Canada
Les organisations affiliées à la CSI au Canada sont le Congrès du Travail du Canada (CTC), la Centrale des Syndicats Démocratiques (CSD) et la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN).
Le Canada a ratifié la Convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948) en 1972 et la Convention n° 98 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective (1949) en 1917.
Dans la loi
Liberté syndicale / Droit d’organisation
Liberté syndicale
Le droit à la liberté syndicale est garanti par la Constitution.
Le droit à la liberté syndicale est réglementé par la législation.
Discrimination antisyndicale
La législation interdit la discrimination antisyndicale.
Obstacles juridiques à l’établissement d’organisations
- Autorisation ou approbation préalables par les autorités nécessaires pour établir un syndicat
- Indépendamment du fait qu'une majorité de travailleurs ait indiqué son désir de représentation syndicale, la Commission peut organiser un vote sur la question. L'article suivant du code est pertinent à cet égard : Article 29(1) "Le Conseil peut, dans tous les cas relevant de sa compétence, ordonner la tenue d'un scrutin pour s'assurer que les employés d'une unité souhaitent effectivement être représentés par un syndicat particulier en tant qu'agent négociateur. Une prospection de représentation n'est pas la même chose qu'une prospection obligatoire, qui est requise si plus de 35 % mais moins de 50 % des salariés ont indiqué leur désir d'être représentés par un syndicat. L'article 29, paragraphe 2, fait référence au démarchage obligatoire. "Si un syndicat demande l'accréditation en tant qu'agent négociateur dans une unité où il n'y a pas d'autre syndicat représentatif, la prospection de représentation est obligatoire si le Conseil est convaincu qu'entre 35 % et 50 % des employés de l'unité appartiennent au syndicat qui demande l'accréditation".
Droit de négociation collective
Droit de négociation collective
Le droit de négociation collective est garanti par la Constitution.
Le droit de négociation collective est reconnu par la législation mais n’est pas adéquatement encouragé ni promu.
Obstacles juridiques à la reconnaissance des agents de la négociation collective
- Absence de critères ou critères discrétionnaires, incertains ou déraisonnables pour déterminer les organisations représentatives
- L'article 36(1) de la partie I du Code canadien du travail prévoit que "L'accréditation d'un syndicat en tant qu'agent négociateur d'une unité de négociation implique (a) le droit exclusif de ce syndicat de négocier collectivement au nom des employés de l'unité de négociation représentée". L'article 56 stipule que "Pour l'application de la présente partie et sur la base des dispositions qu'elle contient, toute convention collective conclue entre l'agent négociateur et l'employeur concernant une unité de négociation lie l'agent négociateur, tous les salariés de l'unité de négociation concernée et l'employeur". Les autres dispositions pertinentes sont les suivantes : articles 27 (1-2) ; 32 (1,4) ; et 35 (1).
Restrictions au principe de négociation libre et volontaire
- Exclusion de certaines questions du champ de la négociation (par exemple, salaires, horaires)
- Bien que le code du travail n'exclue ni ne restreigne certaines questions du champ d'application des négociations collectives, diverses lois fédérales et provinciales relatives aux relations de travail dans la fonction publique ou certaines lois temporaires ont prévu que la classification et l'affectation du personnel, les salaires et les pensions seraient hors du champ d'application des négociations dans différentes juridictions. Par exemple, la loi sur la durabilité des services publics (2015) impose un paquet salarial de quatre ans à 75 000 employés du gouvernement. Adoptée initialement en décembre 2015, bien qu'elle n'ait été proclamée qu'en août 2017, cette loi impose une cogénération salariale de deux ans, suivie d'augmentations de 1 % et 1,5 % pour les troisième et quatrième années de la période de quatre ans couverte. La loi met également fin rétroactivement à l'accumulation des primes d'ancienneté pour les fonctionnaires.
- Procédure d’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
obligatoire en cas E149de différend durant la négociation collective négociation collective Processus de négociation de conditions de travail acceptables pour les deux parties et de réglementation des relations sociales entre un ou plusieurs représentants des travailleurs, des syndicats ou des centrales syndicales d’un côté et un employeur, un groupe d’employeurs ou une ou plusieurs organisations patronales de l’autre.
Voir convention collective
, à l’exception des services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI - L'article 57, paragraphes 1 à 6, du code du travail traite de l'arbitrage en cas de litige lors d'une négociation collective. L'article 57, paragraphe 1, prévoit que "toute convention collective doit comporter une clause établissant les moyens - par voie d'arbitrage ou autrement - de régler définitivement, sans arrêt de travail, tout différend entre les parties intéressées ou les travailleurs visés par cette convention, quant à son interprétation, son application ou sa violation alléguée". L'article 57, paragraphe 2, traite de la nomination d'un arbitre dans les termes suivants : "En cas de litige entre les parties à une convention collective qui ne comporte pas la clause visée au paragraphe 1, et nonobstant toute autre disposition de la convention collective, le litige est soumis par les parties, en vue d'un règlement définitif : (a) à un arbitre de leur choix ; ou (b) dans le cas où les parties ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la personne choisie et sur demande écrite adressée au ministre pour cette nomination, à l'arbitre nommé par le ministre, après toute consultation qu'il peut juger nécessaire".
Limitations ou interdiction de la négociation collective dans certains secteurs
- Autres catégories
- Bien que le droit à la négociation collective soit protégé par la Charte canadienne des droits et libertés, les exploitants indépendants (travailleurs autonomes) et le personnel de direction sont exclus de la partie 1 (relations de travail) du Code du travail.
Droit de grève
Droit de grève
Le droit de grève est garanti par la Constitution.
Le droit de grève est reconnu par la législation mais est strictement réglementé.
Obstacles juridiques aux actions de grève
- Recours obligatoire à l’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
ou à des procédures de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.
Voir arbitrage, médiation et de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.
Voir arbitrage, conciliation longues et complexes préalablement aux actions de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage - L'article 87.4(8) prévoit que le Conseil peut renvoyer les parties à un autre mode de règlement des différends. Il stipule que "S'il est convaincu que le niveau d'activité qui devrait être maintenu en vertu du paragraphe (1) rendrait inefficace le recours au droit de grève ou de lock-out, le Conseil peut suggérer l'application, par l'employeur ou le syndicat, d'un mode de règlement obligatoire des questions en litige entre les parties".
