Pakistán - Le conflit chez Unilever se solde par un règlement en faveur des travailleurs du thé (2010)

Ces dernières années, Unilever a systématiquement eu recours à des journaliers qui n’ont pas le droit d’adhérer au syndicat d’entreprise et dont les salaires et les prestations nettement inférieurs. En octobre, un règlement négocié entre Unilever et l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation (UITA) a permis la résolution longuement attendue d’un conflit concernant les droits des travailleurs en situation précaire dans la dernière usine de thé en propriété exclusive Lipton/Brooke Bond, à Khanewal, au Pakistan.

Auparavant, l’usine avait employé 22 salariés permanents –syndiqués et protégés par une convention collective – et 723 autres embauchés par l’entremise de six agences de placement de main-d’œuvre contractuelle. Les contractuels ont organisé un comité d’action et le Syndicat des travailleurs d’Unilever Khanewal, soutenu par la National Federation of Food, Beverage and Tobacco Workers of Pakistan, a aidé ce comité à soumettre des revendications en vue de l’accès au statut d’employés permanents, au droit d’affiliation syndicale et à de meilleures conditions. La réaction d’Unilever a consisté à les priver de travail, à les menacer et à rétrograder les employés permanents qui s’étaient joints au comité d’action, tout en embauchant de nouveaux travailleurs contractuels.

Le règlement entre l’UITA et Unilever prévoit notamment la création de nouveaux postes permanents pour les membres du comité d’action, la création de 200 postes permanents directs additionnels, le paiement de forfaits aux travailleurs contractuels pour compenser les prestations non payées de sécurité sociale et de retraite et, de façon importante, la non-discrimination à l’égard des travailleurs syndiqués.

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