4 – Violations systématiques des droits
L’indice CSI des droits dans le monde

Côte d’Ivoire

Les organisations affiliées à la CSI en Côte d’Ivoire sont la Centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. Humanisme (CSH), la Confédération ivoirienne des syndicats libres (CISL-DIGNITE), la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI) et l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI).

La Côte d’Ivoire a ratifié la Convention n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948) en 1960 et la Convention n° 98 sur le droit d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. et de négociation collective (1949) en 1961.

En pratique

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Interdits d’accès à leurs entreprises : l’activisme syndical en cause03-12-2021

Une conférence de presse au centre d’écoute du sous quartier Wassakara dans la commune de Yopougon s’est tenue. On dénombrerait près de 300 travailleurs qui sont interdits d’accès à leurs entreprises en raison de leur activisme dans des syndicats au sein de leurs entreprises, les sociétés SDTM et Global Manutention.
Les travailleurs, depuis la création des syndicats dans ces deux établissements, subissent « des formes de harcèlements de menaces et de maltraitance sur leur lieu de travail ».
Évariste Koudou, Secrétaire général de la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. FGT-CI (Fédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire) a animé cette conférence et demande « la réintégration immédiate de ces travailleurs, le respect du droit du travail par les entreprises, que l’administration du travail soit outillée pour prendre des décisions afin de dissuader les employeurs qui ne respectent pas les droits des travailleurs. Et enfin qu’on donne la liberté aux travailleurs de manifester sans toutefois qu’ils soient brimés par la police ».

Licenciements abusifs de travailleurs en grève 15-12-2019

Depuis fin juillet 2019, quelque 120 salariés de Jumia Côte d’Ivoire, une succursale ivoirienne de l’entreprise nigériane de commerce électronique, ont été licenciés. Selon le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs d’Ecart Services Côte d’Ivoire (SN TESCI), lui-même licencié, ces vagues de licenciements ont démarré après la grève des travailleurs ayant eu lieu du 9 au 13 juillet 2019 pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail. Face à ces licenciements qualifiés d’abusifs, le SN TESCI a exigé leur réintégration, leur dédommagement et a appelé leur direction au respect de leur droit à la liberté syndicale. 

Arrestation de grévistes et dispersion violente de manifestants 05-03-2019

Lucien Goudalé, professeur de français au lycée municipal de Man et secrétaire général de la section la Coalition secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) chargé du Tonpki, a été arrêté avec quatre de ses collègues le mardi 5 mars 2019 pour avoir observé le mot d’ordre de grève lancé en janvier. Des collègues d’autres villes venus réclamer leur libération ont, quant à eux, été dispersés par des gaz lacrymogènes. Sept autres professeurs ont été suspendus six à douze mois. 

Arrestation d’un responsable syndical 04-03-2019

Raphaël Kouamé Kouamé, secrétaire général de la Coordination des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (CESCI) et professeur de philosophie au lycée d’Anyama, a été arrêté après avoir sensibilisé les professeurs sur le mot d’ordre de grève lancé un mois auparavant par les enseignants. Conduit à la préfecture de police d’Abidjan, il a été auditionné avant d’être accusé pour trouble à l’ordre public. 

Arrestation d’un leader syndicaliste18-02-2019

Johnson Zamina Kouassi, secrétaire général et porte-parole de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (CNEC) a été inculpé et écroué le 18 février à Abidjan pour « troubles à l’ordre public ». Selon la plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur public (PFN), cette arrestation, survenue au cours de la cinquième semaine de grève des professeurs de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, constitue une violation des libertés syndicales en Côte d’Ivoire et menace la trêve sociale de cinq ans signée en 2017. Cette dernière visait le paiement sur plusieurs années d’arriérés de salaires d’environ 130 000 fonctionnaires. Les syndicats ont réclamé «  la levée de toutes les sanctions inappropriées et inopportunes à l’encontre de nos camarades de la CNEC  ». Johnson Zamina Kouassi, libéré après dix jours d’incarcération, a été poursuivi pour « troubles à l’ordre public et politique, séquestration, flagrant délit, injures ».