Interdiction ou limitations de certains types d’actions de grève
- Restrictions en ce qui concerne le type d’action de grève (par exemple, les piquets, les grèves sauvages, les grèves du zèle, les sit-in, les grèves perlées)
- L'article 90 prévoit des restrictions sur les actions de grève pendant les périodes interparlementaires : "Si une grève ou un lock-out qui est déclaré ou peut être déclaré pendant l'intervalle de temps entre la dissolution du Parlement et celui fixé pour la reprise de la législature après les élections générales suivantes, et si le Conseil considère qu'une telle action, bien que conforme aux dispositions de la présente partie, peut être contraire à l'intérêt national, le gouverneur du Conseil peut prendre un décret pour empêcher la grève ou le lock-out pendant la période allant de la date du décret jusqu'au vingt et unième jour après la reprise de la législature. (2) Le ministre présente au Parlement, dans les dix premiers jours de la session parlementaire suivante, un rapport exposant les raisons du décret visé au paragraphe (1).
Ingérence injustifiée par les autorités ou les employeurs au cours d’une grève
- Autorités ou employeurs habilités à interdire, à limiter, à suspendre ou à arrêter unilatéralement une action de grève
- L'article 91 du code du travail précise les cas dans lesquels une grève peut être déclarée illégale. " (1) Si un employeur prétend qu'un syndicat a déclaré ou autorisé une grève, ou que des employés ont participé, participent ou sont sur le point de participer à une grève, ce qui aurait pour effet que cette participation contreviendrait aux dispositions de la présente partie, l'employeur peut demander au Conseil de déclarer que la grève a été ou sera illégale. (2) Si un employeur fait appel au Conseil en vertu du paragraphe (1), après avoir donné au syndicat ou aux employés visés dans ce paragraphe la possibilité de présenter leur cas, le Conseil peut déclarer la grève illégale et, à la demande de l'employeur, rendre une ordonnance (a) enjoignant au syndicat d'annuler sa décision de déclarer ou d'autoriser la grève et informant immédiatement les employés concernés de cette annulation ; b) interdire à tout salarié de participer à la grève ; c) ordonner à tout salarié participant à la grève de reprendre le travail ; et d) exiger de tout syndicat auquel appartiennent les salariés concernés par l'ordre donné en vertu du paragraphe b) ou c), ainsi que des dirigeants ou représentants de ces syndicats, qu'ils notifient immédiatement l'ordre aux salariés concernés.
- Autorités ou employeurs habilités à empêcher une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage ou à y mettre fin en soumettant le différend à l’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
- Lorsque les parties ne parviennent pas à conclure, renouveler ou réviser une convention collective, l'une des parties concernées peut adresser un avis de différend au ministre, qui peut décider de soumettre le différend à la conciliation (article 72 du code du travail).
- Réquisition
réquisition
Fait d’ordonner la reprise du travail.
forcée des grévistes (outre certains cas dans les services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI ) - Sur la base de l'article 91 du code du travail, l'employeur peut demander au Conseil de déclarer qu'une grève a été ou serait illégale. (2) Après avoir donné au syndicat ou aux employés la possibilité de présenter leurs arguments, la Commission peut déclarer la grève illégale et, sur demande de l'employeur, rendre une ordonnance [...] (c) ordonnant à tout employé ayant participé à la grève de retourner au travail.
Dispositions sapant le recours aux actions de grève ou leur efficacité
- Possibilité de remplacer les travailleurs/euses durant les actions de grèves légales
- Bien que l'article 94(2.1) du Code du travail interdise le recours à des travailleurs de remplacement pendant une grève, les ordres de redémarrage sont courants. Par exemple, le 26 novembre 2018, le gouvernement fédéral canadien a adopté une loi spéciale mettant fin à cinq semaines de grèves rotatives des membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP). Le projet de loi C-89 prévoyait la reprise et le maintien des services postaux, obligeant les travailleurs à reprendre le travail dans le cadre de la convention collective précédente et désignant un arbitre-médiateur doté de larges pouvoirs pour imposer une nouvelle convention aux deux parties.
- Sanctions civiles ou pénales excessives imposées aux travailleurs/euses et aux syndicats impliqués dans des actions de grève non autorisées
- L'article 100(3) du Code canadien du travail stipule : "Tout syndicat qui déclare ou autorise une grève en violation de la présente partie commet une infraction et est passible, sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire, d'une amende maximale de mille dollars pour chaque jour où la grève se poursuit. L'article 100(4) stipule : "Tout responsable ou représentant syndical qui déclare ou autorise une grève en violation de la présente partie commet une infraction et est passible, sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire, d'une amende ne dépassant pas mille dollars. L'article 101 stipule : " (1) Sous réserve de l'article 100, quiconque, autre qu'un employeur ou un syndicat, contrevient ou omet de se conformer à l'une des dispositions de la présente partie, à l'exception des articles 50, 94 et 95, commet une infraction et est passible, sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire, d'une amende maximale de mille dollars. (2) Sous réserve de l'article 100, tout employeur ou syndicat qui contrevient ou ne respecte pas l'une des dispositions de la présente partie, à l'exception des articles 50, 94 et 95, commet une infraction et est passible, sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire, d'une amende maximale de dix mille dollars.
Limitations ou interdiction de grèves dans certains secteurs
- Restrictions injustifiées en ce qui concerne les fonctionnaires
- La section 8 (articles 119-134) de la loi fédérale sur les relations de travail dans le secteur public (LRTFP) traite des services essentiels imposés aux travailleurs du secteur public, y compris une définition trop large de ces travailleurs. L'article 120 de la LRTFP prévoit que "L'employeur a le droit exclusif de déterminer le niveau auquel les services essentiels doivent être fournis au public, ou à une partie du public, à tout moment, y compris l'étendue et la fréquence de ces services. Aucune disposition de la présente section ne doit être interprétée comme limitant ce droit.
- Détermination discrétionnaire ou liste excessivement longue des « services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI » dans lesquels le droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage est interdit ou strictement limité - L'article 87.4(1-8) impose des restrictions aux grèves en termes de maintien de la sécurité et de la santé du public. L'article 87.4(1) prévoit que "Pendant une grève ou un lock-out non interdits par la présente partie, l'employeur, le syndicat et les employés de l'unité de négociation doivent continuer à fournir des services, à exploiter des installations ou à produire des biens dans la mesure nécessaire pour prévenir les risques imminents et graves pour la sécurité ou la santé du public". L'article 87.7 (1-3) impose des restrictions sur les grèves dans les ports et autres industries qui desservent les navires céréaliers, stipulant que "les employés et leur agent négociateur doivent maintenir les activités associées à l'accostage, au chargement et au déchargement des navires céréaliers dans les ports ou terminaux de transbordement agréés, ainsi qu'à leur entrée et à leur sortie du port...".
