4 – Violations systématiques des droits
L’indice CSI des droits dans le monde

Argentine

Les organisations affiliées à la CSI en Argentine sont la Central de los Trabajadores Argentinos (CTA), Central de los Trabajadores Argentinos - Autónoma (CTA-A) et la Confederación General del Trabajo de la República Argentina (CGT).

L’Argentine a ratifié la Convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948) en 1960 et la Convention n° 98 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective (1949) en 1996.

En pratique

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Perquisition du siège du syndicat Luz y Fuerza, à Córdoba19-12-2019

Le pouvoir judiciaire fédéral a ordonné la perquisition du siège du syndicat Luz y Fuerza, à Córdoba, et de 15 domiciles de particuliers, situés dans la province de Córdoba, dans le cadre d’une enquête sur les dirigeants de cette organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. prétendument impliqués dans le blanchiment d’argent. Il convient de noter que l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale est en conflit avec les autorités de Córdoba. Une perquisition a été effectuée dans les bureaux syndicaux et au domicile des dirigeants mentionnés dans l’affaire du Sindicato Unidos Portuarios Argentinos (Syndicat des travailleurs portuaires argentins unis) de Puerto General San Martín, Bella Vista, Timbúes et Puerto Gaboto.

Les enseignants dénoncent le harcèlement, les violences et l’emprisonnement arbitraire de la part des autorités de Chubut08-11-2019

Le syndicat des enseignants argentins a signalé avoir fait l’objet de harcèlement, de violences et d’emprisonnement arbitraire de la part des autorités de la province de Chubut, dans le cadre de la contestation résultant de cinq mois de retard de salaire et face à l’incarcération du secrétaire général de l’Asociación de Trabajadores de la Educación de Chubut (Association des travailleurs de l’éducation de Chubut – ATECH). En réponse à ces actions, la Confederación de Trabajadores de la Educación de la República Argentina (Confédération des travailleurs de l’éducation de la république argentine – CTERA), la Unión de Docentes Argentinos (Union des enseignants argentins – UDA) et le Sindicato Argentino de Docentes Privados (Syndicat argentin des enseignants du privé – SADOP) ont organisé une grève pour dénoncer la violente répression policière et les arrestations arbitraires et anticonstitutionnelles. Sonia Alesso, secrétaire générale de la CTERA et membre du Comité exécutif de l’Internationale de l’éducation (IE) a déclaré qu’elle espérait qu’il serait possible, après la grève, de dialoguer et de résoudre le conflit avec les autorités de la province.

Licenciement de 15 syndicalistes dans la commune de Maciel, province de Santa Fe31-10-2019

Le président élu de la commune de Maciel, dans la province de Santa Fe, a licencié 15 syndicalistes, suite à quoi plusieurs syndicats ont déclaré l’état d’alerte et la mobilisation, et fait part d’un projet de grève, exigeant que le gouverneur, Miguel Lifschitz, réintègre les employés licenciés. Par ailleurs, la Federación de Trabajadores Municipales de Santa Fe (Fédération des travailleurs municipaux de Santa Fe – FETMSAN) a annoncé un arrêt de travail de 24 heures le 14 novembre dans toute la province.

L’ATE dénonce l’intimidation et les violences contre l’un de ses membres26-09-2019

L’Asociación de Trabajadores del Estado (Association des employés de l’État – ATE) a signalé qu’un de ses membres du service dédié aux peuples autochtones avait été pris à partie par un individu qui l’a immobilisé, frappé et menacé, en faisant référence à l’activité de signalement du service dont il a la responsabilité. L’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale a déclaré que ces agissements étaient imputables aux services secrets de l’État, qui cherchent à passer sous silence les revendications et les plaintes syndicales. Le syndicat a convoqué une conférence de presse le 25 septembre pour donner des détails sur ces plaintes, précisant que le gouvernement national était responsable de l’intégrité physique des personnes syndiquées.

Rappi a licencié trois employés qui venaient de se syndiquer24-09-2019

En novembre 2018, trois employés de l’entreprise Rappi, qui venaient de se syndiquer, ont été licenciés pour avoir fait preuve de « non-conformité » vis-à-vis de l’entreprise. Face à cette situation, les travailleurs/euses organisés ont signalé que l’entreprise a refusé de réintégrer les employés licenciés et ils ont intenté une action en justice en mars 2019 pour violation de la liberté syndicale. Rappi a dû payer une amende pour indemniser les trois personnes. Le syndicat s’est renforcé suite à cette action, en associant les travailleurs d’autres entreprises des plateformes virtuelles, et en créant l’Asociación de Personal de Plataformas (Association du personnel des plateformes – APP), dont l’objectif est d’améliorer les conditions de travail dans ce type d’entreprises.

Répression policière systématique à l’encontre des vendeurs sénégalais à Flores07-09-2019

Plusieurs vendeurs sénégalais et un fonctionnaire fonctionnaire Employé civil du secteur public qui travaille dans un ministère ou une administration. Les types d’employés entrant dans cette catégorie varient d’un pays à l’autre. Nombreux sont les travailleurs du secteur public qui ne sont pas considérés comme des fonctionnaires. de la Central de Trabajadores de Argentina (Centrale des travailleurs argentins – CTA) ont été violentés par la police. Le responsable syndical Ómar Guaraz, secrétaire général du Sindicato de Vendedores Ambulantes (Syndicat des vendeurs ambulants), figure au nombre des personnes brutalisées, qui ont été dispersées au moyen de gaz lacrymogènes ; il a ultérieurement dénoncé la répression systématique à l’encontre de plusieurs vendeurs sénégalais dans le quartier de Flores.

La police arrête des travailleurs du syndicat Luz y Fuerza pendant une manifestation06-09-2019

La Central de Trabajadores de Argentina (Centrale des travailleurs argentins – CTA) a fustigé la répression policière et l’arrestation de travailleurs/euses du syndicat Luz y Fuerza (Lumière et force) de l’État – section de Morón, à Córdoba. Bon nombre d’entre eux ont été blessés par des tirs de balles en caoutchouc et plusieurs ont été arrêtés. Les travailleurs de Luz y Fuerza manifestaient pour demander l’application de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
de travail qui prévoyait une hausse des salaires. Le secrétaire général du syndicat, Gabriel Suárez, a annoncé un arrêt de travail d’une durée indéterminée, en lançant un appel à la liberté et à la fin de la répression à l’encontre des travailleurs de Luz y Fuerza.

Incarcération de dirigeants sociaux et syndicaux et répression d’une manifestation contre l’État18-03-2019

Le lundi 18 mars, les travailleurs/euses de Mendoza, Argentine, ont de nouveau subi des représailles ; en effet, des dirigeants syndicaux de l’Asociación de Trabajadores del Estado (Association des employés de l’État – ATE) ont été incarcérés et condamnés, au mépris de leur droit de manifester, pour la deuxième fois en moins d’un an. Le secrétaire de l’ATE de Mendoza a déclaré que le gouvernement avait emprisonné des dirigeants sociaux lors de plusieurs manifestations visant à dénoncer l’affaiblissement de divers droits des travailleurs.

L’État continue de refuser de reconnaître certains syndicats 31-12-2018

En 2018, l’État argentin a continué de refuser le statut de syndicat à plusieurs organisations, fédérations et confédérations syndicales. Tous les ans, le nombre d’organisations concernées augmente. En voici une liste non exhaustive :

-  En 2000, la Federación de Trabajadores de la Energía de la República (FeTERA) a introduit une demande de reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. de son statut de syndicat au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale de l’époque, mais l’administration ne s’est jamais prononcée sur la procédure administrative. Plusieurs organes de l’Organisation internationale du Travail Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
(OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
) ont fait référence à ce cas en 2012, 2015 et 2016.
-  L’Asociación de Profesionales de la Salud de Catamarca a entamé la procédure d’enregistrement syndical en 2007.
-  Le Sindicato de Profesionales de la Salud Pública de Neuquén a entamé la procédure d’enregistrement syndical en 2008.
-  L’Asociación de Profesionales de la Salud de La Rioja a entamé la procédure d’enregistrement syndical en 2009.
-  Le Sindicato de la Salud a entamé la procédure d’enregistrement syndical en mars 2009.
-  Le Sindicato de Trabajadores Autoconvocados de la Salud de Tucumán a entamé la procédure d’enregistrement syndical en juin 2010.
-  L’Unión de Empleados y Técnicos de las Telecomunicaciones a entamé la procédure d’enregistrement syndical en août 2010.
-  Le Sindicato de Trabajadores de la Obra Social para la Actividad Docente (Si.T.O.S.P.L.A.D) a demandé le statut de syndicat pour la première fois en novembre 2010.
-  Le Sindicato de Tareferos, Trabajadores Temporarios y Desocupados de Misiones a entamé la procédure d’enregistrement syndical en septembre 2011.
-  Le Movimiento Pedagógico de Liberación, le syndicat des travailleurs de l’éducation de la province de Misiones, a entamé la procédure d’enregistrement syndical en octobre 2011.
-  L’Asociación Docentes Unidos de Catamarca a entamé la procédure d’enregistrement syndical en avril 2012.
-  Le Sindicato de Trabajadores, Peones y Afines del Mercado Central de Misiones a entamé la procédure d’enregistrement syndical en octobre 2012.
-  La procédure d’inscription du Sindicato de Profesionales de la Salud Pública de la Provincia de Neuquén (SIPROSAPUNE) est en cours. Le 27 novembre 2014, le secrétariat du Travail a présenté le projet de résolution au ministre qui n’a, pour l’heure, pris aucune décision.
-  Le Sindicato de Docentes e Investigadores de la Universidad Nacional de Quilmes a entamé la procédure d’enregistrement syndical en septembre 2016.

Représailles à l’encontre de 376 travailleurs du transport aérien pour avoir participé à un arrêt de travail légal14-12-2018

Les tensions entre les syndicats et le gouvernement national ont atteint leur paroxysme en décembre.
Aerolíneas Argentinas a suspendu 376 travailleurs pour « avoir abandonné leur poste ou s’être abstenus de travailler » le 8 novembre, alors qu’ils organisaient une série d’assemblées pour débattre d’une future action de grève en vue d’appuyer leurs revendications salariales.
L’entreprise a considéré les assemblées comme un arrêt de travail partiel, touchant plus de 30 000 passagers suite à l’annulation de 258 vols dans différents aéroports de Buenos Aires.
Les syndicats ont, toutefois, indiqué que les assemblées étaient légitimes compte tenu du non-respect par l’entreprise de la « clause de déclenchement » (cláusula gatillo) qui impliquerait une nouvelle négociation salariale.
La sanction prévoyait des suspensions de 10 à 15 jours. Parmi les travailleurs suspendus figuraient le personnel au comptoir d’enregistrement, le personnel du centre de contact, les agents de piste, le personnel d’entretien et les pilotes.

