Ghana

Les organisations affiliées à la CSI au Ghana sont la Ghana Federation of Labour (Fédération du travail du Ghana – GFL) et le Ghana Trades Union Congress (Confédération des syndicats du Ghana – GTUC).
Le Ghana a ratifié la Convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948) en 1965 et la Convention n° 98 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective (1949) en 1959.
Dans la loi
Liberté syndicale / Droit d’organisation
Liberté syndicale
Le droit à la liberté syndicale est garanti par la Constitution.
Le droit à la liberté syndicale est réglementé par la législation.
Discrimination antisyndicale
La législation interdit la discrimination antisyndicale mais ne prévoit aucun moyen de protection adéquat.
Obstacles juridiques à l’établissement d’organisations
- Autres formalités ou conditions requises qui retardent excessivement ou entravent considérablement le libre établissement d’une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat.
- La réglementation 10(2) des réglementations du travail de 2007 précise que, dès lors qu’au moins deux personnes souhaitent former un syndicat, elles le font enregistrer auprès du directeur principal du ministère du Travail et versent trois millions GHS de frais d’enregistrement afin d’obtenir un certificat d’enregistrement.
- Restrictions au droit des syndicats d’établir des sections, une fédération et confédération ou de s’affilier à des organisations nationales et internationales)
- Au titre des droits organisationnels des syndicats (section 81 de la loi sur le travail de 2003), les syndicats peuvent créer ou s’affilier à des fédérations, et s’affilier à des organisations internationales de travailleurs, mais aucune disposition juridique ne prévoit que les syndicats créent ou s’affilient à une confédération.
Restrictions au droit des syndicats d’organiser leur gestion
- Autres ingérences externes autorisées par la législation
- Un syndicat n’est pas autorisé à recevoir d’aide financière ou matérielle de la part d’un parti politique (section 82 de la loi sur le travail de 2003).
Catégories de travailleurs/euses à qui la loi interdit ou restreint la possibilité de former un syndicat ou d’y adhérer, ou d’occuper une fonction syndicale
- Autres fonctionnaires ou agents publics
- La loi sur le travail de 2003 (section 1) ne s’applique pas aux services pénitentiaires ni aux agences de sécurité et de renseignements, comme l’indique la loi sur les agences de sécurité et de renseignements de 1996.
- Travailleurs/euses des zones franches d’exportation (ZFE)
- La loi sur le travail de 2003 s’applique également aux travailleurs des zones franches d’exportation, mais la section 34(i) de la loi sur les zones franches prévoit que les promoteurs et les entreprises des zones franches sont libres de négocier et de conclure des contrats de travail avec les employés spécifiant les grilles de salaires, le nombre d’heures de travail minimum, l’exclusion et le licenciement des employés, le règlement des différends survenant entre les employeurs et les employés, et d’autres modalités relatives à l’emploi, conformément aux conventions de l’OIT sur les droits des travailleurs et les conditions d’emploi.
- Personnel de direction et d’encadrement
- Un travailleur dont la fonction consiste généralement à élaborer des politiques, à veiller à la gestion de l’entreprise, à occuper un poste de confiance, à exécuter des tâches de nature hautement confidentielles ou à agir en qualité d’agent d’un actionnaire d’une entreprise ne peut pas créer ni adhérer à un syndicat. Les travailleurs appartenant à ces catégories font l’objet d’un accord entre l’employeur et les travailleurs ou les syndicats, en tenant compte de la structure de l’organisation, de la description des emplois ou des fonctions des travailleurs concernés (section 79(2)-(4) de la loi sur le travail de 2003).
Droit de négociation collective
Droit de négociation collective
Le droit de négociation collective est reconnu par la législation.
