4 – Violations systématiques des droits
L’indice CSI des droits dans le monde

Tanzanie

Les organisations affiliées à la CSI en Tanzanie sont le Trade Unions’ Congress of Tanzania (TUCTA) et le Zanzibar Trade Union Congress (ZATUC).

En pratique

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Pratiques antisyndicales dans le secteur de la construction29-01-2018

Le Tanzania Mines, Energy and Construction Workers Union (Syndicat des travailleurs des mines, de l’énergie et de la construction de Tanzanie – TAMICO) a indiqué que les entreprises de la construction réorganisaient délibérément leurs activités afin d’empêcher les syndicats d’atteindre la majorité pour devenir une unité exclusive de négociation. Les entreprises recourent souvent au transfert et au licenciement de travailleurs syndiqués afin de dissoudre les syndicats.

Cotisations syndicales prélevées par les employeurs29-01-2018
Menaces à l’encontre d’une représentante du syndicat TAMICO 29-11-2017

Les 2 et 29 novembre 2017, des directeurs de la Tanzania National Roads Agency (Agence nationale des routes de Tanzanie – TANROADS) à Njombe ont menacé Tunza Sadick, la secrétaire de district du Tanzania Mines, Energy and Construction Workers Union (Syndicat des travailleurs des mines, de l’énergie et de la construction de Tanzanie – TAMICO), qui a fini par être arrêtée en raison de ses activités syndicales,alors qu’elle tentait simplement d’accéder au site du projet routier de Moronga Makete. Elle a déposé une plainte auprès du bureau du travail régional à Njombe.

Un membre du syndicat TAMICO abattu 27-10-2017

Le 22 octobre 2017, Haji Athumani Miraji, membre du Tanzania Mines, Energy and Construction Workers Union (Syndicat des travailleurs des mines, de l’énergie et de la construction de Tanzanie – TAMICO), employé comme opérateur dans le projet routier de Lusitu Mawengi, a été abattu par un garde de sécurité, prétendument selon les instructions de la direction de l’entreprise.Haji Athumani Miraji a été transporté à l’hôpital le plus proche, mais a succombé à ses blessures le 25 octobre 2017.

Le Conseil du district de Kinondoni augmente les taxes versées par les compagnies d’exploitation d’autobus sans consulter les travailleurs21-08-2017

Le 21 août 2017, les exploitants de transports publics ont participé à une grève de quatre heures pour protester contre la décision des instances du Conseil du district de Kinondoni d’augmenter les taxes versées par les compagnies d’exploitation d’autobus, passant de 500 TZS (0,25 USD) à 1000 TZS (0,50 USD) pour des raisons liées au prétendu faible rendement. Selon l’Association des exploitants d’autobus à Dar es Salaam (UWADAR), la décision a été prise sans l’accord des travailleurs alors que les autorités accusaient les opérateurs d’autobus d’allégations liées à des facteurs indépendants de leur volonté, notamment des retards dus au mauvais état des routes entraînant des arrêts des bus ou la prétendue imposition de frais supplémentaires par les contrôleurs des arrêts de bus. La grève a pris fin suite à la réunion entre les opérateurs et le commissaire du district d’Ubungo, qui a ordonné aux autorités de supprimer l’augmentation des taxes.

Les travailleurs des chemins de fer forcés de mettre fin à la grève à propos des salaires impayés15-01-2015

La division du travail de la Haute Cour de Tanzanie a jugé, le 26 mai, qu’une grève des travailleurs de l’Autorité des chemins de fer de Tanzanie-Zambie (TAZARA) était illégale. Les travailleurs avaient lancé leur grève le 12 mai pour réclamer le paiement de trois mois d’arriérés de salaires. Lors d’une réunion, le 17 mai, entre le syndicat Tanzania Railway Workers Union (TRAWU) et la TAZARA, il avait été convenu que les travailleurs reprendraient le travail le 19 mai si les arriérés de salaires étaient payés. Toutefois, les arriérés de salaires n’ont pas tous été payés à temps et les autres exigences n’ont pas été satisfaites. Le gouvernement a ordonné aux travailleurs de reprendre le travail, sous peine de perdre leur emploi et a chargé la direction de la TAZARA de tenir un registre du nombre des journées durant lesquelles les travailleurs étaient en grève et de les déduire de leur salaire en conséquence.
Le même problème s’est reproduit quelques mois plus tard. Les travailleurs de la TAZARA ont fait grève le 15 janvier 2015 mais, trois jours plus tard, la Haute Cour leur a ordonné de reprendre le travail. La grève était convoquée pour réclamer cinq mois d’arriérés de salaires estimés à 1,4 million USD. Les grévistes ont repris leur travail suite à l’engagement de paiement de leurs salaires. Les travailleurs ont commencé à percevoir leurs arriérés de salaires, suite à la reprise de leur travail, mais le processus s’est avéré lent.

Licenciements aux chemins de fer Tanzanie-Zambie03-09-2013

Lorsque les travailleurs de l’Autorité ferroviaire Tanzanie-Zambie se sont mis en grève pour réclamer le paiement des arriérés salariaux correspondants aux mois de mai, de juin, de juillet et d’août, la direction a licencié 826 travailleurs au Tanzania Cost and Profit Centre, 120 à Dar es-Salaam , 53 à Mbeya, 63 à la carrière minière de Kongolo et cinq à l’unité de construction ferroviaire. Le 29 août 2013, le Conseil d’administration de Tazara a infirmé la décision de la direction de licencier 1.067 travailleurs. L’entreprise refuse, toutefois, de payer les arriérés de salaires, raison pour laquelle le Tazara Railway Workers Union (TRAWU) a décidé de poursuivre la grève.