La société multinationale Rappi Arg S.A.S. se sépare des représentants syndicaux un mois après la création du syndicat15-11-2018

Le 9 novembre 2018, les représentants de l’Asociación del Personal de Plataformas (APP) ont été mis à pied après avoir organisé une réunion avec l’entreprise de transport et de livraison à domicile Rappi Arg S.A.S. La société a profité de la réunion pour identifier les membres de la direction du syndicat et a ensuite bloqué leur accès à la plateforme informatique qui attribue le travail, geste qui équivaut à une mise à pied. Le personnel avait créé l’association le 1er octobre 2018 et réclamait des conditions de travail dignes étant donné que les travailleurs doivent apporter leur propre vélo ou vélomoteur pour travailler, perçoivent une somme fixe en fonction des livraisons qu’ils effectuent, ne sont pas couverts par une assurance en cas d’accident, ne bénéficient pas de cotisations ni d’autres droits au travail. Les conditions d’embauche sont laxistes, autorisant le recrutement d’immigrants et de personnes vulnérables qui ne disposent pas de papiers en règle, ce qui permet à l’entreprise d’en profiter pour leur refuser leurs droits au travail.

Les centrales syndicales convoquent des grèves pour protester contre les politiques d’austérité du gouvernement 25-09-2018

Deux grèves générales ont eu lieu les 25 juin et 25 septembre 2018, convoquées par la CGT (Confederación General del Trabajo) et appuyées par la CTA (Central de Trabajadores de la Argentina) et la CTA-Autónoma, contre les mesures d’austérité prévues par le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI).

L’accord de prêt avec le FMI a été approuvé en juin 2018 après que la devise argentine a perdu un tiers de sa valeur durant les six premiers mois de l’année. En septembre, le président Mauricio Macri a publié une vidéo dans laquelle il annonçait que le FMI avait convenu d’accélérer le décaissement des prêts. Lorsque l’absence de cet accord a été révélée, le peso a perdu 15 pour cent supplémentaires de sa valeur. Depuis, Macri et son ministre des Finances ont annoncé de nouvelles mesures d’austérité ayant pour objectif d’éliminer le déficit fiscal primaire en 2019 au lieu de 2020, comme l’avait initialement exigé le FMI. L’économie argentine étant déjà en récession, une nouvelle série de mesures d’austérité serait susceptible de la prolonger jusqu’en 2019.

Les grèves ont entraîné une paralysie générale des services des transports, des hôpitaux, des écoles, des ports et des banques du pays. Les travailleurs argentins, unis dans leur action, réclamaient une révision et une réorientation de la politique économique du gouvernement, visant actuellement à procéder à des coupes budgétaires qui toucheraient tous les services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
du pays, en particulier les personnes les plus vulnérables.

L’État argentin rejette la négociation collective avec les enseignants et les travailleurs du pouvoir judiciaire30-08-2018

En 2018, le gouvernement national d’Argentine a maintenu son refus d’engager les processus de négociation collective avec les travailleurs de l’éducation. L’État n’a pas procédé à la convocation de la négociation paritaire nationale, empêchant ainsi l’application du salaire de référence national, qui établit le cadre de la négociation au niveau provincial. Dans la même optique, l’Unión de Empleados de la Justicia de la Nación (Union des employés de la justice de la nation – UEJN) a été exclue de la négociation collective avec le Conseil de la magistrature de la ville autonome de Buenos Aires (où il existe une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
), malgré l’accord conclu avec le syndicat en 2014 s’engageant à l’inclure et à négocier collectivement. Cette exclusion a privé les membres d’une représentation face à l’État.

Le 30 juillet 2018, les syndicats ont organisé une grande marche à laquelle ont participé plus de 350.000 enseignants, du personnel de l’éducation et des étudiants universitaires qui réclamaient de meilleures conditions et la reprise des paritarias (réunions entre le gouvernement et les syndicats destinées à établir les hausses salariales sectorielles en fonction du taux d’inflation), qui avaient été suspendues par les politiques néolibérales introduites par le gouvernement du président Mauricio Macri. « Il existe un projet national visant à affaiblir l’éducation publique », a indiqué Eduardo López, secrétaire général de l’Unión de Trabajadores de la Educación (UTE), lors d’une conférence de presse.

Durant les gouvernements de Kirchner, les réunions paritarias à l’intention des enseignants étaient organisées à l’échelle nationale. Le gouvernement national exerçait ensuite des pressions sur les gouvernements provinciaux afin de maintenir une augmentation salariale décente correspondant aux niveaux d’inflation nationaux.

Le gouvernement de Macri a, toutefois, établi une augmentation du salaire minimum de 15 pour cent pour tous les postes de travail en Argentine, malgré une hausse de 25 pour cent du taux d’inflation, éliminant les paritarias nationales, de sorte que les salaires tant des enseignants que d’autres travailleurs ne parviendraient pas à compenser l’inflation.

Les cours dans près de 60 universités publiques du pays ont été suspendues à partir du 6 août 2018 suite à une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
lancée par les enseignants réclamant des salaires décents et en signe de protestation contre les coupes budgétaires.

Quinze employés d’un chantier naval blessés par la police pendant une manifestation contre l’austérité22-08-2018

La police argentine a violemment réprimé une manifestation à La Plata, en Argentine, en faisant usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestant(e)s, qui cherchaient à discuter avec une « haute autorité » du gouvernorat de Buenos Aires. Au moins 15 personnes ont été blessées, et cinq arrêtées.
Les employés du chantier naval Rio Santiago ont commencé à manifester après la suspension d’une réunion de négociation collective. Plus de 3.000 employés ont mis en place une caravane, qui a démarré à 8h00. Ils ont fait leur premier arrêt sur l’autoroute qui relie Buenos Aires à La Plata, où ils ont installé un barrage routier pendant deux heures.
Le chantier naval Rio Santiago est l’un des plus importants d’Amérique latine et il emploie actuellement 3.300 personnes pour construire des navires et des produits industriels. Il a failli disparaître lors de la dernière crise économique du pays. À la fin des années 1990, il a été sur le point d’être privatisé et, en 2003, il a quasiment été fermé. L’ancien président argentin Néstor Kirchner a ramené l’entreprise dans le secteur public en 2004. Depuis 2018, le chantier naval est menacé de fermeture.
Les violences ont éclaté lorsqu’une voiture de patrouille de la police a renversé un manifestant ; ensuite, deux manifestants ont essayé de forcer les portes du gouvernorat. Peu après, la police a utilisé des canons à eau et a commencé à lancer des bombes lacrymogènes sur les manifestants.
Francisco Banegas, secrétaire général de la section d’Ensenada du syndicat de fonctionnaires Asociación de Trabajadores del Estado (ATE), a déclaré : « Nous voulons que la gouverneure (María Eugenia Vidal) fasse preuve de sensibilité ».

Amendes imposées aux syndicats pour affaiblir leur action syndicale30-07-2018

En juillet 2018, le ministère de la Production et du Travail a imposé une amende de 2,7 millions de dollars US à la Federación de Obreros del Transporte Automotor de Cargas. Si aucune information n’a été communiquée à propos des faits à l’origine de la sanction, elle serait liée au manque de respect supposé de l’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
obligatoire, rendu par l’autorité le 26 décembre 2017. Les soi-disant grèves incriminées étaient en réalité des réunions d’information tournantes de deux heures, organisées sur le lieu de travail. Le ministère a non seulement imposé une amende, mais a également immédiatement entamé une action en justice pour obtenir le blocage des comptes bancaires du syndicat afin de couvrir le montant de la pénalité, ce que le juge du tribunal du travail no 69, José Ignacio Ramonet, lui aurait immédiatement accordé. Par la suite, la première chambre de la cour nationale d’appel du travail a annulé la sanction pour vice de forme et montant excessif de l’amende imposée.

Dans ce contexte, en août 2018, le ministère du Travail a infligé une amende de 8000 dollars US à l’Asociación de Trabajadores del Estado pour le manque de respect supposé de l’arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
obligatoire de 2015 concernant le Service national de la santé et de la qualité agroalimentaire (SENASA).

Un autre cas similaire s’est produit en septembre 2018, dans le cadre de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
générale et des mobilisations de plusieurs syndicats et organisations sociales et de travailleurs. L’administration de la capitale de la province de Mendoza a infligé différentes amendes à l’Asociación de Trabajadores del Estado (ATE), à la Central de Trabajadores de la Argentina (CTA) et à l’Unión Obrera de la Construcción de la República Argentina (UOCRA) pour avoir bloqué des rues pendant les manifestations.

Violente intervention de la police de Buenos Aires contre des employés du métro en grève24-05-2018

Le 22 mai 2018, les employé(e)s du métro de Buenos Aires, qui organisaient des grèves partielles au sujet des salaires, ont subi une attaque de la police métropolitaine dans les tunnels des lignes H et E. Les travailleurs ont essayé d’empêcher le départ des métros jusqu’à midi ce jour-là.
Cette action revendicative s’inscrivait dans le cadre de l’intensification des manifestations populaires et des grèves provoquées par les effets conjugués des politiques d’austérité, de la forte hausse de l’inflation et de la crise de la dette croissante de l’Argentine.
Sur l’ordre du maire de Buenos Aires, Horacio Rodríguez Larreta, de nombreux policiers anti-émeute casqués, munis de matraques et de boucliers protégeant la totalité du corps, ont fait usage de balles en caoutchouc et envahi les tunnels du métro en repoussant les travailleurs dans les tunnels. Seize employés ont été arrêtés, parmi lesquels Néstor Segovia, dirigeant de l’Asociación Gremial de Trabajadores del Subterráneo y Premetro (AGTSyP), communément appelée « Metrodelegados », un syndicat indépendant non reconnu par le gouvernement.
Cette violente intervention de la police est la dernière d’une série de provocations agressives contre les employés du métro, qui dénoncent les mises à pied arbitraires, les accusations de détérioration de matériel dont ils font l’objet, et le non-respect du droit d’adhérer au syndicat de leur choix. Les travailleurs militants et les délégués de l’AGTSyP sont régulièrement cités à comparaître au tribunal.
Le syndicat des transports reconnu par la ville et l’entreprise, Unión de Transporte Automotor (UTA), a approuvé une hausse des salaires de 15% en 2018, en trois paiements. Au cours des cinq premiers mois de 2018, l’inflation avait dépassé 9% (le taux annuel étant supérieur à 20%). Le temps que les travailleurs perçoivent chacune des trois augmentations, elles avaient déjà été absorbées par l’inflation, ce qui s’est traduit par une baisse des salaires réels.
Suite à l’attaque de la police anti-émeute, les travailleurs ont décidé de mettre à l’arrêt l’ensemble du métro, jusqu’à ce que leurs collègues soient libérés. Ils ont également mis en place un piquet de grève devant la prison où leurs camarades étaient détenus. La ville a justifié sa répression en déclarant que les travailleurs en grève ne représentaient qu’une faible minorité des employés du métro représentés par l’AGTSyP.
La répression des employés du métro succède à une offensive de 2.000 policiers contre 300 travailleurs de l’usine d’emballage de viande Cresta Roja, dans la province de Buenos Aires, qui bloquaient l’entrée de l’usine pour protester contre la mise à pied de 1.000 employés par les nouveaux propriétaires de l’entreprise. La police anti-émeute a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre les travailleurs. Deux d’entre eux ont été arrêtés et deux autres ont été blessés à cause du gaz lacrymogène.

