5 – Les droits ne sont pas garantis
L’indice CSI des droits dans le monde

Zimbabwe

L’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. affiliée à la CSI au Zimbabwe est le Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU).

Zimbabue ratificó el Convenio nº 87 sobre la libertad sindical y la protección del derecho de sindicación (1948) en 2003 y el Convenio nº 98 sobre el derecho de sindicación y de negociación colectiva (1949) en 1998.

En pratique

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Vingt-huit syndicalistes accusés d’avoir commis des infractions pénales04-02-2020

En octobre 2018, une manifestation nationale organisée par le Zimbabwe Congress of Trade Unions (Confédération syndicale du Zimbabwe – ZCTU) pour protester contre une augmentation des taxes financières et la hausse des prix a été violemment réprimée par les forces de police. Des travailleurs/euses ont été frappés, et les bureaux du ZCTU de Harare ont été encerclés par 150 policiers. Trente-trois membres du ZCTU ont été arrêtés et accusés de « trouble à l’ordre public ».

Plus d’un an après leur arrestation, 28 de ces syndicalistes sont toujours accusés d’avoir commis des infractions pénales. Dix-neuf d’entre eux devaient de nouveau comparaître au tribunal de première instance de Mutare, le 4 février 2020. Ils encouraient une peine de prison obligatoire de dix ans.

En 2019, le gouvernement du Zimbabwe a continué de réprimer constamment le ZCTU. Suite aux mesures de coercition de janvier 2019, pendant la grève générale organisée par ZCTU, le président de la confédération, Peter Mutasa, et son secrétaire général, Japhet Moyo, ont été arrêtés et accusés de subversion. Les deux hommes ont été libérés en février 2019, mais étaient soumis à de strictes conditions de libération ; ils n’avaient pas le droit de se déplacer et étaient tenus de se signaler régulièrement au bureau de police.

En outre, l’administration fiscale du pays, la Zimbabwe Revenue Authority (ZIMRA), a suspendu de ses fonctions le second vice-président du ZCTU, John Chirenda, pour avoir représenté des travailleurs.

La CSI a appelé à une journée mondiale d’action le 4 février 2020 pour exhorter le gouvernement du Zimbabwe à lever toutes les accusations au pénal contre les représentants des travailleurs et les responsables de la société civile qui avaient été arrêtés alors qu’ils exerçaient leur droit de liberté de réunion pacifique et de liberté syndicale, et à créer un environnement qui permette aux syndicats de fonctionner sans ingérence ni intimidation de la part de l’État.

L’autorité de l’électricité réintègre huit lanceurs d’alerte15-01-2020

L’autorité chargée de l’approvisionnement en électricité, la Zimbabwe Electricity Supply Authority (ZESA), a réintégré huit employé(e)s qui avaient été licenciés trois ans plus tôt après avoir dénoncé d’importantes pratiques de corruption au sein de l’entreprise parapublique.

Suite à leur licenciement, les travailleurs avaient contesté cette décision auprès du président de la république, Emmerson Mnangagwa, qui avait ordonné leur réintégration immédiate, mais la ZESA n’a pas obtempéré.

Ils ont finalement été réaffectés à leur poste en janvier 2020 sans perte de salaire ni de prestations après trois ans d’absence.

C’est ce qu’a confirmé Japhet Moyo, le secrétaire général de l’organisme de coordination des employés, le Zimbabwe Congress of Trade Unions (Confédération syndicale du Zimbabwe – ZCTU) : « Les huit syndicalistes, membres de notre affiliée Energy Sector Workers Union of Zimbabwe [Syndicat des travailleurs du secteur de l’énergie du Zimbabwe] ont finalement été réintégrés sans perte de salaire ni de prestations après une période de pratiquement trois ans […]. Nous nous sommes battus pendant cinq mois avec la direction de la ZESA qui était peu disposée à appliquer la directive du président Mnangagwa de réintégrer les employés ».

Japhet Moyo a expliqué que les travailleurs étaient en conflit avec la ZESA au sujet d’une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
conclue en 2012, qui n’avait toujours pas été mise en œuvre. « Pendant qu’ils efforçaient de faire appliquer cette convention, les employés ont constaté de terribles actes de corruption, dont ils ont informé le président, à la suite de quoi la direction de l’entreprise parapublique les a licenciés illégalement ».

Le secrétaire général du ZCTU a précisé que la fédération syndicale avait interpellé des acteurs intéressés, aussi bien au niveau local qu’international, pour attirer leur attention sur le cas des huit employés.

L’année précédente, le ZCTU avait déjà informé le président Mnangagwa de la situation, lors d’une rencontre en marge du Forum sur la négociation tripartite, et lui avait adressé plusieurs courriers de suivi au moment où la ZESA refusait d’appliquer sa directive.

Les huit employé(e)s sont les suivants : Florence Taruvinga, Gibson Mushunje, Admire Mudzonga, Ackim Mzilikazi, Given Dingwiza, Tariro Shumba, Stephen Moyoweshumba et Johannes Chingoriwo.

Le harcèlement dont ils ont fait l’objet est en partie dû au fait qu’ils ont dénoncé la corruption impliquant la direction de la ZESA et le précédent ministre de l’Énergie, Samuel Undenge, en contactant une société de relations publiques dirigée par Oscar Pambuka, ancien journaliste devenu prophète, et par Psychology Maziwisa, militant de l’Union nationale africaine du Zimbabwe (Zanu-PF).

Les travailleurs ont également signalé des anomalies dans l’attribution du projet solaire de Gwanda à l’homme d’affaires controversé Wicknell Chivayo, sans suivre la procédure réglementaire des marchés publics, parallèlement au versement de 5 millions USD à cet homme sans garanties bancaires.

Samuel Undenge, Oscar Pambuka et Psychology Maziwisa ont été condamnés pour corruption à des peines d’emprisonnement, mais sont restés en liberté sous caution après avoir fait appel de leur condamnation et de leur peine.

Un dirigeant du ZCTU licencié en raison de ses activités syndicales31-12-2019

Le Zimbabwe Congress of Trade Unions (Confédération syndicale du Zimbabwe – ZCTU) a dénoncé le licenciement abusif de son deuxième vice-président en 2019. L’administration fiscale du pays, la Zimbabwe Revenue Authority (ZIMRA), où il était employé, a avancé de piètres allégations d’insubordination, mais aucune preuve permettant de justifier ces affirmations n’a été fournie. Pendant une audience, un membre du Conseil de la ZIMRA l’a accusé de faire partie des dirigeants du ZCTU. Il a fait appel, mais à ce jour, sa demande n’a pas abouti et il est toujours sans emploi.

Le gouvernement licencie des médecins en grève06-11-2019

Le gouvernement du Zimbabwe a licencié 77 médecins qui étaient en grève depuis deux mois pour demander une hausse de salaire.

Le Conseil du service de santé a tenu une audience disciplinaire début novembre. La plupart des médecins accusés n’y ont pas assisté, disant qu’ils ne pouvaient pas payer le billet de bus pour se rendre à l’audience. Le 5 novembre, le gouvernement a publié une déclaration qui précisait que « sur les 80 médecins accusés, 77 ont été jugés coupables et démis de leurs fonctions ».