Obstacles juridiques à la reconnaissance des agents de la négociation collective
- Absence de critères ou critères discrétionnaires, incertains ou déraisonnables pour déterminer les organisations représentatives
- Lorsqu’une entreprise compte plus d’un syndicat pour représenter la même catégorie d’employés, le directeur principal du ministère du Travail invite les syndicats à se réunir pour examiner quel syndicat représente la majorité des travailleurs et peut bénéficier d’un certificat de négociation (section 99 de la loi sur le travail de 2003; réglementation 10(1) des réglementations du travail de 2007). Le syndicat disposant du certificat de négociation consulte les autres syndicats ou, s’il y a lieu, les invite à participer au processus de négociation (réglementation 10(1) des réglementations du travail de 2007). La commission d'experts de l'OIT a demandé plusieur fois au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que la législation prévoit clairement la tenue d’élections pour déterminer quel est le syndicat le plus représentatif aux fins de la négociation collective, lorsqu’il existe plusieurs syndicats sur le lieu de travail.
Limitations ou interdiction de la négociation collective dans certains secteurs
- Autres fonctionnaires et agents publics
- La loi sur le travail de 2003 (section 1) ne s’applique pas aux services pénitentiaires ni aux agences de sécurité et de renseignements, comme l’indique la loi sur les agences de sécurité et de renseignements de 1996.
- Autres catégories
- La loi sur le travail de 2003 s’applique également aux travailleurs des zones franches d’exportation, mais la section 34(i) de la loi sur les zones franches prévoit que les promoteurs et les entreprises des zones franches sont libres de négocier et de conclure des contrats de travail avec les employés spécifiant les grilles de salaires, le nombre d’heures de travail minimum, l’exclusion et le licenciement des employés, le règlement des différends survenant entre les employeurs et les employés, et d’autres modalités relatives à l’emploi, conformément aux conventions de l’OIT sur les droits des travailleurs et les conditions d’emploi. De plus, un travailleur dont la fonction consiste généralement à élaborer des politiques, à veiller à la gestion de l’entreprise, à occuper un poste de confiance, à exécuter des tâches de nature hautement confidentielles ou à agir en qualité d’agent d’un actionnaire d’une entreprise ne peut pas créer ni adhérer à un syndicat et ne peut de ce fait être représenté dans les négociations collectives (section 79(2)-(4) de la loi sur le travail de 2003).
Droit de grève
Droit de grève
Le droit de grève est réglementé par un Code du travail.
Le droit de grève est reconnu dans la législation.
Obstacles juridiques aux actions de grève
- Préavis/période de réflexion excessivement longs
- Les syndicats doivent donner sept jours de préavis avant de mener une action de grève.
- Recours obligatoire à l’arbitrage
arbitrage
Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
ou à des procédures de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.
Voir arbitrage, médiation et de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.
Voir arbitrage, conciliation longues et complexes préalablement aux actions de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage - En vertu de l'article 160, paragraphe 2, les conflits collectifs sont soumis à un arbitrage obligatoire s'ils ne sont pas résolus dans les sept jours.
- Autres conditions préalables indues, déraisonnables ou injustifiées
- Les articles 154 à 160 de la loi sur le travail de 2003 et son règlement d'application de 2007 ne prévoient aucun délai précis pour la conclusion de la médiation. Cela pourrait constituer un obstacle à la mise en place de grèves légales, étant donné que l'épuisement de la procédure de médiation est une condition préalable à cet égard (article 159).
Ingérence injustifiée par les autorités ou les employeurs au cours d’une grève
- Autorités ou employeurs habilités à empêcher une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage ou à y mettre fin en soumettant le différend à l’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.
Voir conciliation, médiation
- Si un différend n’est pas réglé dans les sept jours suivant le début de la grève, c’est un système d’arbitrage obligatoire qui procède au règlement du différend (section 160(2) de la loi sur le travail de 2003).
Dispositions sapant le recours aux actions de grève ou leur efficacité
- Discrimination en faveur des non-grévistes
- La loi sur le travail de 2003 ne comporte pas de dispositions interdisant la discrimination en faveur des non-grévistes.