Violences policières lors d’une manifestation syndicale dans la raffinerie sucrière El Tabacal09-02-2018

Dans la province de Salta, la police a tenté de déloger par la force les manifestations organisées par le personnel de la raffinerie sucrière El Tabacal. Le mouvement de protestation était motivé par la décision de l’entreprise de renvoyer 181 travailleurs, dont des délégués syndicaux de la Central de Trabajadores de la Argentina (CTA-A) et des dirigeants du Sindicato de Trabajadores del Azúcar del Ingenio El Tabacal (STA-CTA). Le ministère du Travail avait imposé un arbitrage arbitrage Mécanisme de résolution extrajudiciaire des litiges impliquant l’intervention d’un tiers neutre, qui peut être soit un arbitre unique, soit une commission d’arbitrage. Dans le cadre d’un arbitrage non contraignant, les parties en désaccord sont libres de rejeter la recommandation émise par le tiers. Si elles se soumettent à un arbitrage contraignant, elles sont alors liées par sa décision. On parlera d’arbitrage obligatoire lorsqu’il s’agit d’une procédure prescrite par la loi ou relevant d’une décision des autorités, à laquelle les parties ne se soumettent pas volontairement.

Voir conciliation, médiation
obligatoire que le syndicat respectait, contrairement à la direction de l’entreprise. Plusieurs travailleurs ont été blessés au cours des violents heurts et sept ont été arrêtés.

Retard injustifié du ministère pour fournir des attestations aux syndicats31-12-2017

En 2017, le ministère du Travail a maintenu sa politique de retard prolongé et injustifié pour fournir l’attestation nécessaire aux syndicats, ce qui a généré beaucoup de retard et la paralysie des comptes bancaires, comme dans les cas suivants : le syndicat d’enseignants universitaires Asociación de Docentes Universitarios ; la fédération industrielle Federación de Trabajadores del Complejo Industrial Oleaginoso, Desmotadores de Algodón y Afines de la República Argentina ; le syndicat du secteur de l’huile Sindicato de Obreros y Empleados Aceiteros de Rosario (SOEAR) ; le syndicat d’enseignants universitaires Asociación de Docentes de l’université nationale de Luján ; le syndicat de l’industrie et de la construction Sindicato de Trabajadores de la Industria de la Construcción y Afines (SITRAIC) ; le syndicat de la sécurité Sindicato de Seguridad de Chaco (SI.SE.CH) ; le syndicat médical Asociación de Agentes de Propaganda Médica (AAPM) ; la fédération médicale Federación Argentina de Agentes de Propaganda Médica (FAAPROME).

Pratiques antisyndicales dans les entreprises du secteur de la santé31-12-2017

En 2017, les entreprises médicales Elea, Casasco, Roemmers et Nova, entre autres, se sont illustrées par leurs constantes pratiques antisyndicales contre l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. Asociación de Agentes de Propaganda Médica (AAPM). Les entreprises ont systématiquement refusé de négocier la revalorisation des salaires et ont continué de prendre des mesures destinées à décourager les membres d’adhérer au syndicat en utilisant des pratiques d’intimidation contre les travailleurs, comme les menaces de licenciement.

Refus du ministère du Travail de procéder à l’enregistrement d’un syndicat31-12-2017

En 2017, l’État argentin a maintenu son refus d’enregistrer des organisations syndicales qui sollicitaient leur enregistrement depuis des années. Il s’agit des organisations suivantes : les syndicats des professionnels de santé Asociación de Profesionales de la Salud de Catamarca, Sindicato de Profesionales de la Salud Pública de Neuquén, Asociación de Profesionales de la Salud de La Rioja, Sindicato de la Salud, Sindicato de Trabajadores Autoconvocados de la Salud de Tucumán ; le syndicat des télécommunications Unión de Empleados y Técnicos de las Telecomunicaciones ; le syndicat des travailleurs temporaires Sindicato Tareferos, Trabajadores Temporarios y Desocupados de Misiones ; les syndicats d’enseignants Movimiento Pedagógico de Liberación Sindicato de Trabajadores de la Educación de Misiones, et Asociación Docentes Unidos de Catamarca ; le syndicat de travailleurs Sindicato de Trabajadores, Peones y Afines del Mercado Central de Misiones ; le syndicat des travailleurs sociaux Sindicato de Trabajadores de la Obra Social para la Actividad Docente ; le syndicat d’enseignants et chercheurs Sindicato de Docentes e Investigadores de l’Université nationale de Quilmes ; le syndicat de la santé publique Sindicato de Profesionales de la Salud Pública de Neuquén.

Refus du ministère du Travail de reconnaître un accord conclu avec le SITRAIC31-12-2017

Depuis le 20 mai 2016 et pendant toute l’année 2017, le ministère du Travail a refusé de reconnaître un accord passé avec le syndicat de la construction Sindicato de Trabajadores de la Industria de la Construcción y Afines (SITRAIC), qui permet de déduire la cotisation syndicale du salaire. Face à ce refus, un recours en justice a été engagé mais le ministère n’a toujours pas donné suite à cet accord.

Violente répression contre des syndicalistes à la raffinerie de sucre La Esperanza20-12-2017

La police de la province de Jujuy a violemment réprimé l’action des travailleurs/euses de la raffinerie de sucre La Esperanza, qui s’apprêtaient à bloquer l’accès au pont de San Pedro pour exiger la réintégration de 400 travailleurs licenciés et le paiement d’une prime, en plus du salaire de novembre. Douze personnes ont été blessées, et 50 arrêtées, parmi lesquelles les dirigeants du syndicat d’entreprise Sindicato de Obreros y Empleados del Azúcar del Ingenio La Esperanza.

Violente répression contre des manifestants18-12-2017

Le 18 décembre 2017, au cours de la répression brutale contre les personnes qui manifestaient devant le Congrès de la Nation au sujet de la réforme de la prévoyance sociale, 60 manifestant(e)s ont été arrêtés et 162 personnes ont dû recevoir des soins médicaux.

Adoption d’un décret visant à fragiliser la négociation collective dans le secteur public01-12-2017

Le 1er décembre 2017, le gouverneur de la province de Chubut a annoncé par décret, et imposé, le réexamen des conventions collectives de travail en rapport avec le secteur de l’État, au mépris des droits syndicaux des organisations syndicales de la province.

Refus d’appliquer une convention collective à la SENAF01-12-2017

À Viedma, dans la province de Río Negro, le Secrétariat pour l’enfance, l’adolescence et la famille (SENAF) a refusé d’appliquer la convention signée avec le syndicat de fonctionnaires Asociación de Trabajadores del Estados (ATE) aux termes de laquelle il s’engageait à intégrer professionnellement les boursiers de l’organisme avant décembre 2017. De même, le Secrétariat n’a pas respecté l’accord visant à établir une commission technique à laquelle les référents de l’ATE devaient participer pour réexaminer certains programmes devenus obsolètes.

Licenciement de grévistes et recours à des travailleurs remplaçants pendant la grève01-12-2017

En 2017, les entreprises et l’État ont poursuivi leur politique consistant à faire appel à des travailleurs/euses pour remplacer les grévistes, ce qui leur a permis de mettre fin aux mouvements de protestation. En juin 2017, lors du conflit des chauffeurs de transports urbains, les entreprises, avec l’aval de la municipalité, on licencié et remplacé 160 travailleurs licenciés. De la même manière, en novembre 2017, l’entreprise de sucre LEDESMA SAAI a remplacé plusieurs grévistes du syndicat d’entreprise Sindicato de Obreros y Empleados del Azúcar del Ingenio Ledesma (SOEAIL-CTA).

Retard injustifié des autorités pour fournir une attestation22-11-2017

Le ministère du Travail a mis plus de cinq mois à enregistrer les élections et à fournir l’attestation y afférente au Comité de direction du syndicat d’enseignants universitaires Asociación Gremial Docente de l’université de Buenos Aires. Ce retard a entraîné une paralysie de l’administration du syndicat et l’a empêché d’envoyer les documents juridiques et comptables, rendant impossible toute opération bancaire. Le 22 novembre 2017, les autorités ont envoyé l’attestation mais le texte comportait des erreurs. Le syndicat a dû une nouvelle fois subir les conséquences de l’inefficacité injustifiée de l’État.

Attaque du siège syndical de la CTA à Buenos Aires15-08-2017

Le 15 août 2017, à Berisso, dans la province de Buenos Aires, le bureau de la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. Central de Trabajadores de la Argentina (CTA Autónoma) a fait l’objet d’une attaque. Vers 23h30, des inconnus ont mis le feu à l’édifice, provoquant la destruction d’instruments et d’objets servant aux activités syndicales.

Licenciement antisyndical au Centro Gallego09-08-2017

Le 9 août 2017, dans la ville autonome de Buenos Aires, l’employé Héctor Santiago a été licencié de l’établissement de santé Centro Gallego en raison de sa qualité de dirigeant syndical et de son action militante au sein du syndicat. Le licenciement a été prononcé suite à la mobilisation des travailleurs du Centro Gallego qui dénoncent depuis des années les réductions dont le centre de santé fait l’objet.

Des syndicalistes poursuivis en justice26-06-2017

Le 26 juin 2017, dans la province de Río Negro, deux dirigeants du syndicat de fonctionnaires Asociación de Trabajadores del Estado (ATE-CTA) ont été arrêtés ; ils faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt en raison d’incidents survenus le 24 mai 2017, dans le cadre d’un conflit relatif à des revendications de travail. Les employés ont été accusés de délits de contrainte, d’atteinte à l’autorité aggravée et de dommages corporels. Dans la même affaire, le secrétaire général de l’ATE, Rodolfo Aguiar, et le secrétaire adjoint, Aldo Capretti, ont également été poursuivis.

Licenciement antisyndical et entrave au rassemblement syndical de la GOA-CTA-A23-06-2017

En juin 2017, à Rosario, dans la province de Santa Fe, l’Institut national des services sociaux pour les retraités, plus connu sous le nom de Programme d’aide médicale intégrale (PAMI), a licencié la déléguée du syndicat d’odontologie Gremio Odontológico Argentino (GOA-CTA-A) pour la province, Norma Cáceres. Face aux revendications des employé(e)s et du syndicat, le lieu de travail de la camarade licenciée (UGL IX) est resté sous la surveillance de la gendarmerie nationale, ce qui n’était jamais arrivé. Quatre fourgons de la gendarmerie nationale sont intervenus dans les locaux des services sociaux pour les retraités dans le but d’empêcher un rassemblement à proximité de l’entrée de la délégation du PAMI.

Violente répression contre l’ATE-CSA22-05-2017
Attaque du siège de la CTA à Tucumán14-04-2017

Le 14 avril 2017, dans la province de Tucumán, des inconnus ont vandalisé le siège local de la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. Central de Trabajadores de la Argentina (CTA Autónoma). Les agresseurs ont cassé les vitres des deux étages du local en jetant des objets contondants sur le bâtiment de la centrale de Tucumán. Les serrures des accès principaux n’ayant pas été forcées et aucun vol n’ayant été commis, c’est l’hypothèse d’une attaque délibérée et préméditée contre le siège du syndicat qui est retenue. Cette agression a été signalée aux autorités policières et judiciaires.

