Hong Kong (RAE - China) - Pas de reconnaissance du droit de négociation collective (2010)

La négociation n’est ni promue, ni encouragée par les autorités et les employeurs refusent généralement de reconnaître les syndicats. Alors que près de 25% des actifs sont syndiqués, les syndicats ne sont pas suffisamment forts pour contraindre le patronat à s’engager dans des négociations collectives. Il en résulte que moins de 1% des travailleurs sont couverts par des conventions collectives et celles qui existent ne sont pas légalement contraignantes. Dépourvus de protection juridique garantissant ces droits, les travailleurs font l’objet d’actions arbitraires et unilatérales de la part des employeurs et se voient, par là même, spoliés de toute sécurité de l’emploi et du revenu.

La HKCTU (Confédération des syndicats de Hong Kong) est exclue du Conseil consultatif du travail (LAB), un organisme tripartite établi par le gouvernement, contrairement aux fédérations syndicales pro-gouvernementales. En raison de cette exclusion, la HKCTU n’a pas le droit de participer aux négociations tripartites sur les lois et la politique du travail et est exclue d’organes tels que le Comité d’application des normes internationales, qui rend compte à l’OIT. Les employeurs tentent fréquemment de tirer parti des disparités et des différences politiques entre les syndicats de cadres, y compris la désunion entre la Confédération HKCTU pro-démocratique et la Fédération des syndicats, pro-Beijing. Hong Kong est une des seules économies riches au monde à ne pas être dotée d’une législation sur la durée de travail ou les salaires minimum. Suite à une campagne prolongée de la Confédération des syndicats de Hong Kong, le gouvernement a finalement consenti à rédiger un projet de loi sur le salaire minimum, toutefois en cherchant à en exclure les employés domestiques étrangers.

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