Congo, República Democrática del - Les syndicats quasi exclus du secteur privé (2010)

L’absence de véritables syndicats est la règle dans le secteur privé. La plupart des syndicats n’ont pas de membres actifs et ont plutôt été créés par les employeurs pour tromper les travailleurs et décourager toute initiative d’organisation, notamment dans l’exploitation des ressources naturelles. Des associations de droits de l’homme ont rapporté de multiples cas de violation du Code du travail dans des entreprises où le syndicalisme ne peut se développer, comme à la China Railway Engineering Corporation (CREC) qui, dans le cadre de l’accord bilatéral entre la Chine et Congo, s’occupe de la réhabilitation ou de la construction d’axes de communication. L’Association africaine pour la défense des droits de l’homme (ASADHO) a mis en exergue l’impuissance et la peur des inspecteurs du travail qui n’osent pas agir contre cet investisseur qui bénéficierait des faveurs des autorités. La Société générale industrielle (SGI) implantée à Kasangulu a également été montrée du doigt en raison des conditions de travail déplorables qui y règnent. Le 29 septembre, Golden Misabiko le président de la section katangaise d’ASADHO a été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir dénoncé les abus de pouvoir et les négligences des autorités locales dans les mines d’uranium exploitées de façon industrielle et artisanale.

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