4 – Violations systématiques des droits
L’indice CSI des droits dans le monde

Pakistan

Les organisations affiliées à la CSI au Pakistan sont l’All Pakistan Trade Union Congress (APTUC) et la Pakistan Workers’ Federation (PWF).

En pratique

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Violences de la police contre des personnels de santé en grève08-11-2019

L’appel à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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lancé par l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. de santé Grand Health Alliance (GHA) a été suivi par plus de 45.000 médecins, infirmiers/ères, auxiliaires médicaux et personnels non médicaux travaillant pour les établissements publics de santé de la province de Khyber Pakhtunkhwa. La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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a commencé le 27 septembre 2019. Les grévistes demandaient l’abrogation de la loi de 2019 sur les autorités de santé régionales et de district, qu’ils jugeaient régressive et qui visait selon eux à réduire les coûts, ce qui contribuerait à continuer de privatiser le secteur de la santé et à diminuer les dépenses du gouvernement, sous la pression des institutions financières internationales. Une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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avait déjà eu lieu plus tôt, et s’était terminée en mai lorsque le chef du gouvernement de la province avait constitué des commissions avec la participation de la GHA pour examiner les problèmes. La législation a été adoptée sans que les rapports des commissions aient été publiés.
Pendant la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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du 27 septembre, le gouvernement a mobilisé les forces de police, qui ont frappé les travailleurs avec des matraques et arrêté environ 16 médecins et auxiliaires médicaux. Huit médecins ont été accusés d’avoir pris part à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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La grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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s’est poursuivie et, le 8 novembre, les autorités de Khyber Pakhtunkhwa ont licencié trois travailleurs, parmi lesquels un médecin, et 50 dirigeants de la GHA ont reçu des avis de licenciement. Les autorités de la province ont averti que les mesures disciplinaires continueraient jusqu’à ce que la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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prenne fin.

Des enseignants blessés par la police lors d’une manifestation15-09-2019

Lors d’une manifestation d’enseignant(e)s qui protestaient contre la précarité de l’emploi, la police a utilisé des matraques, des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Le dimanche 15 septembre, près de 1.000 directeurs/trices d’école et chefs d’établissements publics du Sindh ont répondu à l’appel lancé par la section locale section locale Branche locale d’une organisation syndicale de haut niveau, telle qu’un syndicat national. du syndicat enseignant All Pakistan Universities Academic Staff Association dans le Sindh pour manifester en faveur d’emplois permanents.
Les enseignants avaient été nommés suite à une opération de recrutement et à un processus de sélection qui avait débuté en 2015. Les personnes qui ont obtenu de bons résultats au processus de sélection ont suivi une formation avant d’être nommées, mais seulement sur la base d’un contrat. Le précédent ministre de l’Éducation, Syed Sardar Ali Shah, ainsi que le secrétaire, Qazi Shahid, avaient assuré les enseignants à maintes reprises que leur emploi serait régularisé mais, à chaque fois, les contrats étaient prolongés d’un an. Une baisse du financement de 10% a ensuite été annoncée pour le secteur de l’éducation, et un avis de licenciement a été envoyé aux enseignants pour leur signaler que leur contrat ne serait pas renouvelé, malgré les certificats d’appréciation que de nombreux enseignants avaient reçus pour les féliciter de leurs excellents résultats.
Plusieurs heures après le début de la manifestation, alors que les enseignants n’avaient aucune information de la part du gouvernement, ils ont commencé à se diriger vers le bureau du chef du gouvernement. La police a alors placé des obstacles sur leur passage pour les empêcher d’avancer. Les affrontements ont éclaté entre les manifestants et la police, qui a fait usage de matraques et de canons à eau pour les disperser. Plusieurs manifestants blessés ont été conduits à l’hôpital en ambulance tandis que des enseignants étaient arrêtés par la police.

Licenciement de jeunes médecins qui demandaient le paiement de leur salaire12-08-2019

Le 21 juin 2019, des médecins de l’hôpital public Abbassi Shaheed, à Karachi, ont cessé le travail dans le service ambulatoire pour manifester devant le bureau du directeur afin de demander le paiement de leurs salaires et prestations en retard de dix mois. Ces arriérés de salaire concernaient plus de 300 médecins, jeunes diplômés et internes.
La direction de l’hôpital a réagi en licenciant dix de ces employés, après quoi les médecins ont démissionné collectivement. La Young Doctors’ Association (Association des jeunes médecins – YDA) a mis fin à la manifestation, la direction de l’établissement ayant promis de régler le problème avant le 12 août.
Le maire de Karachi et l’entité publique Karachi Metropolitan Corporation, qui est chargée de la gestion de l’hôpital, avaient déjà annoncé le paiement des arriérés avant le 1er avril, suite à des manifestations du même ordre en mars, mais ils n’avaient pas tenu leur promesse.

Violences de la police contre des enseignants licenciés05-08-2019

Le 5 août 2019, lors d’une manifestation d’enseignant(e)s, la police a frappé des participants avec des matraques et a arrêté plusieurs d’entre eux pour les empêcher de se rendre au bureau du chef du gouvernement.
Les enseignants de l’éducation préscolaire organisaient des sit-in et suivaient une grève de la faim depuis le mois précédent. Ils avaient été embauchés en 2009 sur une base contractuelle pour le Programme d’éducation préscolaire de la province du Sindh, dans le cadre de la politique de l’éducation nationale de 2009. Initialement, environ 300 enseignants avaient été nommés sur cinq districts pour enseigner dans 30 centres d’éducation préscolaire. Or, le 30 juin 2019, ils ont été informés que le Programme prenait fin et que la province n’avait plus besoin de leurs services.
Le 9 juillet, les enseignants ont organisé un sit-in au Karachi Press Club et annoncé une grève de la faim jusqu’à ce que le gouvernement réponde favorablement à leur demande d’embauche définitive.
Deux semaines plus tard, d’après le syndicat des enseignants de l’éducation préscolaire Ittihad Sindh, aucun représentant du gouvernement du Sindh n’avait pris la peine de se rendre sur leur sit-in ni d’écouter leurs revendications. C’est pourquoi, le 22 juillet, ils ont décidé de remettre directement leurs réclamations au gouvernement du Sindh, et d’aller dans la « Zone rouge », le quartier du gouvernement, dont l’accès était limité. Selon les informations, la police du Sindh aurait arrêté environ 24 enseignants qui manifestaient en avançant vers la Zone rouge.
Le 5 août, la situation n’ayant toujours pas progressé, les enseignants ont essayé de défiler en direction du bureau du chef du gouvernement mais, là encore, la police les a empêchés d’entrer dans la Zone rouge. Après des affrontements avec la police, ils ont commencé à avancer vers le centre artistique Pakistan Arts Council Chowk, à proximité du bâtiment de l’Assemblée du Sindh. La police a arrêté plusieurs enseignants qui avaient pénétré dans la Zone rouge. Au moins deux enseignants ont été blessés lors des affrontements avec la police du Sindh. Les enseignants arrêtés ont été libérés un peu plus tard.

Harcèlement de syndicalistes chez State Life Insurance Company01-03-2019

En 2019, le gouvernement a déclaré que la compagnie d’assurances pakistanaise State Life Insurance Corporation (SLIC) relevait des services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
, ce qui plaçait la compagnie sous le coup de la loi de 1952 sur les services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
, qui a été fréquemment invoquée pour limiter les activités de syndicalisation et de négociation des syndicats au Pakistan – une tactique vivement critiquée par l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
.
En février, l’entreprise a licencié 100 employé(e)s dans le cadre de ses plans de privatisation, ce qui a entraîné la contestation de la Federation of Field Workers Association (Fédération de l’association des travailleurs de terrain – FFWA) et de la Pakistan Bank Insurance Employees’ Federation (Fédération des employés de banque et d’assurance du Pakistan – PBIFEF). 
C’est à la suite de ces protestations que le gouvernement a déclaré que la SLIC offrait un service essentiel, autorisant ainsi la compagnie à limiter les activités des syndicats.
La direction locale a alors mis à pied cinq responsables syndicaux et adressé une lettre au personnel l’enjoignant de mettre fin à toute activité syndicale. Le tribunal national des relations de travail a ordonné leur réintégration, mais la compagnie n’a pas tenu compte de cette décision de justice et a lancé des actions agressives manifestes à l’encontre du personnel ainsi qu’une campagne antisyndicale.

