Irán, República Islámica del - Emprisonnement de dirigeants syndicaux (2013)

En avril dernier, plus de 50 enseignant(e)s et professionnels de l’éducation étaient détenus ou convoqués, en attendant leur audience ayant trait à la «sécurité nationale» ou à des «activités syndicales». 46 journalistes ont été emprisonnés et sont toujours incarcérés dans différentes prisons du pays. Les peines d’emprisonnement varient de six mois à 19 ans et les accusations vont de «l’insulte au chef suprême» au «rassemblement et complicité visant à menacer la sécurité nationale» en passant par le «Moharebeh (livrer la guerre à Dieu), dirigé contre le régime», ou «l’action contre l’État en lien avec le travail d’investigation sur les violations des droits humains».

Mohammad Tavakoli, secrétaire de la Kermanshah Teachers’ Guild Association (Association des enseignant(e)s de Kermanshah), a été arrêté en février 2013 et a récemment été condamné à quitter la province où il vit. D’autres cas plus graves survenus précédemment sont à signaler, comme celui de l’enseignant Abdolreza Ghanbari, qui a été arrêté, torturé et violenté un long moment, sans être autorisé à contacter un avocat. En janvier 2010, il a été jugé de manière injuste par le tribunal révolutionnaire de Téhéran et condamné à mort pour «Moharebeh».

Le militant syndical Shahrokh Zamani a été arrêté le 7 juin 2011 et condamné à 11 ans d’emprisonnement, avant d’être transféré dans diverses prisons du pays. Aujourd’hui, le droit de visite et les appels téléphoniques lui sont interdits.

Le 15 juin, 60 membres du Comité de coordination pour aider à la formation d’organisations de travailleurs/euses ont été arrêtés à Karaj, ainsi que plusieurs militants syndicaux. Les détenus ont été transférés à la prison Rajai Shahr, où certains d’entre eux, d’après les informations recueillies, ont été frappés et maltraités.

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