- Détermination déraisonnable ou discrétionnaire (sans négociation avec les partenaires sociaux
partenaires sociaux
Désigne les syndicats et les employeurs ou leurs organisations représentatives.
ou absence d’une autorité indépendante en cas de désaccord)de la portée du « service minimum
service minimum
Opérations normalement requises dans un établissement public ou privé lors d’une grève, pour ne pas mettre en danger la vie ou les besoins élémentaires de la population ou causer des dégâts irréversibles.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI » à garantir pendant les grèves dans les services publics - L'article 87.7 (1-3) établit des restrictions sur les grèves dans le secteur portuaire et les autres industries qui desservent les navires céréaliers, stipulant que "les employés et leur agent négociateur doivent maintenir les activités associées à l'amarrage et au chargement et déchargement des navires céréaliers dans les ports ou terminaux de transbordement agréés, ainsi qu'à leur entrée et à leur sortie du port...".
- Autres limitations (par exemple, dans les ZFE)
- Bien que le droit de grève soit protégé par la Charte canadienne des droits et libertés, les opérateurs indépendants (travailleurs autonomes) et le personnel de direction sont exclus de la partie I (relations de travail) du Code du travail, qui détaille les obligations et les interdictions relatives aux grèves.
En pratique
Près de 90 % des superviseurs des opérations de la Commission de transport de Toronto (CTT) ont décidé de rejoindre le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), mais leurs bulletins de vote n’ont pas encore été comptabilisés en raison d’une objection technique soulevée par leur employeur.
« Les superviseurs des opérations du CTT ont participé en grand nombre à un processus démocratique et sont naturellement déçus de constater que la CTT bloque la comptabilisation des votes », a dit Kristy Davidson, conseillère syndicale du SCFP qui a participé à la campagne de syndicalisation. « Il s’agit d’une tactique de retardement de la part de l’employeur, mais ces travailleurs et travailleuses sont forts et motivés. Ensemble, nous surmonterons les obstacles et gagnerons le respect qu’ils méritent. »
Les superviseurs des opérations ont décidé de se syndiquer après avoir constaté l’absence de réaction de leur employeur à propos de questions comme la santé et la sécurité, la charge de travail, la modification constante des horaires et les heures supplémentaires forcées.
« Ce sont des personnes qui travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour assurer le fonctionnement sans heurts de la CTT en cas d’accidents ou de situations d’urgence. Elles méritent un meilleur traitement de la part de leur employeur. Nous continuerons de lutter pour leurs droits et pour un système de transport en commun plus sûr pour tout le monde. »
Le SCFP représente plus de 80 000 travailleurs et travailleuses municipaux de l’Ontario, dont plus de 650 qui entretiennent l’équipement de sécurité critique de la CTT.
Le ministre du Travail du Nouveau-Brunswick, Trevor Holder, a apporté des modifications législatives à la procédure d’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
obligatoire s’appliquant aux agents de police et aux pompiers pour qu’elle tienne compte de la capacité de la municipalité de payer des augmentations.
Les huit villes de la province réclamaient un changement, prétextant que la procédure en place ne fonctionnait plus et générait une charge financière excessive.
Bob Davidson, un analyste du travail de l’Association de la police du Nouveau-Brunswick, estime que ce projet de loi est inconstitutionnel. Il a rappelé la récente décision de la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick relative aux infirmières à domicile datant de janvier.
« La Cour a estimé que la liberté syndicale comprend le droit de faire grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
ou de recourir à un arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
contraignant indépendant », a déclaré Bob Davidson à des journalistes devant l’Assemblée législative.
« Ici, il ne s’agit pas d’une procédure contraignante indépendante. Il s’agit de supprimer aux policiers et aux pompiers tout droit à des augmentations salariales équitables. »
Selon le Congrès du travail du Canada (CTC), il est courant que les employeurs entament des négociations de mauvaise foi dans l’intention de les retarder ou d’empêcher toute conclusion d’accord. L’un des exemples les plus révélateurs s’est produit à Gander, en Terre-Neuve-et-Labrador. En décembre 2016, le personnel de D-J Composites, une usine de construction aérospatiale, a voté une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
alors que les dirigeants syndicaux dénonçaient l’absence de convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
couvrant les travailleurs depuis 21 mois. La direction a d’abord procédé à un lock out et a ensuite engagé du personnel pour remplacer les travailleurs grévistes, représentés par Unifor. L’action syndicale a pris fin en décembre 2018 après un lock out du personnel de près de deux ans. Pendant ces deux années de lock out, la Commission des relations de travail provinciale a estimé que D-J Composites avait négocié de mauvaise foi (mai 2017).
Selon le Congrès du travail du Canada (CTC), en 2018, il y a eu de nombreux cas de travailleurs syndiqués en grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
forcés de reprendre le travail ou interdits de faire grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
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Le 25 juillet 2018, les autorités provinciales de l’Ontario, dirigées par Doug Ford, nouvellement élu, ont ordonné aux membres de la section locale
section locale
Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national.
3903 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de reprendre le travail en application du projet de loi 2, Loi portant sur les priorités urgentes. La section locale
section locale
Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national.
3903 du SCFP représente des assistants universitaires contractuels de l’université York de Toronto. Les militants syndicaux s’étaient mis en grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
en mars 2018 notamment pour dénoncer la diminution de la sécurité de l’emploi, la suppression du financement minimum garanti pour les étudiants en master et le refus de l’université de York de mettre en place un fonds de soutien aux victimes de violences sexuelles.
L’administration a refusé de négocier pendant la grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
, sa stratégie étant manifestement d’attendre les résultats des élections provinciales du 7 juin 2018 dans l’espoir qu’un gouvernement progressiste-conservateur soit élu. Cette stratégie a clairement payé et d’autres employeurs de l’Ontario n’ont pas manqué de l’adopter.
Le 20 décembre 2018, le gouvernement de l’Ontario a adopté le projet de loi 67, Loi de 2018 modifiant la Loi sur les relations de travail, 1995, interdisant les grèves pendant la ronde de négociations en cours entre les membres du syndicat de l’électricité, Power Workers’ Union (PWU), et la compagnie de production d’électricité, Ontario Power Generation (OPG). Les travailleurs membres du PWU ne disposaient d’aucune convention depuis mars 2018 et les négociations avec OPG étaient dans l’impasse, puisque les militants de PWU avaient rejeté la dernière offre d’OPG et avaient donné un préavis de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
de 21 jours le 14 décembre 2018. Le projet de loi 67 permet au ministre du Travail de désigner un médiateur-arbitre disposant de vastes pouvoirs afin d’imposer la forme de l’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
employé pour déterminer une nouvelle convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
entre les parties. Selon le CTC, si la législation relative au retour au travail est fréquemment invoquée au Canada, ce texte de loi précis établit un précédent troublant en supprimant préventivement le droit de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
aux travailleurs et travailleuses.
