Arabia Saudita - Abus très graves à l’encontre de travailleuses domestiques (2011)

Les travailleuses domestiques, au nombre de 1,5 million, demeurent exclues de la législation du travail adoptée en 2005. Les ambassades des pays asiatiques d’origine de ces travailleuses enregistrent chaque année des milliers de plaintes de travailleuses domestiques contraintes de travailler de 15 à 20 heures par jour, sept jours sur sept, parfois sans être payées. Les travailleuses domestiques sont fréquemment victimes de privations de liberté et de nourriture, d’abus sexuels et psychologiques et de coups de la part de leurs employeurs.

Plusieurs cas de violences extrêmes contre des travailleuses domestiques migrantes en Arabie saoudite ont suscité l’indignation internationale. En août, Lahadapurage Daneris Ariyawathie, une Sri Lankaise âgée de 49 ans arrivée en Arabie saoudite en mars, était rapatriée après avoir été torturée par ses employeurs. Ceux-ci lui ont planté des dizaines de clous dans les bras, les jambes et le front car elle s’était plainte des longues heures de travail. Elle a été opérée au Sri Lanka. Début novembre, Sumiati Binti Salan Mustapa, une Indonésienne de 23 ans, était admise à l’hôpital de Medina, après quatre mois d’emploi dans une famille de cette ville. Elle souffrait notamment de coupures de ciseaux sur le visage, de brûlures et d’un doigt cassé. Elle a confié avoir été torturée par son employeuse dès son premier jour de travail. Au cours du même mois, le corps d’une autre travailleuse domestique indonésienne, Kikim Komalasari, a été retrouvé près d’Abha, portant des traces de mauvais traitements. Suite à la dénonciation de ces cas dans les médias internationaux et aux vagues de protestation qu’ils ont suscitées au Sri Lanka et en Indonésie, les employeurs de ces travailleuses migrantes ont été arrêtés.

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