5 – Les droits ne sont pas garantis
L’indice CSI des droits dans le monde

Bangladesh

Les affiliées de la CSI au Bangladesh sont le Bangladesh Free Trade Union Congress (Confédération des syndicats libres du Bangladesh – BFTUC), le Bangladesh Jatyatabadi Sramik Dal (BJSD), le Bangladesh Labour Federation (Fédération syndicale du Bangladesh – BLF), la Bangladesh Mukto Sramik Federation (BMSF), la Bangladesh Sanjukta Sramik Federation (BSSF) et la Jatio Sramik League (JSL).

Le Bangladesh a ratifié la Convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948) en 1972 et la Convention n° 98 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective (1949) en 1972.

En pratique

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Nombreuses violations des droits syndicaux confirmées par la mission de la CSI au Bangladesh15-01-2020

La mission de la CSI et la de la CSI-AP au Bangladesh les 15 et 16 janvier 2020 ont confirmé la persistance de la violation systématique des droits syndicaux au Bangladesh. Les fédérations syndicales de la confection ont signalé un contrôle accru de la part d’une nouvelle unité du Bureau de la sécurité nationale pour surveiller leurs activités. Depuis septembre 2019, les bureaux et le personnel des fédérations, leurs affiliées et organisations partenaires ont reçu la visite des responsables de la nouvelle unité, de la police du travail et de l’administration locale pour examiner leurs activités, la participation de leurs membres, leur budget et les recours syndicaux en instance. Une fédération de la confection a fait savoir que les employeurs avaient inscrit au moins 175 dirigeants syndicaux et membres actifs sur une liste noire liste noire Liste de travailleurs établie et diffusée parmi les employeurs, qui identifie les membres d’organisations syndicales et les activistes à boycotter ou à pénaliser. et que 26 d’entre eux faisaient l’objet de poursuites au pénal et au civil. Peu d’améliorations sont à noter en ce qui concerne l’enregistrement des syndicats, qui est lent, peu transparent et soumis à des obligations arbitraires imposées par les autorités locales.
Les travailleurs/euses du secteur civil et public sont dans l’incapacité de constituer des syndicats. En 2019, la Haute Cour a rendu une décision confirmant le licenciement de 80 travailleurs de l’électrification rurale qui avaient été mis à pied pour avoir tenté de former un syndicat. La fédération, PBSKL, a fait appel de cette décision à la Cour suprême. L’Ordonnance du Conseil de l’électrification rurale interdit aux travailleurs d’exercer leurs droits de se syndiquer et de négocier collectivement.

La loi sur les zones franches d’exportation prive les travailleurs des protections élémentaires26-09-2019

Le 26 septembre 2019, le Bureau du premier ministre a émis un ordre statutaire annonçant que les droits des travailleurs/euses des zones franches d’exportation du Bangladesh relevaient désormais de la loi du Bangladesh sur les zones franches d’exportation de 2019, et non plus du droit du travail bangladais. Les dirigeants syndicaux du pays ont déploré l’existence de deux systèmes distincts pour les travailleurs bangladais et ont affirmé que la nouvelle loi, adoptée en février 2019, était contraire aux droits fondamentaux des travailleurs, en particulier la liberté syndicale et le droit de créer ou d’adhérer à un syndicat. Les amendements continuent de priver les travailleurs des zones franches d’exportation du droit de créer ou d’adhérer à un syndicat, de négocier collectivement et de faire grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. Selon toute vraisemblance, ces amendements apporteront peu de changements pour améliorer l’inspection du travail inspection du travail Autorité chargée de veiller au respect de la législation du travail et des dispositions juridiques relatives à la protection des travailleurs en procédant à des inspections sur les lieux de travail. , dans la mesure où il est toujours nécessaire d’obtenir l’autorisation du directeur exécutif de l’autorité des zones franches du Bangladesh, la BEPZA, pour pouvoir accéder aux lieux de travail.

Des travailleurs de la confection blessés par la police pendant une manifestation15-09-2019

Le 15 septembre 2019, au moins 20 travailleurs/euses ont été blessés lors d’un affrontement avec la police, à Narayanganj. Les employés de l’usine de vêtements Sinha-Opex Garments manifestaient en raison du non-paiement de leur salaire et de leurs indemnités, et protestaient contre les licenciements sans préavis au cours des trois mois précédents.
Les manifestants bloquaient une autoroute et, pour les disperser, la police a lancé plus d’une cinquantaine de bombes lacrymogènes, tiré avec des balles en caoutchouc et frappé des participants avec des matraques.

Licenciement collectif de travailleurs souhaitant créer un syndicat dans une entreprise de vêtements18-08-2019

L’entreprise SF Denim Apparels fait systématiquement obstruction aux tentatives de création d’un syndicat dans son usine de Dhaka. En 2018, quand les travailleurs/euses ont cherché à mettre en place une section syndicale affiliée à la fédération de l’habillement Sommilito Garments Sramik Federation (SGSF), l’entreprise a licencié plus d’une centaine d’employés. Trente-huit d’entre eux ont intenté une action en justice contre l’employeur. Entre-temps, d’autres travailleurs ont poursuivi leurs actions de syndicalisation, ce qui s’est traduit par la mise à pied de cinq autres personnes début août 2019.
Le 18 août, sans avertissement, lorsque les employés sont revenus à l’usine après les vacances de l’Aïd, SF Denim Apparels a licencié 701 travailleurs, prétextant un « manque de commandes ». Or, selon les propos de Nazma Akter, la présidente de la SGSF, « les travailleurs sont clairement pris pour cibles du fait de leur participation aux activités syndicales ».

Un rapport fait état des obstacles à l’engagement syndical des femmes18-05-2019

Le 18 mai, l’Institut Shrama du Bangladesh a publié un rapport sur les « Obstacles à la participation des femmes dans les organisations syndicales », qui révèle qu’en dépit du nombre considérable de femmes qui travaillent dans le secteur de la confection, peu de travailleuses choisissent de prendre part au mouvement syndical. Le rapport précise que les travailleuses font l’objet de harcèlement de la part de l’administration, dans les procédures juridiques et au niveau social, ce qui empêche des milliers d’entre elles de s’impliquer dans le mouvement syndical.

Agression de membres syndicaux à l’usine Perfetti Van Mlle09-04-2019

Le 9 avril 2019, des hommes de main engagés par Rahat Corporation, le prestataire de services qui recrutait des travailleurs/euses pour l’usine du confiseur mondial d’origine néerlandaise Perfetti Van Mlle, à Gazipur, Bangladesh, ont organisé une attaque contre les membres syndicaux sur leur lieu de travail. La direction était présente lorsqu’une vingtaine d’assaillants sont entrés dans l’usine et ont recherché les membres syndicaux pour les menacer et les frapper avec des battes et des bâtons en bois.
Le syndicat a aidé 15 travailleuses à se réfugier en lieu sûr tandis que les malfaiteurs parcouraient l’usine. La direction n’a pas prévenu la police et n’a pas non plus signalé l’attaque.
Le président du syndicat, Kamrul Hasan Palash, a déclaré que la direction locale s’était opposée à la formation d’un syndicat pour les 250 employés permanents de l’usine. « Après avoir créé le syndicat, nous sommes allés au ministère pour le faire enregistrer, conformément à la loi », a-t-il expliqué. « Lorsque la direction l’a appris, elle ne m’a pas autorisé à entrer dans l’usine pendant cinq jours, ainsi que quatre de mes collègues. J’ai été menacé ».
Le 27 février, au bout de cinq mois, le syndicat a obtenu le statut juridique lui permettant de mener des négociations collectives. Il cherchait à négocier une première convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
et demandait un statut permanent pour les travailleurs contractuels recrutés par Rahat Corporation.

Répression accrue contre les employés de RMG suite à une grève sur les salaires01-04-2019

En décembre 2018 et janvier 2019, 50.000 travailleurs/euses du prêt-à-porter se sont mis en grève pour protester contre les faibles salaires. Au moins 750 employés ont été licenciés aussitôt après et, pendant une intervention brutale de la police, un travailleur est décédé et plus de 50 ont été blessés. Depuis lors, les employés subissent des représailles.
En février 2019, plus de 11.600 travailleurs avaient perdu leur emploi. De nombreux travailleurs risquaient également des poursuites au pénal, les employeurs et la police ayant déposé des plaintes contre plus de 3.000 travailleurs non identifiés. Environ 70 employés ont été arrêtés, certains ont été libérés sous caution. Salauddin Shapon, le secrétaire général du Conseil d’IndustriALL au Bangladesh, a déclaré : « Les arrestations ciblaient les dirigeants syndicaux et des membres des bureaux des syndicats avec le soutien tacite des employeurs, dans le but de paralyser les activités syndicales ». Les personnes arrêtées font l’objet de fausses accusations qui pourraient se traduire par de lourdes peines d’emprisonnement. Au moins deux travailleurs ont été accusés de tentative de meurtre, qui sont passibles de la peine de mort. Le recours aux plaintes au pénal contre un nombre important de personnes non identifiées est une pratique courante au Bangladesh, qui permet à la police de menacer pratiquement tout le monde d’arrestation.
Il est également apparu que la police a perquisitionné des habitations et tiré des balles en caoutchouc à l’aveuglette, provoquant des blessures graves. Les travailleurs ont signalé par la suite qu’ils avaient été approchés par des représentants de « syndicats maison » – mis en place ou contrôlés par les employeurs pour empêcher l’instauration d’un véritable syndicat – et qu’ils avaient subi des pressions pour signer un document indiquant qu’ils acceptaient d’endosser la responsabilité des dégâts causés dans les usines. Il leur a été annoncé que s’ils signaient cette lettre et qu’ils la remettaient à la Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (Association des fabricants et des exportateurs de vêtements du Bangladesh – BGMEA), ils recevraient un préavis d’un mois et percevraient leurs arriérés de salaire, essentiellement pour essayer d’inciter les travailleurs à reconnaître leur culpabilité.

