi formel. HRW a détecté que certains employeurs tentent d’empêcher leurs ouvriers de constituer des syndicats, en dépit de la loi du pays. Preuve s’il en est de l’aide que peut apporter un syndicat, dans les rares occasions où les travailleurs/euses réussissent à se syndiquer : Sikhula Sonke, syndicat d’ouvriers agricoles dirigé par des femmes, indique qu’aujourd’hui ses membres gagnent le salaire minimum de 1.375 rand par mois, ce qui est loin d’être le cas pour la majorité des travailleurs de ce secteur peu contrôlé.

Le nombre élevé de travailleurs occasionnels porte atteinte aux droits syndicaux31-12-2011

La situation des employés d’une ferme avicole a mis en exergue le sort des travailleurs occasionnels. La structure, dont le propriétaire est Early Bird Farm, une division de Astral Foods, a prétendu en janvier employer un total de 1.100 ouvriers, dont 600 étaient des travailleurs occasionnels. Or, les employés eux-mêmes affirment que le nombre de travailleurs occasionnels était sensiblement supérieur. Les travailleurs occasionnels ont dit avoir été placés dans l’entreprise par des agences de consultants en emploi, ou courtiers. La plupart des travailleurs « occasionnels » travaillaient dans cette structure de manière permanente depuis plusieurs années, sans recevoir la moindre allocation. Ils n’étaient affiliés à aucun syndicat, et en cas de différend les syndicats n’avaient pas le droit d’intervenir. La question du travail en sous-traitance, ou du courtage de main-d’œuvre comme on l’appelle en Afrique du Sud, était en examen dans le cadre du processus de consultation entamé par le gouvernement sur les propositions d’une nouvelle législation du travail : le projet de loi portant modification des lois sur les relations du travail, le projet de loi portant modification des lois sur l’équité dans l’emploi, le projet de loi portant modification des lois sur les conditions d’emploi de base et le projet de loi portant modification des lois sur les services de l’emploi.

Les courtiers de main-d’œuvre privent les travailleurs et travailleuses de leurs droits11-12-2011

Le Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu) a appelé à l’interdiction des pratiques de courtage de la main-d’œuvre en Afrique du Sud, expliquant que « le système des courtiers de main-d’œuvre garantit aux employeurs une offre abondante de main-d’œuvre bon marché qui ne jouit pas des avantages accordés aux autres travailleurs et travailleuses et perpétue de la sorte l’exploitation de notre population et la prive des conditions de vie qu’elle mérite ». D’autres syndicats appuient cet appel à l’interdiction du système. Christina Oliver, vice-présidente du Syndicat national des travailleurs de la métallurgie d’Afrique du sud (National Union of Metalworkers’ of South Africa, NUMSA) a décrit le courtage de la main-d’œuvre comme « une forme moderne d’esclavage », parce que les travailleurs et les travailleuses ne bénéficient pas de la sécurité de l’emploi, que souvent ils n’osent pas adhérer au syndicat de crainte d’être refusés par les courtiers, et qu’ils ne gagnent que le salaire minimum alors que les salariés permanents qui effectuent le même travail gagnent davantage.

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