Kazajstán - Pas de justice pour les travailleurs du pétrole décédés, emprisonnés et torturés

Quatre ans après la manifestation du 16 décembre 2011 à Zhanaozen, à l’ouest du Kazakhstan, lors de laquelle la police avait tué au moins 16 personnes et blessé 60 autres, les responsables de l’organisation et de la mise en place de la répression n’ont toujours pas été traduits en justice. À l’issue de ces événements, seuls quelques agents de police subalternes parmi ceux qui avaient ouvert le feu ont été emprisonnés, et quelques responsables locaux ont été sanctionnés pour délit de corruption.
Les syndicalistes et les défenseurs des droits humains ont décidé de mettre à profit la date anniversaire du massacre du 16 décembre 2011 pour obtenir des réponses à leurs questions. Peu a été fait pour identifier les personnes réellement responsables de ce qui s’est passé. Les déclarations sur la tuerie de Zhanaozen perpétrée par les autorités du Kazakhstan se contredisent, ou contredisent les récits d’autres témoins et, d’après les militants, elles sont difficiles à mettre en évidence à l’aide des vidéos et des enregistrements sonores réalisés ce jour-là.
Suite à ces événements tragiques, 37 résidents de Zhanaozen ont été jugés en avril et mai 2012 pour leur participation au conflit des travailleurs du pétrole, et 13 d’entre eux ont été emprisonnés. Le juge a transmis de nombreuses plaintes de torture bien documentées au bureau du procureur du district de Mangistau, qui a refusé d’ouvrir une procédure au pénal en invoquant le manque de preuves. Le bureau n’a pas expliqué pourquoi il avait choisi de ne pas exercer sa fonction d’investigation.
En décembre 2015, les demandes d’enquête internationale indépendante soumises par les Nations Unies et les fédérations syndicales internationales n’avaient toujours pas été prises en compte.

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