Limitations ou interdiction de grèves dans certains secteurs
- Détermination discrétionnaire ou liste excessivement longue des « services essentiels
services essentiels
Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI » dans lesquels le droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage est interdit ou strictement limité - Les services essentiels sont définis comme les domaines d’une entreprise pour lesquels une action revendicative pourrait entraîner un risque particulier ou provoquer la mort, représenter un danger pour la santé publique et la sécurité publique, et tout autre service désigné par le ministre au moyen d’un instrument législatif. Les services essentiels d’une entreprise peuvent être spécifiés dans la convention collective (sections 98 et 175 de la loi sur le travail de 2003). Par ailleurs, une liste de services essentiels figure dans la réglementation 20 des réglementations du travail de 2007. Il s’agit des services météorologiques, des services d’incendie, du transport aérien, de l’approvisionnement et de la distribution de carburant, de pétrole, d’électricité et de lumière, des télécommunications, des transports publics, des services portuaires et de la Banque du Ghana.
- Détermination discrétionnaire ou liste excessivement longue des « services d’utilité publique » dans lesquels un service minimum
service minimum
Opérations normalement requises dans un établissement public ou privé lors d’une grève, pour ne pas mettre en danger la vie ou les besoins élémentaires de la population ou causer des dégâts irréversibles.
Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI peut être imposé en cas de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage - Un service minimum de maintenance peut être imposé sur tout lieu de travail et se définit par tout service de l’entreprise dont l’interruption entraînerait des dommages matériels sur l’équipement et les machines et qui, suite à un accord entre les travailleurs et l’employeur inscrit dans une convention collective, doit être maintenu pendant une grève ou un lockout. Tout différend relatif au fait qu’un travail est nécessaire pour assurer un service minimum de maintenance est renvoyé à la Commission, qui est chargée de trancher. La décision de la Commission est définitive (section 170(2)-(4) de la loi sur le travail de 2003).
- Autres limitations (par exemple, dans les ZFE)
- La loi sur le travail de 2003 s’applique également aux travailleurs des zones franches d’exportation, mais la section 34(i) de la loi sur les zones franches prévoit que les promoteurs et les entreprises des zones franches sont libres de négocier et de conclure des contrats de travail avec les employés spécifiant les grilles de salaires, le nombre d’heures de travail minimum, l’exclusion et le licenciement des employés, le règlement des différends survenant entre les employeurs et les employés, et d’autres modalités relatives à l’emploi, conformément aux conventions de l’OIT sur les droits des travailleurs et les conditions d’emploi. De plus, un travailleur dont la fonction consiste généralement à élaborer des politiques, à veiller à la gestion de l’entreprise, à occuper un poste de confiance, à exécuter des tâches de nature hautement confidentielles ou à agir en qualité d’agent d’un actionnaire d’une entreprise ne peut pas créer ni adhérer à un syndicat et ne peut de ce fait être représenté dans les négociations collectives (section 79(2)-(4) de la loi sur le travail de 2003).
En pratique
Kinaphama Limited, géant pharmaceutique au Ghana, a procédé à un lock-out
lock-out
Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise.
de plusieurs centaines de ses employés pour avoir organisé des élections en vue de former un syndicat au sein de l’entreprise. Les employés ont manifesté contre la décision de la direction de l’entreprise le jeudi 28 juin 2018, les empêchant de rejoindre leurs bureaux.
Selon les employés mécontents, la direction se serait opposée avec véhémence à leur demande de former un syndicat pour traiter les questions de protection sociale. Les employés ont également déclaré que, lors de ce lock-out
lock-out
Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise.
, la direction a annoncé que leurs postes étaient vacants, au lieu de répondre à leurs inquiétudes.
Dans une interview accordée à Citi FM, une station radio d’Accra, un employé a déclaré : « Normalement, lorsque l’on négocie des conditions d’emploi, l’étape suivante est une signature, mais, étonnamment, alors que le comité permanent en charge des négociations avait examiné et clôturé l’affaire, au moment de remettre le document au directeur général, ce dernier a relancé les négociations, on ne sait pour quelle raison. Après avoir été informés de la situation, les employés ont commencé à protester, amenant la direction à imposer un lock-out
lock-out
Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise.
. »
Le syndicat mondial industriALL, en mission au Ghana, a appelé au dialogue avec Ghana Gold Fields afin d’annuler sa décision de supprimer 2.150 emplois à la mine de Tarkwa et 340 à celle de Damang.