Licenciements collectifs et menaces inquiétantes suite à la grève des travailleurs de la confection 01-02-2019

Suite aux grèves des travailleurs/euses de la confection de janvier 2019 pour protester contre les faibles salaires, 7000 personnes ont été licenciées des usines où elles travaillaient, qui fabriquent des vêtements essentiellement pour des marques occidentales connues. De surcroît, plusieurs centaines de travailleurs de l’habillement ont été arrêtés et plus de 30 plaintes ont été déposées contre les travailleurs.
Les manifestations ont pris fin lorsque le gouvernement a promis d’augmenter leur salaire, mais quand les travailleurs sont retournés au travail, un grand nombre d’entre eux ont découvert qu’ils n’avaient plus d’emploi. Un dirigeant syndical a indiqué qu’au moins 750 personnes travaillant dans plusieurs entreprises du centre manufacturier d’Ashulia avaient trouvé des avis accrochés à la grille d’entrée de leur usine leur faisant part de leur licenciement, avec leur photo.
Les dirigeants syndicaux qui se sont exprimés dans la presse sur la situation ont souhaité garder l’anonymat, par crainte de représailles. « La police m’a dit de ne pas créer de perturbations. Sinon je risquais de disparaître », aurait ajouté l’un d’eux.
Le 1er février 2019, les travailleurs de la confection ont organisé un rassemblement de protestation, avec le soutien de la National Garment Workers Federation (Fédération nationale des travailleurs de la confection – NGWF), pour demander la libération de tous les travailleurs incarcérés, le retrait sans condition de toutes les accusations à leur encontre et la réintégration des travailleurs licenciés.

Un confiseur mondial essaie d’empêcher des travailleurs de créer un syndicat 14-01-2019

Le confiseur Perfetti Van Mlle, basé aux Pays-Bas, a annoncé aux travailleurs/euses de l’usine de Gazipur qu’ils devaient renoncer à demander la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. juridique de leur syndicat. Une large majorité des travailleurs de l’usine ont créé le syndicat des employés, Perfetti Van Mlle BD Pvt Ltd Employees’ Union et ont soumis une demande d’enregistrement, le 11 novembre 2018. Les plannings des responsables syndicaux ont été modifiés et ils se sont vu refuser l’accès à l’usine. Les représentants de l’entreprise ont ensuite commencé à se rendre chez les travailleurs pour faire pression sur eux et les inciter à annuler leur adhésion au syndicat et à signer un formulaire indiquant qu’ils s’étaient syndiqués sous la contrainte, selon la tactique généralement utilisée en Asie du Sud par les employeurs désireux d’affirmer que le syndicat n’a pas de membres réels.
En dépit de la pression exercée sur les travailleurs, le syndicat est resté en place et a été reconnu juridiquement le 14 janvier 2019.

Un travailleur de la confection tué et 50 personnes blessées du fait de la répression policière08-01-2019

Le 8 janvier 2019, un travailleur de la confection a été tué et 50 autres ont été blessés pendant une manifestation d’environ 5000 travailleurs/euses dans la banlieue de la capitale, Dhaka, lorsque la police est intervenue, faisant usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes. Le lendemain, la police a utilisé des canons à eau pour disperser quelque 10.000 travailleurs du prêt-à-porter en grève, qui bloquaient une route importante de Savar, un faubourg de Dhaka. Par ailleurs, les policiers ont fait irruption au domicile de certains travailleurs de la confection, vandalisé leurs biens et même tiré des balles en caoutchouc, d’après les témoignages des victimes.
Les membres de la famille et les collègues du travailleur tué ont annoncé qu’il s’agissait de Sumon Mia, un jeune homme de 22 ans employé à l’usine Anlima Textile, dans la zone de Kornopara, à Savar. Ses camarades de travail ont affirmé qu’il ne faisait pas partie de la manifestation mais qu’il s’est retrouvé au milieu des affrontements entre la police et les manifestants alors qu’il se rendait au travail. Les collègues de la victime ont emmené son corps à l’usine Anlima Textile et ont commencé à manifester à l’usine. La police est arrivée peu après. Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc et utilisé leur matraque pour disperser les travailleurs contestataires, blessant au moins 11 employés, dont deux par balle, selon les témoins.
Les manifestations avaient commencé au moment où 50.000 travailleurs du prêt-à-porter, d’après les estimations, en grande partie employés dans des usines fabriquant des vêtements pour des enseignes internationales telles que Zara, H&M, Tesco et Walmart, étaient sortis de leur usine pour demander des salaires plus élevés. Les ouvriers de la confection étaient indignés de constater que tout le monde ne bénéficiait pas de la récente augmentation de 51% accordée par le gouvernement, faisant passer le salaire minimum mensuel à 8000 BDT (94 USD), en particulier pour les travailleurs ayant de l’ancienneté. Les manifestants ont également fait savoir que l’augmentation était trop faible pour compenser la hausse du coût de la vie.
C’est à Naraynaganj, le 9 décembre 2018, que la contestation avait débuté, peu après la mise en place du nouveau salaire minimum. Des affrontements sporadiques ont eu lieu par la suite entre les travailleurs de la confection et la police dans ce district industriel de Dhaka, et de nombreux cas de blessures ont été signalés, en particulier dans les districts de Mirpur et de Gazipur.

Des travailleurs de l’habillement blessés par la police lors d’une manifestation contre le non-paiement des salaires23-09-2018

Le dimanche 23 septembre 2018, des policiers ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes lors d’une manifestation de plusieurs centaines de travailleurs/eurs de l’usine Knit and Knitex, à Gazipur, blessant au moins dix travailleurs de la confection. Les manifestations avaient commencé la veille, lorsque les employés ont reçu seulement la moitié de leur salaire du mois d’août. Ayant entendu que certains travailleurs étaient tombés malades après avoir bu de l’eau contaminée fournie par l’usine, des travailleurs des usines avoisinantes se sont joints aux manifestants le dimanche pour les aider à bloquer la voie rapide Dhaka-Mymensingh. C’est à ce moment-là que les tensions se sont aggravées et que la confrontation est devenue plus violente.

Des travailleurs d’une usine de jute blessés par la police lors d’une manifestation contre les arriérés de salaire 29-08-2018

Le 29 août 2018, au moins 15 personnes ont été blessées lors de l’intervention de la police pour mettre fin à une manifestation des travailleurs/euses de l’usine de jute Amin Jute Mills, à Chittagong. Les travailleurs devaient recevoir dans la semaine l’arriéré de six mois de salaire qui leur avait été promis, mais le directeur de l’usine les a informés ce matin-là qu’ils ne percevraient que trois semaines de salaire. Lorsque les travailleurs sont descendus dans la rue, la police a essayé de les reconduire à l’usine, faisant 15 blessés. Deux personnes ont dû être hospitalisées.
Deux semaines plus tôt, un incident similaire s’était produit : le 15 août, environ 1200 travailleurs de l’usine de jute Alhaj Jute Mills, dans le district de Jamalpur, ont manifesté pour demander leurs arriérés de salaire. De violents affrontements ont éclaté avec la police et dix travailleurs ont été hospitalisés.

Des conducteurs de pousse-pousse motorisés blessés lors de l’intervention de la police pour mettre fin à leur manifestation 27-04-2018

Le 27 avril 2018, au moins 20 conducteurs de pousse-pousse motorisés ont été blessés lors de l’intervention de la police pendant leur manifestation, sur la voie rapide de Dhaka à Sylhet. Il a été interdit aux conducteurs de ces véhicules à trois roues de circuler sur la voie rapide et, la veille, la police avait saisi cinq véhicules, ce qui a donné lieu à la manifestation. Les policiers, munis de matraques, ont dispersé les manifestants, provoquant de violents affrontements. Les conducteurs ont alors formé une chaîne humaine à travers la voie rapide, et les policiers ont riposté en tirant à blanc et en utilisant des bombes lacrymogènes. Il y a également eu des blessés parmi les policiers.

Mesures disciplinaires suite à une manifestation contre des suppressions d’emplois05-04-2018

L’usine Hydroxide Knitwear, à Gazipur, a annoncé des mesures disciplinaires contre 57 travailleurs/euses suite à la manifestation de plusieurs centaines d’employés, le 5 avril 2018, qui protestaient contre le licenciement de 400 ouvriers sans préavis. La direction avait acheté de nouvelles machines pour remplacer des travailleurs afin de réduire les coûts. Les travailleurs contestataires étaient membres de la National Garments Workers Federation (Fédération nationale des travailleurs de la confection) et de l’Ekota Garments Workers Federation (Fédération des travailleurs de la confection d’Ekota).

Des dirigeants syndicaux de l’habillement accusés à tort de tentative de meurtre01-04-2018

Le 31 janvier, lors d’une manifestation pacifique devant l’entreprise Ashiana Garments Industries Ltd, à Dhaka, les dirigeants et les membres du Garments Workers’ Trade Union Centre (Centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. des travailleurs/euses de la confection – GWTUC) ont été agressés par des représentants de la Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh – BGMEA). Le GWTUC s’est rendu dans un bureau de police local dans l’intention de déposer une plainte au pénal contre les assaillants, mais les policiers ont refusé de prendre sa déclaration.
En revanche, la BGMEA a pu déposer une plainte au pénal contre 12 personnes désignées nommément, la majorité d’entre elles étant des dirigeants du GWTUC, et contre 150 travailleurs non désignés, les accusant tous de tentative de meurtre et de vandalisme. Les dirigeants syndicaux nommés dans la plainte sont : Montu Ghosh, président du GWTUC ; Joly Talukder, secrétaire générale ; Kazi Ruhul Ami, président exécutif ; Sadekur Rahman Shamim, premier dirigeant ; Monzur Moin, secrétaire des affaires internationales ; K.M. Minu, secrétaire général pour la région d’Ashulia ; Jalal Hawladar, secrétaire général du district de Gazipur ; Lutfar Rahman Akash, président exécutif pour la région d’Ashulia ; Mohammad Shahjahan, secrétaire d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. pour la région d’Ashulia.
Les accusations étaient manifestement fausses et, sur les 12 dirigeants accusés, trois seulement étaient effectivement présents à la manifestation d’Ashiana, alors que deux d’entre eux, Joly Talukder, la secrétaire générale du GWTUC, et Montu Ghosh, le président, n’étaient même pas à Dhaka au moment des événements présumés.
Ils ont bénéficié d’une période de liberté sous caution de huit semaines, qui expirait le 1er avril. À cette date, six dirigeants du GWTUC ont été arrêtés sur la base des fausses accusations qui pesaient contre eux, à savoir Joly Talukder, K.M. Minu, Monzur Moin, Jalal Howladar, Lutfar Rahman et Mohammad Shahjahan, et ont été incarcérés à la prison centrale de Dhaka, où se trouvait déjà un septième membre du GWTUC depuis début février.
La centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. estime que la véritable raison des arrestations est due à son rôle moteur dans la campagne en faveur de l’augmentation du salaire minimum des travailleurs de la confection.

