Tailandia - Les chemins de fer thaïlandais ont licencié la moitié des membres du comité exécutif du syndicat (2013)

Suite au déraillement d’un train le 5 octobre 2009, qui avait coûté la vie à plusieurs passagers, des membres du State Railway Union of Thailand (Syndicat des chemins de fer d’État de Thaïlande – SRUT) ont déclaré qu’ils/elles refuseraient de conduire des trains dont les mesures et les dispositifs de sécurité étaient défaillants. Les membres du comité exécutif du SRUT n’ont pas appelé à la grève, mais ont organisé une initiative de santé et de sécurité. Peu après, le State Railway of Thailand (Chemins de fer d’État de Thaïlande – SRT) a licencié près de la moitié des membres du comité exécutif du syndicat.

Le 17 décembre 2010, la Commission thaïlandaise nationale pour les droits humains a jugé que le SRT enfreignait les principes de la liberté syndicale et les droits des travailleurs/euses.

Le 28 juillet 2011, le tribunal central du travail a tout de même confirmé les licenciements, ordonnant en outre que les membres et dirigeant(e)s du comité syndical licenciés versent quelque 500.000 USD d’amende, ainsi que 7,5 pour cent d’intérêts annuels accumulés depuis le début des poursuites.

Le 10 août 2011, le SRT, avec l’autorisation du tribunal central du travail, a licencié d’autres membres du comité exécutif du SRUT, notamment le président. L’affaire a été portée en appel devant la Cour suprême, où l’examen du dossier peut prendre plusieurs années. En attendant cet examen, les membres dirigeants du SRUT ne sont plus considérés comme des employé(e)s du SRT. Par conséquent, ils/elles ne sont plus non plus responsables ou membres du comité et n’ont pas pu se présenter aux élections syndicales à la dernière assemblée générale du SRUT.

Le 30 avril 2013, le Comité de la liberté syndicale de l’OIT a officiellement déposé une plainte contre la Thaïlande pour non-respect des droits des syndicats.

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