Ghana Gold Fields, entreprise minière majeure au Ghana, licencie des travailleurs pour les réengager ensuite sur une base contractuelle.
Le Ghana Mine Workers Union (GMWU) dit avoir organisé une grève générale, au cours de laquelle les militaires ont battu des travailleurs manifestant pacifiquement à Tarkwa.
Le syndicat révèle, en outre, que Gold Fields souhaite « opérer une sélection au cas par cas et recommander les responsables des antennes syndicales affichant un comportement correct et ne présentant aucun problème de santé aux exécutants du contrat à la mine de Tarkwa en vue de décrocher éventuellement un emploi ».
Au cours de sa mission au Ghana, le secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches, et la secrétaire régionale pour l’Afrique subsaharienne, Paule France Ndessomin, ont rencontré le vice-ministre de l’Emploi et des Relations de travail, Bright Wireko-Brobbey, impliqué dans le contentieux en tant qu’observateur. Le ministre a déclaré qu’une commission serait mise sur pied pour enquêter sur les conditions de travail dans le cadre des contrats précaires.
Les militaires ont utilisé des gaz lacrymogènes, du gaz poivre et ont tiré des coups de semonce avant de disperser par la force la manifestation pacifique des travailleurs rassemblés à la mine de Tarkwa, gérée par Goldfields.
Les tensions ont commencé à s’intensifier lorsque la direction de Goldfields a amené des militaires armés pour s’assurer que les travailleurs collectent des lettres de démission dans le cadre de ses initiatives visant à changer de modèle d’entreprise et à confier les opérations minières à des sous-traitants extérieurs.
Au cours de la matinée qui a précédé l’incident survenu le 13 mars 2018, le secrétaire général adjoint du Ghana Mine Workers Union (GMWU) s’est adressé aux travailleurs et leur a demandé de ne pas recourir à la violence aux entrées de la mine durant la rencontre entre la direction du syndicat et celle de la concession minière, représentée par Alfred Baku.
Il a été signalé que les militaires se sont avancés vers la manifestation après le refus des travailleurs d’écouter le chef de la municipalité de Tarkwa Nsuaem, Gilbert Kennedy Asmah, lors de sa visite des lieux où se déroulait la manifestation (avant-cour de la mine de Tarkwa). Les militaires ont poursuivi les travailleurs à coups de matraque. Un des travailleurs a été touché par balle et a dû être amené d’urgence à l’hôpital le plus proche par la direction du syndicat.
Bien que l’entreprise Gold Fields Ghana Limited ait obtenu de considérables incitations budgétaires dans le cadre de l’Accord sur le développement qu’elle a signé avec le gouvernement du Ghana en 2016, l’entreprise a fait part fin 2017 de sa décision de passer du statut de propriétaire à celui de prestataire, et de réduire la majeure partie de sa main-d’œuvre dans les mines de Tarkwa et Damang. En cas de licenciements prévus, la convention collective
convention collective
Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.
Voir négociation collective
signée par Gold Fields ainsi que le droit du travail du Ghana obligent tous deux l’entreprise à fournir des informations détaillées aux syndicats sur les motifs et le nombre exact de travailleurs/euses concernés, et à consulter les syndicats sur les alternatives aux licenciements et les mesures d’atténuation. Cependant, aucune consultation importante n’a été organisée. Gold Fields n’a pas répondu aux arguments avancés par la confédération syndicale Trades Unions Congress (TUC) et le syndicat de mineurs Ghana Mining Workers Union (GMWU) contestant les raisons économiques invoquées par l’entreprise pour justifier le changement de statut et les restrictions massives de personnel. De surcroît, fin décembre 2017, Gold Fields a subitement augmenté le nombre de licenciements, qui est passé à 2150 au lieu des 1500 précédemment annoncés sur l’effectif total de 2516 employés. À cette heure, Gold Fields n’a toujours pas consulté les syndicats au sujet d’une éventuelle alternative aux licenciements ou de mesures d’atténuation.