Arrestation d’une enseignante syndicaliste 04-02-2019

Suite à la grève illimitée lancée par la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) le 22 janvier, Sagne Kotchi, enseignante et coordinatrice de la COSEFCI, a été interpellée le 4 février par les forces de l’ordre. Victime le lendemain de son interpellation d’une crise d’hypertension artérielle à la préfecture de police au Plateau, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital. Selon Pacôme Attaby, porte-parole de la COSEFCI, la police aurait conditionné sa libération à la suspension de la grève. Sagne Kotchi a finalement été libérée le 7 février. 

Arrestation de trois enseignants grévistes21-11-2018

Trois enseignants grévistes (Annicet Gré, Julien Atté et Edoukou Adou) issus de la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI), initiatrice d’un arrêt de travail de deux jours, ont été interpellés au Lycée Félix Houphouët-Boigny de Korhogo pour avoir tenu une réunion de sensibilisation dans la salle des professeurs. À travers ce mouvement de grève, la COSEF-CI réclamait des indemnités de logement, la suppression des cours du mercredi, le relèvement des primes d’examens scolaires, la suppression du concours des instituteurs adjoints recrutés au niveau BEPC et le relèvement du recrutement des enseignants du primaire au niveau du BAC.

Arrestation de deux syndicalistes grévistes08-11-2018

Le 8 novembre, un infirmier et un aide-soignant en grève ont été arrêtés à Marcory et conduits à la préfecture de police au Plateau. Ces arrestations font suite à la déclaration la veille du gouvernement qui avait qualifié d’illégale la grève lancée par le mouvement syndical Coordisanté. Le gouvernement avait menacé le mouvement gréviste de sanctions, dont de possibles arrestations. Cette grève avait pour but de réclamer de meilleures conditions salariales, notamment demander des indemnités et des revalorisations de primes. Les deux grévistes arrêtés ont été libérés deux jours plus tard, dès l’annonce de suspension de la grève.

Arrestation de syndicalistes lors d’une manifestation pacifique18-06-2018

Une quarantaine de personnes, dont sept membres du Syndicat national des techniciens en agronomie de Côte d’Ivoire (SYNATACI), ont été arrêtés le 18 juin suite à une manifestation devant le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Selon le secrétaire général du SYNATACI, Stéphane Tersia, une fois le sit-in entamé, les forces de l’ordre ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène.
Ce mouvement de protestation des techniciens agronomes fait suite à l’échec de discussions entre le ministère de la Fonction publique, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi que le SYNATACI sur la finalisation du projet de décret portant prime d’incitation au personnel du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le retour de certaines activités des directions déconcentrées transférées aux structures sous tutelle et le paiement des arriérés de prime de l’année 2016 aux agents de vingt Directions régionales.
Les sept syndicalistes ont finalement été libérés sous ordre du procureur de la République, tard dans la soirée du 19 juin.

Plusieurs enseignants grévistes interpellés par la police30-11-2017

Cinq grévistes, membres du Mouvement des enseignants et éducateurs du privé de Côte d’Ivoire (MEEPCI), ont été interpellés et arrêtés par la police le 29 novembre à Yopougon. Selon le président de l’intersyndicale des syndicats du privé laïc de Côte d’Ivoire, ces arrestations résultent du préavis de grève lancé le 21 novembre par les responsables de l’intersyndicale sur toute l’étendue du territoire national et qui a été suivi sur le terrain. Les syndicats réclament de meilleures conditions de vie et de travail.
Ces arrestations coïncident étrangement avec l’ouverture du 5e sommet de l’Union africaine et de l’Union européenne à Abidjan. Contactée par téléphone, la préfecture de police n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire.