Répression de travailleurs de l’électricité qui tentent de créer un syndicat 31-01-2018

La demande de travailleurs de l’électricité de créer un syndicat a été constamment rejetée. Les statuts de l’Office d’électrification rurale du Bangladesh (BREB) refusent en effet aux 37 000 travailleuses et travailleurs de l’électricité de bénéficier du droit de représentation syndicale. Le syndicat des travailleurs de l’électricité de la Palli Bidyut Sramik Koromchari League (PBSKL) se bat depuis longtemps pour obtenir une reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. , mais malgré des victoires répétées, le BREB est resté méfiant et a systématiquement fait appel auprès de la Cour suprême.

Le BREB a également tenté de réprimer les personnes qui tentaient d’obtenir une reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. syndicale. À la suite d’une réunion avec l’Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) en août 2017, quatre membres du PBSKL ont été sanctionnés par le BREB et mutés dans d’autres régions du pays, loin de leurs familles et de leurs communautés. D’autres travailleurs ont été suspendus pendant des mois pour leur participation aux activités syndicales.

Lors de sa réunion d’octobre 2017, le Congrès mondial des syndicats de l’énergie de 2017 a adopté une résolution de soutien à la PBSKL, réclamant au gouvernement du Bangladesh qu’il respecte les droits établis dans sa constitution. Dans le même temps, l’IBB a écrit au Directeur de bureau de pays de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
pour le Bangladesh pour l’avertir des poursuites judiciaires imminentes et le sensibiliser au comportement de la direction à l’égard du personnel qui tente d’exercer son droit à la liberté syndicale.

Agression de travailleurs du textile après une manifestation pacifique16-08-2017

Le 16 août 2017, plus de 50 travailleurs de la confection de Haesong Corporation Ltd. ont été blessés après avoir été agressés par des voyous engagés à cette fin alors qu’ils participaient à une manifestation pacifique contre le fabricant textile.

La grève d’occupation et la grève qui se sont déroulées devant le siège de la compagnie publique coréenne à Hizalhati, Gazipur, ont été organisées par la Fédération nationale des travailleurs de la confection (National Garment Workers Federation, NGWF). La secrétaire générale et la vice-présidente de la NGWF ont toutes deux été blessées. En outre, un organisateur de la NGWF a été enlevé et n’a été libéré qu’à 21 heures. La police locale a refusé d’enregistrer les plaintes des travailleurs pour l’enlèvement ou les agressions.

La manifestation était liée à un conflit avec la compagnie Haesong qui, le 4 avril 2017, a suspendu 218 travailleurs qui exigeaient le paiement de leurs congés non pris en 2016. Le 22 juin 2017, les travailleurs ont obtenu un accord écrit avec la direction de l’usine, dans lequel elle s’est engagée à payer l’ensemble des cotisations et des indemnisations légales dues d’ici le 4 juillet. La compagnie n’ayant pas respecté son engagement, l’échéance a été reportée au 4 août. Néanmoins, le 16 août, les travailleurs n’ayant toujours pas été payés, une manifestation a été organisée au cours de laquelle les agressions ont eu lieu.

Violentes attaques et poursuites au pénal contre des travailleurs de la confection qui tentent de créer un syndicat27-05-2017

Le 27 mai, des voyous locaux ont menacé et agressé physiquement des travailleurs et des responsables d’un syndicat, dont la création est envisagée au sein des usines d’Orchid et de Savar du groupe Azim ; les agressions ont eu lieu devant les portes des deux usines, situées dans le même bâtiment à Chittagong. Les tentatives d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale dans ces usines ont été systématiquement rejetées pour des motifs peu clairs.

Les violences se sont poursuivies le lendemain alors que les travailleurs et les responsables syndicaux ont à nouveau été roués de coups. Ils ont aussi été menacés de mort s’ils continuaient à vouloir créer des syndicats. Les forces de police locales ont assisté aux agressions des responsables syndicaux sans intervenir.

Les agresseurs se sont même rendus au domicile des dirigeants pour s’en prendre à leur famille. L’épouse d’un dirigeant syndical a été menacée avec un couteau et le frère d’un autre responsable a été kidnappé et ensuite libéré. Plusieurs dirigeants syndicaux se sont réfugiés dans le bureau du syndicat, craignant que de nouvelles agressions n’exposent leurs familles à des violences.

À la suite de ces incidents, la direction de la société a entamé des poursuites au pénal contre les 61 travailleurs et responsables syndicaux concernés. Alors que 38 d’entre eux ont été libérés sous caution, 22 sont restés en détention.

Entre-temps, les menaces de violence continuent et environ 200 travailleurs sont constamment intimidés par des truands locaux. Par ailleurs, pour pouvoir reprendre le travail, les travailleurs ont été contraints par la direction de signer un document dans lequel ils déclarent ne pas vouloir de syndicat sur le lieu de travail.

Refus d’enregistrer un syndicat de travailleur de la confection15-03-2017

En mars 2017, le personnel de l’usine d’Orchid Sweater au Bangladesh a fait appel à la solidarité après de multiples refus de la demande d’enregistrer officiellement leur syndicat.

Ils tentaient d’obtenir l’enregistrement de leur syndicat depuis février 2016, mais la direction du Travail a rejeté à plusieurs reprises leur demande sur des bases infondées. La réaction de la direction d’Orchid a été de harceler le personnel et de menacer de renvoi les responsables du syndicat.

En janvier 2017, les travailleuses et les travailleurs ont fait leur troisième tentative d’enregistrement du syndicat (Orchid Sweater Workers Union), qui a également été rejetée en mars pour des raisons toujours aussi vagues. Les syndicats pensent que ces refus sont liés à l’influence politique du propriétaire de l’usine, le puissant Groupe Azim, d’autant plus que M. Azim est lui-même un parlementaire.

Les actes d’intimidation et les arrestations en représailles de mouvements de protestation dans l’industrie de l’habillement se poursuivent 23-02-2017

À la suite des manifestations géantes à propos des salaires, auxquelles des milliers de travailleuses et de travailleurs de l’industrie de l’habillement ont participé dans la ville industrielle d’Ashulia en décembre 2016, des grèves ont été réprimées, des arrestations ont eu lieu et quelque 1 600 personnes ont été renvoyées par des fabricants de vêtements.

Les intimidations et les arrestations se sont poursuivies en 2017. Des locaux syndicaux ont été pillés et vandalisés, et du matériel et des documents syndicaux ont été volés. Le 10 février 2017, les autorités de Chittagong ont placé en détention neuf membres de la Fédération syndicale indépendante de l’habillement du Bangladesh (Bangladesh Independent Garments Workers’ Union Federation, BIGUF) après que la police a interrompu une session de formation. Une semaine au préalable, des responsables syndicaux avaient subi quatre heures d’interrogatoire serré dans les locaux de Gazipur de la Fédération révolutionnaire des travailleurs de la confection (Bangladesh Revolutionary Garments Workers), les incitant à interrompre leurs activités syndicales par crainte d’ingérence policière.

En tout, 35 personnes ont été arrêtées, pour la plupart des responsables syndicaux. Après avoir interrogé des groupes de défense des droits, des avocats et des travailleurs, et avoir consulté les dossiers de la police, Human Rights Watch a estimé que les circonstances entourant de nombreuses arrestations pointent un abus de pouvoir policier à motivation politique contre les organisateurs syndicaux. Les tactiques policières sont hélas familières : recours à la loi draconienne sur les pouvoirs spéciaux, plaintes au pénal contre de nombreux « inconnus », « arrestations sans mandat » et harcèlement et intimidation de militants et de travailleurs sous prétexte « d’enquêtes ».

L’indignation suscitée par la répression excessive du mouvement syndical a poussé les Fédérations syndicales internationales IndustriALL Global Union et UNI Global Union à déployer une campagne internationale. De grandes marques de mode, comme H&M et Zara, ont soutenu les travailleuses et les travailleurs du vêtement en boycottant une importante conférence de l’industrie au Bangladesh. Grâce à la pression de leur action et de la campagne internationale, un accord tripartite a pu être conclu le 23 février entre le Conseil du Bangladesh d’IndustriALL (IBC), le ministère du Travail et l’Association des fabricants et des exportateurs de textile du Bangladesh (Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association) prévoyant la libération des syndicalistes et des travailleurs de l’habillement arrêtés. L’accord prévoit également la libération des personnes encore détenue ainsi que l’abandon des poursuites engagées à leur encontre.

Arrestations, exclusions et menaces de poursuites après une grève des travailleurs de la confection05-01-2017

Les autorités ont été promptes à exercer des représailles contre les employé(e)s de la confection qui ont participé à une grève d’une semaine dans le district d’Ashulia, situé dans la capitale bangladaise, Dhaka, le 12 décembre 2016. Ashulia est un grand centre de production de prêt-à-porter avec lequel travaillent de nombreuses entreprises de vêtements à travers le monde, notamment les géants occidentaux Zara, Gap et H&M. La grève visait à obtenir le soutien en faveur d’une augmentation du salaire minimum, de 68 à 190 USD par mois.

