Le 26 février, la direction de l’hôtel-casino Naga World a licencié 14 dirigeants et militants du syndicat CTSWF (Cambodian Tourism and Service Workers’Federation) dont deux travailleuses enceintes de plusieurs mois. Les syndicalistes ont aussi été victimes d’un chantage économique: s’ils refusaient de signer leur lettre de licenciement, ils ne touchaient pas leur dernier mois de salaire. Les licenciements sont intervenus après que les travailleurs aient tenté de négocier avec la direction au sujet des primes annuelles. Naga World soutient que la crise économique est la raison de ces licenciements.
Le syndicat a demandé la réintégration des représentants licenciés et a menacé à plusieurs reprises d’organiser une grève. En juillet, les 14 syndicalistes ont été convoqués devant le tribunal municipal de Phnom Penh suite à des plaintes déposées à leur encontre par la direction de Naga, qui les accusait de diffamation, de désinformation et de provocation. Deux d’entre eux ont immédiatement démissionné du syndicat et n’ont pas dû répondre aux questions du procureur. En octobre, le tribunal a rendu une ordonnance de non-lieu dans cette affaire.
