5 – Les droits ne sont pas garantis
L’indice CSI des droits dans le monde

Indonésie

Les organisations affiliées à la CSI en Indonésie sont la Confederation of Indonesian Trade Unions (CITU) (KSPI/CITU) et la Konfederasi Serikat Buruh Sejahtera Indonesia (KSBSI).

En pratique

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Un militant du syndicat des dockers violemment agressé puis arrêté30-12-2019

Le 20 août 2019, Rio Wijaya, membre du syndicat des dockers d’Indonésie, a été violemment frappé par des agents de sécurité de Hutchison Port, au terminal portuaire de Jakarta.
Rio Wijaya, membre actif du Jakarta International Container Terminal Trade Union (Syndicat des dockers du terminal international de conteneurs de Jakarta – SPJICT), s’est présenté au bureau de la sécurité du port vers 16h30 heure locale, ayant été averti qu’un vigile, Yaser Arafat, souhaitait le voir. Une fois à l’intérieur du bâtiment, M. Wijaya a été roué de coups par les agents de sécurité. Il a ensuite été emmené à l’hôpital, où il a été traité pour hématomes et blessures multiples. Cette agression fait suite à des manœuvres d’intimidation et menaces sans précédent contre les syndicalistes du port de Jakarta.
Une fois rétabli, M. Wijaya a été arrêté le 21 novembre, sur la base de fausses accusations de diffamation et d’agression à l’encontre des agents de sécurité. Il était toujours en détention en décembre 2019.

Arrestation d’une secrétaire syndicale dans une usine de produits de la mer30-09-2019

Le 17 mai 2019, Reni Desmiria a été arrêtée chez elle par des policiers munis d’armes automatiques. Elle était contractuelle dans une usine de transformation de produits de la mer située à Lampung et appartenant à Bumi Menara Internusa (BMI), un des plus grands fournisseurs de l’industrie mondiale de produits de la mer. Par ailleurs, elle était secrétaire du BMI Workers’ Union (Syndicat des employés de BMI – SPBMI), qui avait été créé en 2012 dans un contexte de forte tension dû aux mauvais traitements infligés aux travailleurs/euses temporaires. Les femmes devaient travailler en équipes de nuit pendant plus d’un an sans rotation. L’usine emploie plus de 1.000 personnes, la plupart ayant des contrats temporaires, sans sécurité sociale ni couverture de santé.
Reni Desmiria a été arrêtée après que l’entreprise l’a accusée, huit ans après son embauche à l’usine, d’avoir fourni un faux diplôme d’études secondaires pour obtenir ce travail. Ce n’était peut-être pas une coïncidence, toutefois, si la décision de l’arrêter a été prise alors qu’elle avait convaincu de nombreux employés d’adhérer au régime d’assurance de santé obligatoire du gouvernement. C’est pour ce « délit » que la police est venue armée pour l’arrêter, et que l’entreprise a demandé contre elle la sanction pénale maximale de six années d’emprisonnement. Le 2 juin, la direction de BMI a rendu visite à Reni Desmiria en prison pour l’informer qu’elle serait libérée immédiatement si elle démissionnait de son poste à l’entreprise (cette visite confirmait d’ailleurs que BMI était bien à l’origine de son arrestation, de son incarcération et des poursuites pénales à son encontre). Reni Desmiria a refusé.
Son procès s’est tenu, et de nombreux syndicalistes ont milité pour sa relaxe aux niveaux local, national et international. Début septembre, le tribunal l’a condamnée à quatre mois d’emprisonnement ; compte tenu de la période déjà effectuée, elle a été libérée quelques jours plus tard et a rejoint sa famille.

Intervention de l’armée pour mettre fin aux conflits des travailleurs et aux manifestations23-01-2018

Le rôle de l’armée pour mettre fin aux conflits des travailleurs/euses et aux manifestations est officiel. Le 23 janvier 2018, l’armée nationale d’Indonésie et la police indonésienne ont signé un mémorandum d’accord intitulé « Assistance de l’armée à la police aux fins de garantir la sécurité et l’ordre public ». Le mémorandum stipule que cette coopération concerne les manifestations, les grèves, l’agitation sociale, les conflits sociaux, la protection des citoyens et/ou des activités du gouvernement comportant un risque de conflit, et d’autres situations qui nécessitent une assistance.

La confédération syndicale indonésienne (KSPI) a exhorté le président Joko Widodo à annuler le mémorandum d’accord, précisant que l’intervention militaire a souvent bafoué et violé les droits civils, notamment les droits des travailleurs et les droits syndicaux. D’après l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale, le nouveau mémorandum risque de porter préjudice au droit des citoyens d’exprimer leurs pensées et leurs opinions et au droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
des travailleurs. La KSPI cite plusieurs exemples d’intervention de l’armée indonésienne dans des manifestations, telles que le rassemblement des travailleurs à l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent (7 octobre 2017), la manifestation sur les salaires devant la mairie de Jakarta (10 novembre 2017), la manifestation d’étudiants à Makassar (15 décembre 2017), lors de laquelle l’armée a dispersé et frappé des étudiants.

Importants obstacles à la syndicalisation dans les zones franches d’exportation17-01-2018

Les syndicats se heurtent à de multiples obstacles pour syndiquer les travailleurs/euses des zones franches d’exportation, à commencer par la peur des travailleurs. Les licenciements de syndicalistes sont très fréquents et le taux de rotation de personnel très élevé dans les zones franches d’exportation. La plupart des zones franches empêchent les travailleurs d’accéder aux syndicats en appliquant des mesures de sécurité rigoureuses. En outre, les zones franches sont considérées comme des « lieux d’intérêt national vital » dans lesquels les entreprises peuvent faire appel à l’assistance de la police et des militaires en cas d’action revendicative. Par conséquent, les travailleurs sont intimidés et n’osent pas exercer leurs droits, notamment le droit de grève.

Des grévistes violentés par les forces de sécurité27-12-2017

Le syndicat de l’entreprise PT Indomarco a entamé une grève devant l’usine pour protester contre le licenciement abusif de dix employé(e)s, parmi lesquels trois des dirigeants du syndicat (le président, le président adjoint et le secrétaire du syndicat). Lors du rassemblement, les forces de sécurité engagées par l’entreprise ont violenté trois participants, Sapriyanto, Tias angga Dinata et Johanes Imanuel Hutahuruk, leur infligeant des blessures superficielles à l’abdomen, au dos et aux genoux ; les victimes avaient également des ecchymoses au niveau du visage et des mains. La confédération syndicale indonésienne (KSPI/CITU) a signalé ces violences à la police, mais aucune enquête n’a été menée sur les faits rapportés.

Discrimination au travail à l’encontre de membres syndicaux12-12-2017

La confédération syndicale indonésienne (KSPI/CITU) dénonce des mesures discriminatoires généralisées – licenciements, mutations et refus de promotion – à l’encontre des travailleurs/euses ayant adhéré à un syndicat. En décembre 2017, le représentant du syndicat de l’usine du groupe PT Astra a été licencié au motif qu’il avait refusé de prendre part à de nouvelles négociations sur une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
qui avait été conclue un mois plus tôt entre le syndicat et la direction.

Arrestations de dirigeants du syndicat de la Banque Danamon06-12-2017

Le 6 décembre 2017, Abdoel Mudjib et Muhamad Afif, respectivement président et secrétaire du syndicat de la Banque Danamon, ont été arrêtés pour avoir diffusé dans les médias sociaux une vidéo comportant des propos soi-disant humiliants et diffamatoires incitant à la haine. Cette vidéo a été enregistrée lors du discours de Mudjib, pendant une manifestation organisée le 9 mars 2017 pour protester contre le licenciement sommaire de travailleurs/euses et le blocage de la boîte de messagerie électronique du syndicat de la Banque Danamon.