Les médecins en grève demandaient une hausse de salaire liée au dollar américain pour faire face à l’inflation à trois chiffres résultant de l’effondrement de l’économie du Zimbabwe. En effet, le pays traverse une profonde crise économique qui se traduit par un niveau élevé de chômage, des pénuries alimentaires et des pannes régulières d’électricité. Le prix des produits de première nécessité n’a cessé de croître fortement, notamment le prix des carburants et de l’électricité, qui ont respectivement augmenté de 12% et 320% en octobre. Après plusieurs semaines de grève, les médecins ont rejeté une hausse de salaire de 60%, la déclarant insuffisante par rapport à la flambée des prix. Mi-octobre, les médecins grévistes ont contesté une décision de justice les enjoignant à reprendre le travail car, selon eux, la hausse de salaire proposée par le gouvernement ne permettait pas de subvenir aux besoins du quotidien.

Un syndicat enseignant exhorte le gouvernement à accorder des droits de négociation31-10-2019

Le 24 octobre, deux affiliées de l’IE au Zimbabwe, le Progressive Teachers’ Union of Zimbabwe (Syndicat progressiste des enseignants du Zimbabwe – PTUZ) et la Zimbabwe Teachers’ Association (Association des enseignants du Zimbabwe – ZIMTA), ont présenté une demande au Parlement pour exhorter le gouvernement à accorder l’intégralité des droits de négociation collective aux fonctionnaires.

S’exprimant au nom des deux syndicats, Raymond MaMajongwe et Sifiso Ndlovu, ont déclaré : « Le gouvernement doit prendre des mesures maintenant ! Nous disons que le moment est venu, et que nous ne pouvons pas attendre plus longtemps ! ». La requête note que la législation actuelle n’apporte aucune protection aux fonctionnaires en ce qui concerne le droit de se syndiquer et qu’elle ne prévoit aucun mécanisme de négociation sur les conditions d’embauche. La nouvelle Constitution du Zimbabwe, adoptée en 2013, stipule que tous les employé(e)s peuvent mener des négociations collectives, à l’exception des membres des services de sécurité mais, à ce jour, les gouvernements successifs n’ont pas eu la volonté politique d’amender la législation relative à la fonction publique afin de la mettre en conformité avec la Constitution.

Ces deux syndicats, les deux plus grands du secteur de l’éducation, demandent au gouvernement de ratifier les Conventions n°151 et 154 de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
sur la négociation collective dans le secteur public et d’amender la loi sur la fonction publique (1995) pour accorder ce droit. 

Depuis un an, le PTUZ et la ZIMTA mènent une campagne pour exhorter le gouvernement à ratifier les conventions et à amender la législation. Ils ont rencontré des membres du Comité parlementaire sur la fonction publique, le travail et la protection sociale, ainsi que des responsables du ministère de la Fonction publique pour présenter leur requête. Les syndicats ont également soulevé cette question lors de la Conférence de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
en juin 2019 à Genève.

Des dirigeants du ZCTU reçoivent des menaces de mort accompagnées de balles d’armes à feu10-10-2019

Le 16 juillet 2019, le président du Zimbabwe Congress of Trade Unions (Confédération syndicale du Zimbabwe – ZCTU), Peter Mutasa, et le secrétaire général Japhet Moyo, ont reçu des lettres anonymes contenant des menaces de mort et des balles. Les auteurs des courriers les dissuadaient d’organiser la grève prévue le 22 juillet 2019, et menaçaient de les tuer tous les deux et de s’en prendre à leurs familles respectives, écrivant notamment : « Nous avons engagé des mercenaires pour s’occuper de vous une fois pour toutes, à moins que vous ne renonciez à votre projet ». Japhet Moyo a reçu d’autres lettres du même type, dont une menace de viol à l’encontre de sa fille.

Le 10 octobre 2019, la première vice-présidente du ZCTU, Florence Taruvinga, a elle aussi reçu des menaces. Le signalement de ces courriers à la police est resté sans résultat, la police n’ayant pas diligenté d’enquête à ce sujet.

Le ZCTU a sollicité une enquête pénale concernant ces menaces de mort.

Deux dirigeants syndicaux enlevés et violentés14-09-2019

Le président de la Zimbabwe Hospital Doctors Association (Association des médecins hospitaliers du Zimbabwe – ZHDA), le Dr Peter Magombeyi, a été enlevé le 14 septembre 2019 par trois inconnus, et pendant plusieurs jours son entourage ignorait où il se trouvait. Avant son enlèvement, il avait reçu un message de source inconnue comportant des menaces de mort. Depuis des années, le Dr Magombeyi se bat pour améliorer les conditions de travail de tous les médecins du pays. Ses ravisseurs l’ont finalement libéré et laissé dans la banlieue d’Harare.

Quelques mois plus tôt, le 5 juin 2019, Obert Masaraure, le président de l’Amalgamated Rural Teachers’ Union of Zimbabwe (Syndicat uni des enseignants des zones rurales du Zimbabwe – ARTUZ), avait été enlevé à son domicile. Les dirigeants de l’ARTUZ avaient dénoncé le caractère incessant du harcèlement et de la persécution dont ils faisaient l’objet de la part des forces de sécurité, signalant 12 cas dans lesquels des membres du syndicat avaient été interrogés et harcelés avant l’action revendicative prévue le 3 juin 2019.

Peter Magombeyi et Obert Masaraure ont tous les deux subi des actes de torture et des mauvais traitements pendant leur période de captivité.

Des délégués syndicaux interrogés à l’aéroport Robert Mugabe04-03-2019

Le 13 mars 2019, des membres de la délégation du Southern Africa Trade Union Co-Ordination Council (Conseil de coordination des syndicats d’Afrique australe – SATUCC) ont été interrogés par les forces de sécurité du Zimbabwe à leur arrivée à l’aéroport Robert Mugabe.

Les membres de la délégation, qui se rendaient au Zimbabwe dans le cadre d’une visite de solidarité, ont été soumis à un interrogatoire approfondi mené par six fonctionnaires, qui leur ont demandé des détails sur les objectifs de leur visite, le lieu où ils allaient séjourner, les personnes qu’ils comptaient rencontrer et les questions dont ils discuteraient. Austin Muneku, le secrétaire exécutif du SATUCC, et Mahoronga Kavihuha, membre du Conseil exécutif du SATUCC, ont déclaré avoir fait l’objet de harcèlement et d’intimidation, compte tenu des actions du dispositif de sécurité de l’État.

L’interrogatoire des membres de la délégation du SATUCC s’est produit un mois après la tentative de l’État d’expulser le secrétaire général de la CSI-Afrique, Kwasi Adu Amankwah, qui était en visite au Zimbabwe pour la même mission. La dernière action en date témoigne clairement de l’intolérance du gouvernement vis-à-vis du syndicalisme.