Remplacements et déductions salariales pour les enseignants grévistes07-03-2017

Lors des négociations collectives sur les salaires pour le secteur de l’éducation, le ministre de l’Éducation de la province de Buenos Aires, Alejandro Finocchiaro, a prévenu que les jours de grève seraient déduits du salaire des personnes ayant participé à l’arrêt de travail des 6 et 7 mars 2017. Cette décision va à l’encontre du droit de grève et ne tient pas compte de la décision no 4 du tribunal du contentieux administratif de La Plata qui a ordonné aux autorités de Buenos Aires de rembourser les sommes prélevées aux enseignants pour les jours où ils n’ont pas travaillé lors de la grève du 1er et du 2 août 2016.

Dans le même temps, le gouvernement de la province de Buenos Aires, dirigé par María Eugenia Vidal, a lancé l’idée de remplacer les enseignants grévistes par des « volontaires » qui offriraient leurs services via les réseaux sociaux, sous le hashtag #VoluntarioDocenteNoAlParo (enseignant volontaire non à la grève). L’objectif de la proposition, dénommée « Ma participation à l’éducation », était de remplacer les enseignants grévistes par de citoyens souhaitant fournir un soutien scolaire. Finalement, la proposition n’a pas abouti et la grève a eu lieu sans engagement de remplaçants.

Délais d’enregistrement du syndicat des transports urbains01-03-2017

Les procédures d’enregistrement et d’obtention du statut de syndicat (personería gremial) de l’Asociación Gremial de Trabajadores del Subte y el Premetro (AGTSyP), représentant près de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la ville de Buenos Aires, ont été retardées, l’empêchant d’exercer ses droits syndicaux.

L’entité syndicale a obtenu son enregistrement (inscripción gremial) en 2010 et en 2013, elle a fait les démarches pour obtenir son statut de syndicat. Lors des procédures administratives, elle a prouvé qu’elle respectait les dispositions de l’article 25 de la loi 23.551 (affiliation de plus de 20 % du personnel représenté) et trois audiences ont donc eu lieu pour déterminer si l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale préexistante, l’Unión Tranviarios Automotor (UTA), était ou pas l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. la plus représentative. En effet, l’État n’octroie le statut de syndicat qu’aux organisations syndicales les « plus représentatives ».

L’UTA n’ayant comparu à aucune audience, l’administration a octroyé le statut de syndicat à l’AGTSyP, mais exclusivement dans le secteur du métro et du métro léger, alors que l’UTA le conservait pour le reste du secteur automobile. L’UTA a fait appel de la décision et en mars 2017, la deuxième chambre de la Cour d’appel nationale du travail a annulé la décision 1601 et a ainsi retiré le statut à l’AGTSyP.
Selon la décision, l’obtention du statut pour la non-comparution de l’UTA n’était pas valable. Dans ces conditions, il est donc impossible d’entamer la moindre démarche puisqu’il suffit à l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. préexistante de ne pas se présenter pour éviter toute modification.

Un dirigeant syndical du secteur de l’éducation menacé de mort 11-02-2017

Au début de 2017, Roberto Baradel, secrétaire général du Sindicato Unificado de Trabajadores de la Educación de la Provincia de Buenos Aires (SUTEBA), membre du Comité exécutif national de la Confederación Trabajadores de la Educación de la República Argentina, secrétaire général de la CTA de los Trabajadores (CTA-T) de la province de Buenos Aires et secrétaire des relations internationales de cette même centrale, a été victime de graves menaces de mort proférées à son encontre et à celle de sa famille.

Ces menaces ont eu lieu lors de négociations collectives sur les salaires entre les autorités gouvernementales de la province de Buenos Aires et les six syndicats qui représentent les enseignants exerçant pour cette même administration.

L’affaire a été portée devant la justice et auprès du chef de cabinet des ministres du pouvoir exécutif national, mais l’enquête n’a fait aucun progrès. Sans tenir le gouvernement responsable des menaces, les organisations dénoncent l’inaction des autorités face aux faits dénoncés et l’attitude du gouvernement qui les a publiquement niés et banalisés, laissant le dirigeant sans aucune protection.

Détention arbitraire du dirigeant syndical Rodolfo Aguiar et de travailleurs syndiqués09-02-2017

Le 9 février 2017, Rodolfo Aguiar, secrétaire général de l’Asociación Trabajadores del Estado (ATE) et de la Central de Trabajadores de Argentina (CTA) Autónoma de Río Negro, a été arrêté alors qu’il participait à une action de protestation contre les politiques du travail du président Mauricio Macri. Rodolfo Aguiar a été frappé et emmené au commissariat du quartier de Guido de la ville de Viedma, dans la province de Río Negro. La détention de Rodolfo Aguiar et d’autres travailleurs syndiqués est survenue alors qu’un plan de sécurité a été mis en place par le pouvoir exécutif provincial pour la visite du président de la nation dans la localité.

Le Partido de los trabajadores socialistas de Río Negro et d’autres organisations ont condamné la répression violente et la criminalisation de la protestation sociale et ont exigé que le gouvernement libère immédiatement Rodolfo Aguiar et ses camarades.

Le ministère du Travail refuse de valider la négociation collective dans le secteur bancaire31-01-2017

En janvier 2017, le ministère du Travail a annoncé aux chambres professionnelles du secteur bancaire qu’il ne validerait pas l’accord conclu par les parties en décembre 2016. L’accord portait sur la réouverture de la conclusion paritaire de 2016 visant à compenser la perte de pouvoir d’achat de cette année-là, qui consistait en une somme fixe supplémentaire accompagnée d’une hausse de salaire de 10%, équivalant à une augmentation de 19,5%. La sous-secrétaire des Relations de travail dépendant du portefeuille du ministère du Travail a informé l’association de banques publiques et privées Asociación de Bancos Públicos y Privados (ABAPRA) que l’accord n’avait toujours pas été légalisé et que, par conséquent, le ministère refusait de le mettre en œuvre.

Décret de nullité concernant les élections de la FEIA31-01-2017

En janvier 2017, le ministère du Travail de la nation a déclaré que l’élection des dirigeants de la fédération syndicale sucrière Federación de Empleados de la Industria Azucarera (FEIA), qui a eu lieu en mars 2015, resterait sans effet juridique. Cette décision ouvertement antisyndicale constitue une ingérence injustifiée dans les opérations du syndicat aux fins d’imposer d’autres dirigeants, et représente une violation de la liberté syndicale.

Intimidation face aux protestations légitimes des personnels de santé11-01-2017

Le 11 janvier 2017, le syndicat des professionnels de santé de la province de Buenos Aires Asociación Sindical de Profesionales de la Salud (CICOP-CTA) a organisé une grève à l’hôpital de la province de Buenos Aires, tout en assurant un service de santé minimum. La gouverneure de la province a cherché à intimider les médecins et les professionnels de la santé des 80 hôpitaux de Buenos Aires en procédant à des vérifications dans le but d’identifier les grévistes et en recourant à la force militaire pendant la manifestation principale, à l’hôpital Wilde. Les employé(e)s demandaient la mise en œuvre des accords conclus précédemment et protestaient contre le fait que les stagiaires répondant aux critères requis ne soient pas intégrés au personnel et que le changement de régime de retraite ne soit pas appliqué.

Renvoi d’une dizaine de travailleurs du SIDUNLAM30-12-2016

Le 30 décembre 2016, en violation de l’immunité syndicale, plus d’une dizaine d’enseignants qui avaient créé le Sindicato de Investigadores y Docentes de la Universidad Nacional de La Matanza (SIDUNLAM) en 2016 ont été renvoyés.

Les renvois, notifiés par courrier électronique, concernaient des membres du comité directeur du syndicat. Il a été mis fin à leur contrat de travail sans préavis ni aucun motif. Il s’agit donc de renvois sans raison valable, discriminatoires et antisyndicaux, s’inscrivant dans la campagne de persécution politique et antisyndicale visant la Federación Nacional de Docentes Universitarios (CONADU).

Libération de chauffeurs de l’UTA de Salta22-12-2016

Le 22 décembre 2016, 11 chauffeurs de l’Unión Tranviarios Automotor (UTA) de Salta ont été libérés après trois mois et demi de détention pour avoir réclamé de meilleures conditions de travail et protesté contre les licenciements qui ont eu lieu dans les transports publics. Le juge Martín Pérez a ordonné la libération de Sixto Tactagi, Omar Pereyra, Carlos Barrios et Jorge Banda, membres du comité directeur de l’UTA de Salta, ainsi que des travailleurs Walter Pérez, Ezequiel Malenque, Daniel González, Agustín Cayo, Cristian Figueroa, Oscar Camacho et Oscar Villa, emprisonnés depuis septembre.

Les 11 chauffeurs ont été libérés à la condition qu’ils suivent un traitement psychologique, qu’ils se présentent toutes les semaines au tribunal, qu’ils ne sortent pas du pays sans une autorisation judiciaire, qu’ils ne s’approchent pas des locaux de l’UTA de Salta et qu’ils ne participent à aucune activité syndicale. Cette dernière condition est en infraction du droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de la liberté syndicale.

Violente attaque contre des délégués du SUTCAPRA03-12-2016

Le 3 décembre 2016, des délégués du Sindicato Único de Trabajadores de Control de Admisión y Permanencia de la República Argentina (SUTCAPRA) ont été physiquement attaqués par un groupe de plus de 30 personnes qui tentaient d’empêcher une inspection du travail inspection du travail Autorité chargée de veiller au respect de la législation du travail et des dispositions juridiques relatives à la protection des travailleurs en procédant à des inspections sur les lieux de travail. . Cela s’est produit dans la boîte de nuit Santa Diabla, dans la localité de Quilmes.

Des inspecteurs du ministère du Travail national, qui collaboraient avec des membres du syndicat, sont arrivés à l’établissement pour contrôler la situation professionnelle des vigiles employés par la société Kratos. C’est à ce moment que l’attaque a débuté et l’un des agresseurs les a menacés avec une arme à feu. L’affaire fait l’objet d’une enquête judiciaire.

Intimidation contre des syndicalistes de l’enseignement16-11-2016

Le 16 novembre 2016, les forces policières ont empêché des membres du Front syndical des enseignants de Buenos Aires de placarder des affiches dans les rues de la ville de La Plata. Les travailleurs furent initialement menacés par la police de Buenos Aires, avant d’être brutalement attaqués par un groupe de six hommes descendus de deux camionnettes.

Le lendemain, dans la ville de Santa Teresita, une unité spéciale d’agents en uniforme de la police de Buenos Aires s’est postée à l’entrée de l’école où se tiendrait une réunion du Sindicato Unificado de Trabajadores de la Educación de la Provincia de Buenos Aires (SUTEBA), présidée par son secrétaire général Roberto Baradel.

Plaintes au pénal contre des syndicalistes25-10-2016

De janvier à septembre 2016, plusieurs dirigeants syndicaux ont été arrêtés dans le cadre de conflits sociaux. Au moins 35 arrestations de dirigeants et de militants ont été enregistrées à la suite de manifestations syndicales à Salta, dans la région métropolitaine de Buenos Aires et à Neuquén. Des agents de l’État, des travailleurs de la presse, des transports et de l’industrie sucrière ont en plus fait l’objet de plaintes administratives et devant la justice pour leur participation à des activités syndicales.

La Cour suprême de justice limite le droit de grève25-10-2016

En juin 2016, dans l’affaire Orellano contre Correo Oficial, la Cour suprême de justice a imposé des limites au droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
en établissant qu’un arrêt de travail ne pouvait être organisé que par une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale reconnue par l’État, donc ayant obtenu son statut de syndicat ou son inscription. Conformément à la décision, « il ne fait aucun doute que le droit de déclarer une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
revient à un groupe de travailleurs organisés, un syndicat, sur base d’intérêts communs et non à un travailleur individuel ou à un groupe de travailleurs ».