Sakrand Sugar Mills refuse de reconnaître un syndicat27-02-2019

La direction de la raffinerie de sucre Sakrand Sugar Mills a refusé de reconnaître le syndicat du personnel, de le rencontrer et de négocier ses revendications, comprenant notamment le paiement d’un salaire minimum légal.
Le 27 février 2019, le syndicat de Sakrand Sugar Mills, affilié à la fédération des raffineries de sucre Sindh Sugar Mills Workers’ Federation (SSMWF), a organisé un rassemblement devant la raffinerie pour faire entendre ses revendications, la direction ayant refusé de le rencontrer. En représailles, la direction a empêché huit dirigeants syndicaux d’accéder à la raffinerie, dont le président et le secrétaire général, et a commencé à faire pression sur les travailleurs/euses pour les inciter à quitter le syndicat.

Arrestations et utilisation de canons à eau et de matraques pendant une manifestation d’enseignants04-01-2018

Les enseignant(e)s ont continué de manifester pour demander le versement des salaires qui ne leur avaient pas été payés quelques années auparavant, et ils ont de nouveau fait face à la répression. Le 23 novembre 2017, plusieurs dizaines d’enseignants du secteur public du district de Ghotki ont défilé en direction du bâtiment de l’Assemblée du Sindh en signe de protestation. La police les a frappés à coups de matraque pour les empêcher d’avancer. Les manifestants et les responsables de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. d’enseignants Teachers’ Action Committee ont indiqué que plus d’une dizaine d’enseignants avaient été blessés. Certains d’entre eux ont également été arrêtés et ont été rapidement libérés.
Une autre manifestation a eu lieu le 20 décembre. Tandis que les enseignants qui manifestaient essayaient d’avancer en direction du secrétariat de la province du Sindh, la police est intervenue et a une nouvelle fois utilisé des matraques et des canons à eau pour les faire reculer. Une quarantaine de personnes ont été arrêtées. Les enseignants demandaient, en plus du versement rétroactif de leur salaire, un statut d’employé permanent.
Le 25 décembre, plusieurs centaines d’enseignants se sont de nouveau rassemblés devant le Club de presse de Karachi (KPC) pour solliciter la régularisation de leur emploi. Ils ont essayé de se diriger vers le bureau du chef du gouvernement, mais les agents de police postés sur les routes environnantes les ont dispersés à coups de matraque et en utilisant des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Une enseignante, Farzana, s’est évanouie sous l’effet des gaz lacrymogènes et un enseignant a été blessé au nez en recevant un coup de matraque. Un des enseignants a été frappé si violemment à la tête qu’il n’arrêtait pas de saigner.
La police a utilisé les mêmes tactiques au cours d’une autre manifestation, le 4 janvier 2018, et près de 60 enseignants ont été arrêtés. Quelques heures plus tard, lors d’une réunion avec les représentants des enseignants, le chef du gouvernement a accepté toutes leurs revendications sans condition, qui allaient ainsi bénéficier à 33.000 enseignants.
Le chef du gouvernement Murad Ali Shah a qualifié l’action de la police d’inacceptable. Avec le ministre de l’Intérieur, Sohail Anwar Siyal, ils ont ordonné la libération immédiate des enseignants détenus et ont engagé des poursuites contre les agents de police qui avaient fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes.

Discrimination à l’encontre de dirigeants syndicaux élus31-10-2017

Après l’élection de Muhammad Farooq Hassan à la tête du syndicat de l’entreprise Metro-Habib Cash & Carry Pakistan, la société a cessé de lui verser son salaire à partir d’octobre 2017. Le militant syndical Iqtidar a subi le même sort.
Aucun problème disciplinaire n’a été signalé, et la direction n’a pas non plus donné de raison pour expliquer ce qui était arrivé, apparemment aux seuls Hassan et Iqtidar. Les multiples tentatives de discuter avec la direction sont restées vaines. Hassan et le syndicat d’entreprise Metro Habib Workers’ Union organisaient activement leurs membres lors du dernier cycle de négociation collective, qui a abouti à une nouvelle convention avec la direction en juin 2017. Le syndicat en conclut que l’unique raison à l’origine de la suspension de salaire est la discrimination antisyndicale.

Arrestation du dirigeant syndical des conducteurs de trains27-10-2017

Le 24 octobre 2017, Junaid Awan, le secrétaire général de la division de Karachi du syndicat des employés des chemins de fer Pakistan Railway Workers Union (PRWU), a été arrêté et placé en garde à vue pendant trois jours. Le 27 octobre, un magistrat a ordonné que le dirigeant du syndicat reste en détention provisoire pour une période de trois jours supplémentaires.

Son arrestation faisait suite à une réunion tenue le 7 octobre visant à demander le retour des trains rapides Shah Latif et Mehran qui avaient été supprimés. L’avocat d’Awan a déclaré que la réunion avait été organisée avec la permission des autorités ferroviaires. Awan était détenu au titre de la loi sur la lutte contre le terrorisme et de l’ordonnance des autorités de réglementation des chemins de fer. Son « délit », semble-t-il, était d’avoir perturbé le service ferroviaire et d’avoir critiqué le ministre des Chemins de fer.

La police fait usage de matraques et de canons à eau contre des enseignants lors d’une manifestation19-09-2017

Le 13 septembre, les enseignant(e)s qui manifestaient contre le non-paiement de leur salaire devant le Club de presse de Karachi ont reçu des coups de matraque et des jets de canon à eau. Plus de 7500 enseignants embauchés en 2012 n’avaient pas été payés pendant leurs 16 premiers mois de travail. Suite aux manifestations de mars et juillet 2017, les autorités de la province du Sindh avaient promis de verser les salaires impayés avant la fête de l’Aïd, en septembre, et les enseignants ont voulu rappeler aux autorités d’honorer leur promesse.

L’intention des enseignants était de défiler jusqu’au bureau du chef du gouvernement mais la police, équipée de matériel anti-émeute, les en a empêchés, faisant usage de canons à eau et de matraques contre les manifestants qu’elle ne parvenait pas à dissuader de défiler. Des scènes montrant des enseignants en train de recevoir des coups de matraque et des jets violents de canons à eau ont fait le tour des chaînes de télévision. Les participants ont signalé que deux enseignants avaient été blessés et trois autres arrêtés lors de la manifestation.
Une autre manifestation a eu lieu le 19 septembre, pendant laquelle la police a de nouveau utilisé des canons à eau et des matraques. Vingt enseignants ont été arrêtés.

Emprisonnement de conducteurs de trains en grève25-07-2017

Quatre conducteurs de trains qui avaient participé à une grève le 23 juillet 2017 ont été arrêtés pour terrorisme et cités à comparaître le 25 juillet au tribunal antiterroriste, qui les a placés en détention provisoire pour 14 jours.
Le syndicat de conducteurs de trains Train Drivers Welfare Association (TDWA) a décidé d’organiser une grève illimitée pour faire entendre ses revendications, parmi lesquelles l’amélioration des grilles de salaire des employé(e)s des chemins de fer, le paiement des heures supplémentaires ou encore la réintégration des collègues licenciés. Le dirigeant de la TDWA, Irfan Iqbal, a indiqué que le syndicat avait lancé un appel à la grève parce que le ministre des Chemins de fer, Saad Rafique, était resté indifférent aux demandes des conducteurs de trains. Il a ajouté que le gouvernement leur avait promis de payer les heures supplémentaires mais qu’il n’avait pas tenu sa promesse.
Au moment de leur arrestation, les conducteurs de trains expliquaient aux autres travailleurs la raison de la grève et les exhortaient à y participer. C’est l’unique raison pour laquelle ils étaient accusés de « terrorisme », mais le service des chemins de fer a affirmé que leurs actions avaient provoqué « la peur et la panique ». Apparemment, la police recherchait un cinquième conducteur.
Malheureusement, les tactiques d’intimidation semblent avoir fonctionné, et la grève a pris fin au bout de dix-huit heures ; il a été signalé que l’arrestation de collègues de différentes villes au titre des lois antiterroristes a peut-être également contribué à la fin de la grève, parallèlement aux tactiques brutales des autorités ferroviaires. Par ailleurs, la décision de la direction des chemins de fer de faire appel à des conducteurs contractuels et à des jeunes conducteurs serait une des raisons pour lesquelles la grève n’a pas porté ses fruits. Il n’y a pas eu de proposition de négociation.

Les infirmières non autorisées à organiser un rassemblement07-06-2017

Les autorités locales et la police ont refusé de donner aux infirmières en grève la permission d’organiser un rassemblement à Quetta le 7 juin 2017, au titre de l’article 144 du Code pénal. Les autorités recourent fréquemment à l’article 144 pour empêcher les manifestations et les rassemblements.
Les infirmières employées dans les hôpitaux publics étaient en grève depuis trois jours pour demander au gouvernement d’accepter leurs revendications. La grève était organisée à l’appel des syndicats d’infirmières Nurses Action Committee (NAC) et Balochistan Nurses Association (BNA), frustrés par le fait que le ministère de la Santé manque systématique à ses promesses à l’égard de ces revendications, particulièrement en ce qui concerne les indemnités professionnelles de santé.

