Túnez - Graves atteintes aux libertés civiles

Le 25 juillet, le président tunisien Kaïs Saïed a dissous le gouvernement, a suspendu le Parlement et s’est arrogé les pleins pouvoirs (les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) pour une période d’un mois renouvelable. Le 22 septembre, le président a promulgué des dispositions exceptionnelles renforçant ainsi ses pouvoirs, y compris le droit de légiférer par décrets et de réglementer les médias, la société civile et les tribunaux. Le décret-loi 117 suspend tous les chapitres sauf deux et le Préambule de la Constitution tunisienne, et accorde au président le contrôle de la plupart des aspects de la gouvernance.

Durant les derniers mois, les civils sont de plus en plus ciblés et des cas ont été reportés où des civils ont été déférés devant les tribunaux militaires tunisiens pour des séries d’infractions, incluant l’expression pacifique d’opinions critiques à l’égard du gouvernement.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a participé activement au débat concernant les solutions constitutionnelles pour rétablir la stabilité institutionnelle et trouver une voie pour sortir des crises politique et économique, et a travaillé avec des experts juridiques pour établir une « feuille de route ».
Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, réclame la tenue d’élections parlementaires anticipées afin d’entamer un processus de restauration de la démocratie tunisienne, suite au « coup de force ». La secrétaire générale de la CSI a apporté son soutien à l’UGTT.

© ITUC-CSI-IGB 2013 | www.ituc-csi.org | Contact Design by Pixeleyes.be - maps: jVectorMap