Jordania - Expulsion de travailleurs/euses migrants du textile en grève (2012)

En avril, plus de 5.000 travailleurs/euses étrangers originaires de divers pays asiatiques, qui travaillaient dans six usines de confection d’Al Tajamouat Industrial City se sont mis en grève pour protester contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail. D’après les informations rapportées, les travailleurs/euses avaient versé de considérables sommes d’argent pour obtenir leurs contrats de travail initiaux en Jordanie. Les employeurs ont refusé les augmentations de salaire demandées, disant que cela les conduirait à la ruine et qu’ils ne pourraient plus être compétitifs dans l’industrie de la confection à l’échelle internationale. Des représentant(e)s du ministère du Travail, du syndicat des travailleurs/euses du textile et de la Jordan Garments, Accessories, and Textiles Exporters’ Association (Association jordanienne des exportateurs de vêtements, accessoires et textiles) ont négocié avec un comité qui représentait les travailleurs/euses. Le bureau du travail a déclaré la grève des travailleurs/euses illégale car ils n’avaient pas respecté le préavis de deux semaines pour prévenir leur employeur de la grève. Au même moment, les employeurs ont précisé que les revendications des travailleurs/euses étaient illégales parce que leurs contrats de travail avaient expiré et qu’ils refusaient malgré cela de retourner dans leur pays d’origine.

Au terme de près d’un mois de grève, quelque 3.000 employé(e)s, dont 800 Bangladais(e)s, sont revenus au travail, après avoir obtenu de leurs employeurs une augmentation de salaire minimale. Environ 2.000 autres ont continué de faire grève. Cependant, 15 travailleurs/euses migrants sri lankais à l’origine de la grève ont été arrêtés et devaient être expulsés au Sri Lanka.

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