Interdiction d’une grève des personnels de santé10-05-2017

Les autorités du district de Peshawar ont rejeté la grève que les personnels de santé voulaient organiser, s’appuyant sur l’article 144 du Code pénal (relatif aux rassemblements illégaux) qui interdit les grèves dans les hôpitaux de la ville et sur les principales voies d’accès.
Le Conseil des personnels de santé avait prévu une grève le 10 mai 2017 au sujet des indemnités des auxiliaires médicaux et de la mutation de certains membres du personnel hospitalier. Les forces de police ont été déployées dans les hôpitaux du district peu après la mise en œuvre de l’article 144, et la manifestation s’est rapidement transformée en sit-in. La grève a continué dans trois hôpitaux.
Des poursuites judiciaires ont été engagées contre plusieurs organisateurs de la grève, sous la forme d’un « Premier rapport de renseignements » déposé au bureau de police. Suite à cette mesure, les personnels de santé se sont remis en grève pour demander le retrait de ce Premier rapport et l’annulation des mutations récentes imposées à certains employé(e)s de santé. Un rassemblement de protestation a eu lieu au parc Jinnah sous l’égide de l’organisme All Employees Coordination Council (Conseil de coordination de tous les employés). Le président du Conseil de coordination, Aslam Khan, s’est exprimé pendant le rassemblement, de même que le secrétaire général Roidar Shah, le secrétaire général du syndicat d’auxiliaires médicaux Paramedical Association, Luqman Gul, le président du syndicat des employés des autorités locales Local Government Employees Union, Malik Naveed, le président du syndicat des employés de bureau All Pakistan Clerks Association pour la province, Sareer Khan, ainsi qu’Adnan Azmat et des représentants du syndicat des employés de l’assainissement Sanitation Workers Union.
Les responsables du ministère de la Santé ont finalement proposé de négocier leurs revendications, et le rassemblement s’est dispersé pacifiquement.

Action antisyndicale et arrestation massive de travailleurs hôteliers31-01-2017

Soixante-trois membres et responsables du syndicat du Quetta Serena Hotel ont été arrêtés le 30 novembre alors qu’ils étaient rassemblés pacifiquement devant l’hôtel pour protester contre le fait que des membres du syndicat n’avaient pas été autorisés à entrer dans l’hôtel pour travailler.

La veille, le syndicat avait organisé un rassemblement au Club de la presse de la ville de Quetta pour dénoncer l’attitude antisyndicale de la direction de l’hôtel. Les employé(e)s qui se sont rendus au travail le lendemain du rassemblement ont reçu des préavis de mesures disciplinaires (pour se « justifier ») et se sont vu refuser l’accès à l’hôtel. Les travailleurs syndiqués qui se trouvaient à l’intérieur de l’hôtel les ont rejoints pour demander à la direction pourquoi leurs collègues n’étaient pas autorisés à travailler. En guise de réponse, la direction a appelé la police, qui a arrêté 63 travailleurs.

Depuis juillet 2015, le syndicat demandait des négociations sur les propositions relatives à une nouvelle convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
. Au lieu de négocier avec les représentant(e)s des travailleurs reconnus, la direction a signé un accord illégal avec un groupe de travailleurs individuels en octobre 2015 puis elle a commencé à harceler les membres et les responsables syndicaux.

Le syndicat a reçu le soutien de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), qui a organisé une campagne. Début janvier, l’UITA a signalé que les 63 employés avaient été réintégrés. La direction n’avait pas engagé de poursuites ni mené à bien de procédure disciplinaire, et la Haute Cour de la province avait annulé une précédente décision du tribunal du travail – dont la direction de l’hôtel était à l’origine, visant à interdire toute activité syndicale au sein de l’hôtel. Le syndicat a continué à demander des négociations concernant une nouvelle convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
.

Arrestation d’employés de l’enseignement pendant une grève 25-10-2016

Le 25 octobre 2016, la police a arrêté huit enseignants qui participaient à une manifestation devant la Direction générale de l’éducation (FDE), à Islamabad. Plus d’une centaine d’enseignant(e)s payés à la journée, ainsi que des personnels non enseignants protestaient contre le non-versement de leur salaire et demandaient des contrats réguliers.

Les représentant(e)s des enseignants, avec à leur tête Ahsan Bangash, Ahsan Sikandri, Nadeem Turi et Fahad Mairaj, ont signalé que les fonctionnaires du gouvernement avaient fait usage de la force contre les enseignants.

Les enseignants ont ensuite été libérés, après l’intervention d’Ali Awan, le dirigeant de l’opposition membre de l’autorité municipale Islamabad Metropolitan Corporation.

Licenciement de travailleurs qui demandaient une augmentation de salaire10-10-2016

En octobre 2016, Schneider Electric a licencié 17 employés qui demandaient une augmentation de salaire et le statut de travailleur permanent. En effet, ils étaient tous sous contrat alors qu’ils travaillaient pour Schneider depuis trois à 12 ans. La loi stipule que toute personne qui travaille plus de neuf mois pour le même employeur peut prétendre au statut de travailleur permanent. En tant que travailleurs temporaires, ils n’avaient pas droit à diverses prestations et leur salaire oscillait entre 113 USD et 151 USD.

Un des employés licenciés, Waqas Riaz, a signalé qu’il avait reçu sa lettre de licenciement le 10 octobre à son domicile. Il travaillait à l’entreprise depuis presque deux ans. Au cours des mois précédents, ses collègues et lui avaient demandé à la direction de leur accorder le statut de travailleur permanent et d’augmenter leur salaire. La direction a refusé et, face à la résistance des employés et au durcissement de leur position, elle les a licenciés.

Arrestation d’une centaine de grévistes qui réclamaient de meilleurs salaires29-09-2016

La police de Banda Daud Shah a arrêté plus d’une centaine d’employé(e)s de la compagnie pétrolière et gazière hongroise MOL Pakistan qui manifestaient à l’entrée principale de l’usine centrale de traitement, à Makori, le 29 septembre 2016. Les ouvriers journaliers étaient en grève depuis plusieurs semaines pour demander de meilleurs salaires et des emplois permanents.

Comme les employés bloquaient l’entrée principale de l’usine, ce qui limitait le mouvement des véhicules de MOL Pakistan, l’entreprise a appelé la police, qui est intervenue et a arrêté plus d’une centaine de manifestants. Les travailleurs ont été emmenés à divers postes de police du district pour être interrogés.

Ces arrestations ont indigné les habitants locaux, qui sont descendus dans la rue et ont barré la route entre Kohat et Bannu pour demander la libération immédiate et sans condition des travailleurs. Les résidents reprochaient à MOL Pakistan d’exploiter leurs travailleurs, de ne pas respecter leurs droits et de leur refuser des emplois permanents – depuis de nombreuses années.

Harcèlement de membres syndicaux chez PepsiCo01-07-2016

Le syndicat des employé(e)s de PepsiCo, qui représente 650 travailleurs à PepsiCo Pakistan, a été reconnu officiellement et habilité à mener des négociations collectives en juillet 2016, mais l’entreprise refuse systématiquement de reconnaître le syndicat et de tenir compte de ses revendications. Au contraire, PepsiCo a harcelé les responsables syndicaux et les a menacés d’entreprendre des procédures disciplinaires, en s’appuyant sur de fausses accusations. Le président du syndicat a été muté sur un autre site pour éviter tout contact avec les membres. L’entreprise a également enregistré un syndicat national fictif qui prétend représenter les travailleurs sur deux sites différents, dans le but de déstabiliser les employés de Lahore qui demandent une convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
négociée. Les membres du syndicat se voient refuser les heures supplémentaires et subissent des pressions pour quitter le syndicat.

Les travailleurs avaient initialement créé un syndicat en réaction au recours abusif au travail précaire par l’intermédiaire de recruteurs, qui empêche les personnes présentes depuis des années dans l’entreprise d’obtenir un emploi permanent. En mars 2016, sur les 1500 employés que comptait l’usine, seuls 134 avaient un emploi permanent.

Début février 2017, les travailleurs manifestaient toujours contre le harcèlement incessant des membres syndicaux.

Licenciement de travailleurs qui demandaient la sécurité au travail16-05-2016

Environ 360 travailleurs des chantiers de démantèlement de navires ont été licenciés le 16 mai 2016, en représailles à la plainte qu’ils avaient déposée contre leurs employeurs au sujet des accidents du travail et des décès survenus sur ces chantiers au Pakistan.

Au moins 15.000 personnes travaillent dans le secteur du démantèlement de navires au Pakistan, dans des conditions de travail dangereuses et déplorables, qui génèrent un nombre alarmant d’accidents et de décès.