Remplacement de travailleurs en grève chez PT Alpen Food Industries27-11-2017

Le 27 novembre 2017, 644 employé(e)s de l’entreprise PT Alpen Food Industries (fabricant de la glace AICE) ont entamé une grève pour demander des contrats à durée indéterminée à leur employeur. Il était prévu que la grève dure quinze jours mais au lieu d’engager le dialogue avec les travailleurs, l’employeur les a remplacés par des intérimaires.

Un dirigeant syndical condamné à une amende et à une peine d’emprisonnement21-11-2017

Le 21 novembre 2017, le bureau du procureur d’Indonésie a demandé au tribunal du district de Jakarta Est de condamner Edward Marpaung, le secrétaire général de la Konfederasi Serikat Buruh Sejahtera Indonesia (Confédération des syndicats pour la prospérité de l’Indonésie – KSBSI), à deux ans d’emprisonnement et à une amende de 100 millions IDR (environ 7345 USD).
M. Marpaung a été condamné pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Les accusations dont il a fait l’objet relèvent de la loi n°11 sur l’information et les transactions électroniques (ITE) et de l’article 311 du Code pénal sur la diffamation, suite à une plainte déposée par Gusmawati Anwar le 5 décembre 2014. Les allégations concernaient les commentaires de M. Marpaung postés sur le site Facebook de la KSBSI au sujet de Muchtar Pakpahan, un client de M. Anwar.

Licenciement d’un dirigeant syndical chez Coca-Cola Amatil21-11-2017

Le dirigeant syndical Lutfi Ariyanto a été licencié de l’usine de mise en bouteilles Coca-Cola Amatil à Bawen (au centre de Java) le 21 novembre 2017. Il était président du syndicat de l’usine, Serikat Buruh Mandiri Coca-Cola (SBMCC), et son licenciement a fait suite aux incessantes tactiques antisyndicales d’Amatil.

En 2015, les employé(e)s de Coca-Cola Amatil de la région de Jakarta-Cibitung (à l’ouest de Java) avaient fait l’objet de harcèlement et de mesures disciplinaires après avoir créé leur syndicat indépendant syndicat indépendant Syndicat non affilé à un syndicat national. Peut également désigner un syndicat qui n’est pas sous l’influence de l’employeur.


Voir syndicat jaune
, le SBCCD, enregistré légalement en mai 2015. Le président du syndicat, Atra Narwanto, avait été mis à pied le 30 juin, avant d’être finalement licencié en octobre 2015.

Les employés de l’usine de mise en bouteilles de Bawen ont commencé à constituer leur syndicat en novembre 2016, et il a été officiellement enregistré le 9 février 2017. La première assemblée générale a eu lieu le 18 février et Lutfi Ariyanto a été élu président du syndicat. Le 21 février, la direction a annoncé à Lutfi qu’il serait muté au site de vente de Madiun, à 170 kilomètres de Bawen. Lutfi a refusé la mutation, invoquant une violation de ses droits syndicaux, étant donné que cela l’empêcherait de représenter les membres du syndicat. La direction locale de l’entreprise et la société Coca-Cola Amatil, établie en Australie, ont rejeté toutes les tentatives de trouver une solution permettant à Lufti de conserver ses droits, ce qui a abouti à son licenciement officiel en novembre 2017.

L’entreprise a systématiquement refusé de réintégrer les deux dirigeants syndicaux et de prendre part à toute négociation collective avec le syndicat.

En attendant, Coca-Cola Amatil applique toujours la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
de l’époque de Suharto, qui s’apparente à un code disciplinaire destiné à contrôler et à diriger la main-d’œuvre. Cette convention remonte à un temps où toute remise en question des actions des organisations de travailleurs désignés et soutenus par les militaires était juridiquement considérée comme séditieuse.

Recours exagéré à la force pour disperser des grévistes05-11-2017

Le 5 novembre 2017, les employé(e)s de PT Mekar Armada Jaya se sont mis en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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pour demander la réintégration des travailleurs qui avaient été sommairement licenciés. Ils ont été dispersés de force par la police. L’employeur a prétendu que le syndicat avait omis de donner un préavis de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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comme le prévoit la loi. Toutefois, il est apparu par la suite que le président du syndicat avait envoyé un courrier le 27 octobre pour avertir de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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. La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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était donc légale.
Le 10 novembre 2017, l’organisme Jakarta Workers Coalition a essayé d’organiser une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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devant le bureau du gouverneur de Jakarta, mais les forces de police sont intervenues et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la manifestation pacifique.

Des milliers de mineurs licenciés suite à une grève31-10-2017

L’exploitant de mines PT Freeport Indonesia a licencié plus de 4200 travailleurs/euses de la mine de Grasberg, en Papouasie, pour avoir participé à une grève entre mai et août 2017.

Le conflit a commencé le 1er mai, lorsque plus de 10.000 mineurs membres du syndicat de la chimie, de l’énergie et des mines, Chemical, Energy and Mines Workers Union (CEMWU), se sont mis en grève pour protester contre un congé imposé par l’entreprise, qui contraignait les travailleurs à un repos de longue durée quasiment sans préavis. PT Freeport était en litige avec le gouvernement indonésien au sujet de l’avenir de la mine à long terme, et réduisait sa production pour exercer des pressions stratégiques. Le congé était rémunéré, mais les travailleurs ont perdu de nombreuses prestations, notamment les heures supplémentaires et, surtout, le logement. Les employés craignaient en outre de ne pas retrouver leur emploi au terme de cette période.

L’entreprise a déclaré la grève illégale, alors que le syndicat avait respecté la procédure pour organiser la grève, et elle a fait savoir que tout travailleur qui serait absent au moins cinq jours serait licencié. Freeport a annoncé que la mine était d’une importance nationale stratégique et que, par conséquent, toutes les manifestations étaient interdites. Petit à petit, les licenciements – ou « démissions volontaires » comme les dénommait l’entreprise – se sont multipliés.

Le CEMWU a écrit à l’entreprise à maintes reprises pour solliciter des négociations, et au gouvernement pour lui demander d’intervenir, en mettant l’accent sur le fait que la période de congé avait été décidée unilatéralement, sans consultation, et que les travailleurs avaient été licenciés sur la base d’une sélection arbitraire. Ceux qui avaient perdu leur emploi et leur logement n’avaient plus accès non plus aux écoles et aux hôpitaux de l’entreprise et, selon les informations disponibles, plusieurs personnes auraient perdu la vie faute de soins.

Le conflit a suscité un soutien international, notamment de la part de la fédération syndicale internationale IndustriALL, qui a organisé une campagne à ce sujet. Finalement, fin octobre 2017, la Commission nationale indonésienne pour les droits humains a déclaré que les mesures prises par Freeport constituaient une violation des droits humains et a recommandé la réintégration des travailleurs et le versement d’une indemnisation pour les pertes occasionnées.