Le Congrès du travail du Canada (CTC) a signalé un nombre important de cas de discrimination antisyndicale. Il s’agit de renvois de militants syndicaux, de refus de participation à des formations et autres opportunités professionnelles, de refus de promotion ou encore de transferts vers d’autres départements. Il a aussi relevé d’autres formes subtiles de représailles, comme des manœuvres d’intimidation ou d’isolement des salariés. Tel est le cas du licenciement d’un membre du personnel de service de la société Widewaters Calgary Hotel Management Co., également recruteur interne du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC Canada). L’affaire a été portée à la connaissance de la Commission des relations de travail de l’Alberta (ALRB) qui a estimé que la justification du renvoi par l’employeur (le salarié avait été six fois en retard) n’était pas crédible ni raisonnable. Elle a aussi constaté que le licenciement du recruteur coïncidait avec sa participation à des activités syndicales dont l’employeur avait connaissance. L’ALRB a par ailleurs indiqué que le renvoi du salarié a provoqué l’arrêt de la campagne d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et a dissuadé quiconque de soutenir le syndicat.
La plupart des changements positifs que l’Ontario avait apportés à sa législation relative au travail et à l’emploi, entrés en vigueur au début de l’année 2018, ont été annulés moins d’un an plus tard par le gouvernement régional nouvellement élu. Celui-ci a en effet adopté le projet de loi 47, Loi de 2018 pour un Ontario ouvert aux affaires, qui apporte les modifications suivantes à la Loi sur les relations de travail :
• Suppression de l’accréditation syndicale selon les cartes d’adhésion dans les secteurs des services de gestion d’immeubles, des services de soins à domicile et des services communautaires et des agences de placement temporaire, tout en la maintenant dans l’industrie de la construction.
• Suppression de la disposition du projet de loi 148 relative à l’accès rapide aux informations sur le lieu de travail (à moins de prouver un soutien de 20 pour cent des membres, les syndicats ne pourront plus accéder aux noms des salariés, numéros de téléphone, titres de poste, adresses professionnelles et dans certains cas, adresses électroniques personnelles).
• Suppression de la capacité de la Commission des relations de travail de l’Ontario (CRTO) de modifier ou de fusionner des unités de négociation.
• Suppression du droit d’accéder à la médiation
médiation
Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.
Voir arbitrage, conciliation
de la première convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
et la médiation
médiation
Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.
Voir arbitrage, conciliation
-arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
de la première convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
, n’autorisant la CRTO à ordonner la médiation
médiation
Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.
Voir arbitrage, conciliation
-arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
de la première convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
que dans certaines conditions.
• Restriction des conditions dans lesquelles la CRTO peut accorder l’accréditation corrective à un syndicat sans scrutin en rétablissant la possibilité pour la CRTO d’ordonner un scrutin ou un nouveau scrutin.
• Abrogation du pouvoir du gouvernement d’étendre la protection des droits du successeur pour les syndicats lors de transferts de contrat en dehors de l’industrie des services de gestion d’immeubles, tout en la conservant pour ce secteur.
• Suppression de l’obligation pour un employeur de réintégrer un salarié gréviste après six mois de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
.
• Réduction des montants des amendes en cas de violation de la Loi sur les relations de travail.
Selon le Congrès du travail du Canada (CTC), plus de 200.000 agents de la fonction publique fédérale connaissent des difficultés en lien avec leur salaire en raison des problèmes constants qui touchent le système de paie Phoenix, mis au point par IBM et lancé en 2016 sous le gouvernement de Trudeau. Parmi les problèmes les plus importants figurent le versement insuffisant ou la retenue des cotisations syndicales ; de nombreux militants ne sont ainsi plus en règle de cotisation.
Les difficultés de collecte des cotisations ont surtout concerné l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) dont le déficit budgétaire s’élevait à 20 millions de dollars canadiens à la fin de 2018. Compte tenu d’une mesure interdisant au syndicat de percevoir plus d’une année de retard de cotisations, l’AFPC ne pourra entièrement combler ce déficit.
Le 14 novembre, le gouvernement a résolu quelques-uns des problèmes en ajustant les chèques de paie, mais le système Phoenix continue de connaître des difficultés pour recalculer les cotisations négociées dans de nouvelles conventions collectives.
Conformément à plusieurs textes de loi fédéraux et provinciaux relatifs aux relations du travail dans les services publics, d’importants thèmes ont été exclus de la négociation collective, comme la classification, la dotation en personnel, les salaires et les pensions. Des syndicats ont introduit des recours en justice pour remettre en question ces textes de loi ; le succès des actions varie d’un cas à l’autre.
Le 6 juin 2018, la Cour supérieure du Québec a estimé que l’article 113 b) de la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral, qui limite la négociation collective relative aux pensions et la dotation en personnel et attribue au gouvernement un pouvoir discrétionnaire unilatéral en la matière en application de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique et de la Loi sur la pension de la fonction publique, viole la liberté syndicale garantie dans la Charte. Selon la Cour, cette violation ne peut être justifiée. Le Procureur général a fait appel de la décision.
Au Manitoba, la Loi sur la viabilité des services publics (projet de loi 28) a imposé un gel de quatre ans des salaires dans le secteur public ou des augmentations minimales en juin 2017 ; 120.000 agents du secteur public sont concernés. Le 4 juillet 2017, la Fédération du travail du Manitoba et une coalition de syndicats, réunies dans le Partenariat de défense des services publics et représentant 110.000 membres, ont déposé une demande d’injonction
injonction
Ordonnance du tribunal interdisant ou ayant pour effet d’empêcher une action déterminée, tel que l’appel à la grève ou la poursuite d’une grève.
devant la Cour du Banc de la Reine du Manitoba contre la Loi sur la viabilité des services publics. Le 20 juillet, la Cour du Banc de la Reine du Manitoba a rejeté la demande des syndicats d’émettre une injonction
injonction
Ordonnance du tribunal interdisant ou ayant pour effet d’empêcher une action déterminée, tel que l’appel à la grève ou la poursuite d’une grève.
temporaire contre l’application de la loi jusqu’à ce que la Cour puisse examiner sa constitutionnalité.
Le 9 mai 2018, le gouvernement du Manitoba a adopté le projet de loi 29 qui oblige des milliers de travailleurs et de travailleuses des services de santé à participer à des votes déstabilisants pour « choisir » leur syndicat et leur convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
. Le projet de loi 29, Loi sur la restructuration des unités de négociation dans le secteur de la santé, présenté dès 2017, modifie considérablement les relations professionnelles dans le secteur des soins de santé. Le projet de loi 29 réduit le nombre d’unités de négociation à sept dans chacune des cinq régions sanitaires. Plus précisément, le projet de loi 29 oblige des groupes de travailleurs de chaque région sanitaire à ne disposer que d’une convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
. Ces catégories de travailleurs ne peuvent également être représentées que par un seul syndicat ; il s’agit des employés professionnels, techniciens ou paramédicaux, du personnel affecté au soutien des installations, du personnel affecté au soutien communautaire, des infirmières, des médecins, des médecins résidents et des auxiliaires médicaux et assistants médicaux.