Arrestation de deux dirigeants du ZCTU pour avoir appelé à un arrêt de travail pacifique05-02-2019

Le secrétaire général du Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU) Japhet Moyo et son président Peter Mutasa ont été placés en garde à vue, respectivement le 21 et le 25 janvier 2019, à la suite de la récente manifestation nationale pacifique, violemment réprimée par les forces de police et l’armée. Japhet Moyo a été arrêté le 21 janvier 2019, tandis que Peter Mutatsa s’est présenté spontanément aux autorités en présence de son avocat le 25 janvier, après avoir été contraint de vivre caché durant plusieurs jours. Quelques jours avant l’arrestation de Peter Mutasa, la police est entrée par effraction dans son domicile durant son absence et aurait agressé son frère. Les membres du personnel du ZCTU ont déclaré que, durant la fuite de Peter Mutasa, ils évitaient de se rendre dans leurs bureaux, craignant que la police ne cherche à leur soutirer des informations pour le localiser.
Japhet Moyo et Peter Mutasa ont été remis en liberté le 4 février en échange du paiement d’une caution de 2.000 USD pour chacun d’entre eux, mais ils restent accusés de subversion pour « mobilisation de la nation en vue de participer à des manifestations contre la hausse du prix des carburants ». Les conditions strictes de leur libération leur interdisent de voyager pour accomplir au nom des membres du syndicat qu’ils représentent la mission pour laquelle ils ont été élus. Peter Mutasa doit se présenter à la police, en personne, tous les jours, Japhet Moyo trois fois par semaine. Ce dernier ajoute qu’il a été forcé de renoncer au titre de propriété de son domicile en guise de garantie pour sa caution.
Le ZCTU a dû faire face à d’autres menaces de la part des autorités au cours de ces derniers mois, alors que l’économie du pays s’effondre et que l’inflation et les prix continuent de grimper, rendant plus difficile encore la vie de la population. Peter Mutasa et Japhet Moyo, ainsi que 33 autres syndicalistes, ont été arrêtés puis relâchés au mois d’octobre l’an dernier, dans le cadre d’une tentative de mettre fin à un mouvement de contestation national des travailleurs contre la hausse des prix et des taxes financières. Plusieurs syndicalistes ont été battus, le siège du ZCTU a été bouclé par 150 policiers, et les dirigeants du syndicat toujours en liberté ont été contraints de se cacher.

La répression des travailleurs du Zimbabwe s’intensifie16-01-2019

La répression des citoyens qui, du 14 au 16 janvier, ont protesté contre une augmentation de 150% des carburants, est montée d’un cran, occasionnant de violents affrontements entre les contestataires, les forces de police et l’armée. Les services de sécurité ont tiré à balles réelles sur les manifestants, tuant au moins 12 personnes et en blessant plus de 320. De nombreux rapports signalent que plus de 70 contestataires ont été blessés par balle alors qu’ils participaient à une manifestation nationale. Plusieurs agressions par des militaires ont également été signalées en divers endroits de la capitale Harare. Des hommes ont notamment été encerclés et passés à tabac. La Commission des droits humains du Zimbabwe (ZHRC) a révélé que la torture des manifestants par les forces de police – le plus souvent des « passages à tabac » – était une pratique généralisée. Plusieurs témoins ont déclaré à la ZHRC que les forces de sécurité de l’armée nationale du Zimbabwe et de la police de la République du Zimbabwe ont fait irruption en pleine nuit dans les foyers, demandant aux hommes de sortir et de se coucher, avant de les battre. Les forces de l’ordre « se sont également attaquées aux hommes et aux garçons résidant à proximité des endroits où des pillages ont eu lieu et où des barricades ont été dressées, se limitant à des rafles sans investigations », précise le rapport. Des jeunes garçons âgés de 11 ans à peine auraient été battus.
Après la fermeture totale d’Internet, la Haute Cour du Zimbabwe a ordonné au gouvernement de rétablir entièrement l’accès au réseau, estimant que le ministre de la Sécurité n’avait pas autorité pour prendre cette décision.
Ces actes de violence sont les dernières exactions en date du gouvernement visant les droits des travailleurs. Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « Le droit d’association et de réunion pacifiques sont le reflet d’une démocratie qui fonctionne efficacement. Cette réaction brutale de la police est un abus flagrant de son pouvoir ainsi qu’une violation des normes de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
, notamment le droit de grève. Le gouvernement doit répondre à la grogne populaire en empruntant les voies par lesquelles il a été créé, c’est-à-dire au travers du système politique, et non par la répression. »

Des membres du ZCTU accusés d’avoir organisé une manifestation16-11-2018

Le 16 novembre 2018, sept membres du Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU) – notamment son secrétaire général Japhet Moyo et son président Peter Mutasa – ont comparu devant la justice pour répondre aux accusations de « troubles de l’ordre public », que sanctionne une loi pénale draconienne du pays (codification et réforme).
26 autres membres seront appelés à comparaître à une date ultérieure dans les villes de Masvingo et Mutare, respectivement au sud-est et à l’est du pays.
La comparution qui a eu lieu vendredi à Harare fait suite à l’arrestation des syndicalistes le 11 octobre pour avoir tenté de manifester contre les nouvelles mesures fiscales mises en place unilatéralement par l’administration du président Emmerson Mnangagwa, notamment l’entrée en vigueur d’une taxe de deux pour cent sur toutes les transactions électroniques supérieures à 10 USD et de nouvelles règles strictes pour les comptes en devises étrangères. Plus de 150 policiers ont encerclé les bureaux du ZCTU à Harare dans le but de mettre fin à la manifestation. De violents affrontements ont suivi, au cours desquels la police a passé à tabac et arrêté plusieurs dirigeants et membres du syndicat.
Après une courte audience devant le tribunal, la magistrate de Harare Nyasha Vitori a fixé au 11 décembre 2018 la date du procès des dirigeants du ZCTU. En cas de condamnation, ils risquent une peine de 10 ans de prison ferme.

L’armée attaque le siège du ZCTU01-08-2018

Le 1er août 2018, à peine deux jours après les élections du 30 juillet, l’armée a tiré à balles réelles sur le siège du ZCTU au centre de Harare, faisant voler les vitres en éclats et blessant un membre du personnel. Sept personnes ont été tuées ce même jour, au moment où l’armée a réprimé les manifestations des sympathisants de l’opposition, protestant contre les retards dans l’annonce des résultats des élections.
Ces récentes attaques visant le mouvement syndical au Zimbabwe viennent s’ajouter à la longue liste des répressions dirigées contre les travailleurs syndicalisés du pays. « Zvakawoma kudaro, ndoo kubasa kwedu » que l’on pourrait traduire par « en dépit des difficultés, c’est notre travail », est le slogan du ZCTU – et à juste titre.

Le gouvernement zimbabwéen licencie plus de 16.000 membres du personnel infirmier en grève18-04-2018

Le gouvernement du Zimbabwe a licencié plus de 16.000 membres du personnel infirmier en grève, avec la ferme intention de mettre un terme à la grogne des travailleurs.
Le personnel infirmier s’est croisé les bras le 16 avril pour protester contre le non-paiement des allocations et d’autres irrégularités, laissant les hôpitaux en manque d’effectifs. Cette action est intervenue plusieurs jours après la fin de la grève d’un mois menée par les jeunes médecins pour protester contre leurs conditions salariales et de travail.
Le vice-président Constantino Chiwenga a déclaré que le personnel infirmier avait refusé de reprendre le travail, alors que 17 millions USD (un peu plus de 15 millions EUR) avaient été dégagés pour augmenter les salaires. Il a reproché aux effectifs de ne pas reprendre le travail « dans le but de sauver des vies » et d’avoir mené une grève « non motivée politiquement ». Mais cette déclaration inattendue n’était qu’une simple tactique pour forcer le personnel à reprendre le travail.
Redynamiser le secteur de la santé est l’une des ambitions clés du président Emmerson Mnangagwa, lequel a récemment accepté d’augmenter les salaires pour mettre fin à une grève des médecins. Il a déclaré que le personnel infirmier sans emploi ou retraité serait engagé pour remplacer les employés licenciés.
La Zimbabwe Nurses Association (ZINA) a déclaré avoir laissé à son employeur, le Conseil des services de santé, jusqu’à jeudi 14h00 pour réintégrer dans leurs fonctions les employés licenciés en masse, sous peine de lancer une nouvelle action de grève.