Le Premier ministre a publié une directive ordonnant aux grévistes de reprendre le travail, et le ministre du Travail a fait savoir que des mesures strictes seraient prises à l’encontre des instigateurs de la grève. Au moins 11 dirigeants syndicaux et défenseurs des droits humains ont été interpellés au cours des semaines suivant la grève, au titre de la Loi spéciale sur les pouvoirs de 1974 – un décret d’urgence établi en période de guerre. La plupart étaient membres des fédérations syndicales de la confection Bangladesh Garment and Industrial Workers’ Federation (BGIWF), Shadin Bangla Garments Workers Federation (SBGWF) et Bangladesh Independent Garment Workers Union Federation (BIGUF).

En représailles à la grève, l’association de fabricants Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA) a suspendu la production de 59 usines. Deux usines touchées par les grèves, Windy Apparels Ltd. et Fountain Garments Ltd., ont engagé des poursuites au pénal contre 239 travailleurs, et il a été signalé que le groupe Hemeem avait porté plainte contre 1000 travailleurs. Début janvier 2017, plus de 1600 travailleurs avaient été mis à pied et la police avait enregistré des plaintes contre 600 travailleurs et dirigeants syndicaux.
De nombreux employés de la confection craignaient de revenir au travail et certains sont même partis à la campagne pour échapper aux poursuites de la police. La plupart des bureaux syndicaux locaux d’Ashulia ont été fermés, ou saccagés.

Poursuite des licenciements antisyndicaux chez Chevron15-12-2016

En décembre 2016, la fédération syndicale internationale Industriall a signalé que la compagnie pétrolière Chevron avait licencié 145 travailleurs/euses sur ses sites bangladais. En mai 2015, les employés avaient cherché à créer un syndicat et demandé des emplois permanents ; la grande majorité des 500 employés ont en effet des contrats de travail temporaires. Les organisateurs syndicaux ont été rapidement licenciés à l’époque – certains par SMS – et d’autres licenciements ont suivi. Tout au long de l’année 2016, la compagnie est restée indifférente aux revendications collectives des travailleurs, qui demandaient la régularisation de leurs contrats et la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. du syndicat.

Attitude antisyndicale dans une usine de confection27-07-2016

L’usine de confection Habib Fashions a tenté d’empêcher la création d’un syndicat et a fermé momentanément ses portes. La fédération de l’habillement Sommolito Garment Sramik Federation (SGSF) a déposé une demande d’enregistrement du syndicat de l’usine à la Direction du travail le 30 juin 2016, afin d’améliorer les conditions de travail, notamment la durée inacceptable des heures de travail. Par exemple, les employé(e)s ont été obligés de travailler de 6h00 le matin jusqu’à 22h00 pendant le Ramadan en juin pour honorer les commandes dans les temps.

La Direction du travail a écrit à la SGSF pour faire part de certaines objections concernant sa demande d’enregistrement. Le syndicat a pris note de ces remarques et a cherché des solutions. Pendant ce temps, la direction de l’usine a rencontré les dirigeants de la SGSF le 19 juillet 2016 et leur a demandé de renoncer à demander l’enregistrement du syndicat. La SGSF ayant refusé, la direction de l’usine a commencé à déplacer les machines dans la nuit du 27 juillet 2016 et a déclaré la fermeture temporaire de l’usine à partir du mois d’août 2016, sous prétexte qu’il n’y avait pas de commandes. Or, cette usine de Dhaka est un sous-traitant de nombreuses autres usines qui fabriquent des vêtements pour des marques internationales, et son carnet de commandes était bien rempli. La SGSF estime que cette fermeture avait pour seul but d’empêcher la création du syndicat et de décourager toute autre tentative d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. .

Persistance des obstacles à l’enregistrement des syndicats15-06-2016

Trois ans après l’effondrement du Rana Plaza, qui avait coûté la vie à 1200 personnes, le gouvernement ne respecte toujours pas le Pacte sur la durabilité pour le Bangladesh passé avec l’Union européenne et établi avec le soutien de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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dans le but d’améliorer les droits du travail, ainsi que la santé et la sécurité dans le secteur de la confection. D’après une évaluation réalisée par la CSI et les fédérations syndicales internationales IndustriALL et UNI, qui a été publiée en janvier 2016, « Le gouvernement du Bangladesh et le secteur de la confection ont encore vraiment beaucoup à faire, pas seulement pour assurer la sécurité mais aussi pour garantir le respect de la loi, notamment des normes nationales et internationales du travail ».

Une mission tripartite de haut niveau de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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qui s’est rendue au Bangladesh mi-avril 2016 a fait part de sa préoccupation au sujet du taux d’enregistrement des syndicats. Les chiffres recueillis par Solidarity Centre à Dhaka révèlent que le gouvernement a rejeté 73% des demandes d’enregistrement en 2015. Mi-avril 2016, sur les 13 demandes qui avaient été présentées, seules trois ont été approuvées et les autres ont été refusées.

Environ 10% seulement des 4500 usines de prêt-à-porter du Bangladesh ont enregistré des syndicats, signale un rapport de Human Rights Watch. Le droit du travail requiert l’adhésion d’au moins 30% des travailleurs pour former un syndicat, un taux exagérément élevé, et ordonne des procédures d’enregistrement excessives, tandis que le gouvernement est investi de pouvoirs flous pour annuler l’enregistrement d’un syndicat. Les usines menacent également de s’en prendre impunément aux syndicats et à leurs membres. Face à ces refus d’enregistrer des syndicats dans le secteur du prêt-à-porter, la CSI a déposé une plainte en violation de la liberté syndicale auprès de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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en avril 2016.

Suite à la mission de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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au Bangladesh en avril 2016, la Conférence internationale du travail a recommandé au gouvernement en juin de « mettre au point des procédures standard afin que le processus d’enregistrement soit une simple modalité officielle, qui ne soit pas soumise à une autorité discrétionnaire et qui ne constitue pas un obstacle à l’enregistrement ».

Attitude antisyndicale et licenciement injuste dans une entreprise de télécommunications07-04-2016

Un militant syndical a été soudainement licencié par Banglalink, la deuxième plus grande entreprise de télécommunications du Bangladesh, le 11 février 2016. Les employé(e)s de Banglalink avaient contacté le greffe des syndicats le 7 février pour faire enregistrer leur syndicat, le Banglalink Employees Union (BLEU), et avaient informé l’employeur de la création du syndicat le même jour. Le lendemain, la direction s’est opposée à la formation du syndicat, disant qu’il gênerait la croissance de l’entreprise. Le licenciement soudain du militant syndical, trois jours plus tard, a donné lieu à une protestation massive des employés et à des affrontements, à la suite desquels le secrétaire du syndicat a dû être hospitalité, ce qui a entraîné des manifestations et la fermeture momentanée des bureaux de l’entreprise.

Les membres syndicaux ont ensuite fait l’objet d’actes d’intimidation et de persécution, qui ont obligé deux responsables syndicaux à démissionner. Le BLEU a contacté le directeur général à plusieurs reprises pour trouver une solution mais l’entreprise a refusé de dialoguer. À la place, la direction a fait pression sur les employés pour recourir au « Mécanisme de départ volontaire » et les encourager à démissionner, en les menaçant de procéder à une restructuration et à des suppressions d’emplois imposées.

Le 7 mars 2016, le gouvernement a rejeté la plainte du syndicat contre Banglalink pour pratiques de travail injustes, précisant que la plainte était irrecevable du fait que le syndicat n’était pas enregistré ; en outre, le gouvernement a mis en garde les dirigeants syndicaux contre l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. de toute activité syndicale sans enregistrement préalable. Les autorités ont rejeté la demande d’enregistrement le 7 avril au motif que le syndicat représentait moins de 30% de la main-d’œuvre, alors que des éléments indiquaient clairement qu’il représentait 35% des employés. La Direction du travail a invoqué une non-concordance des signatures et a ajouté que le syndicat n’avait pas présenté les reçus de la collecte des adhésions, alors qu’il n’y est pas légalement tenu pour être enregistré.

L’affaire Banglalink fait l’objet d’une plainte déposée par la CSI à l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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, et d’une plainte déposée par la fédération syndicale internationale UNI à l’OCDE.

Un syndicat d’une société de téléphones mobiles se voit refuser sa reconnaissance05-04-2016

Cela fait deux ans que les salariés de la société Grameenphone, détenue par la société norvégienne Telenor, se battent pour obtenir la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. de leur syndicat. Le Grameenphone Employees Union a été créé en juin 2012, lorsque plus de 200 membres du personnel ont perdu leur emploi. Le gouvernement n’a eu de cesse de refuser leur demande d’enregistrement pour des points de détail. Après de longues procédures devant les tribunaux, la Cour d’appel du travail a ordonné l’enregistrement de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale. Le gouvernement a continué de refuser d’émettre une reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. officielle du syndicat et la société a déposé un recours devant la Haute Cour afin de suspendre la décision de la Cour d’appel, ce qu’elle a obtenu. Les autorités ont alors émis de nouvelles règles élargissant la définition des fonctions de supervision de façon à ce qu’aucun travailleur occupant ce genre de poste ne puisse rejoindre un syndicat. Du reste, conformément aux nouvelles règles, les téléphones mobiles seraient considérés comme un service public essentiel, ce qui permettrait au gouvernement d’intervenir pour limiter ou interdire des grèves et des manifestations.