Licenciement collectif de travailleurs suite à une grève légitime30-08-2017

Plus de 4200 employé(e)s de PT Freeport, une entreprise qui exploite des mines d’or et de cuivre à West Paua, ont été licenciés pour avoir fait grève, ainsi que 300 employés de PT Smelting, à Gresik, suite à une grève organisée en janvier 2017. Après ces licenciements sommaires, l’entreprise a expulsé les travailleurs de leurs logements de fonction et leur a interdit l’accès à l’hôpital et à l’école de l’entreprise. De nombreux travailleurs licenciés et leur famille vivent désormais dans des tentes ou dans des bureaux de la confédération syndicale indonésienne (KSPI/CITU) et de la Konfederasi Serikat Buruh Sejahtera Indonesia (Confédération des syndicats pour la prospérité de l’Indonésie – KSBSI). PT Smelting a refusé à maintes reprises de payer le salaire et les prestations des travailleurs et a rejeté toutes les tentatives de trouver une solution amiable avec la KSPI et la KSBSI.

Arrestation de dirigeants de la FKUI20-06-2017

Le 20 juin 2017, Jhon Heri Panjaitan et Herianto Sitinjak, respectivement président et secrétaire de la fédération syndicale des travailleurs informels et généraux de la construction (FKUI), ont été arrêtés par la police régionale de Riau pour « incitation à la violence et actes déplaisants avec menace » au titre des articles 335 et 160 du code pénal. En fait, les deux dirigeants ont été arrêtés en raison de leurs activités syndicales et de leur opposition à la politique de la direction de PT Dian Anggara Persad concernant le statut professionnel des travailleurs/euses – des contractuels pour la plupart –, les salaires et la liberté syndicale.

Un dirigeant de la KSBSI soumis à des interrogatoires systématiques de la police17-05-2017

En décembre 2014, Eduard Marpaung, le secrétaire général de la Konfederasi Serikat Buruh Sejahtera Indonesia (Confédération des syndicats pour la prospérité de l’Indonésie – KSBSI), a fait l’objet d’une accusation au titre de l’article 27(3) de la loi n°11/2008 sur l’information et les transactions électroniques (ITE) et de l’article 311 du Code pénal, qui prévoit une peine pouvant atteindre six ans d’emprisonnement et une amende d’un milliard IDR pour toute personne jugée coupable d’avoir transmis des informations ou des documents par voie électronique dans le but d’intimider ou de diffamer une autre personne. Ces accusations faisaient suite à une plainte déposée par Gusmawati Anwar le 5 décembre 2014, au sujet de commentaires que M. Marpaung aurait postés sur le site Facebook de la KSBSI concernant Muchtar Pakpahan, un client de M. Anwar.
Depuis lors, M. Marpaung est convoqué pour être interrogé de façon systématique. Les interrogatoires coïncident souvent avec des manifestations de grande ampleur organisées par la KSBSI et comportent des questions détaillées sur l’activité syndicale de M. Marpaung. Actuellement, il est obligé de se rendre deux fois par semaine au bureau du procureur du district de Jakarta Est et il a l’interdiction de quitter la ville, ce qui limite considérablement ses capacités à représenter les travailleurs/euses.
En dépit des interrogatoires fréquents auxquels il est soumis depuis plus de deux ans, M. Marpaung n’a toujours pas reçu de document officiel sur les faits qui lui sont reprochés. Les interrogatoires systématiques et arbitraires menés par la police constituent une atteinte grave à la liberté de mouvement de M. Marpaung et compromettent fortement la liberté syndicale.

Des travailleurs de la restauration licenciés alors qu’ils faisaient valoir leurs droits31-01-2017

Champ Resto Indonesia, une des principales chaînes de restauration rapide du pays, a licencié 83 employé(e)s en juillet 2016 pour avoir participé à une manifestation au sujet de l’assurance maladie. Les événements qui ont abouti à la manifestation sont particulièrement graves. En novembre 2015, le bébé d’un employé de Champ Resto est décédé car l’accès aux soins hospitaliers essentiels lui a été refusé. C’est à ce moment-là que les employés ont appris qu’ils n’étaient pas inscrits dans le programme d’assurance maladie normalement prévu pour les employés et leur famille. Le père du bébé, qui travaillait chez Champ Resto depuis 14 ans, a été licencié parce qu’il avait pris cinq jours de congés pour les obsèques de l’enfant.

L’entreprise n’a pris aucune mesure pour adopter le programme d’assurance de santé après cet événement tragique. Finalement, en juillet 2016, des membres de la fédération nationale des employés de l’hôtellerie et de la restauration, la FSPM, a organisé une manifestation à Bandung pour exiger que Champ Resto fasse le nécessaire afin que tous les employés bénéficient d’une couverture médicale familiale, conformément aux réglementations prévues par le gouvernement. L’entreprise a aussitôt licencié 83 employés. Le syndicat a protesté, mais la direction a systématiquement refusé de réintégrer les travailleurs et, en réponse aux manifestations persistantes du syndicat, l’entreprise a intensifié la pression sur les membres syndicaux. Quatorze travailleurs actifs au sein du syndicat ont été mutés de Bandung à Jakarta – c’est-à-dire à plus de 100 kilomètres et trois heures de voyage. Sans logement et séparés de leur famille, 12 syndicalistes sur 14 ont démissionné.

Début 2017, il n’y avait toujours pas de changement. Le syndicat a continué d’organiser des manifestations hebdomadaires pour demander la réintégration des travailleurs qui avaient démissionné, ainsi que le respect total des droits syndicaux, et la prise en compte de tous les travailleurs et leur famille dans le programme d’assurance de santé du gouvernement.

Une entreprise sous-traitante licencie des travailleurs qui s’étaient syndiqués, mais la direction du port leur offre un emploi permanent15-06-2016

En mai 2016, l’entreprise sous-traitante West Point Security Agency a licencié huit travailleurs parce qu’ils avaient adhéré au syndicat portuaire Port Tarahan Lampung Union (SPTT TL), affilié à la fédération syndicale FSP2KI. Quatre autres travailleurs ont été mutés à d’autres postes. L’entreprise sous-traitante fournit des agents de sécurité à l’usine de pâte à papier Tanjungenim Lestari sur le port de Lampung. D’après la direction de West Point, les agents de sécurité n’avaient pas le droit d’adhérer à la SPTT TL, un syndicat qui organise aussi bien les ouvriers du port que des agents de sécurité.

Néanmoins, il y a eu une bonne nouvelle. La FSP2KI a organisé un rassemblement le 15 juin 2016 pour demander la réintégration des agents de sécurité licenciés. Suite à une réunion avec la direction de Kaliguma, qui gère le port de Lampung (pour Tanjungenim Lestari), les 12 employés ont été réintégrés et sont désormais embauchés directement par PT. Kaliguma.

Restriction du droit des travailleurs à manifester sous la pression des investisseurs18-02-2016

Lors de sa visite à Batam, le 18 février 2016, le ministre des Affaires politiques, juridiques et de sécurité, Luhut Binsar Pandjaitan, a annoncé des restrictions du droit des travailleurs à organiser des rassemblements dans la ville de Batam, et le chef de la police a averti que l’usage des armes serait autorisé si la police l’estimait nécessaire. Une nouvelle réglementation allait être adoptée pour autoriser les rassemblements uniquement de 6h00 à 18h00, et seulement dans trois endroits, à savoir devant le bureau du gouverneur, devant le bâtiment du conseil législatif de Batam et devant le bureau du maire de Batam. « Les manifestations ne peuvent plus avoir lieu dans les usines », a déclaré Luhut pendant la visite.

Cette décision était motivée par la crainte que les manifestations des travailleurs – pour défendre leurs droits – n’effraient les investisseurs de la zone franche d’exportation. Au lieu de tenir compte des revendications des travailleurs et de respecter leurs droits, le gouvernement a préféré restreindre leur droit de manifester. Lors d’une visite à Batam en juin 2015, le président Joko Widodo avait ordonné à l’agence nationale de renseignements (BIN) d’enquêter sur la prétendue participation de l’étranger dans les rassemblements syndicaux, qui auraient incité les investisseurs à quitter la zone industrielle de Batam.