En ne considérant pas les protestations comme un droit légitime, les autorités les répriment comme des actions directes, y compris en recourant à la violence. De janvier à septembre 2016, au moins 18 cas de répression de protestations syndicales ont eu lieu au cours desquels la police a chargé les manifestants avec du gaz et des balles en caoutchouc.

Licenciements antisyndicaux chez Telefónica28-09-2016

En septembre 2016, l’entreprise Chick, un sous-traitant de la multinationale Telefónica, a fermé ses portes, licenciant 100 travailleurs de la téléphonie affiliés à l’Unión de Empleados y Técnicos de las Telecomunicaciones (UETTEL- CTA). Le syndicat était engagé dans des négociations avec l’entreprise depuis 2013 pour améliorer les droits des travailleurs.

Répression brutale contre les travailleurs de la raffinerie de sucre El Tabacal24-08-2016

Le 24 août 2016, à l’issue d’un conflit qui a maintenu paralysée durant plus de 50 jours la récolte de canne à sucre de la raffinerie El Tabacal, dans la province de Salta, la gendarmerie, agissant sous les ordres du gouverneur Juan Manuel Urtubey, a procédé à l’évacuation brutale des travailleuses et travailleurs en se servant de projectiles de plomb.

La moisson étant paralysée, une nouvelle table ronde devait avoir lieu entre les représentants de la raffinerie et les travailleurs. Le refus de compromis de la part du patronat a généré un malaise chez les travailleurs du sucre, qui ont décidé de bloquer les routes. Peu de temps après, l’infanterie a procédé à l’évacuation du piquet de travailleurs. L’intervention disproportionnée des forces de l’ordre s’est soldée par 30 travailleurs blessés.

– Les amendes imposées au syndicat de la société sucrière Ledesma portent atteinte à la liberté syndicale 10-08-2016

Du 14 au 21 juillet 2016, les travailleurs du Sindicato de Obreros y Empleados del Azúcar del Ingenio Ledesma (SOEAIL) ont mené une protestation et bloqué la route nationale 34 pour exiger de meilleurs salaires de la société. Selon le syndicat, la police a fait usage d’une force excessive contre les travailleurs en recourant à des balles en caoutchouc et à des gaz lacrymogènes. Les protestations ont eu lieu après que les travailleurs ont refusé la conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
obligatoire imposée par le ministère du Travail. Quelques jours plus tard, Gerardo Morales, le gouverneur de la province de Jujuy, a menacé d’imposer une amende de 6 000 pesos argentins à tous les travailleurs qui avaient participé à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
, mais il n’a pas mis ses menaces à exécution.

Néanmoins, le 5 août 2016, le ministère du Travail de Jujuy a imposé une amende de 2 355 260 pesos argentins au syndicat pour ne pas avoir respecté la conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
obligatoire. Cette mesure a conduit à des poursuites judiciaires à l’encontre de huit dirigeants syndicaux, deux conseillers juridiques et six travailleurs du syndicat. Pour l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale, l’amende est illégale et inconstitutionnelle, et enfreint le droit de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
, raison pour laquelle elle a refusé de la payer.

Par ailleurs, le 9 août 2016, la juge María J. Álvarez du tribunal administratif a imposé une contravention de 3 560 pesos argentins au syndicat, en application du Code qui sanctionne les protestations, les mobilisations et les barrages routiers. L’amende a été réglée par le comité directeur du syndicat.

L’État argentin a eu recours à des procédures judiciaires, contentieuses et administratives pour limiter les protestations, la liberté d’expression et la liberté syndicale.

Répression brutale de travailleurs du sucre15-07-2016

Le 15 juillet 2016, dans la province de Jujuy, des travailleuses et des travailleurs du Sindicato de Obreros y Empleados del Azúcar del Ingenio Ledesma (SOEAIL-CTA) ont subi une répression brutale de la part de la gendarmerie nationale et d’agents d’une société de sécurité privée alors qu’ils participaient à une marche dans le cadre d’une grève à durée indéterminée pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail. Au cours de cette répression, plus de 80 personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc et plusieurs ont été arrêtées.

Stratégie antisyndicale chez American Express16-06-2016

En juin 2016, les salariés syndiqués d’American Express ont dénoncé la stratégie antisyndicale que la société applique depuis 2015 pour empêcher les élections des délégués syndicaux, afin d’établir une liste de personnes qui défendront ses intérêts alors qu’elle cherche à délocaliser, à sous-traiter et à précariser les emplois de son personnel. Les travailleurs ont manifesté aux portes de l’entreprise pour dénoncer ces manœuvres, dont l’ingérence du département des ressources humaines dans les questions syndicales, allant jusqu’à exiger de la direction du syndicat un nombre minimum de candidats si des élections devaient avoir lieu. Ces mesures antisyndicales ont cours depuis 2015 et relèvent de pratiques systématiques.

Exclusion des contrôleurs aériens de la négociation collective10-06-2016

Le 10 juin 2016, les contrôleurs aériens d’Argentine ont entamé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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de deux jours après que le gouvernement a imposé une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
qui n’avait été validée que par une seule organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale ne représentant même pas 10 % des travailleurs du secteur. Cette convention exclusive prévoit l’assouplissement des conditions de travail, mais n’établit aucune procédure disciplinaire ni aucun plan de carrière pour les salariés.

L’Argentine compte 3 600 contrôleurs aériens qui appartiennent tous à l’Administration nationale de l’aviation civile (ANAC) qui sera transférée vers la nouvelle Entreprise argentine de navigation aérienne (EANA), une société publique qui contrôlera le trafic aérien. Le syndicat craint que ce transfert serve de prétexte pour renvoyer plusieurs travailleurs et c’est pour cette raison qu’il exige que tous les travailleurs contractuels deviennent permanents ; il demande en outre une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
démocratique et une augmentation salariale pour amortir le fort taux d’inflation annuel.

Violente attaque contre des dirigeants du Sindicato de Trabajadores Municipales de Las Rosas05-05-2016

Le 5 mai 2016, des dirigeants du Sindicato de Trabajadores Municipales de Las Rosas ont été victimes d’une attaque à la machette alors qu’ils campaient dans des tentes devant l’administration pour réclamer une révision des politiques salariales du maire de la ville, Javier Meyer.

Depuis le début du conflit, le maire a refusé de négocier avec les agents municipaux et a ignoré les conciliations obligatoires imposées par le ministère du Travail provincial en vue de trouver pacifiquement une solution aux différents problèmes. De plus, des actes de violence, comme l’incendie intentionnel de poubelles, ont faire croître la colère des voisins contre les travailleurs en grève. Le syndicat a exigé l’intervention de l’État, tant du gouvernement provincial que des pouvoirs législatif et judiciaire, en vue de faire baisser les tensions générées par le conflit avec le syndicat.

Agressions policières lors de la grève des enseignants syndiqués28-04-2016

Au cours du mois de mars 2016, à Santiago del Estero et dans différentes localités de la province, des enseignants ont fait grève pour exiger une augmentation salariale. Les enseignants du Círculo Santiagueño de Docentes de Enseñanza Media y Superior (CISADEMS) qui organisait les manifestations ont dénoncé l’attitude des policiers qui les ont agressés, les ont injustement arrêtés et les ont empêchés de manifester.

En avril de la même année, le Sindicato Santiagueño de Docentes (SISADOC) a lui dénoncé que lors d’une autre manifestation, un groupe d’enseignants avait été attaqué devant l’immeuble de la chambre des députés de Santiago del Estero alors qu’il s’agissait d’un rassemblement pacifique. Selon le syndicat, un groupe de personnes leur ont arraché les pancartes et leur ont volé leurs téléphones. La police est intervenue pour mettre fin à l’attaque.

Répression contre des travailleuses lors de la Journée internationale de la femme08-03-2016

Le 8 mars 2016, une manifestation convoquée par le Sindicato de Obreros y Empleados de Minoridad y Educación (Syndicat des ouvriers et des employés de la minorité et de l’éducation), réunissant principalement des surveillantes et des cuisinières de cantines d’école, a été violemment réprimée par la police devant la Direction générale des écoles à La Plata. Le syndicat réclamait une hausse salariale de 10 000 pesos minimum, moyennant la non-exécution de tâches et des manifestations pacifiques.

Répression violente d’une manifestation de travailleurs de l’éducation08-03-2016

Le 8 mars 2016, la police de Buenos Aires a violemment réprimé une manifestation de travailleurs de l’éducation, membres du Sindicato de Obreros y Empleados de Minoridad y Educación (SOEME), pour la plupart des gardiens et des cuisiniers de cantines scolaires. La police a eu recours à du gaz poivré, à des matraques et à des balles en caoutchouc contre les travailleuses et les travailleurs qui manifestaient devant la direction de l’éducation de La Plata pour réclamer un salaire minimum de 10 000 pesos argentins (645 dollars US).

Deux manifestants ont eu des fractures et plusieurs autres personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc. Selon les informations transmises, Alejandro Finocciario, qui préside le département de l’Éducation, avait déjà utilisé ces méthodes violentes au préalable et a même fait l’objet d’une plainte devant la justice pour avoir menacé le secrétaire général de l’Unión de Docentes de la Provincia de Buenos Aires, Miguel Díaz.

Répression contre les enseignants à Santiago del Estero07-03-2016

Le 7 mars 2016, les enseignants de Santiago del Estero, affiliés au Cercle de Santiago des enseignants du secondaire et du supérieur (CISADEMS), ont entrepris une marche pour réclamer une hausse de leur salaire de base, le plus bas du pays. Alors que la mobilisation prenait fin, elle a fait l’objet d’une violente répression, se soldant par plusieurs blessés et l’arrestation de deux personnes.
La secrétaire générale du CISADEMS, Ana Blanco, a expliqué qu’une vaste opération avait été menée par la police, tôt dans la journée, pour tenter d’empêcher la marche des enseignants. Plusieurs membres syndicaux qui vivent dans l’intérieur du pays ont été appréhendés et leurs véhicules ont été saisis sur la route par la police pour les empêcher de se rendre à la marche.

Violente attaque de dirigeants de l’ATE07-03-2016

Le 7 mars 2016, une bande de voyous a attaqué des dirigeants de l’Asociación de Trabajadores del Estado (ATE) de Mendoza et d’autres manifestants qui protestaient contre des licenciements au casino de Mendoza. L’attaque s’est produite lorsqu’un groupe d’environ 50 personnes, armées de matraques, de pierres et de briques, s’en est pris au secrétaire provincial de l’ATE, Roberto Macho, et à trois autres syndicalistes alors qu’ils distribuaient des dépliants à l’entrée de l’hippodrome de Godoy Cruz lors de la course hippique Clásico Vendimia de Turf.

L’affaire a été confiée au juge d’instruction qui a ouvert une enquête pour rechercher et arrêter les responsables de l’attaque, accusés de coups et blessures, en s’appuyant sur des vidéos fournies par le syndicat et sur les témoignages des victimes.

