Le 1er décembre, Reza Rakhshan, président du conseil exécutif d’un syndicat indépendant des travailleurs des plantations de canne à sucre et du complexe industriel de l’entreprise Haft Tapeh, dans la ville de Shush, dans le sud de l’Iran, a été condamné à six mois de prison. Le chef invoqué était la « diffusion de mensonges » - dans un article que Rakhshan a consacré au deuxième anniversaire du syndicat, Rakhshan a fait allusion, à la fois, à l’emprisonnement de dirigeants syndicaux et aux améliorations en matière de conditions de travail grâce aux activités du syndicat indépendant. Rakhshan, auparavant chargé des communications au sein du syndicat a été écroué le 4 janvier, avant d’être libéré sous caution, puis congédié. Il est ainsi devenu le deuxième président d’un syndicat à être jeté en prison depuis l’emprisonnement d’Ali Nejati en 2009.
Le 18 novembre, la cour d’appel d’Ahwaz a condamné trois adhérents du syndicat des travailleurs de Haft Tapeh - Behrouz Nikoufard, Alireza Saeed et Behrouz Molazadeh - à six mois de prison pour «manque de respect à l’égard du Chef Suprême». D’autres membres du syndicat de Haft Tapeh ont également purgé des peines de prison, ont été sommairement congédiés par leurs employeurs, expulsés de leurs domiciles et mis sur une liste noire des employeurs. De nouveaux chefs d’accusation pourraient impliquer des peines de prison cumulées condamnant les syndicalistes à rester derrière les barreaux durant de nombreuses années. Le syndicat des travailleurs de Haft Tapeh est l’un des très rares syndicats authentiques à avoir le droit d’exister à l’intérieur du cadre légal national.