Palestina - Obstacles majeurs à la liberté syndicale en Palestine

Dans son dernier rapport, la centrale syndicale Palestine General Federation of Trade Unions (PGFTU) a dénoncé un grand nombre de violations du droit à la liberté syndicale. La discrimination à l’encontre des travailleurs et de leurs représentants est fréquente. Récemment, le président du syndicat de Dar Al-Shifa, Ahmad Samhan, a été licencié, tout comme le dirigeant du syndicat agricole, Abdul Karim Dweikat, qui travaillait dans une usine d’huile, en raison de leurs activités syndicales.
Les employeurs s’ingèrent souvent dans les affaires syndicales. Par exemple, dans l’usine de crèmes glacées Cedar, l’employeur s’est ingéré dans le fonctionnement du comité d’entreprise, incitant les travailleurs à mettre fin à leur affiliation syndicale. Dans la bande de Gaza, l’employeur a tenté d’influer sur les élections du comité syndical de Mobile.
Les employeurs refusent également de négocier avec les syndicats représentatifs, comme cela était le cas en 2019 dans l’usine de produits laitiers Jibreeni et dans certaines usines textiles à Naplouse. En outre, ils évitent la négociation collective en négociant directement avec les travailleurs, par exemple à l’usine Anabtawi et au restaurant Les mille et une nuits. La direction de la compagnie d’électricité a empêché le syndicat de mener ses activités et a refusé catégoriquement de négocier avec ses représentants.
La PGFTU a, par ailleurs, indiqué que les efforts déployés par les travailleurs du Croissant-Rouge pour s’organiser et défendre leurs droits, notamment moyennant des manifestations légitimes et pacifiques, sont constamment contrecarrés par les autorités. Une de leurs grèves organisées en 2019 a été brutalement dispersée par la police. D’une manière plus générale, dans la bande de Gaza, les autorités empêchent toute grève, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

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