Restriction d’une action de grève06-02-2018

Le Syndicat zimbabwéen des travailleurs de la construction et des professions connexes (Zimbabwe Construction and Allied Trades Workers’ Union, ZCATWU) a fait savoir que, depuis 2015, il a été difficile d’organiser légalement une grève, surtout pour réclamer l’augmentation du salaire minimum sectoriel. Les actions de grève sont souvent limitées par l’application de la Loi sur la sécurité et l’ordre public (Public Order and Security Act, POSA) qui fixe des conditions strictes pour les grèves et les manifestations. Le ZCATWU dénonce aussi le remplacement des travailleurs grévistes et le recours aux forces de l’ordre pour menacer les grévistes d’arrestation afin de les forcer à reprendre le travail.

Discrimination syndicale généralisée dans le secteur de la construction06-02-2018

Le Syndicat zimbabwéen des travailleurs de la construction et des professions connexes (Zimbabwe Construction and Allied Trades Workers’ Union, ZCATWU) dénonce la discrimination fréquente que subissent ses membres, y compris des licenciements abusifs et des réductions du personnel sélectives. Plusieurs membres du ZCATWU ont aussi été victimes d’agressions et de harcèlement à cause de leur adhésion syndicale, principalement dans des entreprises multinationales et étrangères.

Le syndicat signale aussi que certains employeurs empêchent leur personnel de participer aux activités qu’il organise (par exemple, des sessions de formation), refusent de considérer le temps passé à ces formations comme du temps de travail rémunéré et le déduisent des salaires. En outre, les représentants du ZCATWU n’ont pas accès aux locaux des entreprises et, toujours selon le syndicat, certains employeurs ont à plusieurs reprises tenté d’interférer dans le processus électoral syndical en imposant les membres des comités de travailleurs qu’ils ont eux-mêmes choisis au niveau de l’entreprise.

Des travailleurs du secteur minier ne peuvent pas réclamer des arriérés de salaire 29-01-2018

Des travailleurs de la société Hwange Colliery Company Ltd., une mine de charbon en partie détenue par le gouvernement, attendent des arriérés salariaux depuis 2014. Toutefois, ils n’ont pas pu les réclamer à cause des menaces constantes qu’ils subissent de la part de leur employeur. Le 29 janvier 2018, leurs épouses ont souhaité manifester en leur nom. Une centaine de policiers ont été déployés pour empêcher la manifestation. Le président du Congrès des syndicats du Zimbabwe (Zimbabwe Congress of Trade Unions, ZCTU) a dû intervenir pour apaiser les tensions et permettre la tenue de la manifestation.

Refus d’enregistrer le ZFTAWU08-01-2018

Le Syndicat des travailleurs du tannage de la chaussure et assimilés du Zimbabwe (Zimbabwe Footwear Tanners and Allied Workers Union, ZFTAWU) a demandé à être inscrit en 2012, mais son enregistrement a été refusé en 2015 à la suite d’une objection d’un autre syndicat, le Syndicat des travailleurs de la chaussure en cuir et des professions connexes (Zimbabwe leather Shoe and Allied Workers Union). En application des articles 45 et 47 de la Loi sur le travail, un autre syndicat peut contester l’inscription d’une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale. Elle prévoit aussi que l’enregistrement est du ressort du Greffier, ce qui est contraire aux normes internationales du travail normes internationales du travail Principes et normes en matière de travail, principalement codifiés dans les conventions et les recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT). Elles incluent les droits fondamentaux du travail tels que la liberté d’association et le droit de s’organiser, le droit de négociation collective et le droit de grève, qui sont tous couverts par les conventions 87 et 98 de l’OIT.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
. Finalement, le syndicat a été inscrit en 2016, après l’intervention de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
. Toutefois, le même syndicat rival a contesté cet enregistrement dû de longue date devant le tribunal du travail qui a annulé l’enregistrement en 2017. Pour l’heure, le FTAWU n’est toujours pas enregistré.

Le gouvernement place les employés du secteur public sous le contrôle direct du bureau du président30-12-2017

Fin décembre 2017, le secrétaire permanent du ministère de l’Information a annoncé que l’organe chargé de la négociation des conditions d’emploi des employé(e)s du secteur public – la Commission de la fonction publique – ainsi que tous les établissements publics d’enseignement et l’Institut de l’administration publique du Zimbabwe passaient sous le contrôle direct du Bureau du président et du gouvernement (OPC). Le syndicat d’enseignants Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe (ARTUZ) a condamné cette nouvelle orientation, rappelant les droits de négociation collective des employés du secteur public dans le contexte des négociations en cours sur les cotisations de retraite et l’annulation des congés annuels.

Grève interdite dans le secteur bancaire06-09-2017

Le 6 septembre 2017, la police a interdit une manifestation du Syndicat des travailleurs des banques (Zimbabwe Banks and Allied Workers union, ZIBAWU). Le syndicat entendait manifester contre la Banque Stanbic pour avoir renvoyé une représentante des travailleurs, Verity Mutsamwira. La police a prétendu que le préavis que l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. lui avait donné ne satisfaisait pas à certaines dispositions du chapitre 11:17 de la Loi sur la sécurité et l’ordre public (Public Order and Security Act, POSA) alors que la même loi prévoit que les syndicats ne sont pas tenus de prévenir la police lorsqu’ils mènent leurs activités. Le syndicat a porté l’affaire devant la haute Cour qui a conclu que l’interdiction de la police était illégale et a autorisé la manifestation.

Des dirigeants du ZIBAWU accusés de nuisance criminelle04-09-2017

Le 13 mars 2017, Tirivanhu Marimo, recruteur national du Syndicat des travailleurs des banques (Zimbabwe Banks and Allied Workers union, ZIBAWU) et président du Comité des jeunes travailleurs du Congrès des syndicats du Zimbabwe (Zimbabwe Congress of Trade Unions, ZCTU), et Paul Matsatsa, recruteur adjoint pour le même syndicat, ont été arrêtés à la demande la Stanbic Bank Zimbabwe Pvt Ltd. Ils sont accusés d’avoir scandé de slogans et collé une affiche dans un lieu public en face de la banque où on pouvait lire « Cette banque ne respecte pas les droits des femmes, réintégrez Verity ». Verity Mutsamwira, ancienne présidente du comité des travailleurs de la banque, a été illégalement licenciée après avoir refusé son transfert d’Harare vers une région éloignée dans le but de la réduire au silence alors qu’elle avait menacé d’entamer une grève lorsque les négociations collectives étaient dans l’impasse. Tirivanhu Marimo et Paul Matsatsa ont été accusés de nuisance criminelle en vertu de l’article 46 de la Loi portant codification et réforme de la loi pénale, chapitre 9.23. Tous deux ont été acquittés par le tribunal de Harare le 4 septembre 2017.