Sept manifestants blessés alors qu’ils demandaient la vérité à propos d’une énième mort dans la démolition de navires01-04-2016

Le 1er avril 2016, sept personnes, dont un jeune homme de 16 ans, ont été blessées par des gardes qui ont ouvert le feu sur des manifestants. Ils dénonçaient la mort d’un travailleur, Mohammad Sumon, survenue dans une entreprise de démolition de navires, Kabir Steel, au Bangladesh. L’homme a été tué sur le coup lorsqu’un camion transportant de la ferraille du chantier de Kabir Steel à Chittagong, lui a roulé dessus, le matin du 28 mars 2016. Les responsables de l’usine de Kabir Steel ont emmené la dépouille à l’intérieur de l’immeuble et ont refusé de la rendre à ses proches. En réponse à cet acte inacceptable, la famille et les collègues de Mohammad Sumon ont commencé à protester en bloquant l’autoroute entre Dhaka et Chittagong devant l’usine pendant environ deux heures, exigeant que les responsables soient punis. Les gardes de l’usine, agissant sous les ordres de Kabir Steel, ont ouvert le feu sur les manifestants, blessant sept personnes : Nurun Nabi (20 ans), Delwar (24 ans), Usman (25 ans), Munna (20 ans), Musammat Shahnaz (25 ans), Shabuddin (18 ans) et Samir Ahad (16 ans).

Mohammad Sumon n’est que l’un des nombreux travailleurs bangladais à mourir sur son lieu de travail depuis le début de 2016. Tous les travailleurs étaient employés dans la démolition de navires : le 20 janvier, Akkas Mian (42 ans) est mort lorsqu’une plaque de fer lui est tombée dessus lors du démantèlement d’un navire sur le chantier d’Asad de Madam Bibir Hat, dans l’upazila de Sitakunda ; le 3 mars, Mohammad Shafiqul Islam Shikder (34 ans) est décédé alors qu’il déposait un conditionnement d’air d’un navire sur le chantier naval d’OWW, détenu par Mahsin Badsha ; et le 15 mars, Mohammad Morselin (20 ans) est mort à l’hôpital après être tombé, le 12 mars, d’un navire sur lequel il travaillait dans le chantier de démolition SL Ship à Kumira.

Refus d’enregistrer des syndicats dans trois usines de vêtements du groupe Azim31-03-2016

Le 31 mars 2016, la Direction du travail a simultanément rejeté trois demandes d’enregistrement de syndicats déposées par des employé(e)s de la confection de trois usines appartenant au groupe Azim : Savar Sweater Ltd., Savar Sweater. Ltd.-A et Orchid Sweater Ltd. Les syndicats de ces trois usines étaient affiliés à la fédération de la confection Bangladesh Independent Garment Workers Union Federation (BIGUF), qui les a aidés à remplir leur demande d’enregistrement début février.

Après avoir reçu un courrier initial de la Direction du travail comportant des objections, les syndicats ont envoyé leur réponse, en proposant une solution pour chacune des objections formulées. Pour Savar Sweater Ltd.-A, la Direction du travail a rejeté la demande d’enregistrement au motif que « l’usine n’existait pas », alors que les employés disposaient de documents qui identifiaient clairement l’usine par son nom. Dans le cas des deux autres usines, la Direction du travail a prétendu que le syndicat représentait moins des 30% du personnel requis par la loi – ce qui constitue un seuil excessivement élevé d’après les normes de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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– sans expliquer toutefois comment il était parvenu à cette conclusion. Les syndicats affirment qu’ils dépassent largement le niveau minimum de 30%.

Des infirmiers chargés par la police30-03-2016

Le 30 mars, un groupe d’infirmiers protestaient dans le centre de Dhaka. Krishnapada Roy, le commissaire de la police métropolitaine leur a demandé de libérer les rues. Comme ils refusaient, désirant poursuivre leur rassemblement légitime, la police les a chargés en utilisant des matraques, des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Ils demandaient au gouvernement de respecter les critères de sélection promis lors de la désignation de nouveaux infirmiers conformément à la Commission des services publics. Environ 10.000 nouveaux infirmiers devaient être sélectionnés en fonction de leur ancienneté, mais la circulaire de la commission du 28 mars invitait tout le monde à se porter candidat, sans tenir compte de l’ancienneté comme paramètre préférentiel de sélection, ne respectant donc pas les annonces précédentes.

Le géant de l’énergie Chevron renvoie des travailleurs par SMS pour intimider le personnel et le décourager de s’organiser16-03-2016

Le 16 mars 2016, IndustriALL s’est à nouveau plainte à propos de Chevron-Bangladesh après avoir été ignorée pendant plus d’un an. L’année dernière déjà, IndustriALL avait écrit à Chevron pour lui demander que cesse la campagne d’intimidation et de harcèlement à l’encontre des travailleurs employés dans la filiale au Bangladesh de la société multinationale, mais il semble que rien n’a changé depuis.

Licenciement de travailleurs qui avaient créé un syndicat29-02-2016

Cinq employés ont été licenciés ou contraints à démissionner de l’usine de confection Panorama Apparels Ltd., située à Gazipur, le 29 février 2016. Les cinq employés étaient responsables d’un syndicat dont l’enregistrement était en cours. Ils ont fait part de ce licenciement injuste à la Direction du travail. Toutefois, cet organe gouvernemental a déclaré qu’il n’y avait pas eu de violation, dans la mesure où, selon lui, les travailleurs avaient démissionné de leur plein gré. Cette décision reposait sur les allégations de la direction et sur les lettres de démission que l’entreprise a obligé les travailleurs à signer. La Direction du travail n’a pas discuté avec les employés ni avec leur syndicat.

Peu après, la demande d’enregistrement présentée par le syndicat a été rejetée. Le gouvernement affirme que le syndicat n’avait pas organisé de réunions avec la fédération syndicale à laquelle il était affilié, l’Akota Garment Workers’ Federation (AGWF), comme convenu ; que le président et le secrétaire du syndicat ne travaillaient pas à ce moment-là à l’usine ; que les 551 membres du syndicat ne pouvaient pas être identifiés ; que les adhérents représentaient moins de 30% de la main-d’œuvre et qu’ils n’avaient pas correctement désigné les membres du comité exécutif du syndicat. Toutes les déclarations de la Direction du travail étaient soient fausses, soit insuffisantes pour motiver le rejet de la demande d’enregistrement.

Le syndicat a sollicité l’intervention de deux marques de prêt-à-porter auxquelles l’entreprise fournit des vêtements. Elles ont accepté et demandé une réunion de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
. Plusieurs jours avant la réunion, les responsables politiques locaux, à la demande du gouvernement, ont prié les cinq employés licenciés de reconnaître qu’ils avaient démissionné volontairement, en échange d’une somme d’argent. Ils ont refusé ; la réunion de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
a eu lieu, et l’usine a accepté de réintégrer les employés et de respecter les règles de base concernant les relations avec l’AGWF. Cependant, les employés craignaient des répercussions s’ils retournaient à l’usine. Ces événements se sont produits juste avant la visite d’une mission tripartite de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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dans le pays et, précisément, dans cette usine.

Harcèlement syndical et violences policières contre des travailleurs textiles26-07-2015

Le 26 juillet 2015, dix salariés de Green Life Clothing Ltd, une usine de confection de vêtements à Zamgora dans la zone franche industrielle d’Ashulia, au nord de Dhaka, ont été blessés lorsque des policiers armés de bâtons ont chargé un groupe de travailleurs qui manifestaient pour exiger la réouverture de l’usine. Celle-ci avait été fermée pour une durée indéfinie afin de transférer quelques unités de production vers une autre usine détenue par la société. Le personnel pensait que le propriétaire l’avait temporairement fermée pour se débarrasser de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale.

Chevron met dehors les recruteurs syndicaux 31-05-2015

En mai 2015, le géant américain du pétrole et du gaz, Chevron, a réagi à la décision de son personnel de créer un syndicat en renvoyant les recruteurs.

Chevron Bangladesh employait 463 personnes, mais seules 37 avaient des contrats permanents, le reste n’ayant que des contrats temporaires, parfois depuis 20 ans. Ceci est contraire à la législation du travail du Bangladesh qui limite l’emploi temporaire à trois mois. Pendant des années, la direction a ignoré les requêtes verbales et écrites des travailleurs qui demandaient des changements à leurs inacceptables conditions d’emploi. Après des années d’intimidation, les travailleurs ont décidé de former un syndicat d’entreprise en suivant la procédure légale. Le nouveau syndicat des travailleurs de Chevron a sollicité sa reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. officielle auprès des autorités du travail le 14 avril 2015. Sur les 463 salariés, 218 ont adhéré. Le 20 mai, 75 salariés ont introduit des dossiers auprès du tribunal du travail pour réclamer leur droit à un statut de salarié permanent.

La direction a réagi à l’enregistrement du syndicat de manière agressive. Le 26 mai, la direction a fait appel à la police et aux forces de sécurité pour bloquer le bureau syndical. Les travailleurs ont défié la police en manifestant devant le bureau. Le jour qui a suivi, le 27 mai 2015, Chevron a placardé une liste de 17 travailleurs licenciés. Elle comprenait les dirigeants fraîchement élus du nouveau syndicat, dont le président Saiful Islam, le secrétaire général Kamaluddin et le secrétaire responsable du recrutement Hasanur Rahman Manik.

En réponse aux revendications de la Bangladesh Chemical, Energy and Allied Workers’ Federation (BCEAWF) de réintégrer les travailleurs, de rendre leur contrat permanent et de les autoriser à former un syndicat, Chevron a répondu en disant qu’elle n’était pas responsable du mauvais traitement des travailleurs, expliquant qu’un courtier en main-d’œuvre était leur employeur.

Quarante personnes blessées lors de heurts avec la police 31-05-2015

Le 5 mai 2015, au moins 40 travailleurs d’une usine de meubles d’Otobi ont été blessés lors d’un affrontement avec la police dans les environs de la capitale. Les travailleurs manifestaient devant leur usine pour exiger le versement de deux mois d’arriérés de salaire. Les différentes demandes de paiement avaient été vaines. Alors que le personnel s’agitait de plus en plus et se serait mis à jeter des projectiles, la police a réagi avec force en tirant des balles en caoutchouc et en lançant des grenades lacrymogènes. Au moins 40 travailleurs se sont rendus dans les hôpitaux locaux pour se faire soigner.

