Palestina - Les propriétaires israéliens d’une carrière restent sourds aux revendications du syndicat des travailleurs/euses palestiniens (2012)

En juin, les employé(e)s palestiniens de la carrière Salit, située non loin d’une colonie israélienne, se sont mis en grève suite à un différend de longue date. Les travailleurs/euses exigeaient la signature d’une convention collective avec la direction, l’augmentation des salaires, la planification des versements des pensions et l’arrêt des retenues de salaire. La carrière israélienne Salit est considérée comme un territoire soumis au droit israélien. Elle embauche 40 travailleurs/euses, qui sont tous des Palestiniens/ennes originaires des territoires. La plupart d’entre eux perçoivent le salaire minimum israélien et ils disent ne jamais avoir eu d’augmentation de salaire. Il y a à peu près quatre ans, les employé(e)s de la carrière ont établi un comité avec l’aide d’un centre de consultation basé en Israël, et ils ont commencé à lutter pour améliorer leurs conditions de travail. Lorsqu’ils ont mis en place leur comité, les travailleurs/euses ont adressé une pétition au Tribunal du travail de Jérusalem pour demander des bulletins de salaires appropriés et le virement de leur argent au National Insurance Institute (institut national d’assurances). Le tribunal a ensuite ordonné à la direction d’émettre des bulletins de salaire en bonne et due forme. Cependant, la direction a continué de retenir les salaires, de même qu’elle cherche à éviter de reconnaître le comité des travailleurs/euses et l’accord conclu à l’issue de deux longues années de négociations.

Il s’agit là de la première bataille menée par des travailleurs/euses palestiniens syndiqués contre des employeurs israéliens dans les territoires occupés de Cisjordanie, dans le cadre d’une organisation israélienne de travailleurs/euses. Par le passé, la Haute Cour de justice a reconnu le droit des Palestiniens/ennes travaillant dans les colonies israéliennes à bénéficier des conditions prévues par le droit israélien. Cependant, cette décision n’a toujours pas été correctement mise en application à l’encontre d’une entreprise privée.

En septembre, suite à une grève de trois mois, les propriétaires de la carrière se sont déclarés en faillite et le Tribunal régional de Jérusalem a nommé un administrateur pour gérer la carrière. On ne sait pas pour l’instant si les employé(e)s percevront des indemnités ou s’ils seront réembauchés par les nouveaux propriétaires.

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