Depuis 2015, les employé(e)s de Mantrac essaient d’adhérer au syndicat de mineurs Ghana Mine Workers Union (GMWU) et de quitter le syndicat Industrial and Commercial Workers Union (ICU). Les travailleurs ont envoyé une première lettre de résiliation à l’ICU en août 2015. La direction de Mantrac a continué de déduire leurs cotisations syndicales et de les transférer à l’ICU jusqu’à ce que les travailleurs entament une grève de deux heures en 2016, qui a abouti au licenciement de 69 travailleurs. Le 10 janvier 2017, les employés ont renvoyé une lettre de résiliation à l’ICU par DHL, en adressant une copie à la direction de Mantrac, au GMWU et à la Commission nationale du travail. Toutefois, le 24 mai, en recevant leur bulletin de salaire de mai, les travailleurs ont constaté la déduction de la cotisation à l’ICU. Le GMWU a condamné l’impunité de Mantrac et attiré l’attention sur les tactiques de la direction, qui se servait des manifestations légitimes des travailleurs comme prétexte pour les licencier. Le GMWU a annoncé qu’il déposait un recours à la Commission nationale du travail.
Le 28 février 2017, la chaîne de télévision TV3 a annoncé le licenciement disciplinaire immédiat de 32 employé(e)s, tous membres syndicaux, pour avoir participé à une « action revendicative illégale » en portant des bandeaux rouges au travail. TV3 a accusé les employés de pratiques de travail injustes, d’intimidation à l’égard de la direction, de faute grave visant à perturber l’activité commerciale de la chaîne et à jeter le discrédit sur l’entreprise. Le même jour, la direction a fait appel à une importante escorte policière pour expulser les employés licenciés de l’enceinte de l’entreprise. La direction de TV3 et les employés menaient depuis longtemps des négociations au sujet des indemnités de fin de contrat du personnel. La dernière réunion avait eu lieu le 7 février, et la direction a refusé de négocier depuis cette date. Le syndicat de fonctionnaires Public Services Workers Union, affilié à la confédération TUC Ghana, a condamné le licenciement des employés et a annoncé une série de piquets de grève dans les locaux de TV3 en avril.
En août 2016, la direction de Matrac Ghana a licencié près de 70 employé(e)s au motif qu’ils avaient quitté le syndicat maison
syndicat maison
Peut désigner soit un syndicat d’entreprise, soit un syndicat jaune.
Industrial and Commercial Workers Union (ICU) pour adhérer au syndicat de mineurs Ghana Mine Workers Union (GMWU). Suite à ces licenciements, il a été proposé aux travailleurs de reprendre leur emploi, à condition qu’ils acceptent de signer l’interdiction de participer à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
pendant une période de six mois. La Commission nationale du travail s’est exprimée à ce sujet le 14 décembre 2016, en annonçant que les employés pouvaient de nouveau écrire pour démissionner de l’ICU. Il est signalé que la direction, en guise de réponse, a menacé les employés de procéder à une nouvelle vague de licenciements.
Le 26 septembere 2016, treize employés de la compagnie nationale du gaz Ghana National Gas Company ont été licenciés, et 32 ont été mis à pied pour avoir participé à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
organisée par la section locale
section locale
Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national.
du General Transport, Petroleum and Chemical Workers’ Union (Syndicat général des employés des transports, du pétrole et de la chimie – GTPCWU) pour protester contre les mauvaises conditions de travail et le niveau insuffisant de sécurité au sein de l’entreprise. Cependant, le 14 septembre, c’est-à-dire quelques jours seulement avant ces licenciements et mises à pied, lors d’une réunion avec le ministère de l’Emploi et des Relations de travail, la compagnie du gaz avait promis de ne pas agir de façon discriminatoire à l’égard des travailleurs qui avaient manifesté – elle a donc manqué à sa parole peu après.