Des travailleurs renvoyés pour avoir fait grève à propos de préoccupations de sécurité31-05-2015

Deux travailleurs ont été renvoyés le 1er mai 2015 après la participation de membres du personnel de NRN Knitting and Garments Ltd et de Natural Sweater Village Ltd-2 à une action de protestation pour exiger que les autorités examinent les immeubles dans lesquels leurs usines étaient situées afin de vérifier s’ils étaient sûrs à la suite d’un tremblement de terre. À la suite des deux premiers renvois, la Garment Workers Trade Union Centre a organisé d’autres protestations, le 2 mai, pour exiger la réintégration de leurs collègues. La direction a réagi en renvoyant 27 autres travailleurs le 3 mai et en fermant l’usine, prétextant un manque de commandes.

Toujours pas de justice pour le meurtre d’un dirigeant syndical trois ans plus tard05-04-2015

Trois ans après les actes de torture et le meurtre d’Aminul Islam, un dirigeant syndical du secteur textile, ses assassins ne sont toujours pas traduits en justice. Aminul, 39 ans, a disparu le 4 avril 2012 et son corps a été retrouvé quelques jours plus tard, montrant des signes de torture. C’était un dirigeant syndical au niveau de son usine, située dans une zone franche industrielle au Bangladesh, un recruteur pour la Bangladesh Centre for Workers’ Solidarity (BCWS), le président du Comité local de la Bangladesh Garment and Industrial Workers Federation’s (BGIWF) pour les zones de Savar et d’Ashulia à Dhaka. Il avait essayé d’améliorer les conditions de travail d’environ 8.000 travailleuses et travailleurs textiles employés par le Shanta Group, un fabricant de vêtements basé à Dhaka.

En dépit du tollé international, y compris une audience au Congrès américain, peu semble avoir été fait pour traduire les coupables en justice. Lorsqu’en 2013, les États-Unis ont annulé les avantages commerciaux préférentiels du Bangladesh, invoquant des infractions aux droits au travail et humains, le gouvernement a abandonné les poursuites criminelles à l’encontre de deux dirigeants syndicaux textiles qui travaillaient avec lui et a annoncé qu’il intensifierait la recherche des personnes responsables de ces actes de torture et de cet assassinat. En réalité, les autorités ont abandonné une enquête contre un suspect et n’ont pris aucune autre mesure pour résoudre l’affaire.

Des suspicions planent sur sa mort. Sa femme a déclaré qu’Aminul n’osait pas parler au téléphone parce qu’il craignait d’être sur écoute et qu’il recevait des appels téléphoniques des services de renseignement, même au milieu de la nuit
.

Des dirigeants syndicaux attaqués et renvoyés pour avoir exprimé des préoccupations de sécurité02-04-2015

Le 2 avril 2015, la direction de l’usine de vêtements D&D a ordonné à plusieurs travailleurs opposés aux syndicats de s’en prendre physiquement à plusieurs dirigeants syndicaux, y compris le président. L’attaque était menée en représailles d’une plainte soumise par l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. le 16 mars en vertu de l’Accord sur la protection anti-incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh, prétendant que la société n’avait pas entretenu ses pratiques de sécurité de l’immeuble. Une inspection faite le 19 mars dans le cadre de l’accord a confirmé la non-conformité de l’usine.

Le syndicat de l’entreprise, affilié à la Bangladesh Garment and Industrial Workers’ Federation (BGIWF), a été enregistré en décembre 2014 et a présenté, le 14 janvier 2015, son cahier de revendications pour la négociation collective. Les trois mois qui ont suivi, la direction a constamment muté des dirigeants du syndicat, a menacé les travailleurs de la base d’augmenter les objectifs de production en marque de représailles s’ils parlaient à l’un des dirigeants syndicaux, a mis en place un syndicat fantoche à la solde de la direction de l’usine et a obligé plusieurs membres du personnel à signer une pétition dénonçant les revendications syndicales. Les dirigeants syndicaux ont reçu des appels téléphoniques anonymes les menaçant de violence.

Après les attaques du 2 avril, la direction a exigé que neuf dirigeants syndicaux démissionnent de D&D. Devant leur refus, la direction a appelé la police qui a menacé d’arrêter les personnes qui refusaient de démissionner. La plupart l’ont fait, à l’exception du président, qui a été emmené de force de l’usine et menacé d’être violenté. En vain, la BGMA s’est plainte et a exigé sa réintégration. Il a fallu des mois de pression de la part des acheteurs, pressés par l’accord, pour convaincre la direction de D&D de réintégrer les dirigeants syndicaux, ce qu’elle a finalement fait le 15 décembre.

Dans les usines textiles, les manœuvres antisyndicales sont fréquentes01-04-2015

En avril 2015, Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport « Whoever Raises Their Head, Suffers the Most » : Workers’ Rights in Bangladesh’s Garment Factories (« Quiconque redresse la tête souffrira le plus » : Violations des droits des ouvriers du textile au Bangladesh), basé sur des entretiens avec plus de 160 travailleuses et travailleurs dans 44 ateliers de confection. Il décrit par le menu les nombreuses infractions aux droits et les manœuvres antisyndicales des employeurs. Selon Human Rights Watch, malgré de récentes réformes du droit du travail, de nombreux ouvriers qui tentent de constituer des syndicats font l’objet de menaces, d’actes d’intimidation, de licenciements et parfois d’agressions physiques de la part de la direction de l’atelier ou d’hommes de main rémunérés.

Par exemple, une dirigeante syndicale d’une usine de Gazipura déclaré que lorsqu’elle avait essayé, en compagnie d’autres femmes, de créer un syndicat en janvier 2014, elles avaient été brutalement agressées et de nombreuses ouvrières licenciées. Le président du syndicat d’une autre usine a été battu alors qu’il quittait son travail ; sa femme a également été visée : « On l’a frappée à la tête et au dos. Elle a été sérieusement touchée aux bras et saignait, et les os d’un de ses doigts ont été cassés. On a dû lui faire 14 points de suture à la tête. Alors qu’ils frappaient Mira, ils me disaient : “Vous voulez mener des activités syndicales ? Alors vous allez prendre votre douche avec votre propre sang”. » Un autre militant, qui souffrait d’une fracture à la jambe après avoir été battu par des voyous, a déclaré : « L’un des hommes m’a hurlé dessus et m’a dit que s’il m’entendait encore prononcer le nom du NGWF [une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale générale] à l’avenir, il me couperait la langue. »

Le résultat de telles méthodes est qu’en dépit de récentes réformes de la législation du travail, moins de 10 % des ateliers de confection au Bangladesh ont une représentation syndicale. Cette donnée est particulièrement importante au vu des récentes catastrophes survenues dans l’industrie du vêtement au Bangladesh, causant des centaines de morts, comme l’incendie de 2012 à Tazreen et l’effondrement du Rana Plaza en 2013. « Si le Bangladesh veut éviter un nouveau désastre comme celui du Rana Plaza, il devrait faire appliquer les dispositions de son droit du travail et s’assurer que les employés de l’industrie du textile jouissent du droit d’exprimer leurs préoccupations au sujet des conditions de travail et de sécurité, sans crainte de représailles ou de licenciement », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch.

L’évaluation du pacte sur la durabilité au Bangladesh que la CSI, IndustriALL et UNI Global Union ont menée en 2016 est également critique. Ce pacte a été mis en place entre l’Union européenne et le gouvernement du Bangladesh avec le soutien de l’Organisation internationale du Travail Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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(OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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) pour améliorer la situation des droits au travail, et de la santé et de la sécurité dans le secteur de la confection des vêtements du pays. Néanmoins, comme le signale l’évaluation, la Loi du travail du Bangladesh de 2013 n’est pas conforme aux normes internationales du travail normes internationales du travail Principes et normes en matière de travail, principalement codifiés dans les conventions et les recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elles incluent les droits fondamentaux du travail tels que la liberté d’association et le droit de s’organiser, le droit de négociation collective et le droit de grève, qui sont tous couverts par les conventions 87 et 98 de l’OIT.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
sur la négociation collective et la liberté syndicale, et ce, malgré les commentaires de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

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, indiquant que rien n’avait été accompli en 2015 pour amender les dispositions relatives à ces droits fondamentaux. Dans le même temps, les syndicats continuent d’être interdits dans les zones franches industrielles zones franches industrielles Zones industrielles spéciales dans un pays donné, où des biens importés sont transformés avant d’être réexportés. Elles sont surtout destinées à attirer les investisseurs étrangers au moyen d’incitations telles que l’exemption de certaines barrières commerciales, taxes, réglementations applicables aux entreprises et/ou législations dans le domaine du travail. alors que les associations de bien-être des travailleurs ne bénéficient pas des mêmes privilèges et qu’aucune véritable négociation collective n’a lieu. « Les preuves sont évidentes et irréfutables – il est toujours extrêmement difficile pour le personnel d’exercer ses droits fondamentaux au Bangladesh. L’incapacité de nombreux travailleurs de s’organiser et de créer des syndicats sans craindre de représailles, et de négocier collectivement les conditions d’emploi et de travail implique que tous les progrès accomplis dans le cadre de la protection anti-incendie, de la sécurité des bâtiments et à d’autres niveaux des conditions de travail ne sont pas pérennes, situation qui mènera à de futures tragédies. »

Violence à l’encontre de travailleurs09-02-2015

Le 22 février 2014, un dirigeant syndical et quatre organisateurs/trices syndicaux de l’industrie du prêt-à-porter ont été grièvement blessés par une vingtaine de personnes qui les ont battus, frappés à coups de pied et jetés à terre alors que les cinq travailleurs/euses discutaient avec d’autres personnes de la résidence où ils/elles vivent. Un des organisateurs a été entraîné à l’écart, sévèrement roué de coups et laissé inconscient sur place. Il est toujours à l’hôpital, de même qu’une organisatrice. Personne ne sait où se trouve le dirigeant syndical. Les organisateurs, appartenant tous à l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale Bangladesh Federation of Workers Solidarity, soutenaient les travailleurs, qui leur avaient récemment demandé de l’aide et luttaient pour obtenir le salaire minimum dans leur usine. L’usine en question fabrique des vêtements pour des marques occidentales et emploie environ 4500 ouvriers/ères ; une grande partie d’entre eux/elles avaient organisé le 18 février 2014 une manifestation de protestation contre les salaires qui, au final, a été réprimée par la police.