Un blessé grave et des douaniers grévistes interpellés 20-10-2017

Au moins 20 agents des douanes ivoiriennes ont été interpellés et un autre blessé gravement lors d’une grève de 48 heures entamée le 17 octobre et dont le préavis avait été déposé le 25 septembre par le Renouveau syndical des agents de douanes de Côte d’Ivoire (RSD-CI) pour réclamer une réforme du statut de la mutuelle générale des agents de douane qui oblige à passer par l’hôpital des douanes avant que l’agent ne puisse se rendre dans une clinique conventionnée pour se faire soigner. Le syndicat a observé la grève prévue après l’échec des négociations avec la direction générale. Il faut rappeler que ce n’est pas le premier incident de la sorte. En janvier 2016, la gendarmerie avait tué un gréviste et blessé trois autres parmi les travailleurs de la Sucrerie africaine de Côte d’Ivoire (SUCAF) en grève.

Violences policières et arrestations d’étudiants grévistes13-10-2017

La Fédération des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (FESCI), le principal syndicat d’étudiants, a dénoncé plusieurs blessés graves et une vingtaine d’arrestations suite à des affrontements qui ont eu lieu le 13 septembre entre des policiers et des étudiants. Le syndicat et le gouvernement se rejettent mutuellement la faute. Alors que le syndicat accuse la police d’avoir tiré à balle réelle, dispersé à coups de matraques et de gaz lacrymogènes périmés les étudiants rassemblés en marche pacifique à Cocody afin de protester contre l’augmentation des frais d’inscription, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a, de son côté, accusé les étudiants d’avoir agressé les forces de l’ordre. Le ministre de l’Éducation nationale a, quant à lui, déclaré ne pas reconnaître l’existence de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale et a annoncé avoir entamé des poursuites judiciaires contre Fulgence Assi, le secrétaire général de la FESCI.
Quelques jours plus tard, le 18 septembre, de nouvelles marches de la FESCI ont à nouveau été violemment réprimées par la police nationale qui a dispersé les étudiants avec des gaz lacrymogènes et des jets d’eau, procédé à des arrestations et lancé un avis de recherche sur deux individus accusés de trouble à l’ordre public. Par ailleurs, des journalistes qui couvraient l’événement ont été violemment interpellés, séquestrés par la police et leur matériel de travail a été confisqué. Dans un communiqué publié le 20 septembre, le syndicat a donné 48 heures au gouvernement pour entamer des négociations.

Liberté d’association bafouée01-08-2017

Les travailleurs de Libya Oil, de Petroci et de Klenzi qui continuent de se syndiquer sont confrontés à des restrictions, à des réductions des prestations, à l’insécurité de l’emploi, au harcèlement et aux menaces de licenciement. Par exemple, en juillet, les directeurs de la société de distribution de carburant Klenzi, qui refusaient de reconnaître et donc de rencontrer les délégués syndicaux, ont ouvertement harcelé et menacé de licenciement les travailleurs qui resteraient membres de leur syndicat. Le Syndicat national des travailleurs des entreprises pétrolières de Côte d’Ivoire (SYNTEPCI) a écrit au ministère du Travail pour voir comment il allait gérer ces menaces qui constituent une violation flagrante de la liberté d’association des travailleurs.

Fonctionnaires grévistes arrêtés et assignés à résidence30-04-2017

En avril, lors de la 2e journée de grève des fonctionnaires de la Coordination des syndicats de la fonction publique (Cosyfop), plusieurs altercations et arrestations de grévistes ont eu lieu, notamment à Divo où quatre syndicalistes ont été interpellés et conduits au poste de police, à Yamoussoukro où le coordonnateur local, Yao Boni, a été assigné à résidence, et à Bouaflé où le président du Comité de gestion des établissements scolaires (Coges) a fait irruption dans un lycée et menacé avec une arme à feu les grévistes.