En mai 2017, le gouvernement québécois a mis fin à la grève des travailleurs de la construction, débutée une semaine plus tôt, en édictant la loi spéciale n°142 qui oblige les travailleurs à reprendre le travail sur les chantiers. De leur côté, les parties patronale et syndicale ont été tenues de poursuivre les discussions en vue de conclure de nouvelles ententes négociées dans les quatre secteurs de l’industrie. L’alliance syndicale a dénoncé le procédé et a fait savoir qu’elle contesterait cette loi « qui brise son levier ultime de négociation ». C’est la deuxième loi spéciale déposée cette année pour régler un conflit de travail. En février, les juristes de l’État avaient déjà fait les frais de cette pratique. Cette loi fait actuellement l’objet d’une contestation judiciaire.
Début 2016, le nouveau gouvernement fédéral a abrogé trois lois antisyndicales décidées par le précédent exécutif. D’abord, il a supprimé la controversée loi C-377 sur la transparence financière des syndicats adoptée fin juin 2015 et qui allait obliger ceux-ci à publier sur le web des rapports financiers beaucoup trop détaillés et toutes sortes d’informations sensibles pouvant être exploitées par les employeurs. Ensuite, il a abrogé le projet de loi C-525 qui aurait rendu la syndicalisation des travailleurs/euses encore plus complexe tout en facilitant la demande de révocation d’un syndicat. Enfin, il a abrogé le projet de loi C-59 qui aurait donné le pouvoir au gouvernement de déroger de manière unilatérale au processus de négociation collective et d’imposer un nouveau régime de congés de maladie à la fonction publique. Le Congrès du travail du Canada (CTC) et l’Internationale des services publics (ISP) avait d’ailleurs déposé une plainte conjointe le 14 septembre auprès de l’OIT
Organisation internationale du travail
Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.
Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
contre ce projet de loi C-59 qui violait les Conventions 87, 98, 151 et 154
En janvier 2015, la Cour suprême du Canada a invalidé la Loi sur les services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
dans les services publics de la province du Saskatchewan (PSESA). La Cour a estimé que la PSESA bafouait le droit constitutionnel des agents de la fonction publique de faire grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
en donnant le pouvoir aux employeurs de déterminer unilatéralement quelles personnes et quelles activités sont « essentielles », et ne peuvent donc pas faire l’objet de grèves. La loi ne prévoyait pas non plus d’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
ni d’autre alternative valable à la grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
.
En février 2015, le gouvernement du Canada préparait une loi sur la reprise du travail quelques jours avant que 3.000 salariés de la société ferroviaire Canadian Pacific et membres du syndicat Teamsters entament une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
légale. Le gouvernement a clairement fait connaître son intention d’adopter la loi et la grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
s’est arrêtée après un jour et demi, le syndicat ayant décidé d’envoyer le conflit à un arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
contraignant.
En septembre 2014, le vice-président du Nova Scotia Government and General Employees Union, Jason MacLean, a été arrêté lors d’une manifestation publique contre la Loi 1 de Nouvelle-Écosse. Il a été jeté à terre et menotté par un agent de police de Halifax qui l’a accusé d’avoir agressé une autre personne au cours de la manifestation. Les accusations se sont révélées infondées et plus tard, la police régionale de Halifax a abandonné toutes les poursuites à l’encontre de Jason MacLean et s’est publiquement excusée pour son arrestation.
La Loi 1 du gouvernement libéral nouvellement élu de Stephen McNeil relative aux autorités sanitaires entendait réduire le nombre d’unités de négociation du système de santé pouvant participer aux négociations collectives de 50 à quatre, et considérablement modifier la négociation collective. La Loi 1 risquait de sérieusement enfreindre les droits constitutionnels du personnel de choisir l’agent de négociation qu’il souhaite en imposant non seulement une représentation syndicale, mais aussi la convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
à ces travailleurs. Il aurait été illégal pour les travailleurs des services de santé de choisir leur syndicat, les obligeant à choisir l’une des quatre unités. La loi aurait aussi de facto interdit les enregistrements, retraits d’enregistrement et déplacements d’un syndicat à un autre.
En avril, l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA) a lancé une campagne de soutien en ligne pour dénoncer le mépris de la direction de la compagnie Covered Bridge Potato Chips située à Hartland pour les revendications syndicales. Les travailleurs/euses de cette usine ont entamé une grève le 4 janvier en réaction au refus persistant de la direction de négocier de meilleures conditions de travail. Le syndicat affilié à United Food and Commercial Workers Canada (UFCW) a été créé en décembre 2013, mais l’employeur a toujours refusé de négocier. Selon un tribunal, Covered Bridge a violé à plusieurs reprises le Code du travail, notamment en intimidant les travailleurs syndiqués.
En mars 2015, le conseil des relations de travail de la Colombie britannique a conclu que la société ferroviaire Southern Railway (SRY) avait illégalement employé des travailleurs de substitution non syndiqués lorsqu’elle a recouru à A&B Rail pour remplacer des agents sur l’île d’Annacis. SRY a été priée de cesser cette pratique d’employer des prestataires privés pour effectuer du travail de salariés syndiqués et de verser la somme de 5.000 dollars en dommages et intérêts au Canadian Union of Public Employees (CUPE).
Le syndicat était en conflit avec SRY depuis novembre 2014, au moment où ses membres ont massivement rejeté le paquet proposé par la société. Le syndicat avait voté une action le 22 novembre, à la suite du refus ferme de SRY de répondre aux inquiétudes des travailleurs lors de négociations. Le 31 décembre 2014, la société a ordonné un lock-out lock-out Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise. et a engagé des travailleurs de substitution.
En 2014 et au début de 2015, Crown Metal Packaging Canada, faisant partie de Crown Holdings, une société américaine dont le siège est à Philadelphie, a continué d’employer du personnel non syndiqué pour remplacer des travailleurs en grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. Cent-vingt travailleurs, tous membres de la section locale
section locale
Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national.