Toutes les étapes de la démolition de navires sont très dangereuses, notamment l’exposition aux rayons X, l’oxycoupage, la manipulation de substances chimiques, le désamiantage, le déplacement de plaques de fer et d’acier et les émanations de gaz toxiques. Or, les travailleurs effectuent ces tâches sans formation ni matériel de sécurité. En mars 2016, par exemple, Muhammad Asif, âgé de 28 ans, est décédé dans l’incendie qui s’est déclaré à son poste de travail. Deux mois plus tard, Shahid Khan, un jeune homme de 22 ans, a été tué sur le coup lorsqu’une plaque de fer est tombée sur lui.

Non seulement ces ouvriers effectuent des travaux dangereux mais, de surcroît, ils n’ont pas accès à des points d’eau potable ni à des toilettes. Presque tous travaillent sans contrat officiel, gagnent des salaires très faibles, sont contraints de faire des heures supplémentaires, sans bénéficier du système de sécurité sociale mis en place par le gouvernement. Ils sont recrutés par des intermédiaires, connus au niveau local sous le nom de « jamaadars », qui se soucient peu des lois du travail.

Suite à ces licenciements, la National Trade Union Federation (Fédération syndicale nationale – NTUF) a organisé une grève de deux jours, qui a donné lieu à la réintégration des travailleurs, sans perte de salaire. Les représentants des travailleurs ont continué d’exiger de meilleures normes de sécurité et de meilleures conditions de travail.

Une enquête révèle que la plupart des travailleurs sont privés de droits syndicaux fondamentaux01-05-2016

Le gouvernement du Pakistan a publié son Enquête annuelle sur la main-d’œuvre pour 2014-2015 juste à temps pour le 1er mai 2016. Il apparaît que la plupart des travailleurs/euses du secteur de la l’agriculture et de la pêche n’ont pas le droit de créer un syndicat au titre des lois sur les relations de travail. De même, d’après le précédent ministre des Finances, Hafiz A. Pasha, seulement 1 à 2% de travailleurs du secteur de l’industrie sont syndiqués. Un rapport de la Confédération des travailleurs du Pakistan indique que le niveau global des adhésions syndicales s’élève à environ 3% de la main-d’œuvre.

Pour Abdul Lateef Nizamani, le président du syndicat des travailleurs de Wapda Hydroelectric, une des raisons principales du très faible niveau de syndicalisation du pays s’explique par la privatisation, au fil des années, de ce qui était considéré auparavant comme des services publics, qui comptaient un nombre important de membres syndicaux. Un autre phénomène plus récent est l’augmentation du recours au travail temporaire, qui restreint la possibilité des travailleurs de former des syndicats.

Deux employés tués et huit blessés lors d’une manifestation contre la privatisation09-02-2016

Le 2 février 2016, des agents du groupe paramilitaire Pakistan Rangers ont tiré sur des employé(e)s de la compagnie aérienne Pakistan International Airlines (PIA) qui manifestaient, faisant deux morts et au moins huit blessés.

L’alliance syndicale formant le Comité d’action conjoint de PIA, manifestait contre les projets de privatisation depuis plus d’une semaine, craignant la suppression de nombreux emplois. Au lieu d’engager des négociations, cependant, le 1er février – la veille de la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
prévue – le gouvernement a rendu la loi sur les services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

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applicable aux employé(e)s de PIA pendant six mois. Ce faisant, il les empêchait de mener une quelconque action syndicale et, en outre, toute personne participant à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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risquait d’être licenciée, d’avoir une amende ou une peine d’emprisonnement.

Les travailleurs étaient tout de même déterminés à poursuivre leur mouvement, mais lorsqu’ils se sont rassemblés pour manifester pacifiquement, des agents des services répressifs étaient sur place, parfaitement équipés pour réprimer leur manifestation avec force. Des reportages télévisés ont montré des agents de police et des Rangers en train d’utiliser des matraques, des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Des témoins oculaires et des journalistes ont entendu des coups de feu en direction des manifestants non armés lors des heurts avec les Rangers. Les deux employés de PIA qui ont été tués s’appelaient Enayat Raza et Saleem Akbar.

Le 3 février, aux premières heures du jour, les Pakistan Rangers ont placé en garde à vue M. Hidayat Ullah, le président du groupe Peoples Unity des employés de PIA, M. Zameer Chandio, le vice-président, ainsi que deux dirigeants syndicaux du quartier résidentiel des employés de PIA, M. Mansoor Dhillo et M. Saifullah Larak. Des riverains ont signalé que des Rangers étaient arrivés dans la nuit en camion et qu’ils étaient restés devant l’enceinte de la compagnie aérienne. Ensuite, des agents en civil ont fait irruption dans les maisons, emmené les dirigeants syndicaux, qu’ils ont fait monter dans les camions. Les autorités ont nié ces arrestations, et les quatre syndicalistes ont été libérés six jours plus tard par des hommes non identifiés.

Le Comité d’action conjoint a mis fin à la grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

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le 9 février, après que le gouvernement a accepté de négocier.

Travailleurs emprisonnés pour avoir contesté des licenciements illégaux chez Philip Morris06-01-2016

Le 6 janvier 2016, 35 travailleurs ont été arrêtés dans la ville de Mardan pour avoir pacifiquement protesté contre le renvoi soudain de 141 salariés dans une filiale pakistanaise du géant du tabac, Philip Morris International. Le personnel a été informé des licenciements massifs le 21 novembre 2015, à son arrivée au travail.
Avec le soutien du syndicat local, dont le président, Abrar Ullah, figurait parmi les personnes arrêtées, les travailleurs ont organisé une série de protestations continues devant les portes de l’usine après le refus de la direction de discuter des licenciements et alors qu’elle faisait pression sur le personnel pour qu’il accepte les renvois illégaux. Pour accroître encore la pression, la police a été appelée à la porte de l’usine lorsque la manifestation a débuté.
Le 6 janvier, les travailleurs se sont réunis avec leurs responsables syndicaux pour présenter un cahier de revendications à la direction. La police est arrivée et a arrêté 35 manifestants en vertu de la Loi sur le maintien de l’ordre qui autorise une détention pouvant aller jusqu’à 90 jours sans accusation.
En marque de solidarité, une délégation de la Pakistan Food Workers Federation (PFWF) a manifesté devant le poste de police à la suite de ces arrestations massives. Les travailleurs arrêtés ont alors été transférés à la prison de Bannu, à 250 kilomètres de Mardan, tristement connue pour héberger des militants talibans.
Grâce à une action urgente coordonnée par l’UITA et des associations de travailleurs de l’alimentation, les 35 personnes ont été relâchées le 10 janvier.

Des représentants des travailleurs licenciés pour avoir exigé des droits28-11-2015

Au cours de la dernière semaine de novembre 2015, 88 salariés de la Denim Clothing Company (DCC) – une usine qui fabrique des vêtements pour des marques internationales comme H&M et Primark – ont été renvoyés pour avoir exigé leurs droits.
Le personnel ne disposait d’aucune sécurité sociale, assurance ou installations médicales, et était faiblement rémunéré sans connaître la date du versement des salaires. Il a donc décidé de présenter ses préoccupations à la direction. Le 26 novembre, les travailleurs ont organisé une réunion au cours de laquelle ils ont donc désigné cinq représentants pour mener les discussions avec la direction. À midi, l’équipe s’est dirigée vers la direction, mais n’a jamais repris le travail. Les membres de l’équipe avaient été renvoyés sur-le-champ.
En marque de solidarité, 83 collègues se sont adressés à la direction pour exiger la réintégration de leurs cinq représentants et ont, eux aussi, été immédiatement licenciés.

Des opérateurs de métiers à tisser mécaniques se voient refuser le droit de négocier18-09-2015

Deux mois et demi après la signature d’un accord assurant à des opérateurs de métiers à tisser mécaniques de Faisalabad le début de négociations sur les salaires et les droits du personnel, aucune réunion n’avait encore eu lieu. Le 18 septembre 2015, le Labour Qaumi Movement (LQM) avait prévu une longue marche pour mettre en évidence leurs revendications et l’avait annulée lorsqu’il avait reçu l’assurance que leurs préoccupations seraient prises en considération. En décembre, la direction de l’usine n’avait toujours pas consenti à la moindre réunion. Les seules sanctions que les autorités du district ont imposées à l’entreprise étaient de petites amendes.

Action disciplinaire à l’encontre de dirigeants syndicaux15-08-2015

En août 2015, la direction de l’Institut pakistanais des sciences médicales (Pims) a décidé de prendre une action stricte à l’encontre de 18 employés qui avaient mené une action pour protester contre une décision de changement de statut de l’institut. Une loi passée en 2013 avait conféré à l’institut un statut universitaire, modifiant ainsi celui de ses salariés de fonctionnaires à travailleurs du secteur privé.
Le président du Pims United Action Committee, Mohammad Riaz Gujar, a expliqué qu’ils protestaient au nom du personnel et des patients. Pims, qui était précédemment un hôpital public, était devenu une institution autonome et avait fortement augmenté ses tarifs. Les autorités hospitalières brandissaient la menace de licenciements.