Il a également été annoncé en février 2016 que la police empêcherait plus fermement les travailleurs d’organiser des manifestations qui perturbent la production.

Le chef de la police nationale, le général Badrodin Haiti, qui avait accompagné le ministre lors de sa visite à Batam, a indiqué qu’il existait six niveaux de riposte policière pendant les manifestations publiques, le niveau le plus élevé consistant à autoriser les policiers à utiliser des armes à feu pour faire face aux rassemblements considérés comme dangereux. « Les rassemblements, de plus, ne peuvent avoir lieu devant l’entrée d’une usine, car cela risque de perturber la circulation. Nous interviendrons si ce cas de figure se présente », a mis en garde Badrodin.

Des travailleurs agressés et blessés sont poursuivis07-02-2016

Vingt-trois travailleurs, dont Muhammad Rusdi, secrétaire général de la confédération des syndicats indonésiens KSPI, un étudiant et deux responsables du Legal Aid Institute de Jakarta (LBH Jakarta), sont considérés comme suspects dans le cadre de la manifestation du 30 octobre 2015. Cette action avait lieu pour s’opposer à la règlementation no 78/2015 du gouvernement relative aux salaires et s’est achevée par des attaques policières des travailleurs. Pourtant agressés et blessés, les manifestants sont aujourd’hui qualifiés de provocateurs par la police métropolitaine de Java et c’est pour cette raison qu’ils sont poursuivis en vertu de l’article 216 du Code pénal (KUHP), prétendument parce qu’ils ont désobéi aux ordres de la police lors du rassemblement. Ces poursuites soulèvent de grandes questions : pourquoi les travailleurs, qui ont subi l’agression, dont le véhicule a été endommagé, sur qui on a tiré des gaz lacrymogènes, qui ont été blessés et arrêtés, sont suspectés alors qu’aucune mesure n’est prise à l’encontre des policiers qui sont responsables de l’attaque ? Le défenseur public de LBH Jakarta, Maruli Tua, estime que l’implication des militants s’inscrit dans une forme de criminalisation de la part de la police qui vient s’ajouter à la longue liste de cas précédents concernant plusieurs dirigeants d’organisations de la société civile et destinés à décourager de recourir à la liberté d’expression.

La société américaine Phillips Seafood, à Lampung, renvoie injustement et met sur pied un syndicat fantoche pour faire barrage au syndicalisme libre01-01-2016

La société d’origine américaine, Phillips Seafood – qui compte une chaîne de restaurants de produits de la mer sur la côte Est, des points de vente dans les aéroports et des casinos et qui négocie des produits de la mer –, dispose de son plus grand centre de production à Lampung, en Indonésie. En 2015, la société s’est montrée opposée aux syndicats à plus d’une occasion : 205 personnes ont été licenciées par SMS pour pouvoir sous-traiter la plupart des activités à des personnes isolées travaillant à domicile pour la moitié du prix des travailleurs réguliers. Sur les 205 personnes licenciées, seulement 50 ont pu revenir en tant que travailleurs occasionnels engagés sur une base journalière, à la condition de ne pas être membres d’un syndicat.

Pour décourager et empêcher le syndicalisme à l’intérieur de l’entreprise, Phillips Seafood a mis sur pied un faux syndicat, et a menacé et harcelé les travailleurs pour qu’ils rejoignent l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. s’ils voulaient du travail. L’entreprise a alors organisé un « scrutin syndical », en demandant au personnel de choisir entre le vrai syndicat et l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. nouvellement créée. Deux responsables locaux du ministère du Travail ont été invités pour donner l’illusion que le processus était officiel. Trompant le personnel en lui faisant croire que la vérification était légale, tout en proférant des menaces à propos de la sécurité de l’emploi, la direction a obligé les travailleurs à voter les 25 et 26 novembre. Un vote final était prévu les 16 et 17 décembre, mais, soutenu par la Fédération des travailleurs de Lampung (FSBL), le personnel a refusé de voter. Le département local du Travail a confirmé que la vérification était illégale, car une société privée ne peut pas mener un scrutin syndical sans contrôle. Le rôle des deux responsables et de celui de Phillips Seafood dans cet arrangement fait l’objet d’une enquête.

Violences policières à l’encontre de travailleurs qui protestaient 31-12-2015

La police a arrêté trois manifestants à un barrage qu’ils avaient monté à l’aéroport de Pamatak, dans les îles Anambas. Des dizaines de manifestants ont été blessés au cours du mouvement de protestation organisé par la section d’Anambas de la Fédération des travailleurs de la construction, informels et généraux (FKUI). L’aéroport appartient au géant gazier américain, ConocoPhillips, qui exerce beaucoup d’influence dans l’île. Un conflit de longue date à propos des salaires et de la sécurité de l’emploi a pris en intensité lorsque le sous-traitant de ConocoPhillips, PT Supraco, a mis un terme aux contrats de 17 travailleurs locaux au début de 2015, menant alors à des protestations de plus en plus importantes. Il y avait déjà eu des problèmes entre le syndicat et la direction auparavant – la FKUI avait écrit à ConocoPhillips en 2014 pour se plaindre du refus de la société de rencontrer la délégation syndicale et d’autoriser la FKUI d’accéder au site pour y rencontrer le personnel.

Violences et arrestations lors d’une manifestation à propos du salaire minimum30-11-2015

Du 24 au 27 novembre, les trois centrales syndicales indonésiennes, KSPI (Konfederasi Serikat Pekerja Indonesia), KSPSI (Konfederasi Serikat Pekerja Seluruh Indonesia) et KSBSI (Konfederasi Serikat Buruh Sejahtera Indonesia) ont organisé une deuxième série de manifestations pacifiques contre la réforme du salaire minimum. Le gouvernement avait déclaré que ces manifestations étaient illégales. Le ministère du Travail, les employeurs et la police ont brandi la menace de sanctions et d’amendes.

Alors que la manifestation démarrait, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des pompes à eau. Plusieurs militants syndicaux ont été arrêtés, mais ont ensuite été relâchés par la police.

Harcèlement et intimidation de responsables syndicaux30-10-2015

À la suite des arrestations du 30 octobre, lors d’une manifestation à propos du salaire minimum, plusieurs dirigeants syndicaux ont été la cible de harcèlements et d’intimidations. Muhamad Rusdi, secrétaire général de la confédération syndicale indonésienne, Konfederasi Serikat Pekerja Indonesia (KSPI), a été convoqué pour être interrogé. Peu de temps après la manifestation, le bureau local du KPBI (Komite Politik Buruh Indonesia) du Nord-Jakarta a été occupé par la police, le bureau central de la KSPI et tous les bureaux locaux de la fédération des métallurgistes, Federasi Serikat Pekerja Metal Indonesia (FSPMI), ont été gardés par la police et d’autres autorités, et un militant syndical a été battu par la police dans la province de Java oriental. Plusieurs dirigeants syndicaux ont aussi fait savoir que leur voiture personnelle avait été endommagée.

Des travailleurs blessés et arrêtés lors d’une manifestation sur le salaire minimum30-10-2015

Le 30 octobre 2015, des manifestants ont été arrêtés lors d’un rassemblement d’environ 20.000 personnes à Jakarta devant le palais présidentiel pour protester contre la décision du gouvernement d’imposer un nouveau système de salaire minimum dans le pays.

