Pakistán - Des dirigeants syndicaux sont menacés de poursuites judiciaires pour avoir protesté

Le 9 mai 2015, l’Autorité en charge du développement de l’eau et de l’électricité a déposé une plainte contre l’All Pakistan Wapda Hydro Electric Central Labour Union (APWHECLU) en réaction à un rassemblement contre la privatisation organisé quelques jours auparavant. Le premier rapport d’information fourni à la police cite 18 personnes – y compris les dirigeants syndicaux – à l’origine de nuisances. Il a été pris acte du rapport en vertu de trois sections du Code pénal, dont la section 188, qui prévoit une peine allant jusqu’à un mois de prison, une amende de 6.000 roupies pakistanaises, voire les deux, pour toutes personnes arrêtées pour « enfreinte d’un ordre promulgué par un fonctionnaire ». La peine de prison peut être prolongée jusqu’à six mois si la désobéissance à l’ordre peut causer du tort à des vies humaines ou à la santé.
Osama Tariq, le secrétaire général adjoint de l’APWHECLU, qui figurait parmi les 18 personnes citées dans le rapport, pensait que c’était un moyen de dissuader les militants de continuer de mener leur campagne contre la privatisation des sociétés de distribution d’électricité puisque l’ordre serait invoqué pour les empêcher de mener de futures manifestations.

Khurshid Ahmed, le secrétaire général de l’APWHECLU, a souligné que l’unique chose que désirait le syndicat était que le gouvernement entame le dialogue et s’occupe des préoccupations des travailleurs à propos de la proposition de privatisation.

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