Shell réagit à la syndicalisation en déployant des troupes16-06-2015

Au Pakistan, la société pétrolière multinationale Shell a toujours cherché à empêcher son personnel de se syndiquer. Les travailleurs de l’usine de mélange de lubrifiants de Shell Pakistan située à Keamari (Karachi) avaient déjà tenté de faire enregistrer leur syndicat de travailleurs d’Insaf Shell Pakistan en 2013. Shell avait fait appel de cet enregistrement en arguant que les 300 travailleurs contractuels n’étaient pas officiellement des salariés de Shell.
Toutefois, avec le soutien de la Pakistan Federation of Chemical, Energy, Mine, and General Workers’ Union (PCEM), les 300 travailleurs ont obtenu un contrat permanent et le 16 juillet 2015, le bureau d’enregistrement pakistanais des syndicats a rejeté l’appel introduit par la direction et a autorisé la poursuite de la procédure d’enregistrement de l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale.
Néanmoins, plutôt que de reconnaître le nouveau syndicat et de négocier une nouvelle convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
, la direction de Shell Pakistan a introduit un autre appel devant le bureau national d’enregistrement des syndicats à Islamabad pour empêcher la tenue d’un scrutin syndical sur le lieu de travail. Ce second appel a également été rejeté le 30 octobre.
Mais, plutôt que de permettre à ses travailleurs de se prononcer sur la présence d’un syndicat, Shell Pakistan a déployé des éléments paramilitaires au sein de l’usine le 17 novembre. L’entreprise a engagé 100 nouveaux travailleurs par le biais de sous-traitants et va externaliser le conditionnement des lubrifiants.

Des dirigeants syndicaux sont menacés de poursuites judiciaires pour avoir protesté09-05-2015

Le 9 mai 2015, l’Autorité en charge du développement de l’eau et de l’électricité a déposé une plainte contre l’All Pakistan Wapda Hydro Electric Central Labour Union (APWHECLU) en réaction à un rassemblement contre la privatisation organisé quelques jours auparavant. Le premier rapport d’information fourni à la police cite 18 personnes – y compris les dirigeants syndicaux – à l’origine de nuisances. Il a été pris acte du rapport en vertu de trois sections du Code pénal, dont la section 188, qui prévoit une peine allant jusqu’à un mois de prison, une amende de 6.000 roupies pakistanaises, voire les deux, pour toutes personnes arrêtées pour « enfreinte d’un ordre promulgué par un fonctionnaire fonctionnaire Employé civil du secteur public qui travaille dans un ministère ou une administration. Les types d’employés entrant dans cette catégorie varient d’un pays à l’autre. Nombreux sont les travailleurs du secteur public qui ne sont pas considérés comme des fonctionnaires.  ». La peine de prison peut être prolongée jusqu’à six mois si la désobéissance à l’ordre peut causer du tort à des vies humaines ou à la santé.
Osama Tariq, le secrétaire général adjoint de l’APWHECLU, qui figurait parmi les 18 personnes citées dans le rapport, pensait que c’était un moyen de dissuader les militants de continuer de mener leur campagne contre la privatisation des sociétés de distribution d’électricité puisque l’ordre serait invoqué pour les empêcher de mener de futures manifestations.

Khurshid Ahmed, le secrétaire général de l’APWHECLU, a souligné que l’unique chose que désirait le syndicat était que le gouvernement entame le dialogue et s’occupe des préoccupations des travailleurs à propos de la proposition de privatisation.

L’adhésion syndicale au plus bas30-04-2015

À en croire le rapport, Status of Labour Rights in Pakistan : 2014, publié le 30 avril 2015 par l’Institut pakistanais d’éducation et de recherche ouvrières (Piler), à peine un pour cent de la main-d’œuvre du pays est syndiquée. D’autres organisations donnent des statistiques différentes, mais toutes indiquent un niveau de syndicalisation très faible. Lors du rassemblement pour le Premier mai, la secrétaire générale de la All Pakistan Trade Unions Federation (APTUF), Aima Mehmood, a estimé que cinq pour cent des travailleurs du Pakistan étaient organisés, alors que pour les travailleuses, la proportion tombait à un pour cent – d’autres pensent que c’est plutôt deux pour cent.

Piler, l’APTUF et d’autres estiment que ce faible niveau de syndicalisation est dû à la piètre application de la législation et au manque de respect des normes de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
. La prévalence du secteur informel joue aussi un rôle primordial. Gul Rehman, président du Mouvement pour les droits des travailleurs, a prononcé un discours le 7 octobre 2015, à l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent dans lequel il a déclaré que plus de 75 % des travailleurs pakistanais étaient employés dans le secteur informel où le recours aux travailleurs contractuels et à des pourvoyeurs de main-d’œuvre les avait privés de leurs droits fondamentaux. La persistance du travail sous contrainte pour dette a également une influence, au même titre que l’attitude des employeurs qui ignorent purement et simplement les demandes de reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. des syndicats.

La base de données nationale s’oppose aux droits syndicaux de milliers de travailleurs30-04-2015

L’Autorité nationale en charge de la base de données et de l’enregistrement (NADRA) – un service du ministère de l’Intérieur – a célébré la journée du travail en s’opposant au droit fondamental de ses 17.000 agents de former un syndicat. NADRA a refusé de reconnaître l’All Pakistan NADRA Employee’s Union (APNEU), qu’il estime illégal et officieux, en déclarant que toute activité menée par son intermédiaire serait « passible de poursuites conformément à la loi ».
Le 30 avril, le personnel de NADRA a protesté à Karachi pour exiger la reconnaissance reconnaissance Désignation d’un syndicat par un organisme gouvernemental comme agent négociateur représentant les travailleurs au sein d’une unité de négociation, ou fait pour la direction d’accepter que ses travailleurs puissent être représentés collectivement par un syndicat. syndicale. En réponse, la direction a émis une circulaire où il était stipulé « que tous les salariés de NADRA étaient considérés comme appartenant au Groupe des services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
. Conformément à l’article 7-A de la loi de 1952 sur les Services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
au Pakistan, le personnel de NADRA n’a le droit de participer à aucune activité menée par une organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. syndicale en vertu de la Loi sur les relations industrielles. » Toute violation de cette règle serait punissable d’une peine allant jusqu’à un an de prison, plus une amende.
Le secrétaire général du syndicat non officiel, Salman Zuberi, a déclaré qu’ils étaient parvenus à enregistrer l’organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. du personnel de NADRA par l’intermédiaire de la Commission nationale des relations industrielles (NIRC), mais que la direction de NADRA avait fait appel auprès de la Haute Cour d’Islamabad pour qu’elle se prononce contre cette décision et que l’affaire était toujours en cours devant les tribunaux.
Au cours du conflit entre les salariés et la direction, un autre dirigeant de NADRA a démissionné, alors qu’il était chargé de la médiation médiation Procédure de médiation à mi-chemin entre la conciliation et l’arbitrage, où une tierce partie neutre aide les parties en conflit à résoudre un conflit social en leur suggérant des solutions non contraignantes.

Voir arbitrage, conciliation
entre les travailleurs et la direction.

Manifestation de la police réprimée à la matraque19-03-2015

Le 19 mars 2015, plusieurs dizaines de sous-inspecteurs assistants en formation ainsi que des agents gradés des forces de police de la province de Sindh ont été attaqués à la matraque et arrêtés après avoir manifesté devant le Bureau central de la police, au II Chundrigar Road, pour demander le paiement de leurs salaires, qui n’avaient pas été versés depuis plusieurs mois.

Les fonctionnaires de la police, qui venaient de terminer leur formation de sept mois au centre de formation de la police, à Saeedabad, ont déclaré qu’ils n’avaient pas été payés pendant cette période et qu’ils avaient reçu l’ordre de se présenter au centre de formation de Razzaqabad pour suivre une formation d’élite. Indignés de ne pas avoir été payés depuis plus de six mois, les sous-inspecteurs assistants et les agents de police en formation ont décidé de manifester devant le Bureau central de la police, ce qui a provoqué un embouteillage dans la rue la plus commerçante de la ville.

« Nous sommes en formation depuis sept mois sans être payés mais on nous extorque entre 3.000 et 4.000 roupies par mois pour les frais de cantine », explique le sous-inspecteur assistant Taufiq. « Maintenant que nous avons terminé notre stage, on nous demande de suivre une formation d’élite à Razzaqabad, où on va encore nous demander de l’argent ».