Discrimination antisyndicale31-12-2012

En décembre 2012, la direction de l’Université Internationale de Kampala (KIU), sur le campus de Dar es Salaam, a licencié 40 employé(e)s qui venaient d’adhérer au Research, Academic and Allied Workers’ Union (Syndicat des Chercheurs/euses, des Universitaires et des Professions Connexes – RAAWU). Depuis novembre 2012, des employé(e)s sont en grève pour demander le paiement de leur salaire, qui leur a été versé pour la dernière fois en octobre 2012. Une fois que le RAAWU a formé sa branche syndicale à l’université, le directeur de la KIU a envoyé des lettres de licenciement à 40 membres du syndicat, essentiellement des enseignant(e)s qui avaient adhéré au RAAWU une semaine plus tôt. Le RAAWU a engagé une action en justice au sujet de ces licenciements.

Arrestations et menaces31-07-2012

En juillet 2012, la police a arrêté des membres du Tanzania Teachers’ Union (Syndicat des Enseignant(e)s de Tanzanie – TTU) qui participaient à une grève. Les autorités ont mis en garde d’autres enseignant(e)s, administrateurs/trices et dirigeant(e)s syndicaux, les menaçant de les faire arrêter et de les poursuivre en justice. Le gouvernement a refusé de négocier la libération des employé(e)s avec le TTU. Le 2 août 2012, la Haute Cour a déclaré illégale la grève de juillet. Le 9 janvier 2013, le TTU a déposé plainte à la cour d’appel.

Violence26-06-2012

Le 22 juin 2012, Steven Ulimboka a appelé à une grève nationale des médecins, passant outre à l’ordre de la justice de reprendre le travail, pour demander une amélioration des salaires et des conditions de travail.

Le 26 juin 2012, Steven Ulimboka, président de la Medical Association of Tanzania (Association des Médecins de Tanzanie), a été enlevé par cinq hommes sous la menace d’une arme à feu. Ils l’ont conduit dans une forêt en périphérie de Dar es Salaam, où ils l’ont frappé et torturé. Le rapt a eu lieu pendant des conflits sociaux entre les médecins des hôpitaux publics et le gouvernement.

Les droits syndicaux sont souvent bafoués31-12-2011

Les travailleurs/euses ont tendance à organiser des grèves sauvages et des débrayages illégaux en raison de la longueur et de la complexité de la procédure préliminaire imposée pour qu’une grève soit légale. Dans le secteur privé, les employeurs refusent souvent à leurs travailleurs/euses le droit de s’organiser et de négocier collectivement. Les travailleurs/euses dans les mines d’or ont signalé des violations généralisées de leurs droits syndicaux, bien que la Fédération Internationale des Syndicats de Travailleurs de la Chimie, de l’Energie, des Mines et des Industries Diverses (ICEM) ait signé un accord-cadre avec Anglo Gold Ashanti afin d’améliorer le respect des droits des travailleurs/euses. L’Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) a également signé un accord-cadre avec Royal BAM pour promouvoir et protéger les droits des travailleurs/euses.

Entraves à l’organisation de grèves légales31-12-2010

Les travailleurs/euses ont tendance à organiser des grèves sauvages et des débrayages illégaux en raison de la longueur et de la complexité de la procédure préliminaire imposée pour qu’une grève soit légale. Dans le secteur privé, les employeurs refusent souvent à leurs travailleurs le droit de s’organiser et de négocier collectivement. Le président Kikwete a déclaré illégale la grève lancée, en mai, par le Trade Union Congress of Tanzania (TUCTA). La grève a été convoquée après l’échec des négociations concernant, entre autres, une hausse du salaire minimum. Le président avait menacé de licencier tous les fonctionnaires participant à la grève ; aucun licenciement n’a toutefois été rapporté.

Jugement en faveur d’un syndicat 07-07-2009

Le 7 juillet, la Cour du travail de Tanzanie a statué en faveur du recours pour licenciement abusif introduit par quelque 700 anciens mineurs de la mine d’or de Bulyanhulu. Ces mineurs avaient été licenciés pour avoir pris part, en 2007, à une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
à la suite de l’échec de négociations salariales. La direction de la mine avait suspendu la production pendant quelques semaines avant de licencier tous les 1.300 grévistes qu’elle accusait d’avoir illégalement arrêté le travail. Certains ont été réintégrés par la suite et les autres ont entrepris cette action collective action collective Toute forme d’action entreprise par plusieurs travailleurs, un syndicat ou un employeur lors d’un conflit du travail pour obtenir des concessions de l’autre partie (exemples : grève, grève perlée, interdiction des heures supplémentaires ou lock-out de la part de l’employeur). en justice. Le Syndicat des Travailleurs des Mines, de l’Energie, de la Construction et des Branches Connexes de Tanzanie (TAMICO) a accusé l’employeur, Barrick Tanzania Ltd., d’entretenir de mauvaises relations de travail.

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