Le bureau central palestinien des statistiques a déclaré qu’entre 40.000 et 65.000 Palestiniens travaillent en Israël, dont 9.000 officiellement employés dans les colonies israéliennes en dépit de l’interdiction pour les Palestiniens de travailler dans les colonies, émise par l’Autorité palestinienne. Les Palestiniens qui travaillent en Israël rencontrent souvent des problèmes lors de leur passage de la frontière avec la Cisjordanie ou la Bande de Gaza pour se rendre sur leur lieu de travail, à cause des contrôles de sécurité. En outre, quelque 20.000 Palestiniens travaillent dans les colonies de Cisjordanie pour des salaires extrêmement bas. La situation de ces travailleurs est exacerbée par le fait qu’ils n’osent pas porter plainte contre leurs employeurs israéliens, et de ce fait les inspections du travail sont rares.
En janvier, des données ont été portées à la connaissance du public par le ministère de la Défense, relatives aux quotas de Palestiniens pouvant travailler en Israël. Un Palestinien souhaitant travailler officiellement en Israël doit d’abord trouver un employeur disposé à soumettre la candidature en son nom, et il doit remplir les critères pour l’emploi de son secteur d’activité. Chaque métier a un ensemble différent de critères. Par exemple, le quota pour les Palestiniens souhaitant travailler dans le bâtiment en Israël est de 19.500 personnes, et pour obtenir un permis de travail dans le secteur du bâtiment le candidat palestinien doit avoir au moins 35 ans, être marié et avoir des enfants. Il y a 3.000 postes de travail dans l’agriculture (y compris pour la récolte des agrumes ou des fraises), et 8.000 postes de travail dans les vergers et les oliveraies. Dans ces secteurs, un Palestinien doit avoir au moins 28 ans, être marié et avoir des enfants pour obtenir un permis de travail.