Persécution syndicale chez Nucleoeléctrica Argentina04-03-2016

En mars 2016, les travailleurs du Sindicato Luz y Fuerza de Zárate ont dénoncé une stratégie de persécution syndicale de la part de la société Nucleoeléctrica Argentina (NASA). D’après les syndicalistes, l’entreprise souhaite supprimer l’immunité syndicale afin de renvoyer, sans motif valable, un dirigeant syndical et ainsi affaiblir le syndicat au sein de la société. Cette stratégie a déjà été utilisée par le passé et a eu de graves conséquences sur la direction du syndicat et sa gestion.

Petrobras viole l’immunité syndicale et refuse d’appliquer des décisions de justice22-02-2016

En février 2016, la société Petrobras a de nouveau refusé de réintégrer Roberto Aníbal Gorbarán, dirigeant du Sindicato del Personal Jerárquico de la Industria Química y Petroquímica, renvoyé alors qu’il bénéficiait de l’immunité syndicale. Elle a ainsi complètement ignoré les décisions de justice l’obligeant à le réintégrer. Au moment de la rédaction de cet article, l’entreprise refusait toujours de se plier aux décisions de justice.

Un protocole limite de façon inconstitutionnelle le droit de manifester et la liberté d’expression17-02-2016

Le 17 février 2016, la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, a émis le « Protocole d’intervention des forces de sécurité de l’État lors de manifestations publiques », qui limite de façon inconstitutionnelle le droit de manifester et la liberté d’expression. Le protocole criminalise la protestation sociale, car elle affaiblit le droit à la libre circulation et a des effets sur l’ordre public.

Il n’interdit pas l’usage d’armes à feu ni de balles en caoutchouc de la part des forces publiques pour réprimer les protestations. Il n’impose pas l’obligation de porter un uniforme ni d’identifier les policiers, mais restreint la couverture médiatique des manifestations. Pour le Centre d’études juridiques et sociales (CELS), le protocole contient de graves failles, y compris des problèmes de cohérence, faisant de lui un règlement enclin à faire sérieusement reculer la protection du droit à la vie et à l’intégrité physique dans le cadre de l’exercice du droit constitutionnel de manifestation sociale.

Malgré l’opposition au protocole des différentes organisations sociales, au moment d’écrire cet article, il était toujours en vigueur.

Arrestation d’un dirigeant de la CTA Autónoma03-02-2016

Le 26 janvier 2016, Rodolfo Aguiar, secrétaire général de l’Asociación Trabajadores del Estado (Association des travailleurs de l’État, ATE) y de la CTA Autónoma de Río Negro, a été détenu en raison de sa participation à une action de protestation contre le licenciement de 12 travailleurs sous-traités de l’université de Comahue à Fisque Menuco (General Roca). La justice fédérale de Río Negro avait déjà poursuivi Rodolfo Aguiar en octobre 2015 pour avoir participé à des barrages sur la route en août et en décembre 2013.

Des travailleurs victimes de répression à La Plata08-01-2016

Le 8 janvier 2016, la CTA Autónoma a dénoncé la répression de la manifestation des travailleurs à la municipalité de La Plata, qui s’est soldée par six travailleurs gravement blessés. La grève avait été convoquée suite à la décision du maire de licencier 4500 travailleurs et travailleuses.

Procès contre des travailleurs de la maison d’édition Perfil31-12-2015

En décembre 2015, la chambre VII de la cour d’appel nationale en matière pénale et correctionnelle a inculpé toute la Commission syndicale interne des travailleurs de la presse de la maison d’édition Editorial Perfil, et a procédé en outre à une saisie conservatoire 210.000 ARS contre les délégués Rubén Schofrin, Marcelo Iglesias, Raúl Mileo, Carlos Rodríguez, Héctor Velázquez et José Luis Quartana.

Répression d’une manifestation au Chaco23-12-2015

Le 23 décembre 2015, une manifestation des employé(e)s municipaux qui demandaient de meilleures conditions de travail a été réprimée à Sáenz Peña, dans la province du Chaco. Sur les lieux se trouvaient trois soldats en patrouille, dix policiers et trois commissaires qui ont agi sans aucun ordre judiciaire pour saisir tous les effets personnels des travailleurs et du syndicat (barnums, drapeaux, etc.).

Répression contre les travailleurs de l’entreprise Cresta Roja22-12-2015

Le 22 décembre 2015, l’Asociación Trabajadores del Estado (ATE) a dénoncé la répression par la gendarmerie nationale contre les travailleurs de l’entreprise avicole Cresta Roja, qui protestaient en vue de réclamer le paiement de leurs salaires et le maintien de leur emploi.
L’ATE a contesté les mesures prises par les membres de la gendarmerie en vertu de l’ordonnance émise par le secrétaire de la sécurité de la nation, Eugenio Burzaco, pour expulser les employés qui bloquaient partiellement l’autoroute menant à l’aéroport d’Ezeiza. Les employés ont été expulsés alors qu’ils étaient déjà parvenus à un accord avec le secrétaire de la sécurité pour permettre la libre circulation des véhicules.

Violation du droit de grève07-12-2015

Le 3 décembre 2015, 28 enseignants et camionneurs de Tierra del Fuego ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de huit mois à quatre ans pour des faits commis dans le cadre d’une grève générale organisée en mai 2013.

Refus ou report de l’enregistrement des syndicats01-12-2015

En 2015, le gouvernement argentin ne respectait toujours pas les délais fixés par la procédure administrative pour enregistrer un syndicat ou obtenir la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. du statut syndical, et différait ses résolutions, ce qui équivalait à refuser l’enregistrement du syndicat demandeur. Ainsi, la procédure administrative peut durer des années, ce qui prive les syndicats des capacités légales que leur confère la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. légale. C’est par exemple le cas de la Central de los Trabajadores de la Argentina (Centrale des travailleurs d’Argentine) qui a sollicité le statut syndical en 2004 et, en 2015, le gouvernement n’avait toujours pas accédé à cette demande alors que les organes de contrôle de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
l’avaient prié à d’innombrables reprises de se prononcer sur l’enregistrement de la centrale.
Parmi les autres enregistrements sollicités et toujours en attente en 2015, il convient de citer la Federación de Trabajadores de la Energía de la República Argentina (FETERA) dans le secteur de l’énergie, qui demande son enregistrement depuis 2000 ; dans le secteur de la santé, l’Asociación de Profesionales de la Salud de Catamarca, depuis 2007 ; le Sindicato de Profesionales de la Salud Pública de Neuquén, depuis 2008 ; l’Asociación de Profesionales de la Salud de La Rioja et le Sindicato de la Salud, depuis 2009 ; le Sindicato de Trabajadores Autoconvocados de la Salud de Tucumán et, dans le secteur des télécommunications, l’Unión de Empleados y Técnicos de las Telecomunicaciones, depuis 2010 ; le Sindicato Tareferos, Trabajadores Temporarios y Desocupados de Misiones (cueilleurs de maté, travailleurs temporaires et chômeurs) et le Movimiento Pedagógico de Liberación Sindicato de Trabajadores de la Educación de la Provincia de Misiones dans le secteur de l’enseignement, depuis 2011 ; l’Asociación Docentes Unidos de Catamarca, également dans le secteur de l’enseignement, et le Sindicato de Trabajadores, Peones y Afines del Mercado Central de Misiones, pour les travailleurs et les ouvriers, depuis 2012.
En août 2015, la chambre VIII de la cour d’appel nationale du travail a ordonné au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale de procéder dans un délai de 10 jours ouvrables à l’enregistrement du syndicat des commerces et services Unión de Trabajadores de Comercio y Servicios de Villa María (UTRACOS, affilié à la centrale argentine autonome CTA-A) ; la demande avait été déposée en 2005 et le ministre du Travail n’y avait pas donné suite malgré les avis favorables apportés au dossier administratif.

Stratégie d’externalisation progressive de la part de l’entreprise Arauco Argentina S.A.01-12-2015

La pratique fréquemment utilisée par les employeurs pour fragiliser les syndicats consiste à décentraliser les tâches spécifiées dans la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
en recourant aux services d’autres entreprises et en employant les travailleurs de ces entreprises pour effectuer les tâches mentionnées dans la convention. C’est le cas de l’entreprise de cellulose Arauco Argentina S.A., qui a signé une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
avec le syndicat de l’industrie du papier et du carton Sindicato de Obreros y Empleados de la Industria Celulosa Papel y Cartón de la province de Misiones (SOEP Misiones) et qui, depuis plusieurs années, externalise progressivement les tâches prévues par la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
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Négociations retardées par l’employeur01-12-2015

Depuis 2014, le syndicat de plongeurs Asociación de Buzos Profesionales essaie de conclure une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
entre les entreprises Antares Naviera S.A. et Möhn Drilling A.S et la Chambre argentine de plongée et de sauvetage (CABUSA), mais les employeurs diffèrent sans cesse les négociations. Au cours de l’année 2015, les employeurs n’ont pas assisté à la plupart des convocations du ministère du Travail et ont en outre refusé de désigner la liste des négociateurs paritaires dans le dossier administratif.

Ingérence des autorités dans des élections syndicales01-12-2015

La centrale argentine autonome CTA-A a signalé l’ingérence répétée de l’autorité administrative dans les élections syndicales. Le 26 mai 2014, la Direction nationale des associations syndicales du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a publié une disposition indiquant qu’elle ne reconnaissait pas la validité de l’appel lancé par la CTA-A pour l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. de ses élections générales.
Au cours de l’année 2015, l’élection des représentant(e)s syndicaux organisée sur les lieux de travail sous l’égide de l’Administration nationale de la sécurité sociale (ANSES) et coordonnée par le syndicat de fonctionnaires Asociación de Trabajadores del Estado (ATE), a été rejetée par le ministère du Travail, dont dépend cette Administration, pour cause « d’inefficacité juridique ».

Évacuation brutale des employés municipaux16-09-2015
Manifestation durement réprimée par la police06-08-2015

Le 6 août 2015, suite à une manifestation des travailleurs/euses de l’Institut national de technologie industrielle (INTI), sur l’avenue General Paz, pour demander des salaires décents, les forces de la police et de l’infanterie ont violemment arrêté deux travailleurs, qui sont restés en détention pendant six heures. Il s’agissait de Nelson Ferreyra, délégué du syndicat de fonctionnaires Asociación de Trabajadores del Estado (ATE, affiliée à la centrale argentine autonome CTA-A) de l’INTI, et d’Alejandro Sirota, qui travaillait sur le site de l’Institut. Peu après 16h00, ils sont tous deux sortis du siège central de l’Institut et ont alors été interpellés par des policiers ; d’autres travailleurs ont voulu éviter l’interpellation et ont été frappés brutalement. Certains d’entre eux ont eu besoin d’une aide médicale d’urgence pour soigner leurs coups et des blessures à la tête.

Utilisation de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser une manifestation28-07-2015

Le 28 juillet 2015, la gendarmerie nationale a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les chauffeurs d’autobus qui s’étaient réunis pour manifester sur une autoroute de General Pacheco, dans la province de Buenos Aires. Trente-huit personnes ont été blessées lors de l’intervention et huit autres ont été arrêtées. Les travailleurs de la ligne de bus 60, qui appartient à l’entreprise Monza, demandent la réintégration de leurs 53 collègues licenciés et l’arrêt de toute poursuite à l’encontre des délégués.