Le nouveau système accorde au gouvernement le pouvoir de fixer unilatéralement le salaire minimum, en excluant les syndicats du processus. Au lieu de calculer le salaire minimum sur la base du coût de la vie réel comme par le passé, il se base désormais sur une formule inflation/PIB qui ne reflète pas adéquatement les coûts réels supportés par les travailleurs et leur entourage. Alors que les protestations contre les nouvelles mesures se faisaient de plus en plus fortes, le gouvernement a accepté de rencontrer les dirigeants syndicaux pour discuter. Toutefois, le gouvernement a refusé d’annuler la nouvelle loi et les dirigeants syndicaux ont rejoint les rangs des manifestants. La police a reçu l’ordre de disperser la manifestation et a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule. Plusieurs travailleurs qui refusaient d’abandonner la manifestation pacifique ont été embarqués dans des cars de police et roués de coups. Deux militants du Jakarta Legal Aid Institute (LBH Jakarta), Tigor Gempita Hutapea et Obed Sakti Luitnan, ont aussi subi de sérieuses blessures aux mains de la part de la police alors qu’ils essayaient d’enregistrer l’incident avec leur téléphone portable.

Trente manifestants auraient été arrêtés. Ils ont été interrogés et libérés le lendemain.

Répression antisyndicale dans un port de conteneurs28-07-2015

Le 28 juillet 2015, deux travailleurs du terminal de conteneurs de Jakarta (JICT) ont été renvoyés et quatre autres ont été mutés vers d’autres ports pour avoir ouvertement critiqué un accord avec Hutchison Port Holdings (HPH). La société australienne Hutchison détient 51 % des parts de JICT et en 2014, sa licence pour gérer le port a été renouvelée pour 20 années supplémentaires. Cette transaction a été effectuée sans appel d’offres, sans permission de la part du ministre du Transport (légalement requise) et à un prix suspicieusement bas. Le syndicat n’a pas participé à la discussion qui a mené à cette décision et il n’a pas été tenu compte des effets possibles sur la main-d’œuvre. Les préoccupations du syndicat se sont accrues lorsque Hutchison Ports en Australie a licencié environ 100 personnes, sur un effectif total de 224, et a introduit l’automatisation. Nombre des avis de licenciement ont été envoyés à des militants et dirigeants syndicaux.

Les travailleurs licenciés de JICT ont été réintégrés à la suite d’une grève de leur syndicat, mais des problèmes persistent toutefois. La société portuaire indonésienne est devenue de plus en plus répressive en réaction à l’opposition constante du syndicat de JICT à l’accord et a déployé 350 gardes de sécurité pour intimider et menacer les travailleurs. Plus de 100 travailleurs actifs au sein du syndicat ont reçu des lettres d’avertissement.

Traitement inégal des syndicats09-06-2015

Les organisations syndicales KSPI-CITU et KSBSI font toutes deux état de traitement inégal et injuste de certains syndicats par rapport à d’autres.

La KSPI-CITU a noté que des syndicats représentatifs étaient exclus des négociations collectives et des réunions lorsque leurs revendications n’étaient pas conformes à la position de l’employeur. Dans certains cas, un syndicat moins exigeant a été invité à prendre sa place.

La KSBI a signalé que la section locale section locale Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national. de Pesawran Lampung de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. Hukatan SBSI s’était vue refuser sa demande d’enregistrement alors qu’elle représentait 25 % du personnel de la société PT Wika Beton. La raison invoquée pour refuser sa candidature a été qu’il existait déjà un syndicat sur le lieu de travail. De la même façon, une demande d’enregistrement de Garteks à Majalengka (Java occidental) a été rejetée alors que le syndicat représente 100 des 800 salariés de PT Bintang Baru Sukses (une société qui fabrique des sous-vêtements masculins). La demande de Gartek a également été refusée pour ses membres de l’entreprise PT Jaba Garmindo à Majalengka alors qu’il représente 200 salariés.

Pratiques antisyndicales chez Honda30-04-2015

Cinq dirigeants du syndicat Serikat Buruh Kerakyatan (SERBUK HPM) de la société Honda Prospect Motors ont été suspendus par la direction à Karawang (Indonésie) en avril, à peine quelques jours après la création du syndicat lors d’une réunion de plus de 3.000 membres du personnel. Un syndicat existait déjà dans l’usine, mais il était géré par l’entreprise. L’adhésion était obligatoire et tous les mois, la cotisation était déduite automatiquement des salaires des employés. Le syndicat de l’entreprise n’a jamais encouragé le personnel à se battre pour obtenir des salaires plus élevés ni à contester des licenciements.

Le 12 avril 2015, les travailleurs de Honda avaient recueilli les formulaires d’adhésion de 2.500 salariés en vue de la formation d’un syndicat indépendant. La société a réagi en annonçant qu’il était interdit de distribuer les formulaires d’adhésion et en menaçant de renvoi ou de dénonciation à la police les personnes qui rejoindraient le syndicat.

Le 14 avril 2015, SERBUK HPM a présenté ses documents d’enregistrement au département de la Main-d’œuvre du district de Karawang. Le département a reconnu que toutes les obligations pour l’enregistrement étaient remplies, mais a refusé de donner un numéro d’enregistrement au syndicat. Le lendemain, il a émis une lettre de rejet, arguant que les personnes citées étaient toujours membres du syndicat de la société, alors qu’elles avaient déjà envoyé des lettres de désaffiliation.

Après cette tentative d’enregistrement, l’un des dirigeants du syndicat, Kerly, a été convoqué par un membre de la direction de Honda. Il a été interrogé et menacé de licenciement. Lors de l’interrogatoire, le dirigeant a obligé Kerly à ouvrir le tiroir de son bureau et a confisqué les formulaires d’inscription au syndicat, y compris la liste des membres. La direction s’en est alors prise aux travailleurs figurant sur la liste.

Cinq d’entre eux, formant la direction du nouveau syndicat, ont été suspendus. Il s’agissait de Kerly, qui travaillait pour Honda depuis 16 ans, de Yohanes Masang, qui travaillait chez Honda depuis 14 ans, de Lutfi Firmansyah, qui avait également 16 ans d’ancienneté, d’Uut, comptant 12 années de service chez Honda et de Rizky, qui travaillait chez Honda depuis 15 ans.

Ils ont été suspendus soi-disant pour « fautes graves », mais aucun détail n’a jamais été fourni à propos de ces fautes. Cinq autres employés impliqués dans le syndicat ont été transférés vers d’autres départements.

Par la suite, SERBUK a découvert que sa demande d’enregistrement avait été rejetée sur les ordres d’une « équipe spéciale » mise sur pied par Cellica Nurrachadiana, la régente provisoire du district de Karawang avec qui l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. n’avait eu de cesse de solliciter une rencontre, mais sans succès.

Attaques contre des bureaux syndicaux14-04-2015

Le 14 avril 2015, vers 22h45, on a tiré sur les bureaux d’un syndicat dans Jakarta Est alors que des dirigeants syndicaux s’y réunissaient. L’attaque n’a fait aucune victime, mais de nombreuses voitures garées devant l’immeuble ont été endommagées par les tirs.

Mudhofir Khamid, président de la Confédération indonésienne des syndicats KSBSI, a indiqué que l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. avait instamment demandé à la police de mener son enquête et d’arrêter les auteurs.

Il a déclaré qu’il pensait que les tirs étaient un acte terroriste destiné à intimider les travailleurs en prévision des manifestations pour la fête du Travail, le 1er mai.
« Les tirs nous ont complètement pris par surprise. Au début, nous pensions qu’il s’agissait de pétards dans la rue », a expliqué Mudhofir.

