Tailandia - Procès des dirigeants du syndicat des chemins de fer

Le procès de 13 responsables du syndicat des chemins de fer thaïlandais State Railway Union of Thailand (SRUT) devait commencer le 11 novembre 2019, dix ans après les faits qui ont donné lieu aux accusations portées contre eux.
Le SRUT avait organisé une campagne nationale sur la sécurité dans les chemins de fer suite au déraillement tragique d’un train le 5 octobre 2009 à la gare de Khao Tao, qui avait provoqué la mort de sept personnes et fait plusieurs blessés. Une enquête interne sur les faits avait conclu que la principale cause de l’accident était l’entretien insuffisant et le mauvais état de la locomotive, un point de vue partagé par la Commission nationale thaïlandaise des droits humains.
Cependant, l’entreprise publique des chemins de fer State Railway of Thailand (SRT) a licencié six dirigeants de la section de Hat Yai du SRUT en 2009, intenté une action en justice contre sept dirigeants nationaux du SRUT et licencié sept autres personnes en 2011. Suite aux plaintes officielles déposées par la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) et la CSI, l’OIT Organización Internacional del Trabajo Agencia tripartita de las Naciones Unidas, establecida en 1919 con objeto de promover y mejorar las condiciones de vida y de trabajo. Es el principal organismo internacional encargado de desarrollar y supervisar las normas internacionales del trabajo.

Véase tripartidismo, Guía de la CSI sobre los derechos sindicales internacionales
a conclu que les dirigeants du SRUT avaient simplement alerté sur les conditions de travail dangereuses du système ferroviaire thaïlandais. En 2014, 13 dirigeants ont été réintégrés à leur poste après les campagnes nationales et internationales, mais seulement six d’entre eux ont obtenu le versement rétroactif de leur salaire. En mars 2018, la Cour suprême du travail a ordonné à sept dirigeants du SRUT de payer autour de 24 millions THB de dommages-intérêts (environ 726.116 USD).
Les dirigeants syndicaux ont ensuite été accusés de corruption et de faute professionnelle, notamment de négligence, ce qui a amené au procès de novembre 2019. Ils encouraient cinq ans d’emprisonnement et une amende de 20.000 THB, et risquaient d’être licenciés de la SRT.
Les treize dirigeants du SRUT sont Wirun Sakaekum, Prachaniwat Buasri, Nittinai Chaiyaphum, Sorawut Phothongkam, Thawatchai Boonwisoot, Saroj Rakchan, Sawit Kaewwan, Thara Sawangtham, Liam Mokngam, Pinyo Ruenphet, Arun Deerakchat, Bunjong Bun-net et Supichet Suwanachatri.

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