D’autres agents de police participant à la manifestation ont précisé que leurs supérieurs les envoyaient faire des stages de formation inutiles pour éviter de leur verser leur salaire.

À mesure que la manifestation avançait, quatre des principaux organisateurs ont été invités à négocier au bureau de l’inspecteur général adjoint. Mais comme ce dernier n’a pas accédé aux demandes des représentants des agents de police, les manifestants, agacés, se sont mis à scander des slogans.

Ne parvenant pas à disperser pacifiquement les manifestants, le personnel de la police municipale, dirigé par le commissaire de police Aftab Nizamani, est intervenu en faisant usage de matraques, et une vingtaine de manifestants ont été emmenés dans divers postes de police pour être placés en détention. Les agents de la police municipale ont traîné les manifestants jusqu’à leurs véhicules, déchirant leurs vêtements, pendant que l’échauffourée continuait devant le bureau principal de police.

Des surveillants de prison violentés et arrêtés par la police pendant une manifestation17-02-2015

Le 17 février 2015, la police a utilisé des matraques et des gaz lacrymogènes pour disperser les employés du service pénitentiaire qui manifestaient devant l’Assemblée provinciale du Khyber Pakhtunkhwa pour protester contre leur licenciement prononcé la veille. Les employés ont bloqué le passage de Khyber pendant plusieurs heures pour exprimer leur mécontentement. La police a également arrêté plusieurs manifestants.

Les autorités du Khyber Pakhtunkhwa ont annulé la nomination de 796 surveillants de prison dans les centres pénitentiaires de la province suite aux critiques émises à l’Assemblée par les législateurs de la province appartenant au parti dirigeant Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI) au sujet des irrégularités qui se seraient produites au cours des recrutements.

Les manifestants ont expliqué qu’ils avaient été nommés le 22 janvier 2015, mais qu’ils avaient été licenciés par le gouvernement de la province le 16 février, et que leur contrat de travail avait été résilié, en raison de divergences internes avec les députés du PTI.

Comme les employés refusaient d’ouvrir le passage tant qu’ils n’étaient pas assurés d’être réintégrés, la police les a frappés avec des matraques et a lancé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Cependant, les manifestants ont eux aussi répliqué en jetant des pierres sur les policiers. Plusieurs travailleurs ont été blessés lors de ces affrontements.

Arrestation de six grévistes au port de Karachi14-11-2014

Le 14 novembre 2014, 6 grévistes ont été arrêtés pendant une grève au port de Karachi pour soutenir les droits des pêcheurs et des peuples insulaires.

Ils ont été détenus pendant une journée.

Plusieurs organisations nationales de sécurité ont été appelées pour faire cesser la grève et obliger les travailleurs à reprendre le travail.

Huit travailleurs assassinés21-10-2014

Le 21 octobre 2014, la National Trade Union Federation (Fédération syndicale nationale – NTUF) a manifesté devant le Club de la presse de Karachi pour condamner le meurtre de huit ouvriers du Baloutchistan et le harcèlement à l’encontre du travailleur social Abdul Sattar Edhi, qui compte de nombreuses années d’ancienneté.

Des travailleurs/euses du secteur, des militant(e)s politiques et sociaux, ainsi que des étudiant(e)s, ont participé à la manifestation.

Selon le président de la NTUF à Sindh, Gul Rahman, « l’assassinat violent des ouvriers est un acte impardonnable. La classe des travailleurs s’est toujours battue pour les droits démocratiques des nationalités opprimées et a toujours résisté au terrorisme d’État, sous toutes ses formes ».

D’autres participants à la manifestation estimaient que les agressions à l’encontre des ouvriers pour des motifs raciaux ou sectaires visaient essentiellement à créer des divisions au sein du mouvement des travailleurs et à renforcer les tendances régressives. Ils voulaient des mesures de sécurité pour les forces politiques et nationalistes de la province du Baloutchistan et ont exhorté les autorités à mettre fin aux tentatives de division entre la classe des travailleurs et les forces nationalistes de la province. Ils ont par ailleurs demandé une indemnisation d’un million PKR pour les familles des huit ouvriers assassinés et 500.000 PKR pour les blessés.

Dénonçant le vol perpétré au domicile d’Edhi, les participants ont rappelé qu’Abdul Sattar Edhi avait travaillé pour défendre l’humanité, sans tenir compte de la caste, des croyances, de la religion et de l’appartenance ethnique. Ils se sont dits convaincus que, si une personne telle qu’Edhi n’était pas épargnée, alors personne n’était en sécurité dans le pays.

Les ouvriers de chantiers de démantèlement de navires demandent le droit de créer un syndicat07-10-2014

Le 7 octobre 2014, les ouvriers du chantier de démantèlement de navires de Gaddani ont manifesté pour obtenir l’autorisation de créer un syndicat. Ils demandaient également l’assurance de l’emploi, des prestations de vieillesse, la sécurité sociale et un salaire minimum de 20.000 PKR.

Le chantier de démantèlement de navires de Gaddani est considéré comme l’un des sites de travail les plus dangereux du Pakistan, où les travailleurs sont comptés comme du bétail et payés à l’heure à la fin de chaque période de travail de 12 heures.

Interdiction d’adhérer à un syndicat pour une majorité de travailleurs01-09-2014

Pour Karamat Ali, le directeur général du PILER (Institut pakistanais pour l’éducation et la recherche sur le travail), moins d’un pour cent des travailleurs/euses pakistanais adhèrent à un syndicat, étant donné que la loi sur les relations de travail de 1969 limite le droit de liberté syndicale. « Cette loi a privé de nombreux travailleurs du droit de se syndiquer et les amendements adoptés ultérieurement n’ont fait qu’empêcher davantage de travailleurs de bénéficier de ce droit », a-t-il indiqué lors d’une conférence en septembre 2014. Ali a également rappelé qu’il fallait lutter pour protéger les syndicats, garantir au moins un salaire minimum aux travailleurs, et appeler à la formation d’un syndicat national.

Pendant cette même conférence, le juge retraité Rashee A Rizvi a déclaré que les partis politiques n’avaient pas réussi à jouer leur rôle dans le développement des syndicats. Selon lui, les ailes des partis avaient pris place dans les syndicats existants, mais sans jamais essayer de rendre les syndicats opérationnels dans les usines.

Il est particulièrement difficile pour les travailleuses, qui sont presque toutes embauchées sous contrat dans le secteur de l’économie informelle, d’exercer leur droit à la liberté syndicale, dans la mesure où elles n’entrent pas dans le cadre de la législation, qu’elles n’ont pas forcément connaissance de leurs droits et que les autorités ne font pas appliquer leurs droits.

En octobre 2014, la Fédération des travailleuses à domicile a tenu une conférence de presse pendant laquelle la secrétaire générale, Zehra Khan, a précisé que plus de 12 millions de travailleurs et travailleuses à domicile étaient privés de leurs droits fondamentaux au Pakistan.

« Compte tenu de l’évolution de la situation, il devrait y avoir une nouvelle définition des travailleurs, qui spécifie que les travailleurs ne sont pas uniquement présents dans les usines et les entreprises. Cela permettrait d’inclure aussi les travailleurs à domicile », Khan a-t-elle expliqué.

La directrice de Working Women’s Organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. , Aima Mehmood, a signalé que les ouvrières représentaient moins d’un pour cent des adhérents des syndicats et que seulement cinq ou six femmes occupaient des postes de dirigeantes dans les organes exécutifs des syndicats, tandis que les autres n’étaient pas en mesure de bénéficier d’un accès direct aux postes administratifs. « Nous n’arriverons à rien tant que nous ne privilégierons pas les intérêts des personnes ».

La secrétaire générale du syndicat Women Worker Union, Shaheena Kausar, et la présidente de la Confédération des travailleurs du Pakistan, Rubina Jamil, pensent que les inspecteurs du travail ne sont pas sensibilisés aux différences entre les sexes et que le système de notification préalable avantage plus les employeurs que les travailleurs. Kausar dit que son organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. vise à aider les travailleuses à s’élever, en les syndiquant et en leur donnant des compétences en matière de négociation collective. Cependant, Kausar note que le Pakistan n’a toujours pas réussi à faire appliquer la Convention de l’OIT Organisation internationale du travail Structure tripartite créée par les Nations Unies (ONU) en 1919 pour promouvoir de bonnes conditions de vie et de travail. Principale instance internationale chargée de développer et de contrôler les normes internationales du travail.

Voir tripartisme, Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
sur l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes et que les hommes ont un meilleur salaire pour un travail égal.

Le 28 février 2015, le secrétaire général adjoint de la Fédération syndicale nationale, Nasir Mansoor, a signalé qu’environ 98% de la main-d’œuvre totale du Pakistan n’étaient pas autorisés à créer leur propre syndicat. Il a également déclaré que près de 95% des travailleurs n’avaient pas de sécurité sociale.