Jumhur Hidayat, président de la Fédération indonésienne des travailleurs maritimes FSPMI, a condamné l’attaque et pense qu’elle pourrait avoir un lien avec les manifestations prévues pour le 1er mai.

« C’est un acte terroriste contre les travailleurs et ces tirs rappellent la répression de l’ère de l’Ordre nouveau », a ajouté Jumhur. « Mais le mouvement syndical ne se laissera pas impressionner par un acte d’une telle lâcheté. »

Renvois injustes et harcèlement antisyndical chez Philips09-04-2015

Lorsque des métallurgistes de P.T. Philips Industries à Batam ont annoncé qu’ils formaient un syndicat, ils se sont rapidement retrouvés sans travail. Le 9 avril 2015, la direction a reçu une notification officielle de la Federasi Serikat Pekerja Metal Indonesia (FSPMI) lui indiquant la formation d’une section syndicale. Dès le lendemain, la direction a appelé l’un après l’autre les membres du syndicat en faisant pression pour qu’ils signent une lettre de démission. Il s’agissait de travailleurs permanents et contractuels. Soutenues par le syndicat, ces personnes ont refusé de démissionner et ont été expulsées de l’entreprise. Elles n’ont même pas eu la possibilité de reprendre leurs effets personnels au vestiaire. Au total, 83 responsables syndicaux et membres de la FSPMI ont été mis à pied.

Le syndicat a tenté de négocier à plusieurs reprises avec la direction la réintégration de ces salariés abusivement renvoyés. Cependant, la direction a justifié leur renvoi en invoquant des réductions de personnel pour faire des économies efficaces.

Finalement, à partir du 3 juin, 600 membres du personnel ont fait grève pour soutenir leurs collègues. La médiation a d’abord été lente et des grévistes ont signalé des cas de harcèlement. Ils ont été chassés des locaux de l’entreprise par des gardes de sécurité et des lances à eau ont été utilisées. La direction a tenté de nier toute forme d’intimidation, mais des vidéos ont donné raison aux travailleurs. Les prétendus besoins de la direction de réduire le personnel ont été démentis par la publication de postes à combler.

La grève a cessé le 19 juin, lorsque les dirigeants ont accepté de reprendre la négociation collective et de payer aux travailleurs les salaires dus pendant la grève. Toutefois, selon des informations datant de juillet, la direction tentait de mettre sur pied un syndicat fantoche et joignait au formulaire d’adhésion à son nouveau syndicat des documents pour résilier l’inscription au syndicat de la FSMPI.

Discrimination de travailleurs sur base de leur appartenance syndicale01-01-2015

PT Erindo Mandiri Sidoarjo, un fabriquant d’emballages plastiques à Pasuruan (Java occidental) employant 200 personnes, a licencié 26 salariés qui étaient membres de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. Lomenik SBSI parce qu’elle s’était opposée à la précarisation des travailleurs en passant de salariés permanents à irréguliers.

La société a commencé par renvoyer sept personnes, la plupart membres du comité de l’usine, en janvier 2015 et courant mars, d’autres syndicalistes ont été licenciés.

Lorsque les travailleurs ont manifesté devant l’entreprise pendant deux semaines pour protester contre ces renvois, d’autres membres du syndicat Lomenik ont reçu des avertissements parce qu’ils faisaient grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
. Néanmoins, le préavis requis pour mener une action de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
avait été donné et l’action était légale.

Lomenik SMSI a demandé l’aide de l’inspection du travail inspection du travail Autorité chargée de veiller au respect de la législation du travail et des dispositions juridiques relatives à la protection des travailleurs en procédant à des inspections sur les lieux de travail. sur ce différend en vue d’éviter un conflit physique entre les travailleurs grévistes et les représentants de la société. Au moment de rédiger cet article, aucune décision n’avait été prise par les autorités en relation avec la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
.

Une usine Nike intimide du personnel et licencie neuf représentants syndicaux25-11-2014

En mars 2014, neuf salariés de l’usine Nike Chang Shin à Karawang (Indonésie) ont été licenciés pour avoir exercé leur droit fondamental de s’associer librement et de manifester pacifiquement pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail. Ces neuf personnes étaient toutes membres du comité syndical PPMI de l’usine.

Le 25 novembre 2013, le comité syndical PPMI a présenté trois revendications officielles à la direction de l’usine : une augmentation salariale pour que les rémunérations soient supérieures au salaire minimum mensuel, une meilleure assurance-santé et le versement de leurs primes annuelles.

N’ayant reçu aucune nouvelle, le comité a réitéré ses demandes à la direction le 6 décembre et le 18 décembre 2013. Le 31 décembre, les travailleurs ont exercé leur droit de manifester et la direction a accepté de payer les primes.

Tout au long du mois de janvier, le comité a envoyé d’autres requêtes à la direction de l’usine, lui demandant quand les primes seraient versées. Dans le même temps, le département des ressources humaines de l’usine a interrogé entre 50 et 70 membres du syndicat PPMI en leur demandant où ils se trouvaient le 31 décembre, les raisons pour lesquelles ils ont participé à la manifestation et qui leur avait donné l’idée d’exiger une prime annuelle.

Les membres du Comité ont aussi été interrogés. Ils ont reçu une feuille de papier blanche à entête de la société et on leur a demandé de témoigner de leurs activités en décembre 2013 et de « confesser » que leurs activités étaient en infraction avec la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
que la société avait avec le syndicat PPMI. Les membres du comité ont refusé.

Le 19 mars 2014, six membres du comité syndical PPMI ont été licenciés. À la suite d’une réunion entre les neuf membres du comité, les dirigeants du PPMI et la direction de l’usine une semaine plus tard, les trois autres membres du comité ont également été renvoyés.

Le syndicat PPMI a organisé des manifestations pacifiques qui ont été dispersées par une forte présence de policiers, de militaires indonésiens, de gardes de sécurité et de voyous à la solde de la société.

Le 20 mai 2014, l’usine a menacé les neuf salariés licenciés de poursuites pénales s’ils n’acceptaient pas des indemnités de départ et ne cessaient pas toutes activités sur cette question. Huit ont accepté et l’usine a déposé plainte à la police contre la neuvième personne.

La police s’en prend à des travailleurs grévistes 22-11-2014

En décembre 2013, des membres du personnel de PT Indofood sukses makmur, l’une des plus importantes sociétés d’emballage de produits alimentaires en Indonésie, ont demandé une hausse salariale pour 2014, conforme à l’augmentation du salaire minimum de 39 dollars US. Mais, la direction a refusé d’envisager la hausse demandée et n’a accepté d’augmenter les salaires que de 8 dollars US. Plus tard, l’entreprise a décidé de mettre à pied 450 travailleurs intérimaires qui demandaient à obtenir un contrat permanent comme le prévoit la Loi indonésienne du travail no 13/2003.

Pour protester contre les actions de la société, le personnel a décidé une action de grève le 11 mars 2014. La grève et les manifestations étaient légales et pacifiques.

En riposte à la grève et aux protestations, l’entreprise a fait appel à la brigade mobile de la police, la Brimob, une unité habituellement réservée pour combattre les attaques terroristes. Ici, la Brimob a chargé des travailleurs désarmés d’Indofood, en faisant usage de leurs armes et de canons à eau.