Violation du droit de réunion des syndicats01-04-2017

La Plateforme nationale des syndicats du public a dénoncé une violation flagrante des libertés syndicales en mars suite au refus à la dernière minute de l’administration de lui accorder une salle à l’Université de Cocody pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, alors que c’est là que se tiennent habituellement les assemblées générales de la Plateforme. Après une grève de trois semaines en janvier, les syndicats de fonctionnaires avaient suspendu leur mouvement pour, selon eux, « donner une chance aux négociations » en accordant un mois au gouvernement. Ce refus a empêché l’Assemblée générale de se prononcer sur la reprise ou non de la grève après la remise par le ministre de la Fonction publique d’un mémorandum de « trêve sociale ». Elle a donc été reportée et étendue à l’ensemble du territoire. Quelques jours après, les discussions avec le gouvernement ont repris et une trêve sociale de cinq ans a finalement été signée en août.

Répression policière, 24 agents du ministère de l’Économie arrêtés27-07-2015

Le 27 juillet 2015 à Abidjan, les forces de l’ordre ont réprimé un rassemblement de 200 grévistes du ministère du Commerce. Elles ont lancé des gaz lacrymogènes et ont interpellé 24 agents, parmi lesquels quatre femmes. Le porte-parole du Syndicat national des agents du ministère du Commerce de Côte d’Ivoire (SYNAMIC-CI) a expliqué que l’action de protestation s’était jusque-là déroulée dans le calme, les fonctionnaires faisant mouvement vers le Centre national de transfusion sanguine pour marquer leur grève par un geste citoyen. La grève, qui devait initialement durer deux jours, s’est prolongée jusqu’au 15 septembre, quand le gouvernement s’est engagé à reprendre le dialogue avec le syndicat et à mettre tout en oeuvre pour lever les sanctions prises contre les grévistes

Occupation des locaux syndicaux19-06-2015

Depuis juin 2011, le siège de la FESACI est occupé par des forces armées. Le gouvernement n’a pas répondu aux multiples plaintes émises par le syndicat.

Arrestation19-06-2015

Jean-Pierre Tchotche est un représentant syndical de la société Aggreko, en Côte-d’Ivoire. Il a été arrêté en janvier 2015 lorsque la direction a prétendu qu’il s’était plaint des faibles salaires au siège de la société en Europe. La société l’a également renvoyé pour les mêmes motifs.

Des ministères tournent le dos aux négociations19-06-2015

Des mois de négociations avec le ministère des Finances et du Budget à propos des conditions de travail et de vie, entamées en 2013, ont été réduits à néant lorsque le ministère a été scindé en deux, obligeant l’Organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale des agents du trésor de Côte d’Ivoire (OSATCI) à recommencer tout le processus. En septembre 2014, aucun progrès n’avait été accompli, les ministères estimant que les précédentes négociations n’avaient jamais eu lieu et les ministres du Budget et des Finances préférant envoyer leurs chefs de cabinet aux négociations plutôt que d’y assister en personne. Frustré, le secrétaire général de l’OSATCI, Benjamin Gbogbeu Yaoué, a organisé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
de 72 heures le 9 septembre. Ce mouvement a obligé les ministres à revenir à la table des négociations. Alors qu’il donnait l’impression d’accepter la plupart des points à l’ordre du jour, le ministère des Finances a retardé la finalisation de l’accord et en novembre 2014, les syndicats ont fait savoir que les exigences n’étaient toujours pas satisfaites. La situation s’est enlisée et les syndicats ont accusé le gouvernement de négocier de mauvaise foi.

Les travailleurs employés par le ministère de la Construction ont subi des frustrations similaires lorsque le gouvernement n’a fait aucune proposition relative à leurs revendications salariales. Le secrétaire général du Syndicat libre des agents de la construction (SYLAC) a annoncé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
pour le 21 août 2014 pour tenter de forcer une évolution. Il a toutefois recommandé à ses militants de simplement rester chez eux, car neuf membres du syndicat avaient été arrêtés en mars pour avoir pris part à une manifestation de soutien à leurs revendications.