Goodwill Ceramics Company – une entreprise de construction chinoise située à Ehyiamu, dans la ville de Sekondi Takoradi – a licencié plus de 180 travailleurs/euses ghanéens parce qu’ils avaient participé à une grève pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail. Les travailleurs protestaient en effet contre les heures supplémentaires forcées, les journées de travail d’une longueur excessive, le manque de matériel de protection de base – notamment les gants et les casques – et contre les licenciements abusifs. Aussitôt après la grève, la direction a informé que tous les employés ayant participé à la grève étaient licenciés, et que cette décision prenait effet dès le lendemain.
Le 26 janvier 2016, la Veterinary Medical Technicians Association of Ghana (VEMTAG) a lancé une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
nationale. L’action revendicative a duré plus d’un mois, touchant les services vétérinaires dans les aéroports, dans les ports, aux postes de frontière, dans les centres de quarantaine, les laboratoires, les cliniques, les aires d’abattage, les unités de production de vaccins et les abattoirs. Il s’agissait de la réaction de VEMTAG au fait que la Commission sur les salaires équitables (Fair Wages and Salaries Commission, FWSC) ne leur a pas accordé leur prime de marché depuis que le Ghana a adopté la structure salariale unique en 2011. Depuis les premiers signes de mécontentement des vétérinaires, la FWSC n’a en aucun cas fait preuve de conciliation
conciliation
Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.
Voir arbitrage, médiation
. En réalité, la commission a même boycotté une réunion de la Commission nationale du travail (National Labour Commission, NLC), organisée pour tenter de trouver une solution à la controverse, en n’y assistant pas. La VEMTAG n’ayant pas d’autre choix, elle a décidé d’organiser une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. À la suite de cette initiative, le président de l’association, Emmanuel Eshun, a été transféré hors d’Accra et a été privé de son poste dans la capitale.
Le Teachers and Educational Workers Union (TEWU) a lancé une grève nationale à partir du 18 janvier 2016 afin de faire pression sur la Commission sur les salaires équitables (Fair Wages and Salaries Commission, FWSC) pour qu’elle comble l’écart salarial entre le personnel débutant et expérimenté dans les universités publiques. Il ne s’agissait pas de la première action du TEWU. Le syndicat avait en effet lancé une grève en septembre 2015 qui avait été suivie de l’assurance de la FWSC que le problème serait résolu. Mais, l’écart salarial lié à la mise en place de la structure salariale unique en 2010 est resté et les travailleurs n’avaient pas d’autres solutions que d’organiser une autre grève. En réaction à l’action du TEWU, la Commission nationale du travail (National Labour Commission, NLC) a déclaré que la grève était illégale et a ordonné aux grévistes de reprendre le travail s’ils voulaient éviter les sanctions. Les membres du syndicat qui ont refusé de reprendre le travail ont donc dû faire face à des sanctions de la part de leur employeur comme l’exigeait la NLC. Le cadre légal ghanéen qui régit le droit de grève est extrêmement restrictif. En réalité, en application de l’article 168.4 de la loi du travail no 651 de 2003, « l’employeur d’un travailleur qui prend part à une grève illégale pourrait mettre fin à son service sans préavis ou déduire de ses rémunérations le nombre de jours où il ou elle a participé à une grève illégale pour infraction au contrat de travail ».
La société chinoise Sentuo Steel refuse que son personnel s’organise et adhère à un syndicat. La direction de l’entreprise a également trompé le syndicat qui essayait d’enquêter sur les conditions de travail en assurant que la personne au salaire le plus faible dans la société gagnait 1500 cedis ghanéens (345 euros), alors que les salaires mensuels ne dépassent pas 400 cedis (91 euros). La direction n’a pas augmenté les salaires depuis trois ans et n’a pas mis en place certaines indemnités essentielles, comme la prime de risque.
Le 27 janvier 2015, des travailleurs de Crown Cans Ghana Limited, spécialisée dans la production d’emballages métalliques pour l’industrie alimentaire, ont protesté devant les portes de la société. La direction avait en effet fermé les portes sans avis préalable. L’unique information a été donnée sous la forme d’un papier laissé à la porte disant que « l’usine était fermée jusqu’à nouvel ordre » et signé, en petit, « La direction ».