Refus de laisser entrer d’anciens employés de ZUPCO dans les locaux de l’entreprise30-05-2017

Le 30 mai 2017, d’anciens employé(e)s de la compagnie de transports Zimbabwe United Passengers Company (ZUPCO) ont organisé une manifestation sur le site de l’entreprise pour demander les retraites et les indemnités de fin de contrat que l’entreprise n’avait pas payées depuis 1982. Par conséquent, la caisse de retraite Fidelity Life refuse de payer les retraites des travailleurs tant que ZUPCO n’a pas versé les contributions qu’elle doit, qui s’élevaient à trois millions ZWD en 2015 (plus de 8000 USD). Au total, 215 anciens employés ont pris part à la manifestation, y compris l’ancien président de ZUPCO. En réaction, ZUPCO a empêché les manifestants d’entrer dans les locaux de l’entreprise. Aucun membre de la direction de l’entreprise n’était disponible pour commenter cette action revendicative.

Le président du ZCTU exclu de l’Autorité nationale de sécurité sociale03-05-2017

Début avril 2017, la ministre de la Fonction publique et de la Protection sociale, qui préside le conseil tripartite de l’Autorité nationale de sécurité sociale (NSSA), a informé la confédération syndicale Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU) de la révocation du président de la ZCTU, Peter Mutasa, du conseil de la NSSA parce qu’il aurait révélé au syndicat et aux médias des informations « confidentielles » sur des discussions avec la NSSA. Mutasa n’a pas été directement averti de ces allégations ni de cette décision avant le 3 mai, date à laquelle le courrier officiel a été envoyé par le bureau de la ministre. En réaction aux interventions lors de la discussion parlementaire du 23 mai, la ministre a fait valoir son droit unilatéral de nommer et de révoquer les membres de la NSSA.

Grève nationale des employés du NRZ pour protester contre le non-paiement des salaires17-04-2017

Les employé(e)s de la compagnie nationale de chemins de fer, National Railways of Zimbabwe (NRZ), ont déclenché une grève nationale pour contraindre l’entreprise à verser les 86 millions USD de salaires qu’elle devait à ses presque 7000 employés, dont 2349 avaient été renvoyés en 2015 avec un préavis de trois mois. En réaction, le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a ordonné aux grévistes de reprendre immédiatement le travail. Les employés ont choisi de poursuivre la grève, même après avoir été menacés de licenciement par la direction. Ils ont signalé que la majorité d’entre eux n’avaient plus assez d’argent pour acheter à manger, payer le loyer et les frais de scolarité de leurs enfants. Une grève du même ordre a eu lieu à l’entreprise Grain Marketing Board (GMB) à Dura House, à Harare, où 600 employé(e)s licenciés avec un préavis de trois mois ont obtenu environ 5 millions USD en paiement des arriérés de salaire.

Le gouvernement menace de licencier des médecins en grève16-02-2017

Le gouvernement du Zimbabwe a menacé de licencier les médecins qui suivaient une grève de deux jours, les 15 et 16 février 2017, pour demander l’amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. La direction du Groupe d’hôpitaux Parirenyatwa a publié une note annonçant que tout médecin qui prendrait part à la grève serait rayé du registre du personnel et ne pourrait plus exercer ses fonctions. Ces tactiques ont été appliquées dans d’autres grands hôpitaux. Le gouvernement a ordonné au ministère de la Santé de dresser une liste des médecins qui avaient participé à la grève.

Cinquante travailleurs licenciés suite à une grève dans la mine Vhumbachikwe30-01-2017

L’Associated Mine Workers Union of Zimbabwe (Syndicat des mineurs associés du Zimbabwe) a engagé des poursuites contre la mine Vhumabachikwe – une entreprise qui dépend de Duration Gold, appartenant elle-même en grande partie à la société britannique Clarity Capital – suite au licenciement unilatéral de 50 travailleurs/euses qui s’étaient mis en grève en décembre 2016. Les travailleurs avaient déclenché une grève après avoir appris, par leurs collègues retraités, qu’ils ne bénéficieraient pas de retraites, étant donné que Vhumbachikwe n’honorait pas ses obligations de verser les cotisations de retraite à la Caisse de retraite du secteur minier. L’entreprise avait cessé de verser les cotisations en 2013, ce qui équivaut à près de trois millions USD de contributions impayées.

La mine d’or de Vumbachikwe licencie plus de 200 employés en grève07-01-2017

En novembre 2016, des employé(e)s de la mine d’or de Vumbachikwe, à proximité de la ville de Gwanda, ont entamé une grève pour protester contre les salaires mensuels, de 21 USD seulement pour les plus bas, et demander le paiement des arriérés de salaire remontant à trois ans, ainsi que les contributions au régime de retraite, que l’employeur n’avait pas versées depuis 2013 en dépit des déductions effectuées auprès des travailleurs. D’après le syndicat de mineurs National Mine Workers’ Union of Zimbabwe (NMWUZ), l’entreprise n’a pas non plus transféré les cotisations des travailleurs au syndicat. Vumbachikwe est gérée par l’entreprise Duration Gold dont l’actionnaire majoritaire, Clarity Capital, est une société britannique. La direction a réagi en licenciant les personnes qui ont participé à la grève, soit plus de 200 mineurs, et en poursuivant les employés et le NMWUZ pour avoir organisé une grève qualifiée d’illégale. L’entreprise a ordonné aux employés licenciés de libérer leur logement de fonction avant le 7 février 2017. Le NMWUZ a déposé une plainte pour cause de licenciement injustifié d’employés en grève.

Les services fiscaux saisissent des fonds syndicaux réservés à l’éducation17-11-2016

Les services fiscaux du Zimbabwe (ZIMRA) ont saisi plus de 50.000 USD appartenant au Fonds de l’éducation du Zimbabwe Congress of Trade Unions (Confédération des syndicats du Zimbabwe – ZCTU) sous prétexte que le syndicat avait des arriérés fiscaux. Bien que le syndicat ait cherché à faire annuler l’ordre de saisie, affirmant que les fonds étaient purement destinés à la mise en œuvre d’activités éducatives – conformément à l’accord passé avec plusieurs donateurs syndicaux internationaux – et que la saisie nuirait considérablement à son fonctionnement, le ZIMRA a refusé d’annuler la saisie et a transféré les fonds au ministère des Finances. Le gouvernement n’a tenu aucun compte de l’argument selon lequel le comportement des entreprises qui ne versent pas les cotisations syndicales ou qui ne paient pas leurs employé(e)s affecte structurellement la situation fiscale du ZCTU.

Le ZDMWU appelle à la fin des « syndicats maison » dans une mine chinoise19-09-2016

Le Zimbabwe Diamonds Mining Workers’ Union (Syndicat des travailleurs des mines de diamant du Zimbabwe) est intervenu pour représenter les travailleurs/euses de la mine Detroop, appartenant à des Chinois, suite aux allégations d’exploitation des travailleurs et de violations des lois du travail et de l’environnement. La mine s’illustre par les méthodes de travail illégales et violentes qui y sont couramment pratiquées. Par exemple, les cadres dirigeants obligent les travailleurs à payer 50 USD chacun par mois pour garantir leur emploi ; les heures supplémentaires ne sont pas payées ; l’entreprise fait systématiquement appel à des travailleurs « temporaires » pour effectuer des tâches sur une période considérablement longue ; les femmes sont sous-payées pour des motifs sexistes ; une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale a été créée mais elle est fictive et corrompue et ne représente pas les intérêts des travailleurs.