Droit de grève bafoué dans les secteurs de l’éducation et des eaux et forêts, des dizaines de militants syndicaux mutés01-02-2015

Après deux grèves légales, en février et en mai 2015, menées par la Coalition nationale des agents techniques des eaux et forêts (CNATEF), le gouvernement a réagi en mutant une vingtaine de responsables syndicaux, en lançant des procédures disciplinaires contre des grévistes et en suspendant le versement des salaires des dirigeants syndicaux. À la suite de l’intervention de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), ainsi que des protestations de ses affiliés, toutes les sanctions ont été levées et un mécanisme de négociation a été mis en place.

À la rentrée scolaire de septembre, une trentaine d’enseignants, tous dirigeants syndicaux, ont reçu un avis de mutation du ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement technique. Leurs organisations syndicales ont alors appris que les autorités de tutelle voulaient ainsi punir les responsables de la grève qui avaient paralysé le secteur de l’éducation en mars et en avril 2015. Les militants ont été mutés loin de leur domicile. Depuis lors, les syndicats ivoiriens n’ont de cesse de réclamer la suppression de cette décision arbitraire qui viole les libertés syndicales.

Discrimination antisyndicale01-11-2014

On dénombre de nombreux cas de discrimination antisyndicale. Par exemple, en novembre 2014, le congrès du Syndicat libre des agents du port autonome d’Abidjan s’est tenu sous de fortes pressions. La direction du port avait en effet menacé de renvoi les travailleurs qui voulaient participer au congrès ou qui avaient des contacts avec la centrale nationale.

L’État refuse de reconnaître les instances dirigeantes de la FESACI04-08-2014

L’État refuse de reconnaître les instances dirigeantes de la FESACI depuis 2012 même après le congrès extraordinaire de septembre 2013. Le gouvernement a préféré choisir le groupe dissident qu’il soutient et manipule. Le ministre de l’Emploi refuse de recevoir les dirigeants légitimes de notre centrale.
Le gouvernement a exclu la FESACI de toutes les structures tripartites où siègent les centrales : la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI) en avril 2012, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) en juin 2013, le Conseil national du travail (CNT) en juillet 2013, le Conseil consultatif du travail (CCT) en juillet 2013, le Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP) en février 2014. Le gouvernement a choisi délibérément de ne collaborer qu’avec les organisations contrôlées et manipulées par l’État.

Occupation du siège de la FESACI04-08-2014

Le siège de la FESACI est occupé par les supplétifs armés des FRCI (Force Républicaines de Côte d’Ivoire) depuis juin 2011 empêchant la centrale d’y avoir accès. Il est toujours occupé malgré toutes les interpellations et démarches effectuées auprès des autorités.

Les autorités publiques ne versent pas les cotisations syndicales aux syndicats d’enseignants18-05-2014

Les autorités publiques n’ont pas versé les cotisations syndicales au Syndicat autonome de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (SAEPPCI), au Syndicat libre des enseignants du secondaire général (SYLEG) et aux syndicats affiliés à l’ISEF (Intersyndicale du secteur éducation-formation), malgré une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
en vigueur.

Des dirigeants de la FESACI interrogés par la police18-05-2014

Marcel Ette, ancien secrétaire général de la FESACI, Boka Atte, président du comité d’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. du Congrès et Felix Kouame, secrétaire général nouvellement élu de la FESACI, ont été interrogés par la police durant quatre heures le 29 octobre 2013 concernant les élections syndicales.

La FESACI signale plus de trente cas d’arrestation de membres syndicaux18-05-2014

La FESACI a signalé plus de trente cas d’arrestation de membres syndicaux. Le 4 février 2013, durant une grève, 12 enseignants grévistes ont été arrêtés, dont Jean-François Lida, Simon Sie Essiagne et C. Kouassi Kangah. Ces enseignants réclamaient de meilleures conditions de travail. Du 4 au 6 mars 2014, les fonctionnaires du ministère de la Construction se sont mis en grève. Celle-ci était organisée par la FESACI et d’autres syndicats, et avait pour but d’obtenir une revalorisation salariale. La police est intervenue et a arrêté 21 travailleurs grévistes, lesquels ont été placés en détention au poste de police puis relâchés suite à l’intercession du syndicat.