Résolution du procureur pour empêcher un arrêt de travail d’une heure14-04-2015

Le 14 avril 2015, à Bariloche, dans la province de Río Negro, quelques minutes avant le début d’un arrêt de travail d’une heure visant à protester contre le licenciement d’un groupe d’employé(e)s, les travailleurs membres du syndicat des fonctionnaires de la justice Sindicato de Trabajadores Judiciales de Río Negro (Sitrajur), ont été informés de la résolution de la procureur Silvia Baquero Lazcano interdisant à tout employé de quitter son poste de travail.

Discrimination des autorités à l’encontre d’un syndicat d’enseignants30-03-2015

En mars 2015, les délégué(e)s de l’association d’enseignants ADEMYS se sont rassemblés devant le ministère de l’Éducation de Buenos Aires pour dénoncer la persécution et la discrimination politique dont le syndicat fait l’objet, et le refus des autorités de reconnaître la représentation d’ADEMYS dans divers espaces collectifs de discussion et de négociation. De plus, le syndicat n’a pas été autorisé à participer aux Commissions sur le salaire, le statut et les diplômes.

Le gouvernement menace les grévistes de sanctions30-03-2015

En mars 2015, pendant les grèves organisées dans la province de Buenos Aires par les syndicats d’enseignant(e)s, le gouvernement de la province a menacé les grévistes de procéder à des retenues sur salaire pour les enseignants qui avaient suivi la grève et de sanctionner les directeurs qui avaient également cessé le travail.

Amendes imposées aux syndicats ayant organisé des manifestations16-03-2015

Le 16 mars 2015, les employé(e)s du gouvernement de la province ont cessé de travailler pendant 24 heures pour demander une hausse des salaires. L’action des syndicats locaux fait suite à l’appel à la grève lancé au niveau national par la centrale argentine autonome CTA-A. Cependant, la concentration de manifestants et le blocage des rues en plein centre-ville n’ont pas été sans conséquence, et la municipalité de Mendoza, capitale de la province du même nom, a imposé des amendes pour violation du Code de conduite, dont l’un des articles interdit justement le blocage de la circulation pour manifester. C’est le secrétaire de la sécurité de la capitale, Raúl Levrino, qui a annoncé aux syndicalistes qu’ils devraient payer une amende de 20.000 ARS.

Intimidation et arrestation de syndicalistes de l’enseignement10-03-2015

Le 24 février 2015, à Córdoba, capitale de la province éponyme, pendant une réunion organisée par le syndicat d’éducateurs/trices Unión de Educadores de la Provincia de Córdoba (UEPC), dans le cadre de diverses manifestations contre le gouvernement en tant qu’employeur, la police est intervenue violemment et a arrêté quatre dirigeants syndicaux, qui ont ensuite été libérés.

Le 2 mars 2015, à Montecarlo, dans la province de Misiones, lors d’une grève et d’une mobilisation, à l’initiative des syndicats d’enseignant(e)s Movimiento Pedagógico de Liberación (MPL) et Unión de Trabajadores de la Educación de Misiones, affilié à la centrale argentine autonome (UTEM/CTA-A), la police a arrêté le secrétaire de la jeunesse de la CTA, Federico Chilaver, qu’elle a relâché après plusieurs heures passées au commissariat de Montecarlo. Le syndicat a signalé en outre l’intimidation de plusieurs dirigeants syndicaux pendant la grève.

Tentative d’éviter les négociations avec les enseignants28-02-2015

En février 2015, le Sindicato Único de Trabajadores de la Educación Corrientes (Syndicat unique des travailleurs de l’éducation de Corrientes – Suteco) s’est réuni en séance plénière générale et, à deux semaines de la rentrée des classes, il avait l’intention de demander au pouvoir exécutif de la province une réunion urgente en commission paritaire avec les enseignant(e)s, dans le cadre de la loi n°6030. Le syndicat a également décidé d’informer le sous-secrétariat au Travail que, en vertu de l’article 25 de cette réglementation, si le gouvernement de la province n’appelait pas à la négociation collective, le syndicat était en droit d’organiser une action revendicative. Il a précisé en outre qu’en raison d’un « hypothétique non-respect » de l’article susmentionné, les membres ont été sanctionnés et ont dû payer des amendes sur leur lieu de travail, mais le syndicat a signalé qu’il n’y avait pas eu de négociation et que la réunion avait été organisée sous forme de réunions informelles au ministère des Finances, lors desquelles les syndicats n’ont eu aucun pouvoir de décision, ce qui a amené Suteco à refuser de signer le texte officiel imposé.

Recours à la voie légale pour faire obstacle à un appel à la grève30-01-2015

Fin janvier 2015, le syndicat Luz y Fuerza (Lumière et force) a annoncé le début d’une série d’arrêts de travail progressifs pour demander à la Direction de l’énergie de la province de Corrientes (DPEC) une hausse des salaires et une amélioration des conditions de travail. Dans ce contexte, l’autorité administrative du travail de la province de Corrientes a ordonné, au titre de la disposition n°068/15, la suppression immédiate des actions prévues par le syndicat Luz y Fuerza avant qu’elles ne débutent. Le syndicat a par ailleurs été informé que le non-respect de la décision de mettre fin aux arrêts programmés pourrait entraîner des sanctions économiques et que le ministère du Travail serait avisé, dans la mesure où, face à ce type de situation, la loi prévoit la possibilité de solliciter au niveau judiciaire « la suspension ou l’annulation du statut syndical ou l’intervention à l’encontre d’une association syndicale ». À travers l’acte n°035/15, cette disposition a été communiquée à la compagnie d’énergie pour qu’elle prenne les mesures nécessaires, et le syndicat a été averti que « le non-respect de la présente disposition était assimilé à un acte très grave, passible de sanctions pécuniaires ». De même, l’entreprise et le syndicat ont été informés qu’il serait demandé au ministère du Travail d’intervenir.

Violation du droit de grève dans la province de Salta07-05-2014

L’Asociación de Profesionales de la Salud de Salta (Association des professionnels de la santé de Salta - APSADES), organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. régionale fondatrice de la Federación Sindical de Profesionales de la Salud de la República Argentina (FESPROSA), a été sanctionnée par le Secrétariat du Travail de la province par une amende de 186.000 pesos pour ne avoir respecté la conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
obligatoire prescrite par le Secrétaire du Travail. Cette amende a été imposée suite à l’arrêt de travail de 24 heures convoqué le 25 avril 2014, qui n’assurait qu’un maintien des services de garde, selon les explications fournies par le docteur Graciela Aquere Riggieri, secrétaire générale du syndicat.
Selon Graciela Aquere Riggieri, cette sanction a pour but d’intimider le syndicat afin d’étouffer ses demandes légitimes, qui sont les mêmes depuis des années. Loin de tenter d’obtenir un accord, elle ne fait que jeter des doutes sur la volonté d’essayer de trouver un moyen de sortir du conflit provincial, qui ne concerne pas seulement le secteur de l’enseignement, mais également de plus en plus de secteurs.

Répression de syndicalistes dans la province de Jujuy 20-02-2014

Le 20 février 2014, la Confederación General del Trabajo a dénoncé la répression exercée par des forces de sécurité pour réprimer une protestation de travailleurs municipaux qui réclamaient des conditions dignes de travail à San Pedro, dans la province de Jujuy. La centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. a, en outre, condamné les perquisitions effectuées par des policiers aux domiciles de travailleurs/euses et de dirigeants syndicaux.

Des travailleurs de l’industrie pétrolière condamnés à perpétuité 30-12-2013

En décembre 2013, quatre travailleurs de l’industrie pétrolière ont été condamnés à perpétuité dans le village de Las Heras, province de Santa Cruz.

Les travailleurs ont été accusés d’avoir tué un policier en 2006 durant une grève lancée pour revendiquer des augmentations salariales. Ramón Inocencio Cortez, José Rosales, Franco Padilla et Hugo González devront passer le reste de leurs jours derrière les barreaux sans qu’aucune preuve de leur culpabilité n’ait pu être apportée. La condamnation a été basée sur le seul témoignage incriminant d’une personne dont la déclaration a été obtenue par le recours à des « contraintes illégales » (torture).

Un dirigeant syndical détenu et torturé à la suite d’une action syndicale 30-11-2013

Dans la province de Misiones, Diego Armando Silveira, un jeune dirigeant du Sindicato de Trabajadores del Mercado Central (Syndicat des travailleurs du marché central) a été détenu avec deux autres collègues en novembre 2013, dans le cadre d’un conflit provoqué par le non-respect par l’employeur des conditions de travail établies dans les accords conclus avec le syndicat.

Afin de réprimer la lutte syndicale menée par l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale, les travailleurs ont été détenus et violemment frappés par la police de l’unité régionale X.

Une plainte a ensuite été déposée pour « contraintes illégales » (torture) contre les fonctionnaires de police du commissariat, mais aucune suite n’y a été donnée.

Diego Silveira a été « accusé » de tentative d’homicide, basée sur la plainte douteuse d’une personne qui a décrit son présumé agresseur avec des caractéristiques physiques similaires à celles de Diego Silveira. Le dirigeant a été arrêté et conduit au commissariat où il a été placé en détention, victime de mauvais traitements illégaux.

Discrimination antisyndicale dans l’entreprise NASA08-11-2013

En août 2013, les travailleurs/euses de l’entreprise Nucleoeléctrica Argentina S.A. (NASA), regroupés dans l’Asociación Trabajadores del Estado (ATE), ont exigé de pouvoir participer, en tant que syndicat, à la table des négociations paritaires. Ils dénoncent, en outre, la discrimination exercée par l’entreprise qui exclut l’ATE de la négociation, dans la mesure où les travailleurs/euses sont privés de plusieurs avantages professionnels.

L’industrie pharmaceutique engage des poursuites pénales contre des syndicalistes 05-11-2013

La Central de los Trabajadores de la Argentina (CTA) a indiqué, en novembre 2013, que l’industrie pharmaceutique a lancé des campagnes de harcèlement contre des dirigeants de l’Asociación de Agentes de Propaganda Médica (Association des Agents de Publicité Médicale - AAPM-CTA), notamment son secrétaire général et membre du Comité exécutif de la CSA, Ricardo Peidro.
Selon la CTA, dans le cadre de la négociation paritaire nationale des délégués médiaux, les employeurs de l’industrie pharmaceutique, regroupée dans la Cámara Argentina de Especialidades Medicinales (CAEMe), la Cámara Industrial de Laboratorios Farmacéuticos Argentinos (CILFA) et la Cámara Empresaria de Laboratorios Farmacéuticos (COOPERALA), ont décidé d’engager des poursuites pénales à l’encontre des travailleurs/euses et de leurs dirigeants, dans le cadre des mesures de protestation prises par l’AAPM à la suite du refus des employeurs de négocier de bonne foi.
Selon les informations fournies par la CTA, l’industrie pharmaceutique, à travers le groupe ROEMMERS (n° 1 en Argentine), a décidé d’engager des poursuites pénales à l’encontre des travailleurs/euses prenant des mesures de contrainte, notamment des dirigeants de l’AAPM occupant des postes à la CTA.