D’après Mansoor, « le Pakistan a signé des conventions internationales du travail depuis le début, mais les travailleurs attendent toujours de faire valoir leurs droits ».

Les restrictions au droit de créer et d’adhérer à un syndicat résultent du fait que la législation du travail ne reconnaît pas ou ne s’applique pas à ces travailleurs, en raison du caractère informel ou incertain de leur travail.

L’externalisation met en danger la négociation collective dans le secteur privé01-07-2014

En juillet 2014, les syndicats ont fait part de leur préoccupation à l’égard de la pratique de plus en plus courante dans le secteur privé d’embaucher de nouveaux travailleurs/euses avec le statut de contractuels ou par le biais d’agences de recrutement. Ils ont fait remarquer que ce phénomène détériorait la position des travailleurs du secteur privé dans les négociations collectives.

Les travailleurs sous contrat ou embauchés par un tiers ne peuvent pas prétendre aux services et à d’autres prestations telles que l’assurance de santé et les assurances de groupe.

Les syndicats sont d’autant plus inquiets que, suite à la récente privatisation de secteurs appartenant auparavant au gouvernement, notamment les banques et les compagnies d’assurance, la représentation des syndicats dans ces secteurs a été éliminée.

Dix-huit enseignants frappés et arrêtés lors d’une manifestation28-06-2014

Le 28 juin 2014, la police de Khairpur a frappé des enseignant(e)s à coups de matraque pendant une manifestation, avant d’en arrêter au moins 18, alors qu’ils essayaient d’organiser un sit-in devant le domicile du chef du gouvernement de l’État, à Khairpur.

Les enseignants avaient défilé dans les rues de Khairpur jusqu’à la maison du chef du gouvernement pour exprimer leur mécontentement parce qu’ils n’avaient pas reçu leur lettre de nomination bien qu’ils aient réussi l’examen du NTS (New Testing System).

Les victimes demandent la libération immédiate de leurs collègues et appellent le président de la Cour suprême du Pakistan à prendre des mesures d’office au sujet des tortures et des violences perpétrées par la police.

Manifestation de travailleurs contre la mise à pied de quatre dirigeants syndicaux13-05-2014

Plusieurs centaines de travailleurs/euses de l’entreprise publique d’eau et d’électricité, Water and Power Development Authority (WAPDA), ont manifesté dans plusieurs districts du Pakistan le 13 mai 2014 pour protester contre la mise à pied de quatre dirigeants syndicaux du syndicat pakistanais de l’hydroélectricité.

Le président, le secrétaire général et deux cadres du syndicat de l’hydroélectricité de la centrale thermique de Muzaffargarh ont été mis à pied le 12 mai 2014 par le directeur général de la centrale, suite à une manifestation contre le projet de privatisation de la centrale. La manifestation a été organisée le 12 mai parce que c’était également le jour de la visite du ministre de l’Eau et de l’Énergie.

Les manifestants se sont rassemblés autour du convoi du ministre et ont scandé des slogans.

L’ingénieur en chef de la centrale thermique de Muzaffargarh, Khalid Alvi, a été mis à pied et le chef de la sécurité, Omar Malik, a été licencié. Le directeur général, Shoaib Rashid, a également reçu une convocation pour exposer ses raisons.

Les membres du syndicat de l’hydroélectricité de plusieurs districts ont organisé des manifestations pour protester contre la décision de mettre à pied leurs dirigeants.

Le président du syndicat de l’hydroélectricité de la WAPDA, Khursheed Khan, a déclaré : « Si les dirigeants syndicaux ne sont pas réintégrés dans les 24 heures, nous suspendrons l’approvisionnement en électricité des régions fortement peuplées du sud du Punjab ». Il a ajouté qu’il y aurait des manifestations dans les principaux districts et les sièges sociaux divisionnaires des entreprises de production d’énergie de la région.

Il y avait 133 agents de sécurité de service lorsque les membres de la branche du syndicat de l’hydroélectricité de Muzaffargarh ont « enfreint » la sécurité pour encercler le véhicule du ministre.

Le responsable politique Abid Sher Ali a expliqué au journal The Express Tribune que la centrale thermique de Muzaffargarh était devenue la cible de vols de mazout de chauffage et d’électricité. « Nous ne laisserons pas la mafia saboter les efforts réalisés par le Premier ministre Nawaz Sharif pour mettre fin à la crise de l’énergie du pays », a-t-il précisé.

Agression de deux militants syndicaux01-04-2014

En avril 2014, deux militants syndicaux ont été agressés à proximité de Lahore, la capitale du Punjab. Ils faisaient campagne pour défendre les droits des travailleurs/euses réduits en esclavage, dont une grande partie travaille dans les fours à brique des provinces du Punjab (la province la plus riche du Pakistan) et du Khyber Pakhtunkhwa. Le propriétaire d’un four à briques a été accusé de l’agression.

Le Pakistan arrive troisième au classement mondial de la prévalence de l’esclavage (après Haïti et la Mauritanie) et de la présence de l’esclavage en termes absolus (après l’Inde et la Chine). D’après les Nations Unies, en mai 2014, le Pakistan comptait plus de deux millions de travailleurs réduits en esclavage.

« Il n’y a pas un seul four à briques à Lahore et sa banlieue qui n’appartienne pas aux responsables politiques évoluant dans les allées du pouvoir, notamment les assemblées fédérales et provinciales », a souligné Ibn Abdur Rehman, défenseur bien connu des droits humains et président de la Coalition nationale contre le travail forcé.

Discrimination antisyndicale30-04-2013

En avril 2013, la direction de Kraft Foods Pakistan a décrété un lock-out lock-out Forme d’action collective par laquelle la direction refuse de fournir du travail à ses employés ou procède temporairement à la fermeture de son entreprise. contre les membres du Cadbury Pakistan Progressive Employees Union et a attaqué des membres syndicaux lorsque les négociations concernant les salaires, les avantages et la sécurité de l’emploi étaient dans l’impasse. Les mesures disciplinaires imposées au dirigeant syndical Muhammad Saleem avaient pour but de le licencier, en violation de la convention collective convention collective Accord, généralement écrit, qui intègre les résultats de la négociation collective entre les représentants des travailleurs et des employeurs.

Voir négociation collective
en vigueur.

Une compagnie minière refuse de reconnaître un syndicat30-04-2013

Le syndicat de MMC Duddar Mineral Development Company a été enregistré le 23 septembre 2012. Conformément à la procédure légale, le syndicat a remis sa « Charte de revendications » à la direction de MMC Duddar Mineral Development Company en vue des négociations. Or, la direction a refusé de reconnaître la nature représentative et légale du syndicat ; au contraire, des membres et dirigeant(e)s du syndicat ont été harcelés. Les mineurs ont entamé une grève, en suivant la procédure légale, et ont obtenu une augmentation des salaires et une amélioration des heures de travail. Cependant, la direction refuse toujours de reconnaître le syndicat en tant que représentant des travailleurs/euses.

Intervention de la police dans une grève et refus de négocier31-03-2013

En mars 2013, la police a perquisitionné l’hôtel Pearl Continental et a arrêté 50 membres et dirigeants syndicaux qui participaient à un sit-in. Des procédures pénales ont été engagées contre le dirigeant syndical Ghulam Mehboob, détenu pendant 14 heures. La direction refuse de négocier avec le syndicat et d’assister à des audiences de conciliation conciliation Tentative par un tiers neutre ou un conciliateur de favoriser la résolution d’un conflit du travail par la discussion, des conseils ou une reformulation des problèmes afin d’amener les parties en conflit à aplanir leurs divergences. Le conciliateur ne joue pas un rôle aussi actif qu’un médiateur ou un arbitre.


Voir arbitrage, médiation
.

Licenciement pour grève18-02-2013

Plus de 400 jeunes docteurs qui avaient participé à une grève pour protester contre les actions pénales engagées contre leurs collègues, à la suite d’un incident à l’hôpital Gujranwala DHQ, ont été licenciés. Le ministre principal Shahbaz Sharif avait promis d’abandonner les actions contre les jeunes docteurs lors d’une réunion, le 18 février 2013, avec les représentants de la Young Doctors Association Punjab à sa résidence de Model Town. Toutefois, l’hôpital Jinnah a refusé de réintégrer 200 docteurs – 55 responsables médicaux, résidents et internes – malgré les ordres écrits émis par les autorités de la santé.