Pendant trois ans, l’Industrial and Commercial Workers’ Union (ICU) a rencontré des difficultés pour organiser ses activités au sein de l’usine et a été confronté à une forte résistance de la part de la direction. Lorsque le syndicat est enfin parvenu à organiser des travailleurs, la direction de l’entreprise s’est vengée en renvoyant tous les dirigeants de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. . Plus tard, Crown Cans a refusé de négocier avec l’ICU et a unilatéralement annoncé la fermeture de l’usine. Le syndicat a présenté le cas à la Commission nationale du travail (National Labour Commission, NLC) et Crown Cans a été obligée de négocier avec les représentants de l’ICU. Finalement, la direction, négociant de mauvaise foi, a informé le syndicat qu’elle ne serait disposée à négocier que lorsque les machines et les équipements auront été retirés de l’usine. De façon compréhensible au vu des précédentes expériences négatives, l’ICU a rejeté la proposition. Après l’échec des négociations, la NLC a demandé aux deux parties de choisir des médiateurs/arbitres pour permettre le dialogue. Seul l’ICU a respecté la demande de la NLC alors que l’entreprise a refusé de nommer un médiateur et a fait venir des grues dans l’usine pour retirer les machines et les équipements.
En réaction à une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
légitime menée par des agents du secteur public ghanéen le 18 décembre 2014, un tribunal du travail présidé par le juge Saeed Kwaku Gyan, a émis une injonction
injonction
Ordonnance du tribunal interdisant ou ayant pour effet d’empêcher une action déterminée, tel que l’appel à la grève ou la poursuite d’une grève.
interlocutoire interdisant à 12 travailleurs du secteur public de mener d’autres actions parce qu’ils pourraient empêcher la fourniture de services publics essentiels, menaçant l’intérêt national. Le président du tribunal a déclaré qu’il n’y avait aucune disposition constitutionnelle garantissant le droit de grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
et, par conséquent, qu’aucune autre action revendicative ne pouvait être reconnue et légalement protégée.
Le tribunal a émis cette injonction
injonction
Ordonnance du tribunal interdisant ou ayant pour effet d’empêcher une action déterminée, tel que l’appel à la grève ou la poursuite d’une grève.
à cause d’une grève
grève
Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
de deux semaines, débutée le 21 octobre 2014 et organisée par différents syndicats du secteur public : Health Services Workers Union, Ghana Registered Nurses’ Association, Ghana Medical Association, Ghana Physician Assistants’ Association, Government and Hospital Pharmacists’ Association, Ghana Association of Certified Registered Anaesthetists, Ghana National Association of Teachers, Teachers and Educational Workers’ Union, National Association of Graduate Teachers, Civil and Local Government Staff Association et Judicial Service Staff. La grève
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Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.
Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
a été organisée pour protester contre une décision unilatérale du gouvernement ghanéen de confier à une entreprise privée – Pension Alliance Trust – la gestion des fonds de pension. Une telle décision contrevenait aux paragraphes 1 et 2 de l’article 141 et à d’autres dispositions de l’article 766 de la loi nationale sur les retraites de 2008, reconnaissant aux agents du secteur public le droit de choisir les administrateurs de caisses de retraite pour gérer leurs fonds de pension alors que le gouvernement les a complètement exclus de la prise de décision.
Lorsque les travailleurs à bord de la plateforme flottante FPSO Kwame Nkrumah ont lancé une action syndicale le 29 octobre 2014 et ont été relocalisés à terre, d’autres travailleurs ont été engagés pour les remplacer. Les travailleurs réclamaient de meilleures conditions d’emploi compte tenu de l’énorme écart salarial entre eux et les travailleurs expatriés offrant les mêmes services. Un accord a été conclu entre l’entreprise et le syndicat, résultant en un protocole d’accord garantissant la réintégration des travailleurs à leur ancien poste. Toutefois, la situation s’est compliquée lorsque l’entreprise a licencié 27 travailleurs qui avaient participé à la grève. Cette décision prise suite à leur participation à une grève illégale a été annulée grâce à une grève de solidarité d’un jour et aux négociations qui s’en sont suivies. Les dirigeants concernés bénéficient à nouveau de toutes les conditions d’emploi mais n’ont pas été réintégrés à bord du navire FPSO.
