Plusieurs autres cas de répressions antisyndicales ont été rapportés au cours de l’année. Cela a été le cas notamment dans l’usine de confection Kennetex qui, selon une plainte de la Coalition syndicale démocratique des travailleurs de la confection du Cambodge (C.CAWDU, Coalition of Cambodian Apparel Workers Democratic Union) au Conseil d’arbitrage, a intimidé ses travailleurs s’ils voulaient s’affilier à ce syndicat et a licencié deux candidates à des postes de responsables syndicales dans l’entreprise.
Le Syndicat libre des travailleurs du Royaume du Cambodge (FTUWKC, Free Trade Union of Workers of the Kingdom of Cambodia) a rapporté que l’usine de confection M&V a mené une véritable traque à l’encontre des travailleurs qui souhaitaient s’y affilier. Quelque 400 travailleurs ont vu leur contrat à durée déterminée non renouvelé en raison de leur soutien au FTUWKC, la plupart ont ensuite été réembauchés s’ils s’engageaient à ne pas s’affilier à ce syndicat.
Le 3 octobre, l’usine taïwanaise de confection Meroson Cambodia Co Ltd, située dans le district de Dangkor, en banlieue de Phnom Penh, a licencié trois travailleurs qui avaient été choisis comme représentants du syndicat affilié à la Confédération nationale cambodgienne pour la protection des travailleurs (CNCLP, Cambodian National Confederation for Labourers Protection). Après deux jours de grève, les travailleurs ont obtenu la réintégration de ces trois personnes. En octobre, la Fédération syndicale cambodgienne (CUF, Cambodian Union Federation) a aussi signalé que trois de ses représentants syndicaux ont été licenciés.
En décembre, la Fédération syndicale pour les droits du travail (UFLR, Union Federation for Labour Rights) s’est plainte du licenciement de son représentant, Sin Vanhong, par l’usine de confection Shinglecom Cambodia, peu après la formation d’un syndicat dans cette entreprise.
Des intimidations contre des travailleurs qui s’intéressent aux activités syndicales ont également été rapportés par la Fédération cambodgienne des travailleurs du tourisme et du secteur des services (CTSWF, Cambodian Tourism and Service Workers’Federation) au sein de l’hôtel « Phnom Penh Hotel ».