Le ministère a pris des mesures disciplinaires contre ces dirigeants. Le dirigeant syndical Basile Mahan Gahé a été arrêté en avril 2011 suite à une action de grève légitime ; il a été placé en détention et torturé, ce qui a provoqué sa mort en septembre 2013.

Les procédures judiciaires ne mènent pas à la réparation en cas de licenciement de syndicalistes18-05-2014

La Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI) signale la durée prolongée de certaines procédures judiciaires, ce qui empêche souvent d’obtenir réparation dans des cas de licenciement abusif de membres ou dirigeants syndicaux. En particulier, suite à une grève des enseignants méthodistes organisée par le SYNESEM (Syndicat des enseignants du secondaire méthodiste) en novembre 2003, le secrétaire général du SYNESEM Jean-Claude Rabet et trois autres dirigeants ont été licenciés. L’affaire a été portée devant la Cour suprême où elle est en instance de jugement, laissant ces enseignants dans l’incertitude.

Arrestation d’enseignants grévistes08-04-2013

Six enseignants grévistes, membres de l’Intersyndicale du secteur Education-Formation (ISEF), ont été arrêtés à Yopougon et à Cocody. Ils ont été conduits à la préfecture de police pour être auditionnés, pour motif de trouble à l’ordre public.

Emprisonnement d’un syndicaliste09-03-2013

Basile Mahan Gahé a été libéré de prison en décembre 2012, après 18 mois de détention à Boundiali. Basile Mahan Gahé est le secrétaire général de la centrale syndicale centrale syndicale Organisation centrale regroupant à l’échelon national, régional ou local des syndicats qui lui sont affiliés. Renvoie le plus souvent à une fédération nationale ou à une confédération. nationale Dignité. Il a repris ses fonctions au sein du syndicat le 9 mars 2013.

Refus de négocier de bonne foi31-01-2013

En janvier 2013, les employé(e)s du secteur public ont déposé un préavis de grève collective lorsque le ministre du Secteur public et de la Réforme de l’administration a refusé de négocier de bonne foi. Les travailleurs/euses demandent une augmentation de salaire et le versement des primes impayées depuis plus de 20 ans. Ils/elles demandent également l’amélioration des allocations familiales, des allocations de logement et de transport.

Enlèvement d’un syndicaliste à Abidjan16-09-2012

Mousso David, secrétaire à l’information et à la mobilisation du Collectif national des dockers transit (CNDD), a été enlevé par des hommes en treillis à Abidjan. Il a été retrouvé blessé le lendemain dans la forêt du Banco.

Action en justice30-04-2012

En 2011, le syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI) a finalement pu récupérer son siège sis à Yopougon Nouveau Quartier. Le siège syndical évait été occupé depuis 2006 par des hommes armés. En avril 2012, le SYNESCI a pu organiser son 22e Congrès ordinaire à Yamoussokro.

Dissidences syndicales encouragées, représentativité en question 31-12-2010

Faute de critères objectifs qui soient précisés dans le Code du travail, la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. de la représentativité des syndicats n’est pas assurée. Ce flou a permis à des employeurs publics ou privés de rejeter toute négociation en discréditant les syndicats ou en réprimant leurs activités. Le marasme socio-politique a affaibli le mouvement syndical et des dissidences ont été encouragées dans plusieurs syndicats du secteur public.

Accords non respectés dans le secteur public30-11-2009

Les secteurs de la santé, de l’éducation et de la fonction publique ont été très souvent paralysés par des grèves menées en raison de promesses non tenues concernant les salaires, les statuts et les avantages légaux. Dans l’enseignement, les grèves à répétition ont à chaque fois débouché sur des engagements de la part du gouvernement ou du président de la République. Mais les accords n’ont jamais été appliqués et les grévistes sanctionnés (voir Violation 2009).

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