Malgré la décision de la Commission nationale du travail, la Merchant Bank Ghana n’a pas réintégré Jonas Koranteng-Smart.
Le Financial, Business and Services Employees Union (Syndicat des employé(e)s des finances, du commerce et des services – FBSEU) a remis le règlement et les statuts de son Comité de négociation permanent au Conseil du service parlementaire. Ce dernier a cependant refusé d’inscrire le règlement et les statuts du syndicat, au motif que les employé(e)s du service parlementaire n’avaient pas le droit de se syndiquer. Le FBSEU a adressé une requête auprès de la Commission nationale du travail qui a demandé aux deux parties de signer le règlement dans les 21 jours. Le Conseil du service parlementaire n’ayant pas respecté ce délai, la Commission a déposé une procédure d’exécution auprès de la Haute Cour. L’affaire est toujours en instance devant les tribunaux.
Des compagnies pétrolières étrangères harcèlent et maltraitent les membres du General Transport, Petroleum and Chemical Workers Union (Syndicat général des travailleurs/euses des transports, du pétrole et de la chimie – GTPCWU), dans l’ouest du pays.
Ces entreprises refusent que leurs employé(e)s se syndiquent et tentent de les empêcher d’adhérer à un syndicat, en recourant à l’intimidation et au licenciement.
Certaines sociétés, telles que Africa Oil Field Services, ont refusé de signer un formulaire de vérification permettant aux employé(e)s d’adhérer à un syndicat. Abraham Harrison Afful, un des dirigeants des travailleurs/euses qui milite en faveur de la syndicalisation des travailleurs/euses, a été licencié sans raison valable.
Quinze travailleurs/euses de Mobicrane Limited, fournisseur de pétrole et de gaz implanté à Takoradi, ont été licenciés parce qu’ils/elles auraient cherché à adhérer au General Transport and Petroleum and Chemical Workers Union (Syndicat général des travailleurs/euses des transports, du pétrole et de la chimie – GTPCWU) afin d’obtenir le pouvoir de négociation qui leur permettrait de discuter avec leur entreprise pour améliorer les conditions de travail.
Jonas Koranteng-Smart, de l’Union of Industry, Commerce and Finance Workers (Syndicat des travailleurs/euses de l’industrie, du commerce et de la finance – UNICOF), affilié au Ghana Trades Union Congress (Congrès des syndicats du Ghana), a été licencié le 5 juin 2012 pour avoir envoyé un courrier électronique au personnel syndiqué au sujet des discussions de la 38e réunion générale annuelle de la Merchant Bank Ghana.
Quinze travailleurs/euses de Mobicrane Limited, fournisseur de gaz et de pétrole basé à Takoradi, ont été licenciés en février 2013 pour avoir tenté d’adhérer au General Transport and Petroleum and Chemical Workers Union (Syndicat général des travailleurs/euses des transports, du pétrole et de la chimie).
Des employeurs des zones franches d’exportation (ZFE) ont résisté de façon systématique aux tentatives de syndicalisation de leurs employés, passant outre aux dispositions de la loi salariale de 2003. Blue Skies Products (Gh) Ltd (filiale de la société britannique Blue Skies Holdings), entreprise de traitement de fruits qui emploie plus d’un millier de travailleurs/euses dans les ZFE, a systématiquement refusé de reconnaître le syndicat de ses travailleurs, le Food and Allied Workers Union (FAWU).
La liberté d’association, bien que protégée aux termes de la législation, est compromise par une décision du tribunal de grande instance d’Accra de 2008 concernant la société Ghana Telecommunications Limited (GT), qui permet aux employeurs d’embaucher et licencier sans devoir fournir de justification en cas de licenciement. Lors du rassemblement du Premier mai 2009, M. Kofi Asamoah, secrétaire général du Ghana Trades Union Congress (TUC) a averti que certains employeurs se servaient de la décision pour se débarrasser de travailleurs et de syndicalistes soi-disant problématiques.