Arrestation de 19 militants à la réunion du Conseil général du ZINASU24-08-2016

La réunion du Conseil général du Zimbabwe National Students Union (Syndicat national des étudiants du Zimbabwe – ZINASU), qui devait examiner la situation de l’enseignement supérieur dans le pays, n’a pas pu commencer, en raison de l’intervention de la police, qui a arrêté 19 participant(e)s, dont l’ancien président du ZINASU. Une semaine seulement avant cette intervention injustifiée, la police avait illégalement arrêté et frappé trois femmes qui participaient à une manifestation organisée par le National Electoral Reform Agenda (NERA), une coalition de 18 partis politiques qui faisaient campagne en faveur de la réforme électorale.

Harcèlement de la police contre des manifestants, arrestation de journalistes et menaces à l’encontre des utilisateurs des médias sociaux07-07-2016

Plusieurs milliers de travailleurs/euses du secteur public ont manifesté à Harare, suite à l’annonce du gouvernement de retenir le salaire des fonctionnaires en invoquant la gravité de la situation économique. Le gouvernement a déclaré que la manifestation n’était pas autorisée et a menacé les manifestants de les sanctionner. Certains enseignants qui s’étaient associés au mouvement ont subi des intimidations pour reprendre le travail. Des personnes ont été arrêtées à Harare et dans plusieurs localités de Victoria Falls, notamment Zvishavane, Kumbirai Mafunda et Chipenge. Le Zimbabwe Union of Journalists (Syndicat des journalistes du Zimbabwe) a spécifiquement condamné l’arrestation de cinq journalistes qui faisaient un reportage sur la grève, et dénoncé l’attitude de la police, qui les a obligés à effacer les photographies de leur reportage pour être libérés. L’Autorité de réglementation de la poste et des télécommunications du Zimbabwe a déclaré que les médias sociaux et les téléphones portables servaient à transmettre des « informations illicites et subversives » au sujet des manifestations et a annoncé que les personnes responsables pourraient être poursuivies. Au même moment, les chauffeurs de taxi-minibus manifestaient eux aussi à Harare pour protester contre la pratique abusive quotidienne de la police consistant à leur soutirer de l’argent à chaque fois qu’elle les arrêtait, soi-disant pour procéder à des contrôles techniques. La police a riposté en lâchant ses chiens sur les manifestants et en utilisant des gaz lacrymogènes, avant d’arrêter 95 personnes.

Le gouvernement laisse les travailleurs des mines de diamant de Chiadzwa sans protection suite à la fusion des compagnies de diamant15-04-2016

Début 2016, le gouvernement a décidé de fusionner les mines de diamant de Chiadzwa (c’est-à-dire Mbada Diamonds, Anjin Investments, Marange Resources, Diamond Mining Company, Kusena Diamonds, Jinan et Gye Nyame) sous l’entité Zimbabwe Consolidated Diamond Company (ZCDC). Aucun accord de responsabilité n’a été conclu en ce qui concerne le paiement des arriérés de salaire et des indemnités de licenciement, ainsi que des dommages-intérêts pour licenciement abusif. Les arriérés de salaire, qui s’élèvent à plusieurs millions USD, sont en suspens depuis 6-18 mois alors que les travailleurs ont toujours été présents au travail.

La Cour interdit à un dirigeant d’un syndicat agricole d’accéder à une ferme25-02-2016

Un juge de la Haute cour a interdit à Raymond Sixpence, dirigeant du Zimbabwe Horticulture Agro-industries and General Agricultural Workers’ Union (Zhagawu), d’organiser des réunions à Tavistock Estates à Beatrice. Cette décision a été prise après que le propriétaire de l’exploitation, Cristopher Hawgood, a poursuivi Sixpence devant les tribunaux parce qu’il se serait immiscé dans les activités de la ferme et l’aurait accusé de sous-payer son personnel.

Le juge Maxwell Takuva a pris sa décision à la fin du mois de février 2016 et a interdit à Sixpence de se rendre à Tavistock ou d’y « organiser des réunions inutiles sans l’autorisation de la police ou de Tavistock ». Des documents révèlent que Zhagawu et Tavistock s’opposent à propos du bien-être du personnel et que le syndicat prétend que le fermier blanc refuse que ces ouvriers adhèrent à un syndicat, une accusation rejetée par le propriétaire.

Passage à tabac de manifestants qui réclamaient leurs salaires04-01-2016

Le 4 janvier, la police a bloqué un défilé dans les rues du centre de Harare d’une poignée de manifestants qui réclamaient le paiement immédiat de salaires dus à des agents de la fonction publique.

Encadrés par le Rural Teachers Union of Zimbabwe (RTUZ), les manifestants qui portaient des affiches sont parvenus à échapper à l’attention de la police au terminal de bus bondé de Harare et se sont dirigés vers les nouveaux immeubles du gouvernement. Ils entendaient en effet présenter leurs revendications aux ministères des Finances et des Services publics. Mais, un groupe de policiers antiémeutes les ont bloqués alors qu’ils s’approchaient des immeubles législatifs : le secrétaire général du RTUZ, Obert Masaraura et les militants, Robson Chere et Pride Mkono, ont été battus par des policiers et emmenés au poste central de la police de Harare d’où ils ont pu repartir sans inculpation. Rutendo Kawadza, un militant de la Zimbabwe Activists Alliance (ZAA), qui avait rejoint la marche, a dû être hospitalisé à cause des blessures infligées au moment de l’incident.

La Cour suprême autorise la punition sélective d’employés01-01-2016

En janvier 2016, une décision de la Cour suprême a autorisé la punition sélective d’employés. Cela implique que l’employeur peut arbitrairement décider qui blâmer si un groupe de salariés commet une infraction. Il est clair qu’une telle décision permet la punition sélective ou le renvoi discriminant de dirigeants syndicaux dans une entreprise, des actes de représailles destinés à décourager les activités syndicales au sein de la société.

Angeline Chitambo – qui a perdu son emploi en défendant les droits des travailleurs – a été réélue présidente du Zimbabwe Energy Workers Union (ZEWU)01-01-2016

Il y a quatre ans, Angeline Chitambo, présidente du Zimbabwe Energy Workers Union (ZEWU) et salariée de la Zimbabwe Electricity Supply Authority (ZESA), a été suspendue avec 135 autres membres du syndicat. Cet acte de représailles faisait suite à une menace de grève parce que la ZESA ne respectait pas un accord de 2012 prévoyant une hausse salariale. En septembre 2012, Angeline Chitambo a été licenciée sans pouvoir se défendre, l’examen de son cas ayant eu lieu en son absence et en l’absence de ses représentants juridiques et syndicaux.
Après plus de quatre années, elle attend toujours une décision de la Cour en vue de sa réintégration sur son lieu de travail, alors que plusieurs décisions de justice vont en sa faveur. Néanmoins, en janvier 2016, elle a été réélue présidente du ZESU.