Licenciements antisyndicaux dans des stations-service31-08-2013

En août 2013, la Federación de Trabajadores de la Energía de la República Argentina (FeTERA) a dénoncé des licenciements de travailleurs/euses de plusieurs stations-service dans la localité de Río Cuarto (province de Córdoba). Parmi les licenciés figurait Ernesto Duco, qui bénéficie de l’immunité syndicale.

Répression dans la province de Terre de Feu31-08-2013

En août 2013, en réponse aux luttes syndicales récentes, le gouvernement de la province de Terre de Feu s’est obstiné à persécuter les militants sociaux, en criminalisant les protestations sociales à travers des poursuites judiciaires à l’encontre d’enseignants et de chauffeurs. Le conflit a éclaté à la suite du non-respect des accords paritaires par le gouvernement provincial, moyennant des absences et des retards de ses représentants, outre la persécution, à travers des diminutions salariales et l’imposition de sanctions aux travailleurs/euses ayant pris des mesures comportant un recours à la force pour défendre l’Institut d’État de la sécurité sociale.

Répression à l’encontre de syndicalistes à Jujuy12-08-2013

Le 12 août 2013, des dirigeants de l’Asociación de Educadores Provinciales (Association des Educateurs Provinciaux - ADEP) et du Centro de Docentes de Enseñanza Media y Superior (Centre des Enseignants de l’Enseignement Secondaire et Supérieur - CEDEMS) ont été victimes de répression par la police alors qu’ils manifestaient de manière pacifique devant la Direction générale d’administration du ministère de l’Éducation.

Le 28 août, la police de Jujuy a exercé une répression à l’encontre de fonctionnaires durant un arrêt de travail destiné à réclamer de meilleurs salaires et a détenu le secrétaire général de l’Asociación Trabajadores del Estado (Association des travailleurs de l’État - ATE), Fernando “Nando” Acosta, ainsi que 200 autres personnes.

Intervention de la police09-08-2013

La police dans la province de Salta a violemment réprimé une manifestation de travailleurs de l’Ingenio San Martín del Tabacal devant l’établissement. En août 2012, l’action de la police comprenait une intervention dans le quartier de Villa Las Rosas, où les forces répressives ont fait irruption au domicile des travailleurs/euses et ont lancé des gaz lacrymogènes, touchant également leur famille. Une enfant de deux ans a été blessée par des tirs de chevrotine de la police. Durant les dernières années, la compagnie a procédé à des licenciements antisyndicaux et est intervenue dans les élections du syndicat.

Conciliation obligatoire09-08-2013
État d’alerte à l’ASIRMA31-07-2013

En juillet 2013, l’Asociación de Supervisores de la Industria Metalmecánica (ASIMRA), affiliée à IndustriALL, a mis ses membres en état d’alerte en réponse au refus des employeurs de négocier des changements dans les catégories de classification des emplois comme établi dans la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
actuelle.

Harcèlement antisyndical à Buenos Aires30-06-2013

En juin 2013, le gouverneur de la province de Buenos Aires, Daniel Scioli, a menacé d’engager des poursuites pénales contre le secrétaire général du Sindicato Único de Trabajadores de la Educación de Buenos Aires (Syndicat Unique des Travailleurs de l’Education de Buenos Aires - SUTEBA), Roberto Baradel, pour extorsion de fonds et coercition, simplement car il avait défendu une éducation publique de qualité dans la province de Buenos Aires.

Licenciements antisyndicaux chez Telefónica07-05-2013

Le 7 mai 2013, les travailleurs/euses regroupés au sein de l’Unión de Empleados y Técnicos de las Telecomunicaciones (Union des Employés et des Techniciens des Télécommunications - UETTel) ont organisé une manifestation devant le siège d’Elecnor Argentina S.A, sous-traitant de Telefónica, en signe de protestation contre « la décision de l’employeur de procéder à 300 licenciements ». Les syndicalistes ont affirmé que la mesure constituait une violation de la liberté syndicale, dans la mesure où les travailleurs/euses licenciés étaient syndiqués.

Suite aux pressions et à la lutte du syndicat, Telefónica d’Argentine a obligé Elecnor à renouveler le contrat en réintégrant les travailleurs/euses licenciés.

Licenciements et liquidation d’une entreprise graphique28-02-2013

En février 2013, l’Unión Obrera Gráfica Cordobesa (Union des Graphistes de Córdoba), qui représente les travailleurs de Talleres Gráficos La Moneda SACyF – Offset Nis, a dénoncé le licenciement d’une partie du personnel et les actions de liquidation de l’entreprise dans le cadre de conflits syndicaux continus provoqués par le retard permanent dans le paiement des salaires et la violation des normes du travail.

Ingérence dans les activités syndicales31-08-2012

En août 2012, le gouvernement de la ville autonome de Buenos Aires a adopté une résolution exigeant à toutes les organisations syndicales de fonctionnaires administratifs de solliciter préalablement une autorisation pour organiser des assemblées, se réservant le droit d’évaluer s’il est judicieux de les organiser en dehors du temps de travail.

La multinationale Teleperformance refuse de négocier23-01-2012

En janvier 2011, les travailleurs de la multinationale Teleperformance, entreprise consacrée aux services à la clientèle, au support technique, à la télévente et au recouvrement de créances, ont décidé de procéder à des arrêts de travail d’une heure par jour, pour dénoncer les mauvaises conditions de travail ainsi que le refus de négocier de la part de l’employeur. Le 7 janvier, l’entreprise a commencé à faire le vide à la succursale Hipólito Yrigoyen, en demandant aux travailleurs de choisir entre « les démissions volontaires ou la mutation dans une autre agence », manœuvre qui visait la désagrégation de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. des travailleurs/euses.

Par la suite, l’entreprise a licencié 11 délégués et militants, qui ont finalement dû être réintégrés suite à la disposition adoptée par la commission interne. En avril, l’entreprise a effectué un licenciement massif de 110 travailleurs qu’elle considérait « improductifs », et embauché du nouveau personnel qui n’avait aucun parcours syndical. Au mois de juillet, l’employeur a cessé d’assister aux réunions de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
convoquées par le ministère du Travail, et en août, il a décrété unilatéralement la mise à pied de tous les travailleurs/euses et la fermeture et liquidation de la succursale. Déconcertés, les travailleurs ont occupé le siège de l’entreprise, laquelle a entamé des poursuites judiciaires contre eux pour perturbation de l’ordre public.

Pratiques antisyndicales dans l’entreprise de transport Micro Ómnibus Norte S.A. (MONSA)15-09-2011

En septembre, les 1.340 travailleurs de Micro Ómnibus Norte S.A. (MONSA) ont organisé un débrayage suite aux multiples violations commises par l’entreprise, à savoir le non-paiement d’allocations, les mauvaises conditions sanitaires et de sécurité au travail et la non-reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. de la représentation syndicale pour la défense des intérêts des travailleurs/euses. La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
s’est prolongée jusqu’au mois d’octobre dans la ligne 60 du réseau d’autobus, en protestation contre l’agression subie par la petite-fille d’un délégué de la négociation, que l’on a menacée et torturée en lui disant que son grand-père serait tué s’il ne mettait pas fin à ses revendications syndicales.

Pratiques antisyndicales à IBM Argentine28-07-2011

Les travailleurs d’IBM ont dénoncé les pratiques mises en œuvre par l’entreprise pour empêcher la représentation de leurs intérêts au sein de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale Unión Informática. Les travailleurs/euses ont présenté une série de revendications pour améliorer les conditions de travail et protester contre le licenciement de 200 travailleurs et se sont donc mis en grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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le 28 juillet 2011. Par la suite, ils ont dû déposer des plaintes contre la direction de l’entreprise qui avait menacé de licenciement et de sanctions ceux qui avaient participé à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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Réticences des employeurs du secteur pétrolier à négocier17-07-2011

Au mois d’avril 2011, les travailleurs du Sindicato del Petróleo y Gas Privado de Santa Cruz ont mené une action de grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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pour exiger des améliorations aux conditions de travail des entreprises du secteur pétrolier. Les travailleurs des compagnies pétrolières des provinces argentines de Río Negro, Neuquén et La Pampa ont eux aussi organisé un débrayage en novembre 2011. Les travailleurs réclament que les entreprises (entre autres, YPF, Repsol, Total et Apache Corporation) concluent une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
afin de revaloriser les salaires de la majorité du personnel, car celui-ci voit ses revenus gravement réduits par le fort taux d’inflation qui atteint 20% par an. Les entreprises se sont toujours montrées rétives à une négociation effective avec le syndicat.

Fausses coopératives de travail31-12-2010

Plusieurs fausses coopératives constituées pour faire obstacle à la création de syndicats maintiennent leurs activités. Au moins 1.500 travailleurs du secteur ferroviaire ont été recrutés selon des modalités qui en font non des travailleurs mais des sociétaires qui ne perçoivent pas de salaires mais prélèvent des quotes-parts sur les bénéfices de la coopérative. Le gouvernement a pris la mesure du problème et, sur la base des plaintes déposées, il a annulé de nombreux agréments de coopératives. Celles-ci se sont pourvues en appel contre les annulations.

Pratiques agressives contre les travailleurs/euses de KRAFT FOODS Argentine30-11-2009

Le refus de la multinationale Kraft Foods de mettre en place de meilleures conditions sanitaires pour faire face à la flambée de grippe A(H1N1) a poussé les travailleurs/euses à organiser une manifestation dans les locaux de l’entreprise le 3 juillet. La réponse de Kraft fut de procéder au licenciement de 156 travailleurs/euses, parmi lesquels certains délégués syndicaux et membres du comité syndical de l’entreprise. Face à cette décision arbitraire, le 7 septembre les travailleurs/euses ont décider d’occuper les locaux et de lancer un plan d’action visant à conférer une plus grande visibilité à un conflit du travail conflit du travail Voir conflit social qui sévissait depuis deux mois déjà et qui incluait la revendication d’autres droits et garanties au travail, notamment pour les travailleuses.

Les travailleurs/euses ont continué à organiser des protestations et des manifestations, bloquant des rues et des avenues pour faire entendre leurs revendications quant à leurs droits. Le 25 septembre eut lieu une violente répression par la police de la province de Buenos Aires. Des centaines de policiers ont fait irruption dans les installations de l’entreprise, attaquant les grévistes à coups de matraque et lançant du gaz lacrymogène. L’attaque s’est soldée par quatre blessés graves et 65 travailleurs/euses arrêtés.

Suite à ces faits, des manifestations ont été organisées dans les artères principales de la ville. Après 38 jours d’arrêt total des opérations, l’entreprise s’est vue obligée à réintégrer 70 travailleurs/euses. Par ailleurs, les tribunaux du travail ont ordonné à la direction de permettre le retour au travail des délégués syndicaux. Le 16 octobre un accord a été conclu, par lequel l’entreprise s’engageait à réintégrer 33 travailleurs/euses, laissant le nombre de licenciés à 53, et les travailleurs pour leur part s’engageaient à ne pas recourir à des actions de force et à ne pas bloquer les rues et avenues. Le conflit du travail conflit du travail Voir conflit social n’est pas pour autant résolu, puisque l’entreprise a entamé des poursuites judiciaires contre certains des délégués syndicaux, et les travailleurs/euses continuent d’exiger le respect de leurs droits et garanties ainsi que la réintégration des grévistes licenciés.

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