Turquía - Des milliers de membres syndicaux soumis à des mesures disciplinaires et à des poursuites judiciaires

Face à l’attitude répressive des autorités à l’égard des manifestations et des grèves organisées les 12-13 octobre pour protester contre les attentats terroristes du 10 octobre à Ankara, de nombreux syndicalistes, en plus des multiples arrestations, ont fait l’objet de mesures disciplinaires et de poursuites judiciaires. De même, après la grève d’une journée organisée le 29 décembre 2015 par les confédérations syndicales DISK et KESK, associées au syndicat des médecins (TTB) et au syndicat des ingénieurs et architectes (TMMOB), pour appeler à la fin des opérations militaires du gouvernement dans le sud-est de l’Anatolie contre les militants kurdes, une «chasse aux sorcières», selon les termes de la KESK, a été lancée contre les participants. La KESK estime que des enquêtes ont été ouvertes sur au moins dix mille membres syndicaux.

Plus tôt dans l’année, des membres du syndicat des personnels des services sociaux et de santé SES avaient été soumis à des mesures disciplinaires, notamment des exclusions et des demandes de licenciement, parce qu’ils avaient assisté à une conférence de presse qui condamnait l’attentat-suicide commis en juillet 2015 par un étudiant à Suruç, dans la province d’Ağrı, qui avait coûté la vie à 34 étudiants.

La KESK a également signalé des centaines de cas dans lesquels des syndicalistes ont été exclus, exilés à l’intérieur du pays, ou contraints de partir à la retraite du fait de leur adhésion à un syndicat ou de leur participation à des activités syndicales.

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