Camboya - Agressions lors du 1er mai non sanctionnées; le ministère recourt à la menace et à la force pour disperser un rassemblement

Une vingtaine de syndicats ont demandé l’autorisation à la mairie de Phnom Penh d’organiser un rassemblement à Freedom Park à l’occasion du 1er mai 2014. La requête a été rejetée. Un porte-parole de la mairie a précisé que les autorités ne permettaient pas le rassemblement parce qu’elles continuaient d’enquêter sur les violences de janvier survenues à cet endroit. Le 2 mai 2014, le journal Phnom Penh Post a signalé que les forces de police et de sécurité avaient blessé au moins cinq personnes lors d’un rassemblement du 1er mai à proximité de Freedom Park, lorsque les forces de police et de sécurité (dont certains agents en civil) sont violemment intervenues dans la foule, armées de bâtons et d’aiguillons électriques pour bétail. Plus de 1500 personnes s’étaient rassemblées vers neuf heures du matin autour du pont Naga, sur le boulevard Norodom, pour demander de meilleures conditions de travail et de rémunération, et pour saluer l’arrivée des dirigeants de l’opposition Sam Rainsy, Kem Sokha et Mu Sochua, du Parti du sauvetage national du Cambodge. Vers dix heures, après le départ des trois dirigeants de l’opposition, plus d’une centaine d’agents de sécurité casqués du district de Daun Penh, accompagnés de la police municipale et d’hommes en civil munis de bâtons en bois en en métal et d’aiguillons électriques, ont été déployés pour disperser la foule qui commençait à se clairsemer. Sur la rue 108, des témoins disent avoir vu des agents de sécurité donner des coups de bâton au hasard sur la tête des personnes. Un groupe d’agents de sécurité du district ont fait tomber un motocycliste et l’ont frappé à terre sous les yeux des journalistes et des employés d’une ONG.

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