Alors que des confrontations et des intimidations ont eu lieu pendant tout le mois de juin 2014, le niveau de la violence policière a considérablement augmenté le 2 juillet 2014. À la suite de provocations de l’unité de police, des affrontements violents ont eu lieu entre les policiers et les travailleurs. La police a lancé du gaz lacrymogène dans la foule, et a frappé, tapé et blessé les travailleurs avec des blocs de béton et des pierres. Cinquante travailleurs ont été blessés, dont vingt gravement et trois ont dû être hospitalisés pour une longue durée. Les policiers ont aussi endommagé des motos de membres du personnel et en ont volé des pièces ; six travailleurs ont été arrêtés après les affrontements.

Le 22 novembre 2014, lors d’une grève de solidarité à l’entreprise Bogasari, la police s’en est prise à un groupe de plus de 100 travailleurs grévistes avec des barres de fer. L’attaque a blessé 18 travailleurs et a provoqué de sérieux dégâts du côté des travailleurs et des biens syndicaux.

Un patron condamné à de la prison pour avoir interdit des syndicats22-10-2014

Le 22 octobre 2014, la Cour suprême d’Indonésie a confirmé la décision d’un tribunal contre Hariyanto Hutomo Hidayat, le président directeur de la société d’ameublement PT Sri Rejeki Mebelindo, condamné pour avoir interdit la formation d’un syndicat dans l’entreprise.

Il avait licencié 107 salariés à Pasuruan (Java occidental) alors qu’ils avaient créé un syndicat en 2009 en vue de négocier une hausse des salaires qui étaient sous la norme régionale.

Le tribunal de Bangil l’avait condamné à un an de prison pour avoir enfreint l’article 28 de la Loi sur les syndicats qui interdit quiconque d’empêcher la création d’organisations syndicales. Plus tard, la Haute cour de Java occidental avait alourdi la peine à 18 mois, une décision qui a été maintenue par la Cour suprême.

Toutefois, il semble que Hariyanto Hutomo Hidayat avait quitté le pays au moment du verdict.

Le gouvernement interdit des grèves et prévoit un « niveau de protection supplémentaire » dans des installations vitales 04-09-2014

Le ministère de l’Industrie, en collaboration avec la police nationale, va fournir un « niveau de protection supplémentaire » contre les conflits sociaux perturbateurs et les protestations de travailleurs à plus de 64 sociétés et 14 zones industrielles qualifiées d’installations nationales vitales.

Les manifestations et les grèves sont interdites dans les entreprises et les zones qualifiées d’installations vitales, et la police et l’armée sont autorisées à agir directement contre tout salarié qui mène une action revendicative perturbant une telle installation.

Le paragraphe 1 de l’article 1 du Décret présidentiel no 63/2004 sur la sauvegarde des installations nationales vitales stipule qu’une zone, un immeuble ou une entreprise peuvent être considérés comme une installation nationale vitale si toute menace à son encontre peut avoir des conséquences désastreuses pour le développement, générer le chaos dans le secteur des transports et des communications, ou perturber la gouvernance de l’État.

Conformément à la Réglementation du ministère de l’Industrie no 466/2014, les entreprises réclamant une certification en tant qu’installation vitale incluent le fabriquant d’huile alimentaire et d’huile de palme brute PT Smart, la société PT Chandra Asri Petrochemical spécialisée dans la pétrochimie, le producteur de pâte et de papier PT Indah Kiat Pulp and Paper, et le producteur de farine de blé PT Indofood Sukses Makmur. Les secteurs industriels certifiés en tant qu’installations vitales comprennent les matières premières pour les explosifs, l’aviation, le sel, le sucre, la pâte et le papier, le métal, les huiles alimentaires et l’huile de palme, la construction navale, la pétrochimie, les engrais, le ciment, les télécommunications, les farines et les zones industrielles.

Les zones industrielles dont le niveau de protection est élevé sont PT Kawasan Berikat Nusantara détenue par l’État dans le nord et l’est de Jakarta, les parcs industriels de l’île de Batam PT Batamindo Investment Cakrawala et Kabil Integrated Industrial Estate dans la province des îles Riau.

Le niveau de protection supplémentaire doit être déterminé en fonction de l’ampleur des investissements reçus, de la taille des entreprises et du nombre de personnes qu’elles emploient. Le ministère espère que ces protections supplémentaires rendront l’Indonésie plus attirante pour les investisseurs.

Des sociétés minières australiennes paient des policiers indonésiens pour garder des mines29-05-2014

Le 29 mai 2014, l’agence de presse australienne Fairfax Media a fait savoir que le géant des infrastructures et des mines Thiess pourrait avoir enfreint les lois australiennes contre la corruption en payant des officiers de la police et de l’armée indonésiennes pour assurer la sécurité de ses mines.

Dans son article, Fairfax écrit qu’elle a eu la confirmation que Thiess avait versé une importante somme d’argent sur le compte bancaire d’un parent d’un haut responsable de la sécurité en Indonésie et que d’autres paiements avaient eu lieu en liquide. Selon l’agence, les paiements se monteraient à plusieurs milliers de dollars.

En retour, ces officiers exigeraient de personnes sous leur commandement de veiller à la sécurité des mines de charbon de Thiess dans le sud et l’est de Kalimantan où il y a eu des protestations syndicales et des accusations de brutalité policière.
Il est possible que les paiements effectués par Thiess à des responsables de la sécurité ne contreviennent pas à la législation australienne dans la mesure où la société avait droit à ce niveau de sécurité et que cela n’implique pas « d’avantage commercial ».

Néanmoins, le montant des paiements et le fait qu’ils peuvent avoir été faits à des tiers et non directement aux personnes chargées d’assurer la sécurité sur le terrain, laissent penser que l’argent a simplement été empoché comme des pots-de-vin.
Une porte-parole de Leighton Holdings a déclaré que la société ne ferait aucun commentaire sur les agissements de HLG puisqu’ils « font l’objet d’accords commerciaux confidentiels ».

Quant aux allégations indonésiennes, elle a répondu « qu’ils ne feraient aucun commentaire sur des questions figurant dans d’anciens dossiers médiatiques sans fondement ni ne spéculeraient sur leurs implications ».

Asia Pulp and Paper interrompt les négociations collectives et fait appel à l’armée01-03-2014

En mars 2014, des membres du syndicat des travailleurs du papier Pindo Deli de l’une des usines d’Asia Pulp and Paper (APP) - Sinar Mas, dans le district de Karawang en Indonésie, ont entamé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
pour exiger que la direction reprenne les négociations et discute du salaire minimum établi au niveau du district par le gouverneur de Java occidental.

Auparavant, APP avait illégalement mis fin aux négociations collectives et fait appel à la police et aux militaires locaux afin d’intimider des travailleurs pour qu’ils ne soutiennent pas le syndicat FSP2KI. La société a refusé toutes propositions syndicales lors de quatre réunions de négociation infructueuses, alors que les troupes avaient commencé à intimider le personnel avant la première réunion de décembre 2013.

En riposte à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
, APP a estimé qu’elle était illégale et a utilisé les forces de police pour tenter de faire reprendre le travail. La société a également procédé à des déductions illégales sur les salaires des dirigeants syndicaux.

APP détient une part importante du marché mondial et est connue pour les tactiques antisyndicales qu’elle applique dans ses deux usines à papier PT Pindo Deli à Karawang, parmi les plus grandes au monde. Le syndicat des travailleurs du papier Pindo Deli est une section de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. FSP2KI et représente plus de la moitié des 13.000 salariés de l’usine.

Le groupe hôtelier Accor s’en prend aux membres syndicaux16-12-2013

Les travailleurs/euses de l’hôtel Ibis Tamarin de Djakarta, appartenant au groupe Accor, ont formé un syndicat en août 2012 et, depuis, ils/elles luttent pour la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. de leur syndicat et la mise en place de négociations collectives.