Les droits syndicaux menacés par l’incidence élevée de travail informel et occasionnel 01-01-2011

Une part importante de la main-d’œuvre travaille dans l’économie informelle, qui se caractérise par l’insécurité de l’emploi, des conditions de travail extrêmement pénibles et l’absence de protections sociales. La main-d’œuvre dans le secteur informel est généralement engagée sur une base temporaire, occasionnelle et contractuelle et peut être licenciée à n’importe quel moment, sans le moindre obstacle juridique. Les travailleurs du secteur informel n’ont pas la possibilité de s’organiser au sein de syndicats, ni de recourir à la justice en cas d’atteintes à leur santé et à leur sécurité. La majorité de la main-d’œuvre informelle du pays travaille à domicile et est généralement vulnérable à l’exploitation. Ce problème touche plus particulièrement les femmes, attendu que celles-ci représentent près de 65% des personnes travaillant à domicile, dont le nombre total est estimé à 8,52 millions.

Menace constante à la sécurité des journalistes 30-11-2010

Six journalistes ont été assassinés au Pakistan au cours des sept premiers mois de l’année. Le 19 mars, l’éminent journaliste Mohammad Rafique Baloch, vice-président du syndicat des journalistes de Karachi (Karachi Union of Journalists – KUJ) se rendait au tribunal de grande instance du Sind, à Karachi, lorsqu’il fut kidnappé, battu, puis relâché. En mai, un autre journaliste de renom, Nasrullah Afridi, membre du Tribal Union of Journalists (TUJ), a été assassiné à Peshawar. Les autorités provinciales avaient manqué d’assurer sa sécurité personnelle alors qu’elles étaient au courant des menaces qui pesaient contre sa vie. En mai, le corps du journaliste Syed Saleem Shahzad a été retrouvé. D’après certaines sources, Shahzad aurait été détenu par des membres de la direction de l’Inter-Services Intelligence (ISI), l’agence des renseignements de l’armée pakistanaise. Shahzad avait affirmé avoir reçu des menaces de membres de l’ISI.

Discrimination antisyndicale30-11-2010

Beaucoup d’employeurs opposent une résistance farouche à la syndicalisation de leurs employés, notamment en recourant aux intimidations, aux licenciements sommaires et aux listes noires. Les gérants du projet Reko Diq de la société Tethyan Copper Co. ont mis à pied 12 militants syndicaux en avril et le secrétaire général du syndicat des employés de la société Syngenta Pakistan a été sommairement congédié le 22 décembre.

Violence, arrestations lors de manifestations et de grèves30-11-2010

Il n’est pas inhabituel que la police suspende des grèves et que les employeurs s’en servent pour justifier des licenciements. Les arrestations de dirigeants syndicaux sont fréquentes. Des rassemblements et des manifestations ont été organisés de façon régulière, en dépit des répercussions.

Le 11 janvier, la police et les paramilitaires ont attaqué un rassemblement pacifique organisé par les personnels de l’aéroport de Karachi, faisant de nombreux blessés. Plusieurs dirigeants syndicaux ont été arrêtés.

Deux dirigeants syndicaux ont été blessés lors d’une charge policière à la matraque et au gaz lacrymogène contre des employés contractuels du département de l’éducation qui protestaient contre les bas salaires à Karachi, le 18 février. Au moins 12 personnes ont été écrouées.

En mars, une manifestation de travailleuses de la santé dans la province du Sind a été attaquée par la police armée de bâtons et de gaz lacrymogène. Environ 36 manifestantes auraient été écrouées.

Au moins huit médecins ont été blessés et une cinquantaine d’autres arrêtés lors d’une manifestation le 14 juin, à Quetta.

En juillet, des renforts militaires ont été déployés pour disperser des manifestations massives à Karachi. Au moins 65 personnes ont trouvé la mort.

Grèves : Illégales et dangereuses31-12-2010

Les rares grèves qui ont lieu sont généralement illégales et de courte durée, compte tenu des difficultés liées à leur organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. . Il n’est pas inhabituel que la police les suspende et que les employeurs s’en servent pour justifier des licenciements. Les arrestations de dirigeants syndicaux sont fréquentes. Des rassemblements et des manifestations ont été organisés de façon régulière, en dépit des répercussions.

Par exemple, en septembre, les pilotes de la compagnie aérienne nationale Pakistan International Airlines (PIA) affiliés à l’Association des pilotes de ligne du Pakistan (PALPA) ont entamé une grève grève Forme d’action collective la plus répandue, la grève désigne un arrêt de travail concerté sur une période limitée et peut revêtir de nombreuses formes.

Voir grève générale, grève intermittente, grève tournante, grève d’occupation, grève de solidarité, grève sauvage
du zèle dans le cadre de leur revendication pour le plein respect des dispositifs de sûreté et la réduction du surmenage. Subséquemment, le gouvernement a invoqué la loi sur le maintien des services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
de 1958 fréquemment utilisée pour intimider les travailleurs et empêcher les actions collectives sous couvert de maintien des services essentiels services essentiels Services dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité personnelle ou la santé de l’ensemble ou d’une partie de la population. C’est par exemple le cas du secteur hospitalier, des services d’approvisionnement en électricité et en eau et du contrôle du trafic aérien. Les grèves y sont soumises à des restrictions, voire interdites.

Voir Guide des droits syndicaux internationaux de la CSI
. Un mois plus tard, le 25 octobre, la direction de PIA a limogé deux anciens pilotes sans, apparemment, leur avoir délivré de préavis et sans leur avoir permis d’être entendus sur leur rôle dans l’action. L’un d’eux avait préalablement occupé le poste de secrétaire adjoint du syndicat.

Les employeurs contournent la législation31-12-2010

Beaucoup d’employeurs opposent une résistance farouche à la syndicalisation de leurs employés, recourant, notamment, aux intimidations, aux licenciements sommaires et aux listes noires. Si un employeur s’oppose à la formation d’un syndicat, la procédure d’enregistrement du syndicat et la saisine des juridictions d’appel peuvent prendre des années. Pour empêcher des employés d’adhérer à un syndicat, certains employeurs les déclarent faussement en tant que cadres sans pour autant leur accorder le salaire correspondant. Dans le contexte de crise économique, de plus en plus d’entreprises bafouent la loi, dans certains cas avec la complicité flagrante des autorités. Ceci a entraîné une dégradation progressive des salaires et des prestations, de même qu’un affaiblissement des droits, vu que les travailleurs n’osent pas faire valoir leurs droits de peur de perdre leur place.

Discrimination antisyndicale dans les banques30-11-2009

Ces dernières années ont vu des centaines de dirigeants syndicaux licenciés en vertu des amendements apportés à la loi sur les sociétés bancaires en 1997. En 2009, dans le cadre d’efforts visant à lever les restrictions sur les activités syndicales dans le secteur bancaire, le secrétaire général adjoint du Pakistan People’s Party (Parti du Peuple Pakistanais – PPP) a introduit une proposition de loi allant à l’encontre de la législation. D’autre part, la Fédération des travailleurs du Pakistan a dénoncé des représailles à l’encontre de syndicalistes par la National Bank of Pakistan. En novembre 2009, Imran Usman, un membre du Syndicat du personnel de la Muslim Commercial Bank, aurait été séquestré pour ses activités syndicales.

Une application aléatoire de la loi par les gouvernements provinciaux30-11-2009

Si la loi sur les industries de 1934 prévoit des inspections d’usines, ce pouvoir a progressivement été délégué aux gouvernements provinciaux et aux échelons inférieurs des pouvoirs publics, avec pour conséquence concrète que les inspections du travail ne sont presque jamais effectuées, ce qui permet aux employeurs de bafouer impunément les principales dispositions de la législation relatives aux salaires et aux conditions de travail.

Grèves : Illégales et risquées30-11-2009

Les rares grèves sont généralement illégales et de courte durée, compte tenu des difficultés liées à leur organisation organisation Processus consistant à former ou à s’affilier à un syndicat ou à inciter d’autres travailleurs à former ou à s’affilier à un syndicat. . Il n’est pas inhabituel que la police y mette un terme et que les employeurs s’en servent pour justifier des licenciements collectifs. Des marches et des manifestations ont été organisées de façon régulière, en dépit des répercussions, et se sont, dans certains cas, soldées par des victoires ouvrières. Ce fut notamment le cas des travailleurs de la centrale hydroélectrique WAPDA qui, en juillet, ont mené une action collective action collective Toute forme d’action entreprise par plusieurs travailleurs, un syndicat ou un employeur lors d’un conflit du travail pour obtenir des concessions de l’autre partie (exemples : grève, grève perlée, interdiction des heures supplémentaires ou lock-out de la part de l’employeur). en protestation contre le non-paiement de compensations aux familles de lignards qui ont trouvé la mort au travail à l’issue d’une escalade de violences politiques. D’autres grèves se sont soldées par des représailles plus directes et immédiates sous forme de violences et d’arrestations de dirigeants syndicaux.

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