La police bloque une manifestation de travailleurs à Harare et occupe des bureaux syndicaux08-08-2015

Le 8 août 2015, les forces de l’ordre ont assiégé les bureaux du Zimbabwe Congress Trade Union (ZCTU) à Harare et ont arrêté ses dirigeants pour que la manifestation prévue n’ait pas lieu.

Les manifestants souhaitaient exprimer leur colère et leur mécontentement par rapport à la vague de pertes d’emploi que le pays a connue à la suite de deux décisions de la Cour suprême de juillet 2015. La première datait du 17 juillet et estimait qu’il était légal pour les employeurs de mettre fin unilatéralement aux contrats des travailleurs sans tenir compte des trois mois de préavis ni payer d’indemnités de licenciement. La seconde, datant du 27 juillet, entre la compagnie ferroviaire NRZ et le Railway Artisan Union, attribuait aux employeurs le droit de supprimer les indemnités de logement et d’éducation, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un droit. Une telle érosion des droits a mené à l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. de protestations à Harare le 8 août 2015. Un nombre important de policiers en armes étaient présents à la date prévue pour la manifestation. Ils ont bloqué l’entrée de l’immeuble du ZCTU où des centaines de militants s’étaient réunis et ont arrêté des dirigeants de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. comme George Nkiwane et Japhet Moyo, ainsi que le président des jeunes travailleurs, Ian Makoshore, le coordonnateur pour l’économie informelle, Elijah Mutemeri, une membre du National Engineering Workers Union Women’s Advisory Council, Sekai Manyau, le secrétaire général de la Food Federation, Runesu Dzimiri, et le secrétaire général du Progressive Teachers union of Zimbabwe (PTUZ), Raymond Majongwe. La police a embarqué dans des camions toutes les personnes qui portaient des vêtements rouges, la couleur du ZCTU, et les a emmenées vers différents lieux pour empêcher tout rassemblement. Les dirigeants syndicaux ont été libérés après une courte période.

Refus des employeurs de négocier de bonne foi27-07-2015

Des organisations syndicales, surtout de travailleurs agricoles, ont rapporté des violences verbales et physiques de la part d’employeurs lors de négociations.

Du reste, à la suite de la décision de la Cour Suprême du 27 juillet 2015 dans l’affaire opposant les chemins de fer nationaux NRZ et le Railway Artisan Union, estimant que les décisions des arbitres n’ont aucune valeur juridique, certains employeurs pensent qu’ils ont le droit de retarder ou de refuser de négocier. Selon la Cour suprême, en réalité, les arbitres n’ont aucun pouvoir d’intervenir dans des conflits survenant à propos de processus de négociation collective et cela donne toute liberté aux employeurs de boycotter unilatéralement les tables de négociation.

Enregistrement des syndicats19-06-2015

En 2012, 850 membres du personnel de Bata Shoe Company, à Gweru, se sont désinscrits du Zimbabwe Leather Shoe and Allied Workers Union et ont décidé de former une nouvelle organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. , le Zimbabwe Footwear Tanners and Allied Workers’ Union (ZFTAWU). Le 2 août 2013, la demande d’enregistrement a été publiée dans le journal officiel du gouvernement sous le numéro 379/2013. Le Zimbabwe Leather Shoe and Allied Workers Union s’est opposé à l’enregistrement du nouveau syndicat, mais le ZFTAWU n’a jamais reçu de documents indiquant une opposition. Le 9 janvier 2015, le greffier a décidé de ne pas enregistrer l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale sous prétexte que celle-ci ne représentait qu’une minorité du personnel. Le 19 février 2015, le ZFTAWU a déposé plainte auprès du tribunal du travail.

Ingérence du ZANU-PF dans une manifestation19-06-2015

Le 11 avril 2015, des membres du parti de Robert Mugabe, le ZANU-PF, ont tenté d’intimider des syndicalistes du ZCTU lors d’une manifestation nationale à Bulawayo et à Gweru, et ont distribué des dépliants avec de fausses signatures, prétendant que les manifestations avaient été annulées. Certains membres du ZCTU ont dû s’enfermer dans les locaux du syndicat lorsque des militants du ZANU-PF ont assiégé les bureaux régionaux à Bulawayo. La manifestation devait dénoncer une série de problèmes qui touchent les travailleurs, dont la décision de geler et de réduire les salaires, l’introduction d’une flexibilité sur le marché, le non-paiement ou le versement tardif des salaires des travailleurs et le blocage du transfert des cotisations vers les syndicats – une série d’actes contraires aux conventions collectives actuelles.

Une manifestation bloquée par la police19-06-2015

Le 18 février 2015, le Progressive Teachers’ Union of Zimbabwe (PTUZ) n’a pas été autorisé à manifester à l’occasion de la Journée d’action mondiale de défense du droit de grève de la CSI. La police a bloqué la manifestation, exigeant du PTUZ qu’il fournisse une lettre d’autorisation de la part de la Commission des services publics, les coordonnées des manifestants ainsi que les plaques d’immatriculation des véhicules utilisés. Le syndicat avait prévenu de son intention de manifester sept jours au préalable.

Suspension de Farai Katsande 15-10-2013

Farai Katsande, président du syndicat bancaire Zimbabwe Banks and Allied Workers’ Union, a été suspendu de ses fonctions à l’Infrastructure Development Bank of Zimbabwe le 15 octobre 2013 pour s’être prétendument absenté de son travail afin de participer à une activité syndicale au Kenya. La direction de la banque avait tenté précédemment d’empêcher Farai Katsande d’entreprendre des activités syndicales en le promouvant à un poste de supervision qui aurait entraîné son exclusion du syndicat.

Brutalité policière à l’égard des épouses de mineurs en grève à Hwange 07-10-2013

Le 7 octobre 2013, la police de la République du Zimbabwe a fait usage de gaz lacrymogènes et a battu plus de 100 femmes, accompagnées de leurs enfants, qui protestaient contre l’entreprise Hwange Colliery Company Limited. Les femmes ont parcouru 20 km à pied jusqu’au bureau de la direction générale pour réclamer le paiement des arriérés de salaires de plus de cinq mois de leur mari. Deux femmes ont été gravement blessées et ont été hospitalisées. En avril 2013, l’entreprise avait suspendu 520 travailleurs de leurs fonctions suite à des différends concernant les salaires et à l’infraction présumée au code de conduite de l’entreprise. Les travailleurs s’étaient mis en grève pour réclamer des plans d’options sur actions pour les employés, que l’entreprise Hwange Colliery Company n’avait pas accordés.

Refus des employeurs de négocier de bonne foi20-08-2013
Ingérence dans les conventions collectives20-08-2013

Les autorités publiques exigent le paiement de 1.000 dollars US pour l’enregistrement des conventions collectives, ce qui est excessif.

Suppression des cotisations syndicales de la part des employeurs20-08-2013

Depuis plus d’un an, le Zimbabwe Security Guards Workers Union n’a reçu aucune cotisation syndicale. Certaines sociétés (comme Trust Me Security, Catiss Security, Greens Security et Cash Talk Security) refusent en effet de les déduire. D’autres employeurs (comme Midsec Security, Chitkem Security, Professional Security, etc.) les déduisent, mais ne les transmettent pas en temps opportun à l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale.