En juillet dernier et à nouveau en novembre, le syndicat a soumis une liste de revendications à la direction, notamment pour protester contre la non-rémunération des heures supplémentaires et la redistribution inégale de la taxe de service, et pour demander la conversion des emplois des travailleurs/euses sous contrat en emplois permanents. L’entreprise a réagi en utilisant des tactiques discriminatoires à l’encontre des membres du syndicat. Les 26 et 28 novembre, l’entreprise a signalé à des travailleurs/euses sous contrat que leur contrat ne serait pas renouvelé parce qu’ils/elles avaient adhéré au syndicat.

En décembre, c’est l’ensemble du personnel d’étage qui a reçu le conseil de quitter le syndicat, tandis que des pressions ont été exercées sur deux membres pour qu’ils signent de fausses déclarations dictées par la direction, disant qu’ils avaient été obligés d’adhérer au syndicat et qu’ils le regrettaient. Le président du syndicat reste injustement suspendu de son travail.

Violences contre des travailleurs/euses indonésiens pendant la grève nationale de 201304-11-2013

La Confederation of Indonesian Trade Unions (Confédération des syndicats indonésiens – KSPI/CITU) a signalé des violences perpétrées par des organisations paramilitaires à l’encontre de travailleurs/euses participant à une grève pacifique, le 31 octobre 2013, pour demander une augmentation du salaire minimum et la mise en œuvre des prestations de sécurité sociale, et pour protester contre le travail précaire dans des secteurs industriels tels que l’UIP, Delta Silicon et Hyundai à Cikarang, dans le district de Bekasi, à l’ouest de Java.

Une équipe d’enquête de la CSI-AP s’est déplacée sur le site industriel de Bekasi le 4 novembre 2013 pour obtenir des renseignements sur les agents de police du district de Bekasi qui étaient présents sur le site pendant la grève nationale, mais qui n’ont pas empêché les attaques ni les actes de violence contre les grévistes. Vingt-huit travailleurs/euses (dont 17 membres de la KSPI/CITU) ont été blessés par des casseurs armés de machettes, de couteaux et de barres de fer, et 17 autres ont été gravement blessés et hospitalisés. L’équipe s’est rendue à l’hôpital, où trois travailleurs sont toujours dans un état critique suite aux agressions physiques qu’ils ont subies.

Intervention des forces de l’ordre lors de manifestations16-08-2013

M. Suprapto, l’un des dirigeants locaux de la Konfederasi Serikat Pekerja Indonesia (KSPI), n’a pas pu prononcer son discours, interrompu par la police qui a fait usage de balles en caoutchouc contre les travailleurs qui manifestaient pour dénoncer la délocalisation et les faibles salaires. M. Suprapto, M. Yoni Mulyono et M. Gagan Setiawan ont dû être hospitalisés à la suite de l’attaque.

Syndicalistes poursuivis en justice pour avoir mené des activités légitimes16-08-2013

Des salariés qui manifestaient devant une usine ont été attaqués par un groupe d’inconnus. Lorsque les gardes de sécurité de la société n’ont pas réagi, Eddy Irawadi, un dirigeant syndical, a ordonné la fermeture de la ligne de production pour éviter toute autre attaque. L’employeur a déposé une plainte contre le syndicat, motivée par l’arrêt de travail.

Non-respect de la convention collective31-03-2013
Discrimination antisyndicale30-11-2012

En novembre 2012, la direction de la société de papier PT Kertas Leces à Probolinggo a mis un terme au contrat de Djody Soegiharto, coordonnateur du département de la syndicalisation et du recrutement de la Fédération indonésienne des travailleuses et des travailleurs de la pâte et du papier (FSP2KI). En février 2012, la direction l’avait accusé de diffamation lorsqu’il avait affiché des banderoles à l’usine exigeant le paiement des indemnités et des salaires dus.

Les travailleurs obtiennent gain de cause au tribunal et décrochent plusieurs accords31-12-2010

Au cours de l’année écoulée, les travailleurs ont décroché de meilleures conditions en termes d’augmentations salariales et de reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. de leurs syndicats dans différents secteurs. Le 14 mai, la Fédération syndicale indonésienne des travailleurs de la métallurgie (FSPMI) affiliée à la Fédération internationale des ouvriers du métal (FIOM) a remporté une importante bataille devant les tribunaux à l’issue d’un procès concernant le dépôt de bilan de la firme PT Kymco Lippo Motor Indonesia. Dans sa sentence, le tribunal spécial régional a ordonné la vente aux enchères du patrimoine mobilier et immobilier de l’entreprise, y compris terrains et bâtiments, pour acquitter les salaires dus aux travailleurs.

Dans le secteur de l’habillement, en mai, la fabrique de confection indonésienne PT Mulia Knitting a signé un accord avec le syndicat SBGTS affilié à la Fédération indonésienne des syndicats (Gabungan Serikat Buruh Indonesia - GSBI). L’accord reconnaît le SBGTS comme le représentant de leurs membres dans l’usine PT Mulia et prévoit l’octroi d’indemnités pour cinq anciens employés congédiés en 2007 pour leur affiliation au syndicat.

En janvier, le Syndicat des travailleurs de Kirin Miwon Foods affilié à l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation (UITA) a introduit une demande pour l’amorce de négociations avec Kirin Miwon Foods (Kirin). Kirin a initialement refusé de négocier avec le SPKMF et a aussi refusé de fournir au SPKMF l’information pertinente au processus de négociation. Toutefois, à la fin du mois de mai, le SPKMF a conclu des négociations fructueuses qui ont conduit à des augmentations considérables en termes de salaires et de prestations sociales.

Le travail contractuel en augmentation01-02-2010

Le 23 décembre, Rekson Silaban, président de la Confédération indonésienne des syndicats ouvriers pour la prospérité (Konfederasi Serikat Buruh Sejahtera Indonesia - KSBSI) a indiqué que le système de sous-traitance et de travail contractuel avait entraîné une diminution marquée du nombre de travailleurs permanents dans le pays, de 67% de la main-d’œuvre déclarée totale en 2005 à seulement 35% cette année, citant différents rapports de la Banque mondiale et de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
. D’après Rekson, la sous-traitance continuera à nuire aux relations du travail tant que des solutions légales ne seront pas mises au point pour remédier au problème. Le 1er février, 500 travailleurs contractuels du Port à conteneurs international de Djakarta PT (JICT) ont manifesté devant l’entrée principale du Port de Tanjung Priok, au nord de Djakarta, pour réclamer le statut d’employé permanent. « Cela fait entre 15 et 20 ans que nous travaillons au sein de la division principale de la firme et nous attendons toujours de recevoir le statut d’employés permanents », a dit Sutimanto, président de l’Association des travailleurs contractuels de JICT. La législation du travail interdit aux entreprises d’employer de la main-d’œuvre contractuelle dans leurs divisions principales, ajoute Sutimanto. Les contractuels touchent 1,3 millions de roupies indonésiennes (140 dollars US) par mois, soit 10% du salaire que touchent les permanents.

Les grèves légales sont difficiles à organiser dans la pratique 30-11-2009

Les procédures de médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
, considérées à la fois excessivement fastidieuses et lentes par les dirigeants syndicaux, ne sont généralement pas respectées. Par conséquent, le gouvernement déclare la plupart des grèves illégales, entraînant, par là même, des licenciements en masse de responsables syndicaux et de travailleurs, outre l’arrestation et la détention de dirigeants syndicaux. Qui plus est, les grèves sont strictement interdites dans le secteur public, dans les services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
, ainsi que dans les entreprises qui servent l’intérêt public.

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