9176 de l’United Steelworkers (USW) à l’usine de canettes de Crown à Toronto étaient en grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
depuis septembre 2013 pour protester contre les tentatives d’affaiblir considérablement les conditions préalablement négociées. Les contrats de certains travailleurs venaient à échéance en juin 2013 et il commençait à être évident que la société n’envisageait pas de négocier leur renouvellement, retardant les négociations et se concentrant sur des problèmes mineurs et peu pertinents. Ensuite, la société Crown a exigé que tous les travailleurs engagés avec des nouveaux contrats soient payés 42 % de moins tout en faisant le même travail que les salariés en place et ce, malgré la forte rentabilité de la société. Lorsque les travailleurs en place ont refusé d’accepter la proposition, Crown a exigé que l’ensemble du personnel accepte une réduction salariale générale de 33 %. Le personnel a refusé et la grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
a débuté le 6 septembre 2013. L’usine est restée fermée pendant deux semaines et deux jours avant la reprise des activités, l’entreprise ayant eu recours à du personnel non syndiqué. Elle a par ailleurs contacté une société américaine spécialisée dans le harcèlement antisyndical, AFI Security.
La grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
s’est prolongée près de deux ans, le point d’achoppement principal étant le refus de l’employeur d’autoriser le retour au travail de 34 des grévistes comme l’a démontré un commissaire mandaté par le gouvernement de l’Ontario. Quand Crown a enfin cédé sur ce point en juillet 2015, le conflit a pris fin et une nouvelle convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
a rapidement été signée. .
La loi d’exécution du budget, projet de loi C-4, confère au gouvernement fédéral, en tant qu’employeur, le droit exclusif de déterminer ce qui constitue un service « essentiel », le nombre et la catégorie de travailleurs appelés à exécuter ce travail durant une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. Elle permet au gouvernement fédéral d’augmenter le nombre d’employés essentiels à tout moment du processus de négociation, même durant une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. En outre, l’option d’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
est supprimée de toutes les unités de négociation, excepté celles où 80 % des employés réalisent un travail jugé « essentiel » par l’employeur. La voie de conciliation
conciliation
Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.
Voir arbitrage, médiation
-grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
est automatiquement imposée aux groupes qui n’atteignent pas le seuil de 80 %. Dans les rares cas où l’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
est autorisé, le processus ne sera plus indépendant du gouvernement. Les arbitres ne pourront envisager que deux facteurs : le recrutement et le maintien en poste, et les circonstances financières du gouvernement relatives à ses politiques budgétaires.
Au Québec, la loi 54 a mis fin à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
de deux semaines menée par 77 000 travailleurs de la construction, imposant un accord d’un an assorti d’une hausse salariale de 2 %.
Un projet de loi privé du gouvernement fédéral (C-377) présentement devant le Sénat veut rendre obligatoire la publication au grand public sur internet, et non aux membres seulement, de toutes les transactions effectuées au-delà de 5000 CAD, les salaires payés et tous les avoirs de tous les syndicats, en plus de rendre obligatoire le temps alloué aux différentes activités exercées par les syndicats. Le but est d’affaiblir la capacité d’agir des syndicats en questionnant publiquement le rôle des syndicats dans des sphères autres que la négociation collective.
La loi sur la continuation dans les services du secteur public (loi 45) en Alberta impose de nouvelles restrictions à quelque 200.000 employés de la fonction publique syndiqués de la province, déjà privés de leur droit de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. Elle prive les individus du droit fondamental qu’est la liberté d’expression en introduisant, pour la première fois au Canada, le concept juridique mal défini de « menace de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
» en vertu duquel il devient illégal de sonder l’opinion des « employés en vue de déterminer s’ils souhaitent se mettre en grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
», ou pour une personne d’exprimer librement une opinion qui demande ou appuie une action de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. La législation impose également de très lourdes sanctions punitives financières aux syndicats, à leurs membres ou même à des citoyens indépendants qui encouragent ou se prononcent en faveur d’une « grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
illégale » ou d’une « menace de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
».
En Nouvelle-Écosse, l’adoption de la loi sur les services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
à la santé et à la communauté (loi 30 de mars 2014) a mis un terme à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
de deux jours effectuée par quelque 500 travailleurs du secteur du soutien à domicile et obligé les syndicats et les employeurs à négocier une entente sur les services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
préalablement à toute grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
ou lockout. En Alberta, la loi visant à restreindre les salaires du service public (loi 46) a éliminé rétroactivement un processus d’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
prévu, enlevant aux employés de la fonction publique et à leur syndicat toute possibilité de faire entendre leur voix pour la détermination de leurs salaires, indemnités et conditions de travail pour l’actuel cycle de négociation. En vertu de la loi 46, leurs seuls « choix » sont d’accepter la dernière offre de l’employeur ou de laisser que cette offre soit imposée par la voie législative.
La loi 86 a empêché une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
des ambulanciers qui était en gestation, car elle leur a retiré le droit de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
et les a contraints de soumettre le différend à un arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
final.
Bien que Crown Holdings ait doublé ses bénéfices en 2012, l’entreprise a exigé d’importantes concessions aux travailleurs employés dans son usine à Toronto, notamment une double grille salariale et un gel des pensions. Les travailleurs ont protesté contre cette décision en lançant une grève le 6 septembre 2013. Toutefois, le 8 octobre 2013, l’entreprise a tenté de briser la grève en engageant des travailleurs de remplacement d’une usine non syndiquée à Calgary.
Wal-Mart a fermé une filiale à Jonquière, au Québec, à cause d’une campagne de syndicalisation que menaient les Travailleurs Unis de l’Alimentation et du Commerce (TUAC) et qui allaient probablement porter ses fruits. En novembre 2012, la Cour suprême du Canada a signifié qu’elle tiendrait compte de l’appel des TUAC.
Le consulat mexicain a déconseillé à des travailleuses et des travailleurs migrants d’origine mexicaine, employés chez Floriala Farms et chez Sidhu Nurseries (près de Surrey en Colombie-Britannique) dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers du Canada, de se rendre dans des centres de soutien gérés par des syndicats dans le Lower Mainland en Colombie-Britannique. En 2012, lors d’une audience devant la Commission des relations de travail de la province, le gouvernement mexicain avait, avec fruits, invoqué son immunité. Les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) ont aujourd’hui fait appel de cette position devant la Cour suprême de Colombie-Britannique.
En juin 2012, le gouvernement fédéral a rapidement adopté une législation sur le retour au travail pour mettre un terme à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
que menaient 4.800 membres de l’International Brotherhood of Teamsters contre la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique.