Le Zimbabwe Amalgamated Railways Workers’ Union, le Zimbabwe Railway Artisans Union, le Railway Association of Engineman et le Railway Association of Yard Operating Staff n’ont pas reçu de cotisations depuis plus de deux ans.

Des employeurs ne respectent pas les conventions collectives20-08-2013
Autorisations préalables obligatoires à la formation de syndicats20-08-2013

Les autorités publiques ont retiré le certificat d’enregistrement du Zimbabwe Metal Energy & Allied Workers’ Union pour plus de 7 ans.

Licenciement de 1.500 travailleurs/euses des mines de diamants pour fait de grève20-08-2013

La société chinoise d’extraction de diamants Anjin Investments a licencié 1.500 travailleurs/euses qui avaient participé à une grève pour demander de meilleures conditions de salaire et de travail.

Les employeurs ont infligé aux travailleurs/euses des coups de poing et des coups de pied et leur ont adressé des injures racistes.

De nombreux travailleurs/euses ont également fait part de graves agressions sexuelles de la part de leurs patrons.

Licenciement de 21 dirigeant(e)s syndicaux qui avaient organisé une grève19-05-2013

21 dirigeant(e)s syndicaux ont été licenciés en janvier au prétexte qu’ils/elles étaient à l’origine de 12 jours d’action revendicative à la mine Dalny, appartenant à Falcon Gold Zimbabwe, à Kadoma. Deux d’entre eux/elles ont été réintégrés dans des circonstances floues qui s’apparentaient selon les appelant(e)s à une tactique visant à « diviser pour régner ».

Le 15 mai, 19 de ces travailleurs/euses ont porté l’affaire au tribunal du travail pour contester leur licenciement.

D’après le National Mine Workers’ Union of Zimbabwe (Syndicat National des Travailleurs/euses Miniers du Zimbabwe – NMWUZ), la mine Dalny de Falcon Gold Zimbabwe menace l’existence d’un syndicat dûment enregistré. Après la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
de janvier, la société minière a licencié tous les membres de la section locale section locale Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national. du syndicat.

Ingérence dans des grèves28-02-2013

La société minière, Renco Mine, à Masvingo a fait appel aux forces de l’ordre pour mettre un terme à une grève légitime et pacifique que menaient ses employés en février 2013 pour le non-paiement de salaires pendant sept mois

Ingérence dans des activités syndicales18-01-2013

La police et les services de renseignement nationaux assistent régulièrement aux activités syndicales et les espionnent. Le 18 janvier 2013, la police a exigé de pouvoir participer aux réunions du ZCTU.

Des conventions collectives ne sont pas mises en œuvre 31-12-2011

En octobre, un avocat du travail de Harare, Arthur Marar, a dit que des entreprises n’honoraient pas les conventions collectives et que bon nombre d’employeurs ne payaient pas les travailleurs/euses ou retardaient les paiements. En outre, lors des négociations, ils refusaient de divulguer la totalité des informations, alors la législation prévoit cette obligation.

La Commission d’enquête de l’OIT met au jour de graves violations31-12-2010

Une Commission d’enquête de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
a confirmé en mars que le gouvernement du Zimbabwe était responsable de graves infractions des droits fondamentaux, surtout la liberté syndicale, les droits de négocier collectivement et de faire grève et la protection des syndicalistes contre la discrimination. La Commission a établi que les violations étaient à la fois systématiques et systémiques, et a souligné qu’elle « y perçoit un schéma manifeste d’arrestations, de détentions, de violence et de tortures par les forces de sécurité contre les syndicalistes, coïncidant avec les manifestations nationales du Congrès des Syndicats du Zimbabwe (ZCTU), ce qui indique que les forces de sécurité menaient des actions coordonnées ». Elle conclut également que « l’application systématique de la POSA (loi sur la sécurité et l’ordre publics) constituait manifestement une autre technique de contrôle des rassemblements syndicaux du ZCTU, qu’il s’agisse de ses réunions internes ou de manifestations publiques » et que « les arrestations et les actes de violence ciblés ont servi à intimider de façon systématique et systémique à la fois les dirigeants et les membres du syndicat ». La POSA a régulièrement servi de prétexte aux actions antisyndicales du régime de Mugabe.

Le rapport de la Commission d’enquête de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
a émis une série de recommandations aux autorités zimbabwéennes dont l’arrêt immédiat de la victimisation des syndicalistes, la création d’une commission des droits humains efficace au Zimbabwe, des formations sur les droits humains pour les forces de sécurités, le renforcement de l’état de droit et des modifications législatives en vue du respect du droit du travail international.

L’activité syndicale entravée par une multitude de lois30-11-2009

La Loi sur l’Ordre Public et la Sécurité (POSA) de 2002 interdit tout rassemblement public non autorisé par la police. Bien que les rassemblements publics organisés par un syndicat enregistré pour d’authentiques activités syndicales bénéficient d’une exception, dans la pratique, les autorités continuent de l’invoquer pour entraver les activités syndicales et harceler les syndicalistes. Conformément à cette loi, les personnes reconnues coupables de trouble à l’ordre public ou à la sécurité ou d’empiètement sur les droits d’autrui s’exposent à des peines d’amende et/ou d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans.

Le Code pénal révisé de 2006 est lui aussi souvent invoqué pour arrêter et emprisonner des syndicalistes. La Loi sur les délits mineurs est assortie de peines moins graves et est appliquée lorsque le délit de trouble à l’ordre public ne peut être invoqué devant les tribunaux. Le fait de bloquer un carrefour, par exemple, y est considéré comme un délit. Suivant la législation du travail, les personnes participant à une grève illégale s’exposent à des peines de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Du mépris pour les normes internationales du travail 30-11-2008

Depuis de nombreuses années, le gouvernement Mugabe refuse invariablement de coopérer avec l’Organisation Internationale du Travail Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
(OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
) et, ces deux dernières années, il a refusé de comparaître devant la Commission pour l’application des normes de la Conférence internationale du travail. En conséquence, l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
a opté en novembre 2008 pour une de ses mesures les plus rigoureuses : la constitution d’une Commission d’enquête pour étudier les plaintes relatives au non-respect par le Zimbabwe des conventions n° 87 (1948) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et n° 98 (1949) sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective. La Commission d’enquête a débuté ses travaux en février 2009.

Harcèlement et intimidation par le ZANU-PF 30-11-2008

Dans les faits, les adhérents s’exposent toujours à des mesures de harcèlement et d’intimidation de la part des autorités et des partisans du parti ZANU-PF de Robert Mugabe. Le Congrès des Syndicats du Zimbabwe (ZCTU) est jugé proche du Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC) et est par conséquent une cible privilégiée des actions de harcèlement, quoique la participation du MDC au gouvernement ait quelque peu amélioré la situation. Néanmoins, plusieurs incidents ont éclaté dans le courant de l’année. Le ZCTU a signalé par exemple qu’un membre de son comité de district de Karoï, Toindepi Tsigo, a été agressé par des hommes de main du ZANU-PF, alors qu’il rentrait d’une réunion du parti à Harare. Les jeunes l’ont attaqué et lui ont enlevé son T-shirt aux couleurs du ZCTU en lui disant qu’ils ne voulaient aucun membre du ZCTU à Karoï. Des enseignants ont aussi signalé avoir été terrorisés par des jeunes du ZANU-PF pendant l’été à la suite d’une action de protestation.

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