Un dirigeant syndical victime de discrimination antisyndicale 09-02-2015

Golgar Hussein, secrétaire général du syndicat des peintres de Berger au Bangladesh, a été licencié le 4 décembre 2013 pour avoir participé à des activités syndicales. Le syndicat à Kalurghat, Chittagong, a résisté à des années d’ingérence et d’actes d’intimidation de la direction, qui bafoue régulièrement la législation du travail et les conventions collectives. Onze membres et responsables syndicaux ont été licenciés entre 2000 et 2011 en raison de leurs activités syndicales. Suite au licenciement de Golgar, la direction locale a fait pression sur la main-d’œuvre pour que des élections syndicales soient organisées le 27 janvier 2014.

Un employeur refuse de négocier avec des syndicats représentatifs 31-12-2014

L’Azim Group, l’un des plus grands et plus influents employeurs du pays, a continuellement refusé de reconnaître les syndicats à l’usine Global Garments durant 2014. L’entreprise n’a accepté de reconnaître le syndicat qu’en décembre 2014, après qu’un syndicat établi aux États-Unis a fait pression sur des acheteurs américains pour qu’ils cessent d’acheter des produits de l’Azim Group jusqu’à ce qu’il reconnaisse le syndicat.

Le gouvernement refuse d’enregistrer des syndicats30-11-2014

De nombreux rapports syndicaux dans l’industrie du prêt-à-porter font état du rejet de leurs demandes d’enregistrement par l’État et/ou les propriétaires de l’usine. Les demandes d’enregistrement de syndicats sont ainsi rejetées ou retardées.
Par exemple, Basic Apparels à Uttara a licencié 72 travailleurs et membres syndicaux, notamment trois membres du comité exécutif, après qu’ils ont soumis une demande d’enregistrement en septembre 2013.La demande d’enregistrement du syndicat était toujours en attente en février 2014.
Selon un rapport publié en août 2014, des syndicats sont établis dans seulement deux pour cent des usines, dont la direction est membre des associations d’employeurs Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA) et Bangladesh Knitwear Manufacturers and Exporters Association (BGMEA).
Toutefois, 73 pour cent des usines de la BGMEA et de la BKMEA et 89 pour cent des usines non membres disposent de comités de participation. Le comité de participation est un organe composé de représentants des propriétaires de l’usine et des travailleurs. Les dirigeants syndicaux qualifient ce comité de « comité de poche » des propriétaires de l’usine, ayant pur but de favoriser la direction.
Fin novembre 2014, le ministre du Travail Mujibul Haque Chunnu a exprimé l’opinion selon laquelle de multiples syndicats seraient préjudiciables au secteur du prêt-à-porter. En intervenant auprès du Conseil des syndicats du Bangladesh, le ministre Chunnu aurait déclaré : « Je ne comprends pas l’avantage que présente un si grand nombre de syndicats. Le secteur de l’habillement au Cambodge a été durement frappé pour avoir approuvé trop de syndicats. »

Des syndicalistes agressés et menacés 18-09-2014

Force physique, intimidation sexuelle et menaces d’agression physique et de licenciement sont souvent utilisées pour empêcher les travailleurs/euses de se syndiquer. De telles violences ont été largement signalées, en particulier dans le secteur du prêt-à-porter. Les travailleurs qui cherchent à créer des syndicats dans les usines de confection de Gazipur, Ashulia et Tongi à Dhaka, et de Potanga et Nasirabad à Chittagong ont été frappés, intimidés, menacés (de mort, notamment), licenciés ou contraints de démissionner sous la pression des directeurs d’usine et les chefs d’atelier. Certains propriétaires d’usine ont également fait appel à des bandits locaux pour menacer ou agresser les travailleurs, jusqu’à leur domicile, et bon nombre de travailleuses ont déclaré avoir fait l’objet de menaces et d’insultes à caractère sexuel.
Une employée a signalé que lorsque les travailleurs de son usine présentaient leur formulaire d’adhésion syndicale au propriétaire de l’entreprise, il jetait le document à la poubelle et les menaçait en leur disant qu’il ne leur permettrait jamais d’adhérer à un syndicat. Des agresseurs non identifiés (dont un armé de grands ciseaux) s’en sont ensuite pris à deux de ses collègues syndicalistes. Deux semaines plus tard, un groupe d’hommes, parmi lesquels un gangster réputé qui se trouve être le frère du propriétaire de l’usine, est venu chez elle pour la menacer. Elle a accepté de démissionner.
Dans une autre usine, un chef d’équipe a annoncé que toute femme qui se syndiquerait serait déshabillée et jetée dans la rue. Dans un autre établissement encore, un responsable a dit à une syndicaliste qu’elle « polluait » son usine et qu’elle ferait mieux d’aller travailler dans une maison de passe. Un syndicaliste d’une autre usine a fait savoir que quelqu’un lui avait téléphoné pour lui demander de ne pas revenir au travail, le menaçant de le tuer s’il désobéissait. En arrivant au travail le lendemain, un groupe d’hommes l’a encerclé, frappé et blessé avec des lames.
Le 22 février 2014, un travailleur de l’habillement et quatre syndicalistes de la Bangladesh Federation for Workers Solidarity (Fédération bangladaise pour la solidarité des travailleurs), dont deux femmes, ont été agressés par un groupe d’une vingtaine d’hommes alors qu’ils/elles parlaient aux employés du fabricant de vêtements Chunji Knit Ltd. Les cinq représentant(e)s syndicaux ont été frappés, ont reçu des coups de pied et ont été jetés à terre. Un syndicaliste a été entraîné à l’écart ; il a reçu de violents coups et a été laissé inconscient non loin des autres. Une syndicaliste a été frappée, déshabillée brutalement et menacée de viol. Le chef de file des travailleurs de la confection a disparu.
Le 26 août 2014, la présidente d’un syndicat a été frappée à la tête avec une tige en fer juste devant une usine du Groupe Azim, après quoi elle a dû avoir plus de 20 points de suture. Le 10 novembre 2014, dans une autre usine du Groupe Azim, une syndicaliste a été prise à partie par un groupe de personnes, poussée à terre et violentée, et un syndicaliste a reçu des coups de poing après avoir été poursuivi. Une autre syndicaliste a été poussée à l’extérieur de l’usine où elle venait d’entrer, hors du champ de la caméra.
Le 18 septembre 2014, des travailleurs de l’usine de prêt-à-porter Lifestyle Fashions Maker Ltd. ont signalé qu’ils avaient été frappés avec des tiges métalliques et des bambous par plus d’une vingtaine de responsables de l’usine, suite à une dispute au sujet de la création d’un syndicat. Au moins 30 personnes ont été blessées au cours de cette attaque.
Des syndicats et des groupes de défense des droits humains ont fait part d’une réaction très insuffisante de la police suite aux agressions contre des syndicalistes, notamment à l’égard de l’enlèvement, de la torture et du meurtre du militant syndical Aminul Islam en avril 2012. En avril 2014, personne n’avait été arrêté ni jugé pour son assassinat.

Des gaz lacrymogènes et un assaut de la police contre les grévistes31-08-2014

En août 2014, la police du Bangladesh a utilisé des gaz lacrymogènes et a pris d’assaut une usine de confection à Dacca où les travailleurs/euses avaient entamé une grève de la faim pour réclamer le paiement des arriérés de salaire et de la prime de vacances, selon un responsable syndical.
La police, armée de matraques, a ainsi forcé 400 travailleurs à quitter l’usine.
« La police a lancé des gaz lacrymogènes et à coups de matraque nous a forcés à quitter l’usine, où nous avions entamé une grève de la faim », a déclaré Moshrefa Mishu, responsable du Tuba Group Sramik Sangram Committee, qui représente 15 syndicats du secteur de la confection.
Les travailleurs/euses ont quitté l’usine en courant et en pleurant en raison des gaz lacrymogènes, alors que d’autres saignaient de blessures à la tête.

Attaque lancée par la police contre des manifestants07-08-2014

Le 7 août 2014, la police a empêché les travailleurs/euses du groupe Tuba de se rendre à l’usine où ils menaient une grève de la faim depuis 11 jours pour réclamer le versement des arriérés salariaux et de la prime liée à la fête de l’Aïd. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les travailleurs/euses qui protestaient sur le lieu de production dans la capitale. Moshrefa Mishu, présidente du Garments Sramik Oikya Forum, et Joly Talukder, secrétaire générale adjointe du Bangladesh Trade Union Centre, ont été arrêtées.

Un dirigeant syndical des transports poignardé à mort 05-05-2014

Le 5 mai 2014, le corps du secrétaire général du Syndicat des travailleurs des transports en bus et minibus du district de Jhenaidah, Abdul Gaffar Biswas, a été retrouvé mort près du pont d’Arappur Baro. Il avait été poignardé à mort la veille, par un groupe de « scélérats non identifiés », selon les propos rapportés dans la presse.
Les responsables du Syndicat des transports de Jhenaidah ont appelé à la grève en réaction à ce meurtre.

