Qatar - Les migrants demeurent liés à leurs employeurs (2012)

Les travailleurs migrants sont recrutés par le biais d’un système de parrainage, le «kafala»: ils doivent avoir un employeur local qui se porte garant, pour lequel ils doivent travailler pendant toute la durée de leur séjour et ne peuvent changer d’emploi sans l’autorisation de cet employeur. L’OIT a affirmé que ce système peut mener au travail forcé et à la traite des êtres humains. En 2009, les autorités avaient affirmé pouvoir octroyer aux migrants des autorisations temporaires de travailler ailleurs en cas de différend avec leur garant, mais peu de travailleurs migrants sont au courant de cette possibilité.

Très souvent, les employeurs confisquent les passeports des migrants pour s’assurer qu’ils ne quitteront pas le pays avant la fin de leur contrat, même si les termes de ce contrat sont violés. Cette pratique de détention du passeport est illégale depuis 2009 si elle dépasse la durée des démarches d’obtention des permis de séjour, mais la presse locale a rapporté en mars les résultats d’une enquête réalisée auprès des migrants provenant d’Asie: 88% d’entre eux ont affirmé avoir dû remettre leur passeport à leur employeur.

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