Hong Kong (RAE - China) - Exclusions et lacunes de la nouvelle loi sur les salaires minimum (2012)

La loi sur les salaires minimum à Hong Kong, qui a été adoptée par le pouvoir législatif en 2010, est entrée en vigueur le 1er mai 2011. Le choix de fixer le taux horaire minimum des salaires à 28 dollars de Hong Kong procède en fait d’un exercice supervisé par l’administration, étant donné qu’aucun amendement n’a été autorisé lorsque l’ordonnance sur le salaire minimum est passée devant le Conseil législatif pour approbation, contrairement à la pratique législative habituelle à Hong Kong. Il n’y a pas de réglementation ni de directives sur le paiement ou non des pauses repas et des jours de repos. Cette question fait l’objet d’une consultation entre les employeurs et les employé(e)s. C’est pourquoi de nombreux employeurs, dans le but de réduire les coûts, ont amendé le contrat de travail afin de supprimer le paiement des pauses repas et des jours de repos. Cet amendement unilatéral aux contrats de travail, qui permet de compenser la hausse de salaire prévue par la nouvelle loi, est particulièrement répandu dans les secteurs de l’alimentation et de la restauration, du nettoyage, des agents de sécurité, du tourisme et du soin aux personnes âgées. De nombreux travailleurs/euses ont été obligés d’accepter cet amendement sous peine de perdre leur emploi. Une semaine après son entrée en vigueur, 14 employeurs risquaient des poursuites car les inspecteurs du travail avaient constaté des infractions possibles à la loi sur les salaires minimum.

Le niveau de salaire des travailleurs/euses migrants domestiques à Hong Kong est fixé par décret gouvernemental. Ces employé(e)s ne disposent d’aucun mécanisme pour mener des négociations collectives avec leurs employeurs ou l’association des employeurs. En prévision de la nouvelle loi sur les salaires minimum, les syndicats de travailleurs/euses migrants ont appelé le gouvernement à placer les travailleurs/euses migrants sous la protection de la nouvelle loi. Malgré cela, les travailleurs/euses migrants ont été complètement exclus du processus législatif de la loi sur les salaires minimum, du Conseil consultatif du travail et de la Commission de la loi sur les salaires minimum.

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