Ingérence de l’employeur dans les élections syndicales17-03-2014

Berger Paints, une entreprise de fabrication de peinture qui détient plus de 65 pour cent de parts du marché au Bangladesh, a licencié le secrétaire général du Berger Paints Employees’ Union juste avant d’être réélu pour un troisième mandat consécutif. L’entreprise a ensuite fait pression sur le reste des travailleurs/euses pour qu’ils organisent des élections syndicales juste après le licenciement. IndustriALL a indiqué que les résultats des élections étaient « fortement influencés par le risque clairement préconisé d’une mise à pied dans le cas d’une défense énergique des travailleurs. »

Discrimination envers les membres syndicaux28-02-2014

Le licenciement, les actes de harcèlement et d’intimidation dont sont victimes les travailleurs qui ont cherché à établir un syndicat ou à s’y affilier sont généralisés et ont été largement rapportés dans l’industrie du prêt-à-porter et l’industrie du traitement des crevettes.
En février 2014, le ministre du Travail a effectué une enquête sur 16 usines de l’habillement accusées d’avoir licencié des dirigeants syndicaux durant les semaines précédentes. À titre d’exemple, Chunji Knit Ltd, une entreprise de la confection, a licencié 18 travailleurs après qu’ils ont établi un syndicat dans l’usine de Chunji Knit à Dacca, en février 2014.
Dans d’autres cas, la direction de l’entreprise a versé de l’argent aux dirigeants et membres syndicaux pour les convaincre de quitter leur emploi et de mettre fin à leurs tentatives de former un syndicat. De même, des employés ont signalé avoir été contraints de démissionner.
L’ambassade des États-Unis à Dacca a indiqué que la direction de Weltex Garments a menacé les travailleurs afin de tenter de les persuader de ne pas établir de syndicat. La direction de l’entreprise a forcé les travailleurs à signer des documents en blanc après qu’ils ont soumis leur demande d’enregistrement du syndicat et a envoyé des lettres de licenciement aux dirigeants syndicaux.
L’ambassade des États-Unis a également informé sur les actes de harcèlement dont sont victimes les travailleurs des entreprises Rumana Fashion and Fashion Unit, Masco Industries, Eagle Eyes Design, Sadia Garments, Global Trousers Management, Fashion Island, Tunghai Sweaters, Dorin Washing Plant, Norwest Industries, Shoab Knit Composite, Redical Design, Vobs Apparels Ltd, Samia Garments, Diamond Fashion Wear, Fashion Gears Ltd, Vision Apparels et Eve Garment Ltd. Le président du syndicat des travailleurs de Masco Cotton Ltd a indiqué que trois autres travailleurs et lui-même avaient été démis de leurs fonctions pendant deux mois et demi en raison de leurs activités syndicales.
Une travailleuse de l’usine de traitement des crevettes Jalalabad Seafood Limited a signalé que peu de temps après l’établissement d’un syndicat sur son lieu de travail, les propriétaires ont licencié le dirigeant syndical et envoyé des casseurs pour le tabasser. Le dirigeant syndical a dû quitter sa région et son domicile, et le syndicat a été démantelé.

Violence policière26-11-2013

En novembre 2013, le Conseil sur le salaire minimum a annoncé une hausse de 77 pour cent des salaires minimum, ce qui amenait le salaire mensuel à 5.300 BDT (68 USD) pour les travailleurs/euses. Or, les employeurs ont fait savoir qu’ils ne seraient pas en mesure de mettre en œuvre cette décision. Le 11 novembre 2013, les travailleurs/euses ont manifesté contre le refus des employeurs d’augmenter les salaires minimum et contre le taux déclaré par le Conseil sur le salaire minimum, toujours le plus bas du monde pour les employé(e)s du textile. La police a fait usage de canons à eau et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestant(e)s, faisant plus de 50 blessés. Environ 250 usines ont été fermées dans la zone industrielle d’Ashulia, dans la banlieue de la capitale, Dacca.

Violences policières sur le site du Rana Plaza05-06-2013

La police a ouvert le feu sur des travailleurs/euses qui manifestaient à proximité du site du Rana Plaza pour demander des salaires plus justes et le paiement des salaires promis précédemment par le gouvernement et la Bangladesh Garments Manufacturers and Exporters Association (Association bangladaise des fabricants et des exportateurs de vêtements – BGMEA). Les médias locaux ont signalé que 50 personnes avaient été blessées par la police. Selon les dernières informations, le bilan de la catastrophe du Rana Plaza s’élève désormais à 1.130 décès.

Violence et ingérence pendant des manifestations13-05-2013

Le 13 mai 2012, des employé(e)s du groupe Ha-Meem ont manifesté contre la brutalité de la direction à l’égard des travailleurs/euses. La police est intervenue dans les manifestations, blessant au moins 100 travailleurs/euses.

À Ashulia, au moins 100 usines de prêt-à-porter, de tricot et d’emballage ont été fermées toute la journée du 11 juin 2012, après la manifestation de plusieurs centaines d’employé(e)s d’Artistic Design, une usine d’emballage du groupe Ha-Meem située à Narasinghapur, pour demander des hausses de salaire. Des milliers de travailleurs/euses des usines d’habillement installées le long de la route entre Narasinghapur et Banglabazar se sont joints à la manifestation. Pour dégager la route, la police a attaqué les travailleurs/euses à coups de matraque, faisant 10 blessés.

En juillet 2012, trois travailleurs qui avaient participé aux manifestations pour demander des augmentations de salaire ont été tués par les forces de sécurité.

Le 16 septembre 2012, la police a tiré des balles en caoutchouc et lancé des gaz lacrymogènes sur plusieurs dizaines de milliers de travailleurs/euses du prêt-à-porter qui manifestaient dans l’une des principales zones industrielles de la périphérie de Dhaka pour demander une réduction des heures de travail. Deux policiers et une cinquantaine de travailleurs/euses ont été blessés lors des affrontements.

Violence et ingérence dans les négociations collectives12-02-2013

Le 12 février 2012, le président et le secrétaire général du Coats Bangladesh Ltd. Employees Union (Syndicat des employé(e)s de l’entreprise textile Coats Bangladesh Ltd. – CBLEU) ont tenté d’engager des négociations au sujet des conflits sociaux survenus dans la zone industrielle de Tejgaon, à Dhaka. La direction leur a confisqué leur téléphone portable et les a détenus de force pendant la nuit.

Assassinat de syndicalistes01-07-2012

En juillet 2012, deux travailleurs, Mintu Hossain et Rokibul Islam (ce dernier étant dirigeant syndical) ont été assassinés et 35 personnes ont été blessées par les agents de sécurité du gouvernement sur le site d’Akij Bidi Factory à Daulatpur Upazila. D’après les informations disponibles, les agents ont ouvert le feu sur une foule de plus de 3.000 travailleurs/euses qui s’étaient rassemblés devant les portes de l’usine pour demander le versement des salaires impayés et une augmentation de salaire. Le directeur de l’usine, Khurshid Alam, a donné l’ordre d’ouvrir le feu sur les travailleurs/euses. Il a déjà été arrêté mais on ne dispose d’aucune information sur son dossier.

Aminul Islam, qui était organisateur au Bangladesh Centre for Worker Solidarity (Centre bangladais pour la solidarité entre les travailleurs/euses), a été retrouvé mort en avril 2012. En 2010, il avait été arrêté et torturé par la police et les services de renseignements. Selon toute vraisemblance, Aminul Islam n’a pas été victime d’une violence aveugle mais a été pris pour cible en raison de son activité syndicale. Son assassinat visait sans aucun doute à envoyer un message clair aux syndicats et aux ONG pour les dissuader de manifester contre les faibles salaires, les heures de travail éprouvantes et les mauvaises conditions de travail qui caractérisent l’industrie du prêt-à-porter. Plusieurs suspects ont été interrogés, mais personne n’a été arrêté ni poursuivi pour le moment. Des membres des services de renseignements seraient impliqués dans l’assassinat. Le plus troublant est l’intervention à la BBC du Premier ministre bangladais Sheik Hassina, qui a jeté le doute sur le militantisme syndical d’Aminul Islam en déclarant que personne n’avait jamais entendu parler de lui avant son assassinat.

Violence et ingérence pendant une grève30-01-2012

Le 30 janvier 2012, au moins 40 travailleurs/euses ont été agressés et blessés par les agents de sécurité des entreprises Rashida Knitting and Ware Limited et Megha Textile Ltd, situées dans la zone franche industrielle pour l’exportation d’Ishwardi, tandis qu’ils/elles manifestaient contre les licenciements sans préavis et le non-paiement des congés annuels.

Discrimination antisyndicale30-01-2012

Les employé(e)s de Rosita Knitwears (Pvt.) Ltd. et de M/S Megatex Knitters (Pvt.) Ltd., dans la zone franche d’exportation d’Ishwardi ont commencé à manifester le 30 janvier 2012 pour protester contre les graves violations des droits des travailleurs/euses, notamment le harcèlement sexuel d’une travailleuse et plusieurs différends sur les augmentations annuelles et les congés. Suite à ces protestations, 291 travailleurs/euses, dont les présidents respectifs des Worker Welfare Associations (Associations pour le bien-être des travailleurs/euses – WWA) de Rosita et de Megatex, ont été licenciés. Lors des négociations menées avec les acheteurs internationaux et le South Ocean Group (le propriétaire), Rosita et Megatex ont décidé de réintégrer les dirigeants des WWA, M. Helal (Rosita) et M. Belal (Megatex), ainsi que les 289 autres travailleurs/euses, et ont demandé à la zone franche d’exportation à être supprimées de la « liste noire liste noire Liste de travailleurs établie et diffusée parmi les employeurs, qui identifie les membres d’organisations syndicales et les activistes à boycotter ou à pénaliser.  » des zones franches. Cependant, la zone franche a refusé de donner la permission de réintégrer les travailleurs/euses au motif que cela ne s’était jamais fait et que les règlements et réglementations de la zone franche ne prévoyaient pas la réintégration d’un travailleur licencié à son ancien poste. Évidemment, aucune disposition de la loi ou de la réglementation n’interdit (et ne devrait interdire, d’ailleurs) la réintégration de travailleurs/euses. De plus, en l’occurrence, il existe un précédent de réintégration.

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