En mars 2012, le gouvernement fédéral a renvoyé deux conflits sociaux chez Air Canada devant le Conseil canadien des relations industrielles : l’un concernait des pilotes de l’Association des pilotes d’Air Canada et l’autre des équipes au sol, représentées par l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale, ce qui a eu pour effet de mettre un terme à la grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
et de forcer les salariés à reprendre le travail. Dans les deux cas, le Conseil s’est prononcé en faveur de l’employeur. Ces affaires avaient été précédées de deux autres actions : i) en juin 2011, le gouvernement avait annoncé son intention d’adopter une législation sur le retour au travail pour mettre un terme à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
légale de 3.800 agents des ventes et des services d’Air Canada (Syndicat de l’automobile du Canada), laissant le choix à l’organisation
organisation
Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat.
syndicale et à l’entreprise soit de résoudre le conflit en quelques jours, soit de s’en remettre à la législation pour régler le différend ; et ii) en octobre 2011, le gouvernement fédéral a immédiatement renvoyé un conflit avec le personnel navigant d’Air Canada (Syndicat canadien de la fonction publique) devant le Conseil canadien des relations industrielles pour éviter que les salariés exercent leur droit de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
.
Les employeurs continuent de recourir à des briseurs de grève, ce qui souligne l’absence de dispositions interdisant le recours aux briseurs de grève dans bien des ressorts canadiens. Même au Québec, où il existe une législation interdisant ce recours, le Journal de Québec et le Journal de Montréal ont continué à publier comme si de rien n’était malgré des grèves qui ont duré 16 et 24 mois, respectivement. Le gouvernement n’a pas encore donné suite aux recommandations issues d’un examen de l’Assemblée nationale en vue de l’amendement de la législation.
Les travailleurs et travailleuses agricoles sont exclus de la protection fournie par la législation sur les relations du travail et donc privés du droit de se syndiquer et de négocier collectivement dans les provinces de l’Alberta, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick (dans les exploitations où travaillent cinq personnes ou moins). En Ontario, le gouvernement a donné le pas en appelant de la décision d’un tribunal inférieur qui accordait aux travailleurs et travailleuses agricoles de cette province des droits de négociation collective. En 2011, le gouvernement a obtenu de la Cour suprême du Canada un jugement restreignant ces droits, à l’encontre d’une décision antérieure de l’OIT
Organisation internationale du travail
Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.
Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
sur la même question. On ne voit pas de loi rectificatrice à l’horizon.
Le gouvernement du Canada continue de mettre en oeuvre la loi adoptée en même temps que le budget fédéral de 2009, laquelle détermine le niveau des augmentations salariales de tous les employés et employées de la fonction publique fédérale. Les dispositions de cette loi continuent d’avoir une incidence négative sur l’ensemble du personnel du secteur public fédéral, et particulièrement sur les personnes qui travaillent à l’Agence du revenu du Canada, au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée canadien de la nature et au Centre national des arts, qui ont subi une réduction des taux salariaux négociés. La meilleure illustration est présentée par les mesures prises pour « moderniser » la parité salariale dans le secteur public fédéral en faisant de l’équité salariale un objet de la négociation collective et non plus un droit en vertu de la législation. Le gouvernement fédéral a par ailleurs interdit à tout syndicat de représenter ses membres dans les démarches relatives à une plainte en matière d’équité salariale.
L’assujettissement ou la soustraction de certaines questions à la négociation collective se pratique également au palier provincial ou territorial. Par exemple, en 2007, la Cour suprême du Québec a invalidé la loi 30 de 2003 sur la négociation collective dans le secteur public parce qu’elle définissait unilatéralement les unités de négociation collective et imposait les sujets des négociations sans que la grève ne soit un recours. Il a été appelé de la décision en 2009 mais l’appel est encore en délibéré. Dans un même ordre d’idées, la loi 43 du Québec impose des conditions de travail dans le secteur public sans qu’il n’y ait de négociation collective. Un comité provincial sur les droits syndicaux a recommandé au gouvernement d’amender cette loi mais il n’a pas encore été donné suite à sa recommandation.
Les gouvernements déforment la notion des « services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
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» adoptée par l’OIT
Organisation internationale du travail
Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.
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pour déprécier les retombées des grèves sur l’économie et le bien-être social.
Le 26 juin, le gouvernement fédéral a adopté le projet de loi C 6 afin d’imposer un règlement mettant fin au lock-out
lock-out
Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise.
de près de 50.000 travailleurs et travailleuses des postes, continuant ainsi sur sa lancée consistant à adopter des lois de retour au travail en jouant sur la définition des « services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
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» comme il le fait depuis 1950. L’imposition de pareilles lois est devenue tellement courante que la simple menace de leur adoption fait souvent pencher la balance contre une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
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à laquelle un employeur s’oppose. C’est ce qui est arrivé le 16 juin quand le gouvernement a annoncé son intention d’adopter une loi de retour au travail pour mettre un terme à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
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légale de 3.800 agents et agentes des ventes et du service à la clientèle d’Air Canada, obligeant ainsi le syndicat et l’employeur à régler le conflit en quelques jours sans quoi il serait réglé par une loi. Dans le cas d’une deuxième grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
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à Air Canada, cette fois celle des agents et agentes de bord prévue pour le 13 octobre, le gouvernement fédéral a déféré le conflit de travail au Conseil canadien des relations industrielles, empêchant les travailleurs et travailleuses de faire la grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
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tant que le Conseil n’aurait pas pris une décision.
Le gouvernement du Manitoba maintient inchangée sa loi qui permet aux employeurs de désigner unilatéralement des travailleurs ou travailleuses comme étant « essentiels ». Des lois semblables élargissant la définition des « services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
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» continuent d’empêcher le plein exercice des droits syndicaux dans d’autres provinces telles que le Nouveau-Brunswick, la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et l’Île du-Prince-Édouard.
Le gouvernement de la Saskatchewan continue de maintenir inchangée la loi adoptée en 2008 qui réduit les droits de négociation collective et de syndicalisation de milliers de personnes travaillant dans le secteur public. Il a adopté une loi éliminant la négociation sectorielle dans l’industrie de la construction, permettant la création de syndicats dominés par les employeurs et amenuisant le pouvoir des syndicats dans l’industrie en question par la réduction de leur droit de longue date de contrôler l’offre de main d’oeuvre.
En 2007, la Cour suprême a jugé que la négociation collective
négociation collective
Processus de négociation de conditions de travail acceptables pour les deux parties et de réglementation des relations sociales entre un ou plusieurs représentants des travailleurs, des syndicats ou des centrales syndicales d’un côté et un employeur, un groupe d’employeurs ou une ou plusieurs organisations patronales de l’autre.
Voir convention collective
devait être assujettie à la Charte canadienne des droits et libertés. Cependant, ni le gouvernement fédéral ni les gouvernements provinciaux ou territoriaux se sont empressés d’amender toute législation ou pratique normative ne respectant pas ce principe ; au contraire, ils livrent des luttes au cas par cas devant les conseils des relations du travail, les conseils d’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
et les tribunaux. Entre temps, le gouvernement fédéral a adopté des lois ordonnant le retour au travail pour régler la grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
des travailleurs et travailleuses des postes et deux grèves du personnel d’Air Canada en 2011. Cela a pour effet global d’affaiblir la négociation collective
négociation collective
Processus de négociation de conditions de travail acceptables pour les deux parties et de réglementation des relations sociales entre un ou plusieurs représentants des travailleurs, des syndicats ou des centrales syndicales d’un côté et un employeur, un groupe d’employeurs ou une ou plusieurs organisations patronales de l’autre.
Voir convention collective
et la capacité des syndicats car ceux-ci doivent consacrer une quantité démesurée de leurs fonds à la représentation dans le cadre de procédures judiciaires ou quasi-judiciaires.
Vers la fin de 2011, un projet de loi d’initiative parlementaire a été déposé en Chambre des communes pour modifier les critères applicables aux déclarations que les syndicats doivent présenter à l’Agence du revenu du Canada d’une manière alourdissant le fardeau financer qui leur est imposé. De plus, ce projet de loi est destiné à donner aux employeurs des renseignements détaillés sur les activités syndicales aux frais des contribuables. Le fait que la Colombie-Britannique a déposé un projet de loi semblable et que la Saskatchewan a indiqué qu’il se peut qu’elle en fasse autant brandit le spectre d’un assaut concerté dans de nombreux ressorts.
Dans un conflit qui a son origine dans les années 1980, les factrices et facteurs ruraux et suburbains de Postes Canada ont lutté pour pouvoir exercer leur droit de constituer un syndicat et d’entreprendre une négociation collective. La section 13(5) de la loi sur la Société canadienne des postes exclut les entrepreneurs postaux du champ d’application du Code canadien du travail, et l’employeur a déclaré catégoriquement que les facteurs et factrices ruraux et suburbains et autres personnels connexes étaient considérés des entrepreneurs. En 2003, suite à un lobbying intense, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses des Postes (STTP) a obtenu la certification lui permettant de représenter ces travailleurs et a négocié une convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
qui accorde aux facteurs et factrices le statut d’employés des postes. Cependant, l’employeur poursuit la persécution juridique du syndicat et de ses efforts de syndicalisation.
Le gouvernement du Saskatchewan a adopté une législation qui va éliminer la négociation sectorielle dans le bâtiment, permettre la mis en place de syndicats d’entreprise contrôlés par la direction et grandement réduire le pouvoir des syndicats du secteur de la construction en réduisant les droits qu’ils avaient acquis de longue date au sujet de l’offre de main d’œuvre.
Les employeurs continuent d’utiliser des briseurs de grève à leur guise, ce qui souligne l’absence de dispositions protégeant contre l’emploi de briseurs de grèves dans bon nombre de juridictions canadiennes. En 2010, par exemple, des grèves des aciéries de Brantford, Sudbury et Port-Colborne dans l’Ontario ont été aggravées et prolongées par le recours à des briseurs de grève.
Le gouvernement canadien est en train de mettre en œuvre une législation introduite en conjonction avec le budget fédéral de 2009, qui détermine le niveau des augmentations de salaire pour l’ensemble des employés de la fonction publique fédérale. Les dispositions de cette législation continuent d’avoir une incidence négative sur les employés fédéraux du secteur en général, et en particulier sur ceux qui travaillent à l’Agence du revenu du Canada, au Musée des beaux-arts du Canada, au Conseil des arts du Canada, au Musée canadien de la nature et au Centre national des arts, qui vont subir une réduction des taux salariaux négociés.
En outre, le gouvernement canadien met en œuvre des mesures législatives visant à « moderniser » la parité des salaires dans le secteur public fédéral, qui fait de l’équité salariale un objet de la négociation collective et non plus un droit en vertu de la législation. Il a par ailleurs interdit à un syndicat de représenter ses membres dans les démarches relatives à une plainte en matière d’équité salariale. En décembre 2010, l’Alliance de la Fonction Publique du Canada (AFPC) a reçu l’autorisation de la Cour supérieur de justice de l’Ontario de présenter ses arguments contestant la constitutionnalité de la loi sur le contrôle des dépenses et de la loi sur l’équité dans la rémunération du secteur public. L’intervention de l’AFPC est soutenue également par le Gendarmerie royale du Canada et par le syndicat qui représente les employés professionnels du secteur public.
Le gouvernement canadien a également permis à l’Association des employeurs maritimes, qui relève de la juridiction fédérale, d’imposer un lockout aux débardeurs du port de Montréal, sans motif ni préavis, renforçant son intention de faire annuler le droit syndical déjà ancien à la sécurité des revenus.
Les travailleurs agricoles des provinces de l’Alberta, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick sont exclus de la protection accordée par la législation sur les relations du travail et sont ainsi privés des dispositions législatives protégeant leur droit d’organisation
organisation
Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat.
. En 2008, l’OIT
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a recommandé que les gouvernements en question « signalent dans le prochain rapport toute mesure prise ou envisagée par les gouvernements de l’Ontario, de l’Alberta et du Nouveau-Brunswick visant à modifier leurs lois avec l’intention de garantir le droit d’organisation
organisation
Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat.
des travailleurs et travailleuses agricoles ». En novembre 2008, la Cour d’appel de l’Ontario accorda une période d’un an au gouvernement pour que les travailleurs agricoles de l’Ontario bénéficient des dispositions législatives de protection suffisantes pour les habiliter à négocier collectivement, mais l’Ontario interjeta appel à la décision auprès de la Cour suprême du Canada. Au début de 2009, l’OIT
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critiqua l’Ontario pour ne pas avoir agi de bonne foi en la matière et l’Union Internationale des Travailleurs et Travailleuses Unis de l’Alimentation et du Commerce (TUAC) déposa une nouvelle plainte auprès de l’OIT
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, qui fait actuellement l’objet d’un examen.
Le 25 janvier, le gouvernement libéral de l’Ontario présenta le projet de loi de retour au travail des professeurs à contrat, des assistants à l’enseignement et des assistants diplômés fournissant des services non essentiels, et affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) 3903, en grève à l’Université York et demanda le consentement unanime de la Chambre en vue de l’adoption de la loi. Les membres du caucus du Nouveau Parti Démocratique (NPD), qui étaient unanimement opposés au projet de loi, refusèrent de donner leur consentement et provoquèrent ainsi un débat critique sur cette question à l’Assemblée législative de l’Ontario. En mai, une entente par médiation faisant partie de la loi de retour au travail fut conclue. Le SCFP national et le SCFP 3903 examinent la possibilité de présenter le